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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

La refondation de la gauche, évoquée par Michel Sorin dans son bulletin électoral

 

« Place à la gauche républicaine et socialiste ! »

 Sous la photo du candidat et de sa suppléante, Françoise Farouault, adhérente de l’association Pour une République Sociale, la page 2 du document de campagne reprend l’essentiel du texte paru sur ce blog le 17 mai dernier sous le titre « Place à la gauche républicaine et socialiste ! »

 « La recomposition de la droite se fait sous nos yeux à l’initiative du nouveau président de la République. La gauche, de son côté, a commencé sa recomposition avec la candidature de Ségolène Royal à l’élection présidentielle et l’accord conclu le 9 décembre 2006 entre le PS et le MRC.

Après l’échec de Lionel Jospin le 21 avril 2002, le PS aurait dû se reconstruire sur la base d’un projet alternatif aux politiques néo-libérales, dans la perspective de l’après-Chirac. Il ne l’a pas fait et, pire, il a verrouillé le débat et ciblé, à tort, Jean-Pierre Chevènement comme le responsable de la défaite de 2002.  Ségolène Royal s’est imposée comme candidate du PS en s’appuyant sur un réseau de sympathisants, réunis dans les comités « Désirs d’avenir », et sur de bons sondages.

 L’accord entre le PS et le MRC le 9 décembre 2006 a été préparé sous l’impulsion de la candidate du PS et du PRG, qui tenait à ce que le MRC et Jean-Pierre Chevènement soient associés très tôt à sa campagne et participent à l’élaboration de son pacte présidentiel. Les cent propositions sont dans la continuité de cet accord et s’inspirent à la fois du projet du PS et des débats participatifs de terrain.

 L’échec de Ségolène Royal et de l’ensemble de la gauche le 6 mai, la recomposition de la droite sous l’impulsion du nouveau président de la République, ainsi que la percée du candidat Bayrou le 22 avril, imposent à la gauche de se réorganiser en profondeur après avoir choisi dans la clarté une ligne politique et une stratégie de conquête du pouvoir. 

En fait, la gauche a perdu l’élection présidentielle parce qu’elle n’a pas fait sa mue suffisamment tôt, mais elle a réussi à mobiliser une partie de l’électorat populaire et à redonner l’espoir aux citoyens. Grâce à l’intuition et à l’énergie de Ségolène Royal, et grâce aussi à la ligne politique du pacte présidentiel.

 Les premières réactions négatives de personnalités comme Bernard Tapie ou Bernard Kouchner à l’accord PS - MRC et au pacte présidentiel ont été suivies de l’opposition plus ou moins voyante de nombreuses autres, y compris parmi les dirigeants du PS.  C’est le signe de la recomposition qui est amorcée et se prolonge depuis le 6 mai par le refus des Verts de signer un accord avec le PS afin de préserver leur liberté, et aussi par les initiatives du président du PRG en direction des amis radicaux, membres de la majorité présidentielle.  Il est fort possible que le PCF décide de rejoindre le nouveau parti de la gauche républicaine et socialiste, piloté par Ségolène Royal avec le soutien de Laurent Fabius et l’appui critique et réservé de Dominique Strauss-Kahn.

 Il est possible que certains membres du PRG fassent le choix  d’un pôle libéral-radical autour de Bernard Tapie et Jean-Louis Borloo. Mais ils seront minoritaires.

 Il n’est pas impossible que les Verts se partagent entre cette voie républicaine de la gauche et le pôle écolo-démocrate du centre de François Bayrou.

 Quant à José Bové, qui anime l’un des courants de la gauche libertaire et anti-néolibérale, et les altermondialistes constructifs, il n’est pas impossible qu’ils puissent nouer des relations constructives avec la gauche.

 Il reviendra à chaque organisation et à chaque citoyen de se déterminer sur la base du projet du futur parti de la gauche rassemblée. 

 On peut résumer ainsi les principales orientations que la gauche pourrait se donner demain

  - Construction d’une Europe indépendante et consolidation du modèle social et républicain national,

  - Adoption d’une politique énergétique cohérente et relance d’une croissance écologique, riche en emplois,

  - Nouvelles règles pour le commerce international et priorité à la sécurité alimentaire partout dans le monde ».

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C
Non, Michel, je pèse mes mots, S. Royal n'est pas le leader qu'il nous faut, elle a inquiété beaucoup de gens, elle manque d'assises solides et n'est pas fiable ; elle nous a montré qu'elle était prête, dans un but politique, à balayer de Bové à Bayrou ... la fin ne justifie pas les moyens. Nombreux sont les gens de gauche qui n'ont pas pu/ pas voulu voter pour elle, nombreux sont ceux qui ont voté par défaut, contre Sarkozy .. Les éléphants ne sont pas mieux placés, je te l'accorde, et ils sont aussi nuls, mais si vous laissiez la jeune garde apparaître, vivre, exister, elle a sans doute dans ses rangs des gens plus capables d'être des leaders.. .  
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S
Merci à Christine de réagir à cet article, qu'elle a lu sans l'interpréter. Cette phrase, qui l'a fait bondir, je l'ai écrite en me projetant dans l'avenir. Ségolène Royal est la mieux placée, après la campagne présidentielle, pour animer le débat d'orientation qui concerne le PS et la gauche toute entière, celle qui ne se limite pas à l'opposition au pouvoir en place. Il me semble que les Strauss-Kahn, Jospin, Delanoë ou Rocard sont sur une ligne qui n'a pas pris la mesure du vote du 29 mai 2005 et se situent dans la continuité de la politique 2000-2002.
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C
"le nouveau parti de la gauche républicaine et socialiste, piloté par Ségolène Royal" ... C'est un comble, le nouveau parti n'est pas né mais il a déjà son leader ! Bel exemple de démocratie ! Depuis quand les militants d'un parti ne pourraient-ils pas choisir leur leader ???
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