Un parti mieux organisé et plus communicant
Voici le texte de mon intervention le 21 juin, au congrès du Kremlin-Bicêtre.
Nous sommes réunis pour un nouveau départ. Pour aller où ? Vers un nouveau parti de toute la gauche ? C’est ce que nous souhaitons. Mais, pour y aller, nous devons d’abord nous organiser, travailler notre collectif, ne pas laisser notre président seul au front. Il nous faut être suffisamment attractifs pour rassembler la gauche républicaine.
Premier point de mon intervention : l’organisation de notre Mouvement.
Avant moi, Christine Tasin a évoqué le constat de certaines carences de notre démocratie interne. C’est la réalité. Elles s’expliquent par un manque de moyens et par défaut d’organisation interne. C’est à cela que nous devons remédier collectivement. Nous sommes plus près d’un club de réflexion que d’un parti politique. Nous n’exploitons pas assez les avantages de notre petite dimension, que pourraient être la souplesse, la communication interne. Nous pourrions peser davantage si nous en prenions les moyens. C’est ce que nous pensons dans l’ouest, où notre implantation est modeste.
Nous en avons discuté au cours d’une rencontre à Nantes, avec mes collègues de l’ouest ; ceux du Morbihan, de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire et de la Vienne, étaient présents. L’amendement adopté par nos camarades du Morbihan traduit bien ce que nous pensons. Il fait des propositions concrètes :
- Les secrétaires nationaux élus doivent s’engager à animer un secteur d’activité, à produire régulièrement des analyses, proposer des prises de position du parti, diffusées aux militants par Internet et publiées sur le site national du MRC.
- Un secrétariat national aux fédérations, appuyé sur des délégués interrégionaux, doit être porteur de la mission d’organiser la présence du Mouvement dans tous les départements d’une part, et de soutenir l’animation militante d’autre part.
- Pour faire vivre l’activité militante des fédérations, il est impératif de mettre en place un système prévoyant le retour dans un délai d’un mois de la partie de la cotisation revenant au département.
Nous savons que les moyens financiers et matériels à la disposition de notre parti sont très faibles, en l’absence de financement public. Raison de plus pour compenser par une organisation intelligente et efficace, utilisant tous les moyens humains et technologiques à moindre coût.
Second point : les retraites.
La Mayenne propose un amendement concernant les retraites. La motion et son annexe n’en parlent pas. Gérard Beillard, au nom du MRC 53, va intervenir après moi pour présenter cet amendement. Il a travaillé cette question et a beaucoup de mérite de le présenter au congrès, car c’est sa première participation. Vous lui ferez un bon accueil.
Cette question des retraites est difficile mais très importante. Les syndicats et les citoyens attendent de nous et de la gauche des propositions et des solutions. Nous devons proposer des solutions qui soient en cohérence avec la logique de solidarité et empreintes de réalisme, au niveau du financement. C’est à l’image de notre projet d’ensemble : radicalité dans la rupture avec la logique libérale et financière, mais réalisme républicain dans la mise en œuvre.
Troisième point : la politique agricole.
Dans l’ouest, nous sommes très sensibilisés aux questions agricoles. J’ai cette délégation depuis le congrès de 2004, à la demande de Georges Sarre. Depuis 2005, j’ai rédigé des textes sur l’agriculture, la politique agricole commune (PAC), la crise alimentaire, etc. Quand je parle de politique agricole, cela ne concerne pas que l’agriculture et les agriculteurs. Il s’agit aussi de politique alimentaire environnementale, en relation avec la société, la vie rurale.
Vous pouvez trouver ces articles sur le blog du MRC 53 et sur le site national MRC, à la rubrique « Positions » puis Agriculture.
Il m’est arrivé d’être invité dans des départements, comme le Morbihan, la Côte-d’Or, la Gironde (Libourne). Et aussi par la Fondation Res Publica, comme c’était le cas le 9 juin dernier, avec la Table ronde sur « la politique agricole, au défi de la crise alimentaire mondiale ». A chaque fois, c’est l’occasion de contacts et de nouvelles relations.
J’ai proposé de constituer un groupe de réflexion, sans grand succès. Je réitère ma proposition devant le congrès et vous demande de proposer des correspondants agricoles. Nous pouvons communiquer par courriel et par téléphone, sans nous déplacer. Il y a des compétences à utiliser. Faisons-le.