Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Match de foot à St-Denis : Marseillaise sifflée, République outragée


La liberté de siffler n’est pas limitée à l’arbitre !

 

Les sifflets du Stade de France visaient l’équipe de France, ses joueurs, ses maillots, son hymne. Et ils étaient nombreux parce que les supporters tunisiens étaient beaucoup plus nombreux et plus déterminés que les Français, ce 14 octobre à 21h dans ce magnifique stade de la Seine-St-Denis.

 

Ils étaient venus avec l’envie de se défouler et de voir leur équipe gagner. Où est le mal ? Il n’y a pas eu de violences sur les personnes, ni de dégâts matériels. Nous devrions être contents de voir notre Stade de France rempli pour un match de foot, ce qui n’était pas le cas contre la Serbie.

 

Si les supporters français ne se déplacent pas, il doit y avoir une raison à ce manque de motivation. Pas besoin de chercher : le spectacle fourni par l’équipe de France à l’Euro, en juin dernier, était pitoyable… Tout s’explique.

 

A celles et ceux qui ne s’intéressent pas à ce jeu d’argent, qu’est devenu le football professionnel, je vais mettre à leur disposition quelques articles de journaux qui les aideront à comprendre.

   

Antoine Guiral, dans Libération, le 16 octobre, commente : Marseillaise: du bruit et une odeur de démagogie. Le 17 octobre, le secrétaire d’Etat aux sports confirme ses réactions initiales, dans le même journal (La «Marseillaise» sifflée : Bernard Laporte persiste et signe).

Non, je ne regrette rien. Hier, Bernard Laporte a assumé sa proposition de ne plus jouer à Paris les matchs contre les équipes du Maghreb après les sifflets de mardi soir contre la Marseillaise.

«J’assume tout ce que j’ai dit», a déclaré le secrétaire d’Etat aux Sports sur France 3. Il a ensuite repris son argumentaire, estimant «inadmissible que l’hymne national soit sifflé», et affirmant : «Les matchs à risque, il faut les délocaliser et aller les jouer en province.»

Fadela Amara, elle, s’est déclarée en désaccord avec cette «mesure [qui] tendrait à donner de l’importance à des actes inqualifiables». Pourtant, la secrétaire d’Etat à la Politique de la ville se veut intransigeante, réclamant «sanction» et «justice exemplaire» contre les auteurs des sifflets. «On a tendance à banaliser ce genre de comportement», a-t-elle expliqué, dans le Parisien d’hier. Selon elle, il faut arrêter «de parler de malaise social ou de problème d’intégration». «Il ne faut leur trouver aucune excuse. Pas de pitié avec ces gens-là !» a-t-elle insisté.

Régis Soubrouillard (Marianne, 17 octobre) persifle : Siffler la Marseillaise, c'est mal. La chanter, c'est pire !

 

Le coup de massue, c’est Michel Platini qui l’assène (Le Monde, 17 octobre, Stéphane Mandard). Le président du foot européen, qui fut l’un des plus brillants joueurs français de football, dénonce la récupération de l’évènement par le pouvoir politique Platini : "Le football est pris en otage par le politique".

 

En ce qui concerne les symboles du drapeau et de l’hymne français, je renvoie à trois articles parus sur ce blog, classés dans la catégorie République :

 

L'origine des trois couleurs du drapeau français, selon Xavier Dumoulin - 30 mars 2007

Les paroles de La Marseillaise sont à resituer dans leur contexte historique - 28 juillet 2007

