La plus grande braderie sociale depuis la Libération
Les partis de gauche ont amorcé la riposte à la politique de la droite par une déclaration (18 septembre) qui fait état de la décision de mener des actions communes.
"Le président de la République vient aujourd'hui de confirmer son intention de procéder à marche forcée à la mise en place de ce qu'il nomme un nouveau contrat social profondément renouvelé. Derrière cette formule, tout est remis en cause : contrat de travail, sécurité sociale, système de retraite par répartition, solidarités".
C'est "la plus vaste offensive anti-sociale de ces cinquante dernières années, alors que les patrons, les actionnaires et les financiers, se sont vu octroyer des avantages fiscaux, des réductions de prélèvements, des droits et pouvoirs nouveaux".
Le Mouvement Républicain et Citoyen est partie prenante de cette démarche qui consistera, dans un premier temps, à manifester contre les franchises médicales avec plus de quarante organisations sociales, syndicales et professionnelles, le 29 septembre, afin d'assurer la pérennité de notre système solidaire de protection sociale.
En Mayenne, il a été décidé de diffuser la pétition nationale le 29 septembre en matinée sur le marché de Laval et d'organiser un débat public le 8 octobre à 20h à Laval (des précisions seront données ultérieurement).
Un tract du MRC national
Sous le titre "Non aux franchises médicales, des propositions pour sauver la sécu", le MRC a produit un tract à l'initiative de Ladislas Polski, secrétaire national à la santé.
Il rappelle que Sarkozy poursuit la politique des gouvernements Raffarin et de Villepin (auxquels il appartenait) contre la sécurité sociale solidaire. Ces gouvernements n'ont cessé d'augmenter la part des dépenses de santé à la charge des patients. Malgré ces régressions, les déficits de la sécurité sociale continuent de se creuser, au point de la mettre en danger.
La gauche ne doit pas seulement dénoncer. Elle doit faire des propositions concrètes pour la sauver. Les pistes suivantes sont soumises au débat :
- réguler les dépenses de santé, par exemple faire baisser les prix des médicaments et reconsidérer le mode de rémunération des professionnels libéraux,
- rechercher de nouvelles sources de financement, afin de faire face aux conséquences du vieillissement de la population, combiné aux investissements liés aux progrès scientifiques et techniques de la médecine,
- mettre davantage à contribution l'industrie pharmaceutique, dont une partie des bénéfices est due au système de soins,
- taxer les revenus financiers des entreprises, ceux-ci n'étant soumis actuellement à aucune taxe sur le capital.
Des solutions existent pour rétablir l'équilibre financier de la Sécurité sociale en respectant le principe fondateur : chacun cotise selon ses possibilités et bénéficie de soins selon ses besoins.
La Sécurité sociale est l'un des piliers de la République car elle est fondée sur la solidarité nationale, qui est à l'opposé du chacun pour soi.
La responsabilité d'une gauche qui va vers sa refondation est de combattre les régressions sociales et de construire le modèle social français de demain.