Un front de gauche et des républicains, en gestation
Nous étions réunis hier soir (secrétariat national) dans de nouveaux locaux, 3 avenue de Corbéra, une rue large mais courte, dans le 12ème arrondissement de Paris, près de la gare de Lyon. Sans Jean-Pierre Chevènement et sans Sami Naïr, mais avec Jean-Luc Laurent, de retour de vacances en Guadeloupe.
A ma demande, Jean-Luc a fait part de ce qu’il a vu et entendu sur place, introduisant un échange intéressant à propos de la situation aux Antilles, dans lequel sont intervenus, notamment, Georges Sarre, Marie-Françoise Bechtel et Julien Landfried.
Après cet agréable hors-d’œuvre, le plat principal (les élections européennes) manquait de matière à se mettre sous la dent, puisque le nouveau texte en préparation n’était pas disponible.
Francis Parny (PCF), François Delapierre (PG) et Sami Naïr (MRC) ont travaillé sur ce texte, mais n’ont pas abouti à une mouture satisfaisante pour les dirigeants des trois partis.
En fait, dès la première rencontre, Jean-Pierre Chevènement avait tenu à mettre sur la table les questions les plus délicates, susceptibles de nuire à un accord (selon les termes de Georges Sarre, qui était présent à ce moment des discussions). Le président du MRC est très exigeant sur le contenu du texte, lequel conditionne l’accord électoral.
Que retenir de nos débats ?
D’abord, le fait que le PCF et le PG souhaitent la participation du MRC aux listes qu’ils ont prévu de constituer ensemble. C’est important, puisque le PS, de son côté, n’a pas donné suite à notre demande de travailler sur un texte commun.
Ensuite, la qualité des interventions qui se sont succédées, hier soir, à la demande de Jean-Luc Laurent, afin de connaître la position des militants du MRC vis-à-vis de ce projet d’accord avec le PCF et le PG.
Georges Sarre, Marie-Françoise Bechtel, Pierre Dubreuil, Catherine Coutard, Julien Landfried, Michel Vignal, Ladislas Polski, Maurice Schwartz, Denis Durand, Jean-Claude Chailley, Serge Lezement, Gérard Pierre, Eléonore Perrier, Guillaume Vuilletet, Josette Robert et moi-même, avons exprimé notre point de vue et celui des militants que nous représentons.
J’ai insisté sur l’idée qu’il faut amorcer une dynamique de rassemblement de la gauche sur de nouvelles bases, face à la crise, pour commencer à refonder la position de la gauche sur la question européenne, en partant du non au TCE et au traité de Lisbonne.
C’est dans l’action politique, au côté de nos partenaires (PCF et PG), que nous existerons, en tant que gauche républicaine. C’est ainsi que nous obligerons le PS, par la suite, à préciser et à améliorer son projet pour 2012.
Une nouvelle discussion est prévue mercredi 11 mars, avant le conseil national, le 15 mars, qui aura la responsabilité de décider du choix du MRC pour ces élections européennes.
Cet article est le 12ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.