Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Pour un véritable front de gauche, plus large et uni
Européennes : Déclaration de la fédération de Charente-Maritime.
"Les militants MRC de Charente-Maritime se sont réunis le 27 mars 2009 afin de débattre de la décision du Conseil national de ne pas donner suite à un éventuel accord concernant les élections européennes avec les différents partis ayant appelé à la constitution d'un front de gauche.
Après une étude approfondie des textes et du constat expliqué de cet échec, nous exprimons un sentiment de déception profonde de ne pas allier nos forces contre les méfaits des politiques nationales dont les conséquences rassemblent aujourd'hui des millions de personnes dans la rue, ensemble dans l'action unitaire des syndicats de salariés mais qui va bien au delà.
Le MRC qui soutient ces manifestations aurait pu dans cette dynamique exprimer davantage encore ses idées et ainsi se présenter aux suffrages des électeurs, compte tenu des prochaines échéances électorales.
Par ailleurs, le MRC17 regrette son retrait du débat politique sur le plan national concernant un sujet où nous ne manquons pas d’arguments à faire connaître à nos concitoyens. Cette élection européenne importante aurait pu permettre au MRC d'exister sur ses propres bases de mise en cause des orientations européennes actuelles. Les différents traités nous ont amenés, avec d'autres, à combattre une structure européenne contre nature, qui ne prend pas en compte les besoins des différentes nations et des peuples.
Nous estimons qu'il y a eu un manque d'information et d'explication, un manque de consultation et de travail en amont avec les adhérents et militants du MRC, qui, sur le terrain, participent souvent localement à des actions communes avec des représentants des partis concernés. Une meilleure communication interne sur l'avancement des négociations et les points de blocage constatés aurait certainement permis d'éviter une délicate justification après coup de la position adoptée nationalement, en direction de militants parfois déconcertés.
En outre, la décision du Conseil national, bien qu'avalisée démocratiquement, laisse de côté notre travail de conquête sur le terrain auprès des citoyennes et citoyens qui cherchent un parti capable de les mener vers un projet social et républicain.
Cela démontre qu'au MRC nous n'avons pas été jusqu'au bout de notre logique de construction d'un grand parti qui, depuis les derniers congrès, semble soumis à une sorte de centralisme national ne laissant pas encore place au renouvellement possible et nécessaire pour enfin sortir du noir médiatique, et retrouver un parti de militants pourtant disposés à construire une force politique de gauche respectée et reconnue.
Cependant, et pour être tout à fait objectifs, nous approuvons que le MRC ne puisse s'allier à une démarche de posture politique basée sur une contestation, certes légitime, mais sans lendemain concernant les grandes questions posées : la restructuration de l'Union européenne, le recentrage de l'Etat-nation, la place du citoyen dans une nouvelle gouvernance de gauche - à construire avec qui et comment ? - les réponses aux problèmes soulevés par la mondialisation, la désindustrialisation, le chômage de masse, les communautarismes, l'immigration, etc., etc.
Pour nous, le front de gauche ne peut se résumer à deux partis, et nous sommes d'accord pour dire que l'avenir passe par un véritable front de gauche plus large et uni - par exemple dans ce grand parti confédéral de toute la gauche souhaité par le MRC - pour une victoire de la gauche en 2012, avec un MRC fort, rassembleur autour de nos valeurs républicaines. C'est la raison pour laquelle nous sommes, à la fois convaincus que dans cette affaire notre stratégie n'a pas été la meilleure, mais que notre désaccord avec le Front de gauche, tel qu'il existe et se positionne aujourd'hui, est aussi un possible argument politique pour les mois qui viennent.
Nous réaffirmons notre adhésion aux principes fondateurs du MRC et notre volonté de participer pleinement à l'indispensable essor de notre parti."
Cet article est le 24ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.
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