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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 22:18

Front commun syndical et politique pour le changement

 

C’est un 1er mai historique qui se prépare, la crise étant passée par là (voir Le monde du travail vers des luttes sociales efficaces et radicales - 11 avril 2009). L’intersyndicale continue sur sa lancée des 29 janvier et 19 mars. Sa plateforme de revendications et ses initiatives sont approuvées par les Français, comme le montre un sondage de L’Humanité, ce 29 avril.


Avant même que ne s’ébranlent les 280 défilés revendicatifs du 1er Mai, l’intersyndicale pourra se targuer d’avoir gagné la sympathie de l’opinion pour ses initiatives.

Le sondage CSA commandé par l’Humanité est sans appel. À 72 %, les Français soutiennent ou éprouvent de la sympathie à l’égard de la mobilisation du 1er Mai. Ils ne sont que 9 % à s’y déclarer hostiles ou opposés. Ils étaient 62 % à soutenir ou exprimer de la sympathie pour la journée du 19 mars, 69 % pour le 29 janvier.

Pour retrouver un même niveau d’adhésion de l’opinion à un mouvement social, il faut remonter à… l’année 2002.Le sondage montre que toutes les générations et toutes les catégories de la population éprouvent de la sympathie ou soutiennent cette journée de mobilisation.


Lire aussi sur le site de L’Humanité
Un Premier Mai sur fond de conflits sociaux

 

En Mayenne, les organisations syndicales appellent à manifester le 1er mai, à partir de 11h, près de la Salle polyvalente, Place de Hercé à Laval, vers le Square de Boston, où se déroulera la partie festive, avec animation musicale et la possibilité d’échanger autour d’un pique-nique (à apporter).

 

En Loire-Atlantique, les partis de gauche (à l'exception du NPA) ont appelé les citoyens à manifester le 1er mai en appui aux forces syndicales pour contester la politique du gouvernement, pour la défense des travailleurs, des retraités et des étudiants ».

 

Bruno Chevalier, responsable MRC 44, ajoute : « Devant la multiplication des plans sociaux, de la criminalisation de l'action syndicale et de la radicalisation à droite toute de ce gouvernement, il est important que chacun se mobilise pour faire de cette manifestation historique (il n'y avait pas eu d'unité syndicale pour le 1er mai depuis la Libération) un évènement politique et citoyen majeur de ce printemps ».

DECLARATION COMMUNE: Le 1er mai sera unitaire à gauche

Ensemble, les partis de gauche de Loire-Atlantique soutiennent et appellent à la participation de toutes et tous aux manifestations organisées le 1er mai à l’occasion de la fête des travailleurs pour
que cette journée soit porteuse de résistance à la politique du gouvernement, d’espoir pour les salariés et de changement de cap politique pour les Français.

Nous l’affirmons : la France connaît une crise sociale grave dont les principales victimes sont les salariés, les précaires et les chômeurs. Elle crée une désespérance pour les Français qui subissent une dégradation de leur qualité de vie avec un pouvoir d’achat qui baisse, une augmentation du chômage et de la précarité accentués par les vagues actuelles de licenciements et de suppressions d’emplois, dans le privé comme dans le public.

L’importance des mobilisations sociales des 29 janvier et 19 mars dernier a témoigné d’un rejet massif des choix politiques du gouvernement Sarkozy-Fillon et confirmé l’exigence d’un « bouclier social » à l’opposé du « bouclier fiscal » pour les plus riches, et de mesures en faveur de l’emploi et des salaires à l’opposé des choix du gouvernement qui distribue sans contrepartie sociale des milliards aux banques et aux grands groupes. De plus, pour lutter contre le chômage et le désespoir des jeunes, le Président ressort les mêmes recettes qui ont toujours échoué. Depuis 30 ans, on ne cesse d’accorder contrats aidés, primes et baisses des charges aux entreprises qui embaucheraient des jeunes. Nicolas Sarkozy ne fait aucune rupture avec cette politique qui échoue systématiquement et laisse les jeunes dans la précarité et la dépendance.

