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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 11:01

 

Les services publics sont indispensables à la vie d’un pays

 Des citoyens du Nord-Mayenne ont pris l’initiative de préparer un « appel aux usagers des services publics de la Mayenne » et souhaité que des élus (actuels ou anciens) s’expriment, en annexe de ce texte, à propos de ce problème de l’avenir des services publics en milieu rural. Leur intention est de communiquer auprès des maires et adjoints réunis à Craon samedi 14 octobre à l’occasion de l’assemblée générale de l’AMF 53.

 

  Ci-après, la contribution de Georges Minzière, ancien conseiller général de la Mayenne et actuel conseiller municipal de Laval, et Michel Sorin, ancien maire de St-Berthevin.

   

 Ensemble, luttons contre le démantèlement des services publics !

 Nos gouvernements successifs ont autorisé l’Union Européenne à mettre en œuvre les politiques de mise en concurrence, déréglementation, privatisation partielle ou totale…

 Nous en voyons les conséquences néfastes sur nos services publics, soumis à la logique financière et à la réduction des moyens, en raison du désengagement de l’Etat. Le milieu rural et les petites communes sont particulièrement concernés par cette évolution.

 Le coup de semonce du 29 mai 2005 a été utile pour montrer l’opposition du peuple français à cette politique de démantèlement de l’Etat républicain. Mais cela n’a pas suffi pour stopper le rouleau compresseur libéral.

 Les services publics sont un pilier de notre système social et un outil essentiel pour un aménagement solidaire du territoire. Mobilisons-nous ensemble, élus municipaux, associations, syndicats, militants politiques et citoyens. Nous, qui faisons partie des forces vives et populaires de la Mayenne, pouvons entraver la machine libérale dans sa marche en avant.

 

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 17:05

 

La candidature CHEVENEMENT de plus en plus probable

   

 

Le Conseil national du Mouvement Républicain et Citoyen a été marqué par une intervention tonique de son président d’honneur, qui est apparu « dans une grande forme intellectuelle et physique », selon les mots de Georges Sarre, épaté, et même ému, au constat du tour de force réalisé par Jean-Pierre Chevènement dans sa démarche d’approche de candidature.

A croire qu’il a beaucoup appris de son expérience 2002.

 

 Ce que je retiens de son discours et de sa réponse à ma question précise à ce sujet, c’est qu’il s’est engagé dans la phase finale précédant sa décision d’être candidat à l’élection présidentielle.

Il lui reste à vérifier qu’il peut réunir les 500 parrainages d’élus, d’une part, et qu’il aura l’espace politique suffisant pour rassembler bien au-delà du MRC, d’autre part.

   Sur ce point, il semble persuadé que le projet du PS ne répond pas correctement à ce qu’attendent les Français.

Il a indiqué les principaux points qui font problème.

  

Le premier, c’est l’Europe : le projet du PS n’est pas clair et peut même se révéler dangereux. Redressement ou enfoncement ? Processus constituant ou traité institutionnel ? Ce qui est en cause dans l’Europe, c’est ce qui constitue la 3ème partie du traité constitutionnel. Le redressement économique et social n’est pas possible sans changer profondément les statuts et les orientations données à la Banque Centrale Européenne, sans coopérations renforcées en dehors des traités, sans le choix d’une Europe à géométrie variable, à trois cercles (les pays de la zone euro, les 25 et les voisins proches), sans réformer les règles de l’OMC et protéger l’économie européenne.

Le second point porte sur les institutions françaises : le projet du PS n’est pas clair et comporte même des incohérences graves. Il ne tire pas les conséquences du quinquennat. Comment revaloriser le Parlement sans faire le choix d’un système présidentiel, sachant qu’il n’est pas envisageable de remettre en cause l’élection présidentielle au suffrage universel ? Il y a des solutions pour séparer clairement les pouvoirs exécutif et législatif, les amener à coopérer et, en cas de conflit entre eux, rendre le peuple juge en organisant de nouvelles élections présidentielle et législatives.

