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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

A Nantes le 16 avril, Ségolène Royal était accompagnée de Robert Badinter

 

Le besoin d’une alternance de grande ampleur

 Quand Ségolène Royal évoque une alternance de grande ampleur, elle entend par là le fait d’exercer les responsabilités publiques nationales dans la durée et en réformant avec intensité. Cela suppose de gagner et de garder la confiance populaire.

 Par extension, il s’agit de mettre en œuvre une alternative aux politiques néo-libérales conduites par les majorités de droite.

 Sur http://desirsdavenir86000.over-blog.net j’emprunte ce compte rendu de l’intervention de Ségolène Royal, lundi soir, au Zénith de St-Herblain, près de Nantes.

 « La candidate du PS a estimé lundi que la France avait besoin "d'une alternance d'aussi grande ampleur" qu'en 1981. La candidate socialiste a affirmé à Nantes devant plus de 9.000 personnes que cette ampleur était nécessaire pour que la France puisse "relever les défis qui se posent à elle".  

Mme Royal a également annoncé un plan en cinq points contre les violences sexuelles faites aux femmes. Il s'agira de la première loi qu'elle déposera si elle est élue. 

 Dans son avant-dernier meeting de la campagne, Ségolène Royal a notamment affirmé que son élection à la présidence de la République  déboucherait sur "des libertés publiques renforcées et (un) Etat impartial"

"Il y a beaucoup à faire. L'enjeu de cette présidentielle, c'est l'Etat  impartial, c'est de mettre fin à un Etat monopolisé par un clan, les puissances d'argent et lobbies de tous ordres", a-t-elle dit, évoquant "des nominations"  récentes.

 Elle a promis de "mener le combat contre la collusion et le favoritisme qui  mine la République", dit refuser "la sournoise mise sous tutelle politique" des  magistrats.

 Parmi les réformes qu'elle a énumérées figurent la désignation "d'une haute autorité du pluralisme désignée par le parlement à une majorité des 3/5es", la  réforme du mode de nomination du Conseil constitutionnel, ou encore "le  renforcement du pouvoir des sociétés de rédacteurs" et "les moyens" donnés à la  "presse régionale" pour "résister à la concentration financière et à la  disparition des titres". Ces mesures figurent dans le pacte présidentiel de la  candidate.

 Selon Mme Royal, "seules les idées de gauche et de progrès, où les valeurs  humaines vont l'emporter sur les valeurs boursières et financières, permettront  à la France de se redresser". Ces réformes, s'est écriée Mme Royal, "je (les) ferai parce que je suis une  femme libre, je ne dépends d'aucune puissance d'argent, d'aucun lobby...Ce sera le serment de Nantes : je  resterai cette femme solide, parce que là où je suis, c'est grâce à  vous, c'est vous qui m'avez portée, qui m'avez faite, c'est à vous, peuple de  France, que j'aurai à rendre des comptes".

En ce qui concerne "la lutte contre les délits et les crimes sexuels contre les femmes et les enfants", elle sera "décrétée grande cause nationale".
"Un dispositif sera organisé autour de cinq mesures concrètes", a expliqué  la candidate, "d'abord une action de prévention nationale avec des campagnes de  prévention, ensuite la construction de prisons spécialisées, dans lesquels les  délinquants sexuels condamnés seront suivis. Troisièmement, il n'y aura plus une  libération de délinquants sexuels si un comité d'experts ne garantit pas la  non-violence et la non dangerosité". "Après la libération des délinquants sexuels, le bracelet électronique sera  porté et il y aura un système de contrôle régulier". Enfin, la candidate a  particulièrement insisté sur un "dispositif spécial pour les victimes, la  gratuité des soins aux victimes et à leurs proches, aussi longtemps que  nécessaire".

 Dans www.nouvelobs.com le 17 avril,  on pouvait lire ce commentaire à propos de l’intervention de Robert Badinter le même soir à St-Herblain.

