Pour un Etat palestinien libre, indépendant et viable
Un rassemblement d’une centaine de personnes a eu lieu ce soir à Laval, à l’initiative de nombreuses organisations (voir Palestine : le comité pour un cessez-le-feu à Gaza s'est réuni à Laval - 13 janvier et JP Chevènement au Sénat : il faut pour Gaza une France juste et libre - 15 janvier 2009).
C’est Yvon Mohammad, militant de France Palestine Solidarité Mayenne, qui s’est exprimé au nom du collectif organisateur (France Palestine Solidarité, ADECR, Alter Egaux, Appel des Cent pour la Paix, Femmes solidaires, FSU, Mouvement de la Paix, Les 3 Mondes, CGT, Solidaires, LCR, Les Verts, MJCF, MRC, NPA, Parti de Gauche, PCF, PRG).
Yvon Mohammad m’a remis le texte de son intervention.
Voici plus de 20 jours que l’armée israélienne a commencé son offensive militaire dans la bande de Gaza. Défiant toute les résolutions de l’ONU, elle utilise les armes les plus sophistiquées (des bombardiers f16, des hélicoptères) et plus de 12 000 hommes avec des chars contre une population palestinienne dépourvue de tous moyens de défense.
Des atrocités et des massacres sont commis par l’armée contre les habitants civils palestiniens et, d’après le témoignage des journalistes sur place, le chiffre des martyrs dépasse les 1000 victimes, en majorité femmes et enfants, et plus de 4000 blessés. Ce sont des chiffres confirmés par la Croix rouge et le Croissant rouge palestinien. Le décompte macabre ne cesse d’augmenter d’heure en heure.
La situation à Gaza est insupportable. En effet, après des mois et des mois d’embargo cruel et sauvage, pendant lequel l’armée israélienne a empêché tout passage de nourriture, d’électricité, ainsi que des médicaments à plus de un million et demi de personnes, elle continue, sous le regard du monde entier, à bombarder des quartiers et des villes de Gaza en utilisant des armes interdites par les conventions internationales : bombes à fragmentation et bombes à phosphore blanc, qui provoquent des brûlures atroces, qui nécessitent parfois l’amputation des membres. Ceci est la preuve même que l’armée israélienne cherche à causer le maximum de victimes.
Des quartiers et des familles entières ont disparu. Alors comment appeler tout cela si ce n’est des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité? Israël affirme que cette guerre est imputable au Hamas, ainsi qu’aux tirs de roquettes, que nous condamnons, mais qui ont causé un nombre de victimes du côté israélien sans commune mesure avec les pertes civiles dans la population palestinienne.
Et en Cisjordanie, là ou les Palestiniens ne possèdent aucun missile et ne pratiquent aucun acte de résistance armée contre les Israéliens, la vie reste insupportable à cause de la répression de l’armée israélienne. Effectivement, il y a plus de 650 barrages militaires israéliens en Cisjordanie, qui empêchent la population de circuler librement d’un village à l’autre ou d’une ville à l’autre, paralysant complètement l’économie palestinienne.
De plus, le mur de séparation qui emprisonne plus de 2 millions de Palestiniens du reste du monde, et qui encercle la Cisjordanie est un désastre pour l’économie palestinienne. Mais il y a aussi des milliers de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. Les colonies israélienne qui ne cessent de se multiplier partout en Cisjordanie, n’est-ce pas de l’apartheid ? Comment peut on appeler cela autrement ? Je vous laisse face à votre conscience pour juger par vous-mêmes. Mais, pour moi, c’est de la punition collective que pratique Israël contre le peuple palestinien.
Alors quel est notre rôle ici et peut-on agir pour changer cette situation ? Oui, vous le pouvez. Vous pouvez par exemple demander à vos élus responsables, maires, députés, parlementaires européens, syndicats, associations et partis politiques et, bien entendu, au gouvernement français, de faire pression sur le parlement européen pour prendre des mesures immédiates :
1/ tout d’abord l’arrêt immédiat de l’offensive de l’armée Israélienne à Gaza, et le retrait de ses forces militaires ;
2/ l’ouverture de tous les passages pour faire entrer l’aide humanitaire et les médicament en urgence à Gaza et l’arrêt de l’embargo ;
3/ la suspension des accords d’association entre l’Union européenne et l’Etat d’Israël ;
4/ vous pouvez aussi agir pour la création d’un Etat palestinien libre, indépendant et viable, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avec Jérusalem comme capitale, et pour le droit au retour des réfugiés palestiniens.
Voilà ce que demande et ce qui est le rêve du peuple palestinien. La paix entre les deux peuples ne peut être établie au Proche-Orient sans un Etat palestinien libre et indépendant, en établissant des routes et des ponts entre les deux peuples, et pas des murs et des chars.
Mais, dans l'immédiat, il y a une urgence absolue : l'arrêt de l'agression israélienne ! Plus un enfant, plus une femme, plus un être humain ne doit périr sous les bombes et les obus israéliens à Gaza. Tant que cet objectif ne sera pas atteint nous resterons mobilisés !
Pour mieux comprendre le conflit israélo-palestinien, lire Les 20 dates-clefs du conflit ... et, sur le site du Nouvel Observateur, Conflit à Gaza (l’actualité).
Cet article est le 13ème sur ce blog dans la catégorie Proche Moyen Orient.