Les autres points de divergence concernent les choix industriels (le projet du PS n’est pas clair, face à la nécessité de maîtriser les centres de décision, d’orienter l’épargne salariale, afin de constituer des noyaux durs pour lutter contre les OPA) et les choix énergétiques (le PS est tenté de renoncer à l’EPR et au renouvellement des centrales nucléaires arrivant en fin de vie à partir de 2020, alors que l’énergie nucléaire est tout à fait appropriée à lutter conre l’effet de serre).

En outre, ce qui est écrit sur les Etats Unis d’Amérique est jugé parfaitement insuffisant. On ne peut pas se limiter à refuser l’anti-américanisme de principe et l’atlantisme à la britannique…

   

 

Face à ces lacunes du PS, d’un côté, et à la gestion erratique et dangereuse de Sarkozy de l’autre, Jean-Pierre Chevènement considère qu’il faut élever le débat.

Il a conseillé aux dirigeants du MRC de ne pas se précipiter pour traiter des élections législatives, ajoutant que celles-ci seront abordées différemment « selon que l’élu à l’Elysée sera Sarko, Ségolène ou moi ! ».

Et il a conclu son intervention par sa nouvelle devise « Même mort, je reviens ! », complétée par cette pensée « Mourir n’est pas grave. Ce qui est très important, c’est d’être en conformité avec son idéal ».

 

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11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 20:58

 

Marianne2007.info : Comment analysez-vous la situation interne au Parti Socialiste ? A-t-il tiré selon vous les leçons des 21 avril 2002 et 29 mai 2005 ?

 
Jean-Pierre Chevènement :
Le Parti socialiste a été comme tétanisé au soir du 21 avril 2002. La défense du « bon bilan » a pris la place d'une réflexion sur les causes véritables de la défaite et notamment l'éloignement des couches populaires. Il est vrai que ce « devoir d'inventaire » eût exigé un regard critique sur la période antérieure qui s'était achevée en 1993 par une défaite encore plus spectaculaire. Il était plus commode d'attendre des erreurs de la droite un retour au pouvoir par le jeu de ce que j'appelle l'effet « essuie glaces ».

Cette carence explique que sur beaucoup de sujets essentiels : l'Europe, la nation, l'insécurité, la mondialisation, le Parti socialiste soit encore loin d'avoir les idées claires … Les débats internes entre les trois candidats à la candidature le montrent à l'évidence.

Quels sont les grands enjeux de politique intérieure et de politique internationale qui pourraient motiver votre candidature à l'élection présidentielle ?

 

 Les grands enjeux sont au nombre de trois :
1. Le redressement de l'Europe, non pas par une « Constitution » qui n'a pas de sens (dès lors que l'Europe rassemble non pas un peuple, mais trente), mais d'abord par l'instauration d'un véritable gouvernement économique de la zone euro – avec réforme de la Banque Centrale – afin de relancer la croissance et de faire reculer le chômage, et ensuite par l'affirmation d'une Europe européenne, c'est-à-dire indépendante et non pas vassale, pour servir la cause du dialogue, du développement et de la paix dans le monde.
2. Il convient ensuite de restaurer la France et la République dans l'esprit de nos concitoyens. Des principes et des valeurs de la République doivent découler toutes nos politiques. Ne démolissons pas la France qui est le seul vrai levier dont nous disposons en Europe et dans le monde. Le peuple français doit retrouver confiance en lui-même. Cela passe par une éthique républicaine impeccable.
3. Enfin, je mettrai l'accent sur le rétablissement de l'Etat républicain et de son rôle stratégique pour préparer l'avenir. Comme le disait Pierre Mendès-France : « gouverner, c'est choisir ».

Votre candidature et votre score en 2002 vous ont valu d'être mis à l'écart par le PS. Etes-vous prêt à être à nouveau candidat dans une telle configuration ?