Badinter : "Sarkozy a lepénisé son discours"

 Robert Badinter s'en est pris aux positions de Nicolas Sarkozy sur la pédophilie ou le suicide qui peuvent, selon lui,  conduire aux "pratiques funestes de l'eugénisme". Nicolas Sarkozy a "lepénisé" son discours en mettant notamment la pédophilie ou le suicide des adolescents sur le compte d'un déterminisme génétique, a accusé lundi 16 avril au soir le socialiste Robert Badinter.

 Ces "considérations-là" peuvent conduire aux "pratiques funestes de l'eugénisme", a-t-il mis en garde.
"Sarkozy a lepénisé son discours", a dénoncé l'ancien ministre de la Justice de François Mitterrand en ouverture d'un meeting de Ségolène Royal à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). "Il suffit de relire ses propos sur les gènes de la pédophilie ou du suicide chez les adolescents (...) On sait à quelles pratiques funestes de l'eugénisme ces considérations-là, unanimement dénoncées par les autorités scientifiques, peuvent conduire", a alerté le père de l'abolition de la peine de mort.

Les références de Sarkozy

L'ancien garde des Sceaux a également ironisé sur les références répétées de Nicolas Sarkozy à des figures socialistes telles Jean Jaurès ou Léon Blum. "Ça ne me dérange pas que le candidat de l'UMP cite avec une révérence surprenante leurs noms", a-t-il moqué. Mais "quand il s'agit des leaders socialistes, Nicolas Sarkozy les aime quand ils sont morts!".
Dans une pique au candidat François Bayrou, il a invité les électeurs à ne pas se laisser "captiver par les sondages" et se faire "détourner par les amateurs de politique-fiction" à six jours du premier tour. "Le second tour de cette élection présidentielle se jouera entre Ségolène Royal, dont je salue ici le courage, l'énergie, la force de conviction, la foi républicaine, et Nicolas Sarkozy. C'est le choix réel de cette élection et il n'y en a pas d'autre", a-t-il conclu. (AP)

 Dans www.liberation.fr , le 18 avril, David Revault d’Allonnes rapporte les propos de Ségolène Royal lors de sa rencontre avec la presse.

 Ségolène Royal promet une présidence sans gaspillages

 La candidate PS fustige, par ailleurs, les dépenses somptuaires de l'Elysée. «La présidence de la République doit devenir économe et transparente», a-t-elle expliqué hier, à Paris, soucieuse de «mettre fin à cette dérive monarchique qui consiste à faire croire qu'un chef de l'Etat peut dépenser l'argent public sans contrôle et sans limite». 

Déclarant que le budget de l'Elysée avait «augmenté de 798 %» sous les deux mandats de Jacques Chirac «sans que le Parlement ait eu accès à une explication sur les raisons de cette inflation financière», la candidate, à cinq jours du premier tour, a donc opportunément sorti de sa besace électorale cinq mesures contre «l'opacité» du train de vie de l'Etat. «Pour faire en sorte que la présidence de la République devienne vraiment républicaine», explique-t-elle. Et, surtout, mettre à gauche les électeurs, en attendant de faire de même avec les deniers publics.

 «Un euro dépensé est un euro utile», a coutume de dire Royal, qui annonce un budget de la présidence «soumis au débat parlementaire dans le cadre de la loi de finances, dans la totalité et la précision des dépenses», ainsi qu'au contrôle de la Cour des comptes. Un budget d'où seront expurgées, s'engage-t-elle, «toutes les dépenses à vocation privée.

 Déplacements, vacances, prise en charge de la famille ou des amis seront désormais interdits» au chef de l'Etat comme aux ministres. «Il n'y aura plus de ministre logé, nourri, blanchi aux frais du contribuable dans les ministères», assure la candidate qui, se fondant sur les travaux du député (PS) René Dosière, entend «réduire de moitié les frais de réception».

 «On peut incarner la grandeur de la France en faisant en sorte que les frais de réception restent dans des limites raisonnables.» Et mettre en place une commission chargée d' «évaluer l'inventaire des propriétés qui dépendent de l'Elysée et des ministères». Laquelle commission «proposera l'ouverture au public de tous les parcs et jardins qui dépendent de ces propriétés». Un patrimoine accessible au peuple, donc. Et des annonces qui le sont tout autant. Royal prédit «un Etat impartial, républicain, citoyen, transparent, qui donne l'exemple».

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