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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

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La stratégie de Jean-Pierre Chevènement au coeur de la campagne

 

Réorienter l’Europe pour redonner vie à la République

 En 2005, nous disions que le projet de Constitution européenne était incompatible avec la République. C’était la raison principale de notre NON républicain. Le peuple français a ressenti confusément la contradiction entre ce projet européen et la nature même de la France, nation politique qui a besoin du débat public pour s’accomplir. C’est pourquoi il a refusé de ratifier le traité constitutionnel européen.

 Le projet d’avenir de la France doit être défini et voulu par le peuple afin que notre pays puisse s’engager pleinement dans la construction européenne. Ségolène Royal, avec l’appui de la gauche républicaine, porte ce projet national et le soumet pour approbation au peuple français dans le cadre de l’élection présidentielle. Elle a besoin du soutien massif des citoyens car il lui faudra, une fois élue présidente de la République, réunir une majorité parlementaire à l’Assemblée nationale afin de disposer des moyens qui lui seront nécessaires pour mettre en œuvre le projet de la France.

 Ce projet ne pourra s’accomplir que dans l’Europe, une Europe réorientée, capable de faire ses preuves, en montrant son caractère indispensable vis-à-vis de la mondialisation.

 L‘enjeu de cette élection présidentielle est là, au niveau européen. Comme le disait, ce matin sur RTL, Jean-Pierre Chevènement, « il faut redresser la construction européenne pour que les Français puissent lier naturellement le patriotisme républicain qui est sain, qui est nourri des valeurs d'égalité, des valeurs universelles, des valeurs républicaines, et puis d'autre part, un projet d'avenir qui doit s'accomplir dans l'Europe ».

 Quant à son rôle auprès de la candidate, le président d’honneur du Mouvement Républicain et Citoyen le décrit ainsi « Je m'efforce simplement d'aider tant que je le peux Ségolène Royal ; mais Ségolène Royal est une femme qui a beaucoup de liberté, beaucoup d'indépendance, du caractère, de la détermination. Elle ne s'est pas laissée abattre par les moments difficiles... Le fameux trou d'air !... Elle a montré une remarquable constance et je crois qu'elle a aussi une intuition et une vision et elle le montre. Elle n'a rien rabattu de son discours de gauche. Je pense qu'elle est la seule candidate à dire qu'en Europe, il y a des choses qui doivent bouger pour redresser sur le plan économique, social, monétaire, la construction européenne pour nous permettre d'aborder dans de bonnes conditions la mondialisation.

Et puis, par ailleurs, eh bien elle nous rappelle d'où nous venons en mettant l'accent sur le fait que nous devons aller vers l'avenir tous ensemble avec les valeurs républicaines : la Liberté, la Fraternité, l'Intégration, la Laïcité. Je pense que Ségolène Royal a dit toutes ces choses-là et tous les procès qui lui sont faits sont tout à fait injustes
 ». 

 Ce matin, dans un petit article du quotidien Libération, Pascal Virot a voulu mettre en évidence l’influence de Jean-Pierre Chevènement sur l’évolution de la campagne de Ségolène Royal en affirmant « Le fondateur du MRC est l'un des artisans du virage patriote de la candidate socialiste ». Voici ce texte.

  « La nation : une plate-bande chevènementiste »

« L'inspirateur. En juin 1997, après la victoire de la «gauche plurielle», Jean-Pierre Chevènement avait imprimé sa griffe républicaine sur le discours de politique générale du Premier ministre, Lionel Jospin.

 Zélateur infatigable de la République, du drapeau bleu-blanc-rouge et de l'hymne national, défenseur inlassable de valeurs de la nation, le maire de Belfort n'est peut-être pas étranger aux envolées patriotiques de Ségolène Royal, qu'il a ralliée en décembre : «En faisant chanter la Marseillaise et en rappelant que le drapeau tricolore est celui du peuple français tout entier, Ségolène Royal reprend le terrain trop souvent abandonné par la gauche depuis des lustres à la droite et à l'extrême droite», a déclaré hier le fondateur du Mouvement républicain et citoyen (MRC).

 Il conteste donc que la candidate socialiste aille braconner sur les terres de Nicolas Sarkozy, voire de Jean-Marie Le Pen : «Elle illustre en effet de la manière la plus claire une différence essentielle : elle affirme la valeur d'égalité, qui est au coeur du patriotisme républicain, contre les tenants des idéologies inégalitaire ou raciste.» Il entonne lui-même sa petite musique républicaine, en rappelant qu'en 1984, alors ministre de l'Education, il avait «réintroduit la Marseillaise dans le répertoire scolaire» .

 Il y a quelques mois, ce retour en force du chevènementisme dans la campagne n'avait rien d'évident. Candidat à la présidentielle de 2002, il avait été mis au ban de la gauche par les socialistes qui ont fait de lui le principal responsable de l'élimination de Jospin. Une accusation que l'ancien ministre de l'Intérieur a toujours rejetée. Pour 2007, il menaçait de postuler à nouveau pour l'Elysée. Royal et surtout Hollande ont vu le danger d'un nouvel émiettement de la gauche. Quelques promesses programmatiques et des sièges de députés assurés pour les candidats du MRC ont eu raison des velléités chevènementistes. Arlette Laguiller avait d'ailleurs raillé le ralliement à la socialiste par ces mots : «Les idées de Chevènement doivent osciller entre trois et dix circonscriptions gagnables.» 

 D'anciens du staff de Chevènement ont intégré l'équipe de la socialiste. Et, dans son dispositif de campagne, la place de Chevènement n'est pas secondaire : hostile à la Constitution européenne, il a la capacité de s'adresser aux nonistes de 2005 pour leur démontrer que la socialiste, favorable au traité, a dépassé ce clivage. Entre les deux personnalités, la collaboration semble d'ailleurs fonctionner, même si Chevènement n'a pas accès à «l'équipe du pacte présidentiel» qui rassemble les éléphants. Et pour cause, puisqu'y siège son vieil ami Lionel Jospin. Pas très grave, puisque cette instance ne se réunit pas... ».

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