14 juillet, fête nationale de la République française depuis 1880 - 14 juillet 2008
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Lu dans Résistance sociale que préside Marinette Bache un article "humeur" relatif aux sifflets de la Marseillaise au stade de France, lors de France-Tunisie. En voici un extrait.<br /> Vive l’amitié franco-tunisienne !<br /> Par Michel JALLAMION et Marinette BACHE<br />  <br /> Mardi 14 octobre au Stade de France, nous y étions. Que n’avons-nous entendu depuis ! Alors, oui, la Marseillaise a été sifflée. Et ce n’est pas bien : aucun hymne national n’a à être sifflé.<br />  <br /> Mais faut-il être assez étranger au sport pour ne pas savoir qu’il y a toujours des spectateurs pour siffler les hymnes en football et toujours d’autres, dans les gradins du stade, pour demander qu’on respecte l’hymne de l’équipe adverse. <br /> Le problème, c’est que depuis 1998 où les « politiques » se sont emparés du football, on demande à ce même football de porter ce que le « politique » n’a su porter ; c’est à dire l’intégration ou plus exactement les manifestations extérieures d’une véritable intégration. Eh bien, la question est à la fois plus simple et plus compliquée que ça.<br />  <br /> La portée internationaliste des paroles de la Marseillaise échappe au commun des mortels : la faute à qui ? Il y a eu bien plus dérangeant, ce 14 octobre au Stade de France, et on n’en parle pas : la surenchère sur le respect, dégoulinant de bien-pensance, ne donnait qu’une seule envie : se « foutre de la gueule » de ces donneurs de leçons ! Qu’ils ré-identifient la France à ses principes républicains au lieu d’exclure 1793 et Jules Ferry des livres d’Histoire ! Qu’ils expliquent la symbolique des hymnes au lieu de tenir des discours mièvres sponsorisés par Coca-Cola !<br />  <br /> Le stade était rempli à 90% de supporters de l’équipe de Tunisie qui jouait pour la première fois dans le Stade de France : ils étaient « chez eux » et ont été emportés par leur élan. Au risque de vous choquer : oui, il y avait de la beauté à voir toutes ces générations d’origine tunisienne, fières de leur équipe et de leurs origines, qui supportent habituellement l’équipe de France, supporter l’équipe de<br /> Tunisie et s’accaparer le stade mythique de 98.<br />  <br /> Oui, les Franco-tunisiens, jeunes et vieux, ont supporté « leur » équipe. Ils l’ont fait dans un esprit folklorique, ce qui est bien. Et les supporters de l’équipe de France, ils n’étaient pas là ? Eh bien si : une grande partie était là : sous les drapeaux tunisiens, il y avait des écharpes tricolores. Sous les blousons, des t-shirts de l’équipe de France. <br /> Pourquoi personne n’en parle-t-il ? Pourquoi, personne ne parle-t-il de ce jeune couple assis devant nous et qui s’est levé du même élan pour les 4 buts ? Tous ces supporters s’époumoneront la prochaine fois à chanter la Marseillaise. Qui le dira ? Qui parlera des chechias qu’arborait la majorité des spectateurs et qui, sous les deux drapeaux, étalaient fièrement le slogan « Vive l’amitié franco-tunisienne ! »<br />  <br /> Ce sont ces mêmes jeunes qui étaient dans la rue en 1998 et qui siffleraient les hymnes des adversaires de l’équipe de France s’ils avaient les moyens financiers d’assister à tous les matchs. Au passage, l’hymne tunisien (chanté en premier) a eu quelques sifflets mais personne n’en parle, ce serait trop dérangeant. Que la FFF se débrouille à trouver des supporters pour soutenir notre équipe nationale reste un problème sportif… et un choix financier, mais les déclarations de Laporte sont une honte pour la France ! Voudrait-on faire se lever des Français contre d’autres Français qu’on ne s’y prendrait pas autrement : eh bien non ! Cà ne marchera pas ! ! (...).http://www.resistancesociale.fr/spip.php?article230
Répondre
C
Toujours pas d'accord, Michel, avec ton interpétation "Il y a une part de chauvinisme mal placé, une autre de nationalisme refoulé par ailleurs, mais aussi de revanche du colonialisme et de sentiment d'injustice sociale." On ne va pas jouer la revanche du colonialisme pendant 500 ans, sauf à voir les Espagnols siffler tous les matchs où il y a des équipes arabes pour se venger de l'occupation maure etc ! On peut aller très loin dans le ridicule. Le colonialisme et le repentir sont des tartes à la crème brandies et inventées par des associations soi-disant anti-racistes qui font du racisme anti-républicains, anti-nation. Ne tombons pas dans le piège. Quant à l'injustice sociale, partagée et subie  par nombre de Français de souche, ils n'ont jamais imaginé siffler un match pour s'en venger par ce qu'ils ne suent pas la haine de l'autre. Ras-le-bol du compassionnel. Soyons à notre tour exigeants et intolérants vis-à-vis de ceux qui veulent instaurer la barbarie en France.
Répondre
S
Merci, Christine, de ce commentaire qui ne me surprend pas. Il est vrai que je l'avais provoqué en soulignant que des sifflets dans un stade n'ont pas le même caractère de gravité que peuvent avoir, par exemple, des violences physiques sur les personnes.Bien sûr, je désapprouve ces manifestations de rejet de tous les symboles de notre équipe nationale, pas seulement l'hymne qui est le symbole majeur. C'est une question de respect de l'autre, l'adversaire du soir.Par rapport à cet évènement, j'essaie de le décortiquer afin de savoir qui sont ces gens qui sifflent et pourquoi ils le font. Il y a une part de chauvinisme mal placé, une autre de nationalisme refoulé par ailleurs, mais aussi de revanche du colonialisme et de sentiment d'injustice sociale. Je n'oublie pas la part de manipulation religieuse islamiste qui trouve l'opportunité de se manifester contre la France républicaine et laïque.Il y a aussi une compétition engagée entre les trois pays du Maghreb. Lequel va provoquer l'évènement le plus médiatique ? France-Algérie avait été interrompu, par envahissement du terrain. Tout est bon pour déstabiliser l'adversaire, par exemple s'en prendre à Ben Arfa, qui a choisi de jouer avec l'équipe de France alors qu'il aurait pu faire le choix de la Tunisie.Il faut se garder de prendre des décisions à chaud, comme Sarkozy et les membres du gouvernement ont voulu le faire. Mais il faut tirer les leçons de tous les matches ayant donné lieu à des manifestations publiques déplacées (voir<br /> Les sifflets contre les hymnes nationaux ne datent pas d'hier)<br /> . C'est d'abord de la responsabilité des pouvoirs sportifs, en concertation avec les pouvoirs publics.Je pense qu'à terme, la solution passe par l'éducation civique et la citoyenneté. Nous devrions en discuter dans le cadre du réseau CIVIQ ...
Répondre
C
Bien sûr, Michel, que tes paroles me font hurler, quand tu dis "où est le mal", j'ai quant à moi du mal à comprendre le républicain convaincu que tu es...S'il faut accepter de voir siffler les Français et leur hymne pour se réjouir de voir un stade plein, il y a du souci !   Je te renvoie à l'article ci-dessous, à l'édito et aux autres article sconsacrés au problème dans  Riposte Laïque 61http://www.ripostelaique.com/Quand-soeur-Marie-George-et-les.htmlAmitiés, malgré tout, bien sûr !
Répondre