Je n'ai pas vocation à servir éternellement de bouc émissaire. Je ne me suis pas laissé abattre par une campagne insidieuse et lâche. L'éloignement des couches populaires est le vrai problème que les socialistes ont à résoudre. S'ils m'avaient écouté davantage, ils l'auraient peut-être mieux résolu. Sur tous les sujets (l'Europe, les délocalisations industrielles, la Corse et la République, la délinquance, l'Irak, etc.) avoir raison avant les autres est un grand tort.

Une campagne présidentielle est l'occasion de situer les vrais enjeux et de proposer des choix. Le parti socialiste pas plus que l'UMP n'ont cherché depuis 2002 à modifier la règle selon laquelle seuls les deux candidats arrivés en tête au premier tour peuvent se maintenir au second. La raison en est simple : cette règle les sert, en leur permettant d'imposer leurs vues qui souvent sont les mêmes, par exemple sur les critères de Maastricht et sur la « Constitution européenne » …
J'espère que les socialistes sauront tenir compte de la volonté du peuple telle qu'elle a été exprimée le 29 mai 2005 et que nous saurons, ensemble, nous tourner vers l'avenir. Quant à ma candidature, que je n'ai pas encore arrêtée définitivement, elle serait aussi légitime que celle de Mme Voynet ou de Mme Buffet. Il est évidemment plus facile de crier « 21 avril ! 21 avril ! » que de se remettre en cause. Mais alors il faut accepter le débat démocratique et la sanction du vote des Français.
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Mardi 10 Octobre 2006

 Propos recueillis par Julien Landfried

  Source :  http://www.marianne2007.info 

 

 

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7 octobre 2006 6 07 /10 /octobre /2006 13:53

 

La « virgule » de Sablé, un choix d’aménagement régional

 J’ai lu dans la presse départementale qu’une étude va être réalisée par la SNCF et Réseau ferré de France, avec des subventions régionales et départementales, pour savoir dans quelles conditions un tronçon de raccordement de 4 km au nord de Sablé/Sarthe pourrait être envisageable. C’est une bonne nouvelle !

 Mais, avant d’évoquer ce projet, il faut faire le point sur d’autres projets de la SNCF dans les Pays de la Loire.

 

De bonnes nouvelles pour le transport ferroviaire dans la Région

 

    Une nouvelle ligne à grande vitesse (LGV), dans le prolongement de Paris - Le Mans, est programmée sur le tronçon Le Mans - Rennes en passant au nord de Sablé puis de Laval. L’enquête publique est achevée depuis fin juillet. La commission d’enquête rendra son rapport dans les six mois. Selon les prévisions, la ligne sera ouverte fin 2012, début 2013.

 En outre, dans Ouest-France (18-19 février 2006), le président de la SNCF rappelait l’ouverture aux TGV de la ligne Nantes - Les Sables-d’Olonne en 2008. La réouverture de la ligne Nantes - Châteaubriant est prévue en 2010, équipée pour le train et pour le tramway.

 La croissance du trafic (environ 10% par an) est importante sur les trains express régionaux (TER), ce qui résulte de la politique très active du Conseil régional dans les achats de matériel afin d’augmenter la capacité et le confort des passagers.

 

La « virgule » de Sablé

 Revenons à la « virgule » de Sablé. De quoi s’agit-il ? C’est un moyen pour les habitants du nord de la région (la Mayenne) et, aussi, de Rennes, d’utiliser un transport collectif rapide vers Angers et Nantes (actuellement, Laval - Nantes en 2h15 par autocar).

 La « virgule » de Sablé permettrait de relier Laval et Nantes en 1h15 par des TER rapides avec arrêts à Sablé et Angers (voir le Courrier de la Mayenne, 5 octobre). En créant une voie supplémentaire sur 4 km, on raccorderait la ligne Rennes - Le Mans à la ligne Le Mans - Nantes, à hauteur de Sablé.

 C’est une avancée de taille car, jusqu’à présent, les projets ferrés concernaient les liaisons entre Paris et la province. Je salue le travail réalisé par les amis mayennais (Fabrice Eymon, notamment) et ligériens de la Fédération des associations d’usagers des transports (FNAUT) qui ont sensibilisé les élus régionaux dès 2003 à ce projet de « virgule » (je suis intervenu auprès du Président de la Région et en Commission permanente du Conseil régional, fin octobre 2003 à ce sujet).

