Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Action psychologique européenne contre la PAC Les néo-libéraux européens, qui gouvernent l’agriculture avec le consentement des gouvernements libéraux européens, ont décidé de frapper fort afin d’en finir avec la PAC. La Commissaire, Mme Fischer Boël, a déjà annoncé le 12 novembre l’abolition des quotas laitiers en 2015, avec une transition entre 2009 et 2015. La Commissaire fait le forcing Elle a récidivé le 30 décembre en prévenant aimablement les agriculteurs qu’ils devront rechercher une seconde source de revenu à partir de 2013, car les subventions diminueront, faute de crédits suffisants au niveau européen, de nombreux Etats, sous l’impulsion du Premier Ministre britannique, considérant que l’agriculture absorbe une trop grande partie du budget global. Ils oublient de préciser que, depuis 1962, la PAC est la seule vraie politique commune européenne. C’est pourquoi elle compte autant dans le budget (actuellement 40 à 45% du budget global, 33% en 2013 selon les décisions déjà prises). Encore faut-il replacer les chiffres dans leur contexte. Le budget de l’Union européenne, en 2005, c’était 1% des PIB des 25 pays membres. Les 45 milliards € attribués à l’agriculture et au développement rural ne font que 1% de l’ensemble des budgets (nationaux + UE). Toutes les agricultures ont besoin de régulation Et puis, il convient de rappeler que les aides directes aux agriculteurs européens compensent des baisses de prix des produits agricoles depuis la réforme de la PAC en 1992. Les autres pays développés dans le monde (USA, Japon) subventionnent autant leurs agricultures. L’UE est dans la moyenne avec des aides correspondant à 35% de la valeur de la production agricole. En raison de l’instabilité des marchés, l’agriculture a besoin de régulation. Les subventions aux exportations peuvent être réduites, voire supprimées, mais les droits de douane sont nécessaires pour préserver les prix et, donc, les revenus agricoles. Le Brésil joue les perturbateurs Comme l’a dit Thierry Pouch, économiste à l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture (APCA), lors de l’Assemblée générale de la Coopérative des agriculteurs de la Mayenne, début décembre, des pays comme le Brésil et l’Australie font tout à l’OMC pour que l’Europe supprime sa préférence communautaire. « Le Brésil est un élément extrêmement perturbateur pour nous. Ses exportations de volailles ont été multipliées par 4 depuis 2002. Ses parts de marché international sont passées de 14 à 40%. Il a eu l’habileté d’octroyer des aides indirectes à l’agriculture par des aides au développement des infrastructures routières et portuaires et dispose d’un taux de change avantageux ». Un système d’aides fluctuant sous l’influence de l’OMC Ainsi, à peine mis en place au 1er janvier 2006, le nouveau système d’aides, découplé de la production, devrait être remis en chantier, car les orientations néo-libérales qui prévalent au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) imposent à l’Union européenne de s’adapter en réduisant ses aides aux agriculteurs, en libéralisant le dispositif mis en place à l’initiative des gouvernements au début des années 1960. Certes, la Commissaire propose et les gouvernements décident. Il suffit que l’un des 27 pays membres s’oppose à ce libéralisme intégral en agriculture pour éviter le pire*, mais il faudra des convictions bien trempées au futur ministre français de l’agriculture, à partir de mai - juin 2007, pour dire non à la Commissaire européenne. Il aura besoin, non seulement du soutien de la présidente de la République, mais aussi du peuple représenté par une forte majorité de gauche à l’Assemblée nationale. Le peuple français n’a pas dit son dernier mot ! Face à la guerre psychologique menée par la Commission européenne, la seule réponse est dans le combat politique pour faire prévaloir l’intérêt général. Le peuple français, face aux institutions européennes, se souvient d’avoir gagné la bataille du référendum le 29 mai 2005. Il lui faut maintenant emporter l’élection présidentielle et les élections législatives en 2007 pour permettre à notre pays de se donner une véritable politique agricole à proposer à l’Europe. * Toutefois, la PAC relève de la procédure de vote à la majorité qualifiée.
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