Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
« Sauvons le climat » démonte les arguments de Greenpeace Plusieurs milliers de manifestants contre l'EPR* dans cinq villes de France, selon Le Monde.fr ce soir. "Ni civil, ni militaire, sortons, sortons du nucléaire". Les manifestants interpellent les candidats à l'élection présidentielle et réclament "un plan de sortie du nucléaire avant un drame comme Tchernobyl", a dit Stéphane Lhomme. *Le réacteur pressurisé européen (EPR, de l'anglais European Pressurized Reactor) a été conçu et développé par Areva NP. Ses objectifs affichés sont d'améliorer la sûreté et la rentabilité économique par rapport à celles des précédents réacteurs à eau pressurisée. Pour ses détracteurs, l'EPR est dangereux, coûteux et aggrave le problème des déchets radioactifs. Ces manifestations ne sont pas les premières. Elles visent à remettre en cause une décision prise par les pouvoirs publics, la construction d’un nouveau réacteur nucléaire, dont la mise en œuvre est prévue à la fin de l’année en cours. L’un des arguments avancés par les opposants à l’énergie nucléaire concerne la sécurité et prend appui sur le rapport d’un expert britannique. L’objectivité et les compétences de cet expert sont la cible du collectif « Sauvons le climat », dont voici des extraits du texte qu’il vient de diffuser. « Non, l'EPR n'est pas le réacteur le plus dangereux du monde, c'est un des plus sûrs ». « Sauvons le Climat » a démontré qu'une sortie du nucléaire se traduirait automatiquement par la construction de nombreuses centrales thermiques à gaz ou à charbon (éolien et solaire ne pouvant contribuer à plus de 15% de la production électrique) et, par conséquent, par une augmentation importante des rejets de gaz carbonique. C'est pourquoi nous ne pouvons rester neutres devant la campagne mensongère d'organisations comme Greenpeace et « Sortir du nucléaire » qui redouble de virulence dans le contexte de l'élection présidentielle. Ces organisations appliquent avec maestria le principe selon lequel « plus les mensonges sont gros et mieux ils sont acceptés par des esprits non avertis ». Que pouvait faire M. Large pour remplir son contrat ? A l'évidence, il lui était difficile d'argumenter que les nouveaux dispositifs de sûreté prévus pour l'EPR, la double enceinte de béton, le récupérateur de corium, les absorbeurs d'hydrogène, la multiplication des systèmes de secours rendaient l'EPR moins sûr que les réacteurs plus anciens. L'idée géniale a été de découvrir que l'EPR était le réacteur le plus puissant du monde, et, que, par conséquent, son inventaire en produits de fission excédait celui des réacteurs de plus faible puissance. De plus, si le cœur de l'EPR était MOxé à 100%, il contiendrait plus de Plutonium que les réacteurs partiellement ou non MOxés. Il fallait donc inventer une situation dans laquelle le cœur fondu aurait été découvert et l'enceinte de confinement ruinée, ce qui permettait de ne prendre en compte aucun des dispositifs de sécurité (3) (…). En conclusion, contrairement à ce qu'affirme M. John Large, l'EPR n'est pas un réacteur plus dangereux mais un réacteur encore plus sûr, fruit de plus de 40 ans d'expérience sans accident grave en France et en Allemagne. Le réacteur nucléaire de 3ème génération EPR dispose d'une sûreté renforcée :
Dans ce contexte, Greenpeace a récemment fait état du rapport d'un « expert indépendant » et « internationalement reconnu » M.John Large, selon lequel l'EPR serait le réacteur le plus dangereux au monde. Les conclusions de ce rapport ont été largement diffusées dans les médias. Le rapport et sa diffusion sont une bonne illustration des méthodes de Greenpeace et de la crédulité d'un trop grand nombre de nos compatriotes (…).
Manifestement Greenpeace a obtenu de Monsieur John Large un rapport visant à démontrer qu'EPR était plus dangereux que tout autre réacteur en fonctionnement. On pouvait craindre, en effet, qu'à l'occasion de l'élection présidentielle, un marchandage sacrifie, par exemple, le ou les réacteurs de Fessenheim à la réalisation de l'EPR. Or seul l'abandon de l'EPR permettrait de donner un coup très dur, sinon mortel, à l'industrie nucléaire française (1). Large & Associates est, d'ailleurs, l'un de ces « cabinets d'études » prétendument indépendants dont la liste des clients ou partenaires, des organisations anti-nucléaires déclarées, trahit la partialité. Nombre des publications de M. Large ont été ainsi commandées par Greenpeace.
Plusieurs études de John Large ont fait l'objet de vives critiques de la part de la communauté scientifique. Par exemple, la publication de son étude « The implication of September 11 for the Nuclear Industry » a été rejetée par la revue de la Société britannique du génie nucléaire (British Institution of Mechanical Engineers), alors même qu'il est membre de cette institution. Dans un autre article relatif à l'impact environnemental d'un accident de transport maritime de combustible MOX (2) , M. John Large cite à l'appui de ses dires une étude d'un institut allemand, le Fraunhofer Institut, qui en a démenti l'existence.
Dans son rapport M. Large concentre son tir sur EDF en dissimulant que la sûreté de l'EPR a été validée par les autorités de sûreté françaises et finlandaises. Ces deux autorités considèrent que l'EPR est le plus sûr des réacteurs à eau pressurisée. On aurait pu comprendre que M. Large posât des questions aux autorités de sûreté sur certains aspects au sujet desquels il aurait eu des doutes ou qu'il aurait mal compris. Eh bien non, M. Large, s'il n'a pas confiance dans les meilleurs experts mondiaux, a une confiance d'acier en lui-même. Sans doute pense-t-il que les ingénieurs français allemands et finlandais sont tous des imbéciles ou des malhonnêtes.
L'étude de John Large & Associates est dénuée de toute légitimité scientifique
- Dans le contexte post-11 septembre, la conception de l'EPR a été adaptée pour résister à la chute d'un avion de ligne. On comprendra aisément que les caractéristiques en soient gardées secrètes.
- Bien que les dispositions techniques rendent infinitésimale la probabilité d'un accident grave avec fusion totale du cœur, l'EPR est conçu de telle manière que si, malgré tout, celui-ci se produisait, il n'y aurait pas de conséquence significative en dehors de la centrale.
(1) Rappelons que « Sortir du nucléaire » s'est réjoui qu'AREVA n'ait pas remporté le contrat récent de construction de 4 réacteurs de 3ème génération en Chine, sans se formaliser du retour des Etats-Unis sur la scène du nucléaire civil.
(2) Le MOX (Mixed OXyde) est un mélange d'oxydes d'uranium et de plutonium.
(3) Le raisonnement est ici analogue à celui qui voudrait que la dangerosité d'une voiture soit mesurée par le volume de son réservoir d'essence, faisant foin des freins, airbags, ABS, ceintures de sécurité etc.