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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Le 2ème tour des élections législatives annoncé dans la continuité du 1er

 

Tous les sièges non UMP serviront la  démocratie

 Le plus récent sondage (BVA pour Orange et la presse régionale) fait état d’une majorité de droite dimanche autour de 394-434 sièges. L’union PS-PRG-MRC est créditée d’une fourchette 105-131, le PCF 10-16 (pas assez pour préserver leur groupe), les Verts 3-4 et le Mouvement démocrate 1-3. L’intérêt des électeurs pour ces élections législatives est en baisse et le plus faible intérêt se situe dans l’électorat de Ségolène Royal.

 Dans ces conditions difficiles, les candidats de gauche se battent pied à pied en espérant que leurs efforts ne seront pas vains et que les reports de voix de gauche s’effectueront correctement.

 Le cas des rares candidats centristes opposés à des candidats UMP est à considérer avec attention. Ils sont attachés à leur indépendance et paient le prix de leur liberté. Nous savons ce qu’il en coûte d’être dans cette situation. Leur présence à l’Assemblée nationale ne peut que servir la démocratie.

La candidate du Mouvement démocrate en Mayenne mérite notre soutien

 C’est pourquoi, au nom du MRC 53, j’ai conclu ainsi le communiqué diffusé lundi dernier :

« Comme le faisait observer Robert Buron, notre département s’est singularisé dans le passé en allant à contre-courant de la tendance nationale. Pourquoi pas cette fois-ci ?

 L’intérêt bien compris des Mayennais est de choisir des députés correspondant aux sensibilités politiques principales (Sarkozy, Bayrou, Royal) exprimées lors du 1er tour de l’élection présidentielle en Mayenne.

 La 3ème circonscription ayant rendu son verdict (réélection du clone de François d’Aubert), il serait judicieux de faire le choix d’une femme UDF et d’un socialiste dans les deux autres circonscriptions ».

 La presse (Ouest-France et Courrier de la Mayenne, ce jour) a interprété ces quelques phrases comme étant un soutien à Elisabeth Doineau, candidate UDF-Mouvement démocrate dans la 2ème circonscription de la Mayenne. Pourquoi pas ?

 Certes, elle n’a pas rendu public son vote au second tour de l’élection présidentielle et elle est solidaire de la gestion du président UDF du Département. Mais elle ne s’est pas ralliée à Sarkozy et a montré sa différence avec l’UMP, non seulement pendant la campagne électorale, mais aussi dans de nombreux débats au sein du Conseil général ou à d’autres occasions qui m’ont été signalées. Le pluralisme et la démocratie, ainsi que la féminisation de l’Assemblée, sortiraient gagnants si elle était élue le 17 juin.

 Jean-Pierre Chevènement se bat comme un lion à Belfort

 Après le 1er tour et les résultats très défavorables pour la gauche dans le Territoire de Belfort - le candidat UMP frôle les 50% dans la 1ère circonscription (à 4 voix près !) et obtient 43,15% dans la seconde, Jean-Pierre Chevènement recueillant 26,03% - il fallait se ressaisir. On a pu apprendre en lisant www.chevenement.fr que la gauche s’est enfin rassemblée en vue du second tour (communiqué de presse du 12 juin) :

 « Les élus socialistes, communistes, citoyens et républicains de la 2ème circonscription du Territoire de Belfort, réunis ce lundi 11 juin 2007 à la Maison du Peuple, lancent un appel solennel, de rassemblement à l'ensemble des forces de gauche et de progrès pour le 2ème tour des élections législatives.

Face au candidat de l'UMP, ils appellent tous les candidats s'étant réclamés de la gauche au 1er tour, à voter et faire voter pour Jean-Pierre Chevènement. Ils demandent aux abstentionnistes du premier tour, notamment ceux qui ont apporté leurs suffrages à Ségolène Royal au 2ème tour de l'élection présidentielle de se mobiliser et de voter pour Jean-Pierre Chevènement ce dimanche 17 juin ».

Citation « Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat. (Aragon)
»

 L’exemple du député socialiste des Landes, Alain Vidalies

 Aujourd’hui, sur son blog citoyen http://sr07.unblog.fr Xavier Dumoulin relate la réunion électorale qui s’est déroulée hier à Mont-de-Marsan afin de soutenir Alain Vidalies, candidat de la gauche. Voici les extraits concernant la question européenne.

 « Avec force et conviction, l'élu départemental et national s'est très clairement exprimé sur les enjeux européens. Dénonçant les mécanismes du capitalisme financier, cause des délocalisations, Alain Vidalies s'est prononcé avec vigueur pour une réorientation fondamentale de l'Europe. Et d'abord contre l'euro cher qui pénalise notre économie comme en témoigne le dossier Airbus.

 Le député a très vivement reproché au président et à son gouvernement le silence complet face au récent relèvement des taux d'intérêt par le gouverneur de la Banque centrale européenne. C'est qu'en dépit de ses promesses, Sarkozy renonce à prendre les moyens d'une politique monétaire européenne tournée vers la croissance.

 Alain Vidalies souhaite le changement des statuts de la BCE pour mener une autre politique. Il préconise aussi un tarif extérieur commun pour protéger le marché européen en proie à la mondialisation financière. Le député des Landes plaide pour une harmonisation sociale et fiscale pour une régulation par le haut ».

 La conclusion d’ Evariste , l’éditorialiste du journal en ligne des amis de ReSPUBLICA (gauche républicaine www.gaucherepublicaine.org )

 (…) « Pour la gauche, la question essentielle n’est pas celle d’un possible sursaut, ce dimanche, qui limiterait les dégâts et sauverait quelques députés du chômage (que Jean-Louis Debré a contribué à rendre socialement acceptable pour les députés battus de tous bords).

 Elle est de comprendre les raisons de l’ampleur d’une telle déroute, et d’en tirer les conséquences. En 1993, toute la gauche avait subi une défaite de cette envergure, et n’en avait tiré aucune leçon. En 2002, la catastrophe du 21 avril n’avait pas rencontré davantage d’écho.

 Au soir du deuxième tour, cette gauche sera-t-elle capable de comprendre que sa survie dépend d’un réarmement idéologique, qui tourne le dos au communautarisme et au social-libéralisme, autour d’un projet social, populaire et républicain ? Sur ce qu’on a entendu dimanche sur les plateaux, il va y en avoir pour un bon moment, si elle ne change pas de leaders et de stratégie ».

   Evariste a tort de négliger le « possible sursaut » qui permettrait de réduire l’écart dimanche soir entre la majorité de droite et la minorité de gauche. Mais il a raison d’affirmer que la gauche doit tirer, enfin, les leçons de ses déboires le 21 avril 2002, le 29 mai 2005 et lors de ces élections nationales 2007. Le temps de la refondation est arrivé. Cela passe par une analyse fine du capitalisme dominant, de ses relais économiques, médiatiques et politiques. Comment la gauche pourra-t-elle reprendre la main au niveau idéologique et politique ? Le peuple français s’est donné à Sarkozy, faute d’alternative crédible. On sait ce qu’il nous reste à faire…

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