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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Gérard Beillard : la Sécurité sociale est menacée par la privatisation


Les compagnies privées et les mutuelles à l’affût !

 

Les mesures successives décidées par le gouvernement afin de limiter les déficits de la Sécurité sociale ont des conséquences négatives sur l’accès aux soins. Ce n’est pas surprenant et cela vient d’être confirmé par les résultats d’un sondage réalisé pour le compte du Secours populaire (voir l’article paru ce jour sur le blog de Julien Ricaud Les dépenses de santé sont les premières à passer à la trappe pour les plus pauvres – Le Figaro, 25 septembre).

 

Gérard Beillard est très préoccupé par les répercussions de la politique libérale des pouvoirs publics.

Voir, à ce sujet, les deux articles les plus récents parus sur ce blog :

 

Gérard Beillard fustige le démantèlement de la Sécurité sociale - 20 juillet 2008

 

Le plan Bachelot : contre le déficit de la sécu et contre la sécu - 2 août 2008

 

Le président de la République et le gouvernement sont enfermés dans leur vision idéologique en faveur des privatisations. En matière de santé, il faut les empêcher de mettre en œuvre leurs idées. C’est la raison pour laquelle Gérard Beillard revient sur cette question dans le texte qui suit.

 

La Sécurité sociale est menacée par la privatisation

 

En matière de santé et de protection sociale, la politique menée par la droite libérale depuis 2002 relève de l’imposture permanente. Il s’agit de « saper » les fondations des dispositifs à finalités sociales mis en œuvre principalement depuis la fin de la seconde guerre mondiale, afin de faciliter progressivement l’émergence d’un individualisme de bon aloi.

 

La santé et la protection sociale fonctionneraient alors dans le cadre d’un marché où « sa main invisible » serait sensée être plus efficace que la tutelle de l’Etat organisant jusqu’à nos jours la gestion du capital sanitaire de la Nation.

 

Sachant que l’annonce de ce type de politique aurait peu de chances d’emporter l’adhésion de nos concitoyens et misant sur l’extrême complexité des mécanismes et sur la faible information des électeurs, le gouvernement actuel, pour parvenir à ses fins, n’a de cesse d’accumuler toutes les dispositions et programmations qui entrent dans sa conception. Hélas, la gauche ne s’en préoccupe guère.

 

Il est urgent de signaler la dérive de notre système de santé, solidaire et progressiste, vers la marchandisation de la santé et la privatisation de ce système sur l’autel du libéralisme financier.

 

L’Etat et l’Assurance Maladie se désengagent de plus en plus des remboursements des soins, laissant la place aux compagnies privées et aux mutuelles, qui prennent en charge les dépassements, mais en augmentant automatiquement le coût. Et, en contre partie, celles-ci demandent de rentrer davantage dans le conseil d’administration de la Sécu.

 

Pourquoi cet empressement à vouloir gérer les soins dentaires et optiques ? Bonjour la médecine à trois vitesses ! En effet, qui pourra se payer une assurance et à quel prix ? La privatisation arrive à grands pas, alors qu’au contraire, il faudrait développer la protection sociale et rendre les droits sociaux réellement opposables.

 

Il faut le savoir : avec les compagnies privées, ainsi que les mutuelles, les tarifs seraient en fonction des risques, alors qu’avec la Sécu, ils sont proportionnels aux revenus. La Sécu, c’est le principe d’obligation et d’universalité. Tout le monde cotise et la prise en charge est la même pour tous.

 

Nos concitoyens veulent-ils vraiment que cela change ? Je ne le crois pas, mais on ne leur dit pas la vérité ! La santé ne doit pas devenir un luxe. Une médecine pour les riches et la charité pour les plus pauvres ! Or, que l’on soit riche ou pauvre, quel souhait formule-t-on prioritairement ? La santé, puisque c’est la condition primordiale de la capacité d’exister, d’espérer.

 

Capital individuel, inégalement réparti, la santé est aussi une richesse collective. C’est elle qui garantira la faculté du collectif à consommer et à produire. C’est le niveau sanitaire d’une population qui lui évitera les catastrophes d’une augmentation rapide de l’incidence d’une pathologie en un lieu donné et à un moment donné.

 

C’est clair, je le redis : la privatisation guette sérieusement la Sécu. Il suffit de regarder la pub à la télévision, dans les boîtes aux lettres, par le téléphone… Elle est toute à la gloire des assurances et des mutuelles. On veut nous imposer un avenir à l’américaine, tandis que les syndicats représentatifs de médecins s’engluent dans une gué-guerre pour le pouvoir et dans des discours de plus en plus éloignés des vrais besoins. Ne seraient-ils pas un peu individualistes ?...

 

Concernant les laboratoires pharmaceutiques, ils sont loin de faire un effort particulier pour limiter leurs marges bénéficiaires sur les boîtes de médicaments.

 

Enfin, pour garder notre Sécu comme elle était à ses débuts, pour le bien de tout le monde, nous devons conserver notre système par répartition.

 

L’Etat doit faire accepter une discipline collective.

 

Pour en savoir plus, lire les articles parus sur ce blog, classés dans la catégorie Santé et sécu sociale.

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