En rejetant les revendications formulées à l’occasion de ces manifestations par les organisations syndicales et sociales, Nicolas Sarkozy et son gouvernement démontrent leur incapacité à comprendre l’angoisse des Français et l’ampleur de la crise économique et sociale qui concerne tout le pays. C’est pourquoi, nous appelons à un front commun contre la politique de la Droite et du MEDEF qui réponde aux difficultés, aux inquiétudes et aux attentes des salariés.

Nous proposons qu’une politique nouvelle soit mise en place autour des choix de justice et de solidarité qui répondent aux inquiétudes et redonnent espoir aux salariés et aux Français : défense des emplois et lutte contre la précarité du travail dans les secteurs privé et public ; augmentation des salaires, des minima sociaux et des pensions de retraite ; défense et développement des services et de l’emploi publics (éducation, santé, etc.) ; réorientation des richesses vers le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques et territoriaux.

Nous réaffirmons notre attachement à un droit du travail protecteur des salariés et à un syndicalisme fort et respecté, nécessaire à la transformation sociale. Nous dénonçons les atteintes aux libertés qui visent à museler la contestation sociale et à entraver le travail des organisations syndicales.

Comme nous l’avons fait lors des précédentes mobilisations sociales, nous appelons à la réussite d'un 1er mai 2009 historique. C’est pourquoi, nous serons aux côtés des organisations syndicales et des salariés pour amplifier cette mobilisation populaire afin d’obtenir les changements de cap politiques nécessaires.


Les signataires
: Le Parti Socialiste de Loire-Atlantique (PS) - Le Parti Communiste de Loire-Atlantique (PCF) - Les Verts de Loire-Atlantique – L’Union Démocratique Bretonne (UDB) - Le Parti Radical de Gauche de Loire-Atlantique (PRG) – Le Mouvement Républicain et Citoyen de Loire-Atlantique (MRC) - Les Alternatifs de Loire-Atlantique – Le Parti de Gauche (PG) de Loire-Atlantique - Gauche Unitaire de Loire- Atlantique.

Sur le site du quotidien Le Monde, le 20 avril, Michel Noblecourt pointait le paradoxe qui voit les syndicats unis au sommet et concurrents à la base. Depuis le 1er janvier, dans toutes les entreprises, la loi du 20 août 2008 sur la représentativité syndicale impose de nouvelles règles très exigeantes.

 

 Les paradoxes de l'unité d'action du "G8" syndical, par Michel Noblecourt

 

Triangle rouge à la boutonnière - histoire de symboliser les trois temps d'une journée (travail, sommeil, loisirs) -, les premiers syndicalistes français ont fait du 1er Mai, dès 1890, une journée de solidarité internationale. Il s'agissait de célébrer la victoire des ouvriers américains qui avaient obtenu, le 1er Mai 1886, la journée de huit heures et la mémoire de cinq syndicalistes pendus à la suite d'une manifestation violemment réprimée à Chicago. C'est ce symbole, et non la Fête du travail instaurée par le maréchal Pétain en 1941, que, pour la première fois, les huit syndicats du groupe des 8 (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU et Solidaires) vont célébrer ensemble le 1er Mai.

 

L'événement est d'importance. En 2006, les syndicats avaient bataillé plusieurs mois, dans "une unité sans faille" selon la formule de Bernard Thibault, contre le contrat première embauche (CPE) de Dominique de Villepin. Mais cette unité, déjà inédite, n'avait été qu'un feu de paille vite balayé par leur victoire commune. Cette année, le 1er Mai unitaire du "G8" est présenté comme "un nouveau temps fort de mobilisation", après ceux du 29 janvier et du 19 mars, pour "peser sur le gouvernement et le patronat" et obtenir un changement de politique économique et sociale face à la crise.

Exceptionnelle, cette unité n'en est pas moins très paradoxale. Unis au sommet, les syndicats s'affrontent comme jamais à la base, dans les entreprises (…).

 

 Cet article est le 52ème paru sur ce blog dans la catégorie Travail Economie.

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