 La position du Conseil régional a été longtemps réservée. Du côté des cadres, on disait que le blocage était au ministère des transports et, du côté des élus régionaux, on mettait en avant les réticences des élus de l’agglomération mancelle…

 

La Mayenne et la Sarthe, loin de Nantes

 J’ai lu, par ailleurs, dans les journaux départementaux et entendu sur les ondes de France Bleu Mayenne, que Messieurs d’Aubert et Arthuis, anciens ministres et principaux élus de la Mayenne, se plaignent de la partialité avec laquelle le nord de la Région des Pays de la Loire (Mayenne et Sarthe) est traité au niveau régional.

 Les trois autres départements (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Vendée) bénéficieraient d’un avantage lié à leur positionnement plus central.

 A partir de mon expérience de Conseiller régional (1998 - 2004), je puis dire que ce problème existe, mais n’est pas lié principalement aux élus régionaux.

 La première raison est géographique. L’essentiel des activités régionales est concentré sur les espaces situés entre la vallée de la Loire et l’océan. Le cœur, c’est l’estuaire et l’agglomération Nantes-St-Nazaire. Plus on s’éloigne de cet axe régional, plus les relations et l’influence faiblissent. Le Mans se sent autant concernée par Paris et l’Ile-de-France que par Nantes et les Pays de la Loire et, si la Sarthe n’est pas sur l’axe ligérien, elle a l’avantage de se situer sur l’axe Nantes-Paris. Ce n’est pas le cas de Laval et de la Mayenne, éloignés de ces deux axes et de l’Atlantique.

 

Des liens à développer entre la Sarthe et la Mayenne

 Cette question du positionnement géographique de la Mayenne doit être pensée en tenant compte des liens croissants entre Rennes et Nantes, entre la Bretagne et les Pays de la Loire. Le futur aéroport de la Croix des Landes (à 20 km au nord de Nantes et à 80 km au sud de Rennes) va dans le sens du renforcement des liens entre les deux Régions.

 Les deux départements de la Sarthe et de la Mayenne, au nord des Pays de la Loire, sont situés dans un espace intermédiaire entre Rennes - Nantes et Paris, entre l’ensemble Bretagne - estuaire de la Loire d’un côté, et la zone d’attraction de Paris, incluant une partie de la Région Centre, de l’autre. La Sarthe et la Mayenne n’ont pas que la géographie en commun. Ces deux départements ont aussi une université, l’autoroute et la ligne TGV, des liens historiques forts. La Lettre du CEAS (n° 216) rapporte ainsi les propos du rédacteur en chef de la revue Maine Découvertes (magazine Sarthe - Mayenne) « Nos deux départements de la Sarthe et de la Mayenne possèdent une histoire commune (ce que nous appellerions une même identité culturelle) ». Il milite en faveur d’un rapprochement au-delà du culturel (propos exprimés sur les ondes de France Bleu Mayenne).

En réalité, la Sarthe et la Mayenne ont beaucoup de points communs mais leurs élus et leurs élites ne ressentent pas le besoin de travailler ensemble. Les élus régionaux ne semblent pas avoir pris d’initiative en ce sens. Ils pourraient travailler ensemble sur les dossiers d’aménagement. Les citoyens, dans les deux départements, pourraient aussi se saisir de cette question. Dans le cadre de l’association CIVIQ, par exemple… Pourquoi pas ?     

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 11:18

 

Gaz de France doit rester nationalisé

 

Le projet de loi en débat au Parlement, concernant la fusion de GDF avec Suez, organise la privatisation de Gaz de France et, parmi d’autres aberrations, aggrave la mise en concurrence de ce futur groupe avec EDF.

 Dans l’électricité, la concurrence débouche sur la hausse des prix.

 Chacun peut constater que la privatisation partielle d’EDF et l’ouverture du marché de l’électricité aux entreprises se traduisent par des augmentations vertigineuses du prix de l’électricité.

