Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Barack Obama serait-il le Gorbatchev américain ?
J’ose cette comparaison entre Gorbatchev, qui a été l’homme de l’atterrissage en douceur du système soviétique, et Obama, qui pourrait bien être l’homme qui sortira les USA d’un système capitaliste militarisé, dématérialisé et ayant perdu tout sens moral.
- Hier, sur ce blog, j’évoquais la fraude de 50 milliards de dollars (voir Enorme fraude d'un financier américain, dérive de l'idéologie libérale - 13 décembre 2008). On constate, aujourd’hui, que des banques étrangères, notamment la BNB Paribas, pourraient être victimes de l’escroquerie (voir Le Monde, ce 14 décembre, Fraude Madoff : un scandale financier à 50 milliards de dollars).
- Aujourd’hui, je découvre l’information sur le site du Monde, selon laquelle un rapport, en attente de publication aux USA, évalue à 100 milliards de dollars le gaspillage de fonds publics américains distribués en Irak pour la reconstruction de ce pays, après son invasion par l’armée américaine en 2003. Voici le début de cet article :
Un rapport du gouvernement américain, non publié, déclare que les efforts menés par les Etats-Unis pour reconstruire l'Irak se sont soldés par une perte de 100 milliards de dollars, indique le New York Times. Ces efforts ont été paralysés par des querelles bureaucratiques et la méconnaissance de la société irakienne, indique ce rapport de 513 pages, qui dresse l'historique de l'aide américaine en Irak et dont le quotidien a pu se procurer une copie. Suite (cliquer sur le titre, ci-après) :
La reconstruction de l'Irak : 100 milliards de dollars envolés
Cette débauche de scandales financiers est le signe d’un très mauvais état de la démocratie américaine. Le fait que Obama soit le président élu est le signe d’une prise de conscience du peuple américain. Mais, comment celui-ci réagira-t-il face aux hausses d’impôts et de taxes, qui ne manqueront pas de se produire, quand il faudra prendre des mesures pour redresser le pays ?
Mon attention a été attirée par un article paru le 25 novembre sur le site de Vendredi, ce nouvel hebdomadaire qui propose « les meilleures infos du Net ». Je fais confiance à Philippe Cohen, son rédacteur en chef, qui en a, certainement, vérifié la crédibilité. Cet article renvoie à un site (voir Dedefensa.org : A notre sujet) qui traite des questions de défense internationale.
Voici des extraits du texte paru sous le titre Prospective (1) : La Grande Rébellion de 2012
L’auteur parle des « dernières prévisions de Gerard Celente. Il s’agit d’un prévisionniste indépendant travaillant avec son réseau regroupé au sein du Trends Research Institute, en Californie, qui a une bonne notoriété aux USA (…).
Au reste, la chose est intéressante parce que ses prévisions, essentiellement pour l’évolution de la situation aux USA, s’accordent assez bien avec la situation actuelle, ses grandes tendances potentielles et l’état d’esprit perceptible dans ce pays.
Puis nous continuons dans la prévision au-delà de 2008, par l’affirmation de plus en plus envisagée dans les commentaires courants que l’actuelle crise aux USA est pire que la Grande Dépression, qu’elle va toucher la psychologie américaniste et pousser à des mouvements déstabilisants, jusqu’au terme d’une déstructuration de l’actuel système.
L’intérêt de cette sorte de prévision est moins dans son éventuelle précision, dans les détails qu'elle donne, dans l’excitation qu’on pourrait avoir à connaître l’avenir, que dans le constat que des développements de bon sens conduisent d’une façon de plus en plus convaincante à conclure à la nécessité d’une manifestation ou l’autre d’une révolte qui ne pourra plus être longtemps contenue.
L’élection d’Obama, la forme qu’elle a prise, l’appréciation acceptable que c’est la crise, ou l’Histoire qui l’a imposée (chose que même un George Friedman n’est pas loin d’admettre), constituent déjà une “révolte” par rapport aux normes du système. La “récupération” d’Obama est en bonne voie, mais elle ne pèsera, devant la prochaine poussée de crise, que ce qu’a pesé la précédente “récupération”, celle de l’été dernier.
En d’autres mots, Obama et les événements derrière Obama («History makes présidents», nous dit Friedman), présentent une large palette d’opportunité pour envisager un avenir assez proche de celui que nous annonce Celente. Peut-être même, notre BHO, transformé prestement en “American Gorbatchev”, sera-t-il lui-même le machiniste ou le détonateur de quelque chose qui ressemblerait effectivement à une “tax rebellion”.
Un tel mouvement serait bien dans la manière des mouvements publics et communautaires aux USA ; il aurait le charme gracieux de rejoindre, en une boucle historique presque parfaite, dans sa forme et dans sa signification, la “Boston Tea Party” du 16 décembre 1773; cette révolte contre une fiscalité imposée par l’Angleterre est l’événement symboliquement considéré comme le détonateur immédiat de la révolte des colonies contre l’Angleterre du roi Georges, menant à l’indépendance des colonies et à la fondation des Etats-Unis d’Amérique.
Borchgrave, journaliste et commentateur sérieux et réputé, n’hésite pas à comparer, d’ailleurs plutôt à l’avantage du premier, les prévisions de Celente avec celle du NIC 2008. Ce que nous devons retenir, effectivement, c’est la grande cohésion qu’est en train d’acquérir la prévision, à partir de sources et de milieux très différents, pour envisager un futur déstructuré pour les USA.
Le système lui-même, complètement à bout de souffle et tanguant de crise en crise, est évidemment totalement impliqué puisque les prévisions concernent nécessairement des changements de structure des moyens économiques et technologiques par rapport à la société, plutôt que le contraire, cela sous la pression des crises systémiques centrales, de l’énergie et du climat.
Lire l’ensemble de l’article Prospective (1) : La Grande Rébellion de 2012
Cet article est le 5ème paru sur ce blog dans la catégorie Amérique du Nord
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