Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Avec la gauche, tout faire pour gagner en 2007 Les lecteurs de ce blog ne voudraient, sous aucun prétexte, rater* l’élection présidentielle 2007 comme ce fut le cas de la précédente, un certain 21 avril 2002 (* rater : au sens propre « ne pas partir » et au sens figuré « échouer, manquer »). Tout indique que les leçons ont été tirées et que la gauche se présente dans de meilleures dispositions cette fois-ci. Mais il convient de faire preuve de la plus grande vigilance. Le but n’est pas seulement la victoire le 6 mai prochain. Il s’agit d’ouvrir une nouvelle période historique. 1981 – 2007 : des similitudes En 1981, la France élisait le candidat de la gauche, François Mitterrand, à la présidence de la République française. Une première sous la Vème République, après 23 ans de gestion de droite. Le coup de pouce décisif était alors venu des gaullistes qui avaient voulu éviter de prolonger le bail du candidat de la droite libérale, atlantiste et conservatrice, Giscard d’Estaing. En 2007, la situation se présente un peu comme en 1981 : il s’agit de barrer la route de l’Elysée au candidat de la droite libérale, atlantiste et communautariste, lequel a pour adversaire Ségolène Royal qui met ses pas dans ceux de François Mitterrand. On peut penser que ce qui reste du courant gaulliste dans la droite actuelle, ajouté au courant centriste (UDF « maintenue »), fera pencher la balance du côté de la candidate socialiste, comme en 1981. En 2007, un double enjeu Mais, cette fois-ci, l’enjeu est double : il ne suffit pas de battre la droite conservatrice, il faut aussi réorienter la construction européenne afin de fermer la « parenthèse libérale » ouverte en 1983 par la gauche. En fait, le PS conçu en 1971 par le tandem Mitterrand – Chevènement, et arrivé aux responsabilités politiques nationales en 1981, ne pouvait mettre en œuvre son projet social et républicain au moment où le vent néo-libéral anglo-américain (Thatcher - Reagan) commençait à souffler fort sur l’Europe. En 2007, alors que les citoyens constatent les effets des libéralisations économiques et commerciales dans un capitalisme mondialisé, les conditions semblent plus favorables pour mettre en œuvre le projet social et républicain abandonné par Mitterrand en 1982-1983 sous la pression extérieure. Il revient au tandem Royal – Chevènement de réussir le changement qu’attend la société française depuis un quart de siècle. Le choix des internautes Lors du congrès 2004 du Mouvement Républicain et Citoyen, j’avais écrit une contribution à l’élaboration des choix stratégiques de mon nouveau parti (notre petit groupe mayennais l’avait rejoint dans l’année). J’en ai repris la conclusion dans ce blog (article mis en ligne le 25 juillet 2006). Ce texte semble avoir rencontré l’intérêt des internautes puisqu’il est associé à mon nom (taper Michel Sorin) par leur moteur de recherches préféré. En voici un extrait significatif, sous le titre : « Remettre la France au travail et en ordre de marche démocratique ». « Il faut changer l’Europe pour construire un autre monde ! Et, pour réorienter l’Europe, il faut changer la donne politique en France. La première marche à gravir est une victoire du non au référendum constitutionnel européen. La seconde sera, ensuite, l’adoption d’un projet stratégique alternatif à celui du néo-libéralisme. Dans tous les cas, nous aurons un rôle majeur à jouer, en proposant aux citoyens un projet d’alternative démocratique, fondé sur une double rupture avec le néo-libéralisme : une rupture sociale, afin de rééquilibrer le rapport capital - travail et rapprocher la gauche et le peuple français d’une part, une rupture démocratique, afin que les citoyens prennent leurs affaires en mains et se rendent maîtres de leur destin d’autre part. Il nous appartient de nous rassembler avec la volonté de convaincre les citoyens, à commencer par les milieux populaires et toutes celles et ceux qui ne bénéficient pas des bienfaits de la mondialisation néo-libérale. Nous devons nous tourner en priorité vers celles et ceux qui seront invités à participer à la révolution démocratique : le monde du travail, pas seulement les salariés mais aussi les dirigeants économiques, ceux dont les entreprises et les emplois font vivre les territoires, en premier lieu, les paysans ; les enseignants et formateurs, le monde de la culture, de l’action sociale, et de la santé ; les services publics et privés, notamment mutuels et coopératifs, bien ancrés dans les territoires ». Un vœu pour 2007 En ce début d’année, mon vœu est de faire de ce texte une référence de l’action de la gauche républicaine, en Mayenne et au-delà. Je lance un appel aux internautes, qui sont nombreux à lire régulièrement des articles de ce blog, au-delà de la trentaine d’abonnés. Nous devons franchir une nouvelle étape en ce début d’année : faire de ce blog un outil militant de rassemblement de la gauche républicaine. L’enjeu en vaut la peine : ouvrir au printemps 2007 une brèche démocratique et républicaine dans la forteresse néo-libérale du capitalisme mondialisé. Avis aux volontaires ! Signalez-vous. Plus nous serons nombreux, plus notre motivation sera grande, plus nous serons efficaces ! « Je veux une nouvelle République qui soit au service des citoyens ». C’est ce qu’a déclaré hier soir la candidate des groupes « Désirs d’avenir » et des partis politiques PS, PRG et MRC. Soyons présents et actifs dans la mise en place du projet social et républicain de Ségolène Royal et de Jean-Pierre Chevènement. Mettons-nous en marche à la façon de Robert Buron, ancien ministre du général de Gaulle et maire PS de Laval (1971 – 1973) qui, à la fin de sa vie, avait écrit une lettre aux jeunes qui veulent changer le monde, leur donnant ce conseil (Par goût de la vie, 1973) : « Investissez votre vie dans une entreprise qui en vaille la peine : le changement du monde et de vous-même ».
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