 A tel point qu’un journaliste de Libération (Grégoire Biseau, 4 octobre 2006) pose la question de « re-nationaliser EDF avec l’assentiment du patronat et des syndicats » ! Non pas au nom du service public pour aller dans le sens de ce que demande la gauche, mais « pour forcer EDF à transformer sa rente nucléaire en baisse de prix pour ses clients, car il est  difficile aujourd’hui à l’Etat, principal actionnaire, d’imposer aux autres actionnaires privés d’EDF des baisses de tarifs, donc de profits ».

 En fait, ce journaliste joue sur le mode ironique pour mettre en évidence la confusion née de « l’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie en Europe, en application des principes néo-libéraux selon lesquels la concurrence entraîne la baisse des prix et l’amélioration de la compétitivité de l’Union européenne ».

 L’incohérence du gouvernement.

 La situation peut paraître comique, en effet, quand on voit le gouvernement annoncer qu’il va réglementer les tarifs en faveur des entreprises, en parfaite violation de ses engagements libéraux européens pour « la concurrence libre et non faussée » ! En dédommagement, il se prépare à verser des subventions aux concurrents d’EDF, car c’est autorisé par Bruxelles, mais les donner au secteur public est interdit par les autorités européennes !

 On peut en conclure que l’ouverture totale au 1er juillet 2007 du marché de l’électricité  aura le même résultat pour les particuliers.

 Et, pourtant, cela n’incite pas le gouvernement à remettre en cause l’ouverture totale du marché de l’électricité au 1er juillet prochain, pas plus qu’il ne remet en cause l’ouverture totale du courrier postal, ni la privatisation de GDF !... Tout cela est inacceptable !

 Le Mouvement Républicain et Citoyen dit non à la privatisation du secteur de l’énergie. GDF doit rester une entreprise publique.

 Privatiser, c’est livrer le secteur de l’énergie à quelques actionnaires, qui ne manqueront pas d’en faire des monopoles privés.

 Pour nous, les monopoles ne peuvent se justifier que s’ils ont un statut public.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 octobre 2006 4 05 /10 /octobre /2006 15:15

 

REVALORISER LE TRAVAIL … OUI, MAIS COMMENT ? 

 

Sur le thème « Retrouver la croissance et l’emploi », Patrick Quinqueton était intervenu le 9 septembre à l'université d'été du MRC aux Ulis (voir sur ce blog, l’article paru le 23 septembre) en développant cinq points :

 D’abord, la politique de l’euro,

 Puis, les grands projets d’intérêt communautaire,

 La question du commerce international et des clauses sociale et environnementale,

 La valeur du travail,

 Les politiques d’immigration et de coopération.

 L’année précédente, il avait rédigé une note interne, dans laquelle il indiquait la ligne directrice des réflexions du MRC en ce qui concerne la revalorisation du travail.

 Quand la gauche est accusée par le président de l’UMP de « mépriser le travail » (selon le titre du journal Le Monde, daté du 24 juin 2006), quand des citoyens, en Mayenne, justifient leur engagement à l’UMP en qualifiant celui-ci de « mouvement qui véhicule la valeur du travail » (selon le Courrier de la Mayenne du 5 octobre), nous devons expliquer précisément ce que nous entendons par « revaloriser le travail ». C’est pourquoi il me semble utile de faire connaître cette note de Patrick Quinqueton (voir, ci-après).

 

Note de Patrick QUINQUETON  – Université permanente du MRC                

 REVALORISER LE TRAVAIL 

 Revaloriser le travail, c’est l’axe fort autour duquel nous développons nos prises de position.

 C’était l’une des dix propositions de Jean-Pierre Chevènement, dans son discours de Vincennes le 9 septembre 2001.

 Sur ce thème, nous pouvons aborder les points suivants :

 

 Ne pas détruire le droit du travail.

 Il ne faut pas se laisser abuser par la relative complexité du droit du travail, car elle est souvent accentuée par ceux qui lui font ce reproche. La multiplication des possibilités de contourner les règles de l’ordre public social a commencé avec l’application des lois Aubry (dérogations accordées pour aller plus vite dans la généralisation des 35 heures) et s’est accentué avec les lois libérales des gouvernements Juppé et Raffarin (possibilité de déroger aux règles dans tous les domaines et dans chaque entreprise).

 Il faut réaffirmer quelques règles simples, qui ne souffrent aucune dérogation. La productivité du travail ne se maintiendra à un haut niveau que si les salariés se sentent en sécurité, par des règles simples applicables à tous sans exception et des accords de branche ouvrant des droits complémentaires adaptés.

 

 L’opposition aux délocalisations.

 Notre opposition concerne la mise en concurrence des salariés entre eux pour faire baisser les charges sociales (il ne s’agit pas de nous opposer au développement économique dans d’autres régions du monde). Seules une politique industrielle déterminée, prenant appui sur la recherche et l’innovation, et une politique monétaire tournant le dos à l’euro fort, sont de nature à armer la France et l’Europe à moyen terme contre les délocalisations.

 

 La taxation des licenciements.

 Pour la première fois, elle est évoquée dans le rapport Camdessus (qu’il ne faut donc pas rejeter en bloc). Nous y sommes favorables, dans le contexte d’une politique économique d’expansion. C’est une façon de ne pas regarder le travail comme une simple marchandise et de regarder le travailleur en tant que citoyen qui a des droits, dont celui de la garantie de son emploi, ce qui est à soutenir.

 

    Solidarité contre charité.

 Le plan Borloo se situe dans le prolongement de toutes les politiques sociales depuis vingt ans, menées par la droite et par la gauche (RMI). Il s’agit de réduire le coût de la solidarité d’un côté et de développer la charité publique et privée de l’autre. Il faut refonder les politiques sociales sur le travail, sans pour autant que l’ensemble des charges se traduise par des cotisations. Mais le discours sur la lutte contre l’exclusion n’a de sens que si l’on revalorise le travail et les avantages qui y sont liés.

 

   Le niveau des salaires directs.

 La revalorisation du travail doit se traduire dans le niveau des salaires directs. La proposition du rapport Camdessus de limiter à la seule inflation la progression du SMIC doit être combattue. Il faut maintenir un écart suffisant entre SMIC et RMI afin d’éviter toute incitation à ne pas travailler, ce qui est facteur d’exclusion. La progression des salaires et, en particulier, des bas salaires, est possible par la poursuite d’une politique de réduction des charges et des crédits d’impôt, mais la solution, à terme, est le glissement de points de cotisations sociales vers la TVA pour la première partie du salaire.

 

   La question des 35 heures.

 La tendance à la réduction de la durée du travail est une donnée liée au développement de la productivité du travail. Pour autant, nous n’avons jamais été des doctrinaires des 35 heures, surtout telles qu’elles ont été conçues par Martine Aubry dans une perspective d’application par les grands groupes. Dans les petites entreprises, elles se sont traduites par une baisse des salaires et, dans la fonction publique, par une baisse du service rendu.

 Aujourd’hui, il ne s’agit pas de « défendre les 35 heures » mais de défendre les intérêts des salariés, dans le cadre d’une exigence de revalorisation du travail. Il faut s’opposer à l’action revancharde de la droite et soutenir les assouplissements qui sont négociés équitablement, c’est-à-dire avec une réelle contrepartie au niveau des salaires.

 

   L’accès à la citoyenneté.

 Le niveau du chômage ne doit pas nous amener à délaisser un objectif majeur : assurer, notamment par l’accès à l’emploi qualifié, un véritable accès à la citoyenneté des jeunes issus des quartiers sensibles. Des politiques volontaristes sont nécessaires, en prenant appui sur le talent des jeunes, et sans discrimination positive, qui serait jugée insultante, avec raison.

 Telles sont les orientations qui peuvent accompagner l’objectif de revalorisation du travail, conformément à la tradition de la république sociale, mais aussi de manière originale et en toute indépendance.     

