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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Circulaire - profession de foi - de Michel Sorin, candidat MRC à Laval

 

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

 Lors des trois dernières élections législatives, j’ai été candidat sur cette circonscription.

 En 1993 et 1997, j’étais alors maire de Saint-Berthevin et candidat du PS.

 En 2002, j’étais conseiller régional des Pays de la Loire et conseiller municipal, mais ma candidature était alors soutenue par Chevènement et le Pôle républicain.

 Depuis 2004, j’ai rejoint le Mouvement Républicain et Citoyen fondé par Jean-Pierre Chevènement en 2003, j’en assure l’animation en Mayenne et suis délégué national à l’agriculture. Ce petit parti, pas comme les autres, mériterait d’être mieux connu. Il a joué un rôle important, au côté de Ségolène Royal, lors de la toute récente campagne présidentielle.

 En 2002, j’avais créé l’association CIVIQ (Citoyenneté et Vie Quotidienne) afin de permettre aux citoyens de mieux comprendre les enjeux politiques et de pouvoir plus aisément se déterminer lors des élections. Des rencontres CIVIQ ont été organisées sur des thèmes tels que les choix énergétiques, en liaison avec le problème du réchauffement climatique.

 Il y a un an, j’ai créé un blog, qui est un moyen de communiquer très facilement avec celles et ceux qui utilisent la technique Internet et regardent ré­gu­liè­rement les nouveaux articles que je mets en ligne chaque jour.

 Mon blog est bien référencé sur les moteurs de re­cherche. Il suffit de taper « michel sorin » pour le découvrir en pôle position, ainsi que mes ar­ticles les plus lus sur la « Toile ».

 J’en viens à l’essentiel : ma candidature à cette élection législative, la 4e dans cette première circonscription, et toujours face à François d’Aubert ! Et si la Mayenne parvenait à élire un député de gauche avec ce type de scrutin ?… Cela ne s’est jamais produit jusqu’à présent !

 J’ai pour moi la persévérance et la ténacité, ainsi que la continuité dans la ligne politique que j’ai choisie en 1973 en m’engageant politiquement dans le sillage de Jean-Pierre Chevènement et de Robert Buron, avec François Mitterrand à la tête du Parti socialiste.

 Dès 1978, je m’opposais dans les réunions publiques au candidat de la droite, le même qu’aujourd’hui.

 En 1997, secondé par Janine Salbert, j’avais eu la satisfaction d’obliger pour la première fois François d’Aubert à un second tour, dans lequel je réalisais 46,4 % des voix.

 Certes, les conditions ont changé depuis dix ans. J’ai quitté le PS en décembre 2001. Pourquoi une telle décision, qui en a surpris et peiné beaucoup ? À celles et ceux qui m’ont interrogé à ce sujet, je n’ai jamais caché les raisons de ce départ.

J’avais compris que le parti dans lequel j’avais investi toutes mes forces­ avait pris une orientation que je n’approuvais pas. Les classes populaires se détachaient de nous ; ce n’était pas par hasard.

 J’étais arrivé à la conclusion, en cette fin d’année 2001, que le PS s’était beaucoup éloigné du parti fondé lors du congrès d’Epinay-sur-Seine en 1971 par François Mitterrand et Jean-Pierre Chevènement, mais aussi Robert Buron (c’est ce dernier qui avait prononcé l’excellent discours de clôture) et auquel j’avais adhéré après mes études et mon Service national.

 Avec Jean-Pierre Chevènement, je me suis engagé avec détermination dans la démarche de refondation républicaine et sociale de la gauche, sur la base de l’accord PS-MRC du 9 dé­cembre 2006 et des propositions de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle.

 Je suis persuadé que la gauche doit se réorganiser en profondeur afin de pouvoir répondre aux attentes des citoyens, notamment des milieux populaires.

 Face à une droite recomposée et dé­complexée qui affirme son ambition de gouverner durablement le pays, la gauche doit impérativement se rassembler et poser les questions de son identité, de sa stratégie et de son projet.

 Il a manqué à Ségolène Royal, le 6 mai, la cohérence et la crédibilité d’une force, der­rière elle, prête à assumer les responsabilités du pouvoir.

 Si la gauche ne pouvait gagner les élections législatives, il lui faudrait se battre, s’opposer intelligemment, s’engager dans la bataille des idées qui est déterminante pour la conquête du pouvoir politique.

 Dans tous les cas, la confrontation entre la droite et la gauche sera féroce car, derrière la façade agréable de l’édifice présidentiel, se dis­si­mule le redoutable pouvoir économique et financier (et aussi médiatique), ce qu’un auteur, récemment, a appelé « le nouveau mur de l’argent ».

 Le président de la République fait partie des chefs d’État et de gou­ver­nement dont la proximité est forte avec le pouvoir de l’argent (Berlusconi, en Italie, en était le champion toutes catégories). Il aura tendance, comme son programme l’annonçait clairement, à servir en priorité ces intérêts dominants.

 Je pense que la meilleure façon pour un peuple­ de manifester sa vigilance sur ce point est de pratiquer une citoyenneté active et responsable.

 La gauche a un objectif historique : construire­ un grand parti républicain et socialiste réunissant la gauche de gouvernement en France.

 La gauche que je représente est :

- Républicaine car fidèle aux principes et aux valeurs de la République.

- Radicale car son projet est à l’opposé de celui de la finance mondialisée.

- Raisonnable car elle recherche le meilleur équilibre possible par le compromis.

 Face une droite qui accepte le jeu de la mondialisation libérale (fonctionnant selon les intérêts du capital financier mondialisé), la gauche doit prendre en charge les intérêts du monde du travail, ce qui correspond dans le long terme à l’intérêt général de la société.

 Tout récemment, le 17 mai, sur mon blog j’ai résumé ainsi les principales orientations que la gauche, à mon avis, devrait adopter demain :

 - Construction d’une Europe in­dé­pen­dante et consolidation du modèle social et républicain national,

 - Adoption d’une politique énergétique cohérente et relance d’une croissance écologique, riche en emplois,

 - Nouvelles règles pour le commerce international et priorité à la sécurité alimentaire partout dans le monde.

 La réorientation européenne et la recherche de l’in­dé­pen­dance stratégique de l’Europe ne font qu’un. C’est une nécessité absolue si l’on veut préserver notre modèle républicain et jouer un rôle dans la façon dont s’organise la vie sur la planète.

 Le réchauffement climatique est une réalité qu’il faut combattre par une politique énergétique avisée. Celle-ci doit rechercher les économies d’énergie, l’efficacité  énergétique et la capacité, non seulement à ne pas polluer l’atmosphère, mais à relancer la croissance en la réorientant dans un sens plus écologique.

 La libéralisation du commerce international n’est pas la priorité si l’on considère les besoins des populations dans le monde. La priorité, c’est la sécurité alimentaire, en quantité et en qualité. L’agriculture doit être productive et in­ten­sive, tout en étant économe et écologique, afin de nourrir une planète marquée par d’énormes disparités.

 Ces priorités seront les miennes si vous me confiez la responsabilité de vous représenter à l’Assemblée nationale. Mes mandats électifs précédents de maire et de conseiller régional sont un atout dont je disposerai, mais aussi les fonctions politiques que j’ai exercées au PS et au MRC.

 Ma disponibilité sera totale, n’ayant pas d’autre mandat électif actuellement. Je crois pouvoir affirmer que vous pourrez compter sur mon intégrité et mon sens du service.

 Je n’ai aucune animosité personnelle vis-à-vis du candidat de la droite. Nos divergences sont politiques et concernent des questions de fond que j’ai abordées précédemment, même s’il arrive que nous ayons des points d’accord, par exemple pour ne pas « sortir du nucléaire » et pour considérer que Jean-Pierre Chevènement a été un bon mi­nistre de la Recherche.

 Il est clair que, si vos suffrages ne sont pas suffisants pour me placer en tête de la gauche­ le 10 juin, je me désisterai automatiquement en faveur du candidat de gauche le mieux placé

Robert Buron disait que la Mayenne est moins conservatrice qu’on le prétend.

J’ai envie d’écrire : qu’elle le prouve !

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S
Vif soutien ! Si vous pouviez renouveler le bon score de 1997 !
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