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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 16:14

 

Jean-Pierre Chevènement prêt à être, à nouveau,

candidat à l’élection présidentielle

 
Les déclarations du président d’honneur du MRC, recueillies par l’agence de presse AP(voir, ci-après), sont dans le droit fil de celles du 10 septembre, lors de l’université d’étédu MRC (voir sur ce blog les articles du 12 septembre reprenant  son intervention).

 

 Son objectif est de peser sur l’orientation future du pays, soit en soutenant le candidat du PS si ce parti tient compte des positions du MRC, soit en étant lui-même candidat si le PS maintient le flou et l’ambiguïté de son projet actuel.

 

 En même temps, le Mouvement Républicain et Citoyen, comme tous les partis, prépare les élections législatives qui auront lieu en juin 2007. Le PS souhaite un accord. Encore faut-il qu’il accepte une vraie discussion avec le MRC tel qu’il est.

 Pour le moment, les contacts ont été interrompus. Les débats internes des six prochaines semaines devraient logiquement clarifier ses positions.

 Je suis persuadé de la possible complémentarité PS - MRC en 2007, comme ce fut le cas en 1971 et en 1981 entre Mitterrand et Chevènement.

 Espérons que, le 16 ou le 23 novembre, le PS aura trouvé son nouveau Mitterrand !

 

 Le texte publié par l'agence de presse

 

  PARIS (AP) -- Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement a affirmé mercredi qu'il veut "peser" sur la campagne présidentielle et qu'il exclut "de moins en moins" de se présenter lui-même.
"Je n'ai jamais exclu de l'être et je l'exclus de moins en moins", a répondu Jean-Pierre Chevènement, interrogé sur LCI à propos de l'éventualité d'une nouvelle candidature. En 2002, "1,524 million d'électeurs m'ont fait confiance. Je n'envisage pas de ne pas leur dire ce qui me paraît bon pour le redressement du pays, (...) pour une France et une Europe qui jouent leur carte dans la mondialisation, sans renoncer à l'infléchir au bénéfice des pays du Sud."
"Je veux peser sur cette campagne, sur l'orientation future du pays", a affirmé Jean-Pierre Chevènement. Pour lui, son parti "peut se poser la question de savoir s'il ne doit pas être présent" en 2007. "Pourquoi est-ce que Mme Voynet pourrait être présente au nom des Verts et pourquoi est-ce que le Mouvement républicain et citoyen ne serait pas présent?"
Il a précisé avoir déjà réuni 300 parrainages d'élus en vue de son éventuelle candidature. "Il m'en faut encore 300 pour avoir la marge de sécurité", a-t-il précisé. "Je lance un appel aux maires et aux élus qui peuvent accorder un parrainage pour me donner la possibilité d'être présent pour peser sur cette campagne."
"Je n'ai pas dit que je serais candidat à tout prix", a-t-il toutefois souligné.
Interrogé sur le projet du Parti socialiste, qu'il a quitté en 1993, Jean-Pierre Chevènement a pointé des "ambiguïtés", notamment sur la politique étrangère ou européenne. Le projet est "très ambigu" et "mérite d'être précisé". 
 

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3 octobre 2006 2 03 /10 /octobre /2006 18:46

 

Du nouveau au PS ?

 Ce qui s’y passe intéresse le MRC et toute la gauche

 

 

  Trois candidats à l’investiture du PS à l’élection présidentielle se sont engagés dans la campagne électorale interne, qui va se dérouler sur six ou sept semaines. Trois autres sont restés à l’écurie mais ils ne seront pas sans influence sur l’issue de la compétition.

 Cette présélection a eu le mérite de mettre en avant les trois personnalités les plus motivées et les mieux positionnées, chacune ayant su convaincre de nombreux militants, élus et citoyens, de sa capacité à concourir avec des chances de succès dans la compétition officielle, puis à exercer la fonction présidentielle.

 Il y a une dimension que les adhérents du PS ne devront pas négliger dans leur choix, c’est la capacité de ces postulants à rassembler la gauche et à mobiliser l’électorat des classes moyennes et populaires qui a boudé les urnes et les socialistes le 21 avril 2002. Ce même électorat qui a désespéré les élites européennes en refusant de ratifier le traité constitutionnel le 29 mai 2005.

 Le candidat le moins bien placé, à cet égard, est certainement  Dominique Strauss-Kahn qui, avant les élections 2002, avait écrit un livre dans lequel il prenait acte du refus des classes populaires de voter pour la gauche et en tirait la conclusion que la gauche devait se tourner désormais vers les classes supérieures afin de rester au pouvoir.

 Il veut libérer le PS de ses attaches historiques ouvrières et populaires, et aussi de ses analyses marxistes, et en faire un parti social-démocrate comme les autres, qui joue le jeu de la mondialisation libérale et mise sur l’Europe communautaire et fédéraliste pour  moderniser et démocratiser notre pays.

 La posture de Ségolène Royal est plus difficile à cerner. Elle s’est tenue éloignée des responsabilités au sein du PS, voire distante de ses « éléphants », tout en les soutenant et en s’engageant clairement en faveur de la Constitution européenne. Récemment, à Bruxelles, elle ne s’est pas exprimée sur l’Europe, contrairement à ce qu’elle avait prévu, probablement consciente de devoir approfondir sa réflexion afin de ne pas décevoir son entourage et ses électeurs potentiels qui avaient voté NON lors du référendum européen.

 A l’occasion de sa déclaration de candidature à Vitrolles, vendredi, elle a surpris par les accents républicains de son discours (voir, ci-après, des extraits de l’article du journal Le Monde, daté du 1er octobre). Posture tactique ou position de fond ? A suivre ...

 Laurent Fabius est le dirigeant socialiste le mieux préparé à rassembler la gauche en 2007.  Il a tiré les enseignements du 21 avril 2002 et choisi de faire campagne pour le NON au TCE le 29 mai 2005. Sans être très âgé, il a exercé des responsabilités qui en font un bon connaisseur des rouages de la République.   Il est bien armé pour le poste à pourvoir et a réussi brillamment le premier examen devant les militants du Pas-de-Calais et les caméras de la télévision. Ses propositions des trois cercles pour réorienter la construction européenne sont proches de la conception que nous avons.

 Notre désaccord porte sur la possibilité de soumettre à un nouveau référendum une Constitution européenne, même réduite à la première partie du TCE.

 Cela, nous ne le voulons pas car, bien loin d’être un seul peuple, l’Europe ne peut être à court et moyen termes qu'une confédération de nations partageant un même socle de valeurs et capables de s’unir sur des projets communs et des délégations de compétences (voir l’intervention de Jean-Pierre Chevènement le 10 septembre dernier à l’université d’été du MRC – article paru le 12 09 06 sur ce blog).

 

     Extraits de l’article du Monde le 1er octobre 2006, rendant compte de la prestation de Ségolène Royal à Vitrolles

 

     (…) Tout au long de son discours, Mme Royal a exalté la nation et appelé à "refonder le pacte républicain". "Plus les insécurités quotidiennes et sociales et les précarités gagnent du terrain, a-t-elle déclaré, plus les Français ont mal à la France et plus ils s'inquiètent de la pérennité de la nation, moins ils sont portés à la vouloir généreuse avec les siens et hospitalière avec les autres."

 "LE NATIONAL ET LE SOCIAL"

 Elle poursuit : "Le drapeau tricolore et la sécurité sociale, l'emblème de la République et les outils de solidarité, voilà ce qui cimente en premier lieu l'appartenance commune (...). Car chez nous, on le sait, le national et le social marchent ensemble, et c'est l'Etat qui est garant de cette alliance."

 Pour cette "nation remplissant son devoir", qu'elle appelle de ses voeux, "innovante et non pas bridée de trop de lourdeurs bureaucratiques", Mme Royal a soulevé la question de son identité, en appelant la France à "reconnaître tous ses enfants". "Jusqu'à quand parlera-t-on de deuxième, troisième, quatrième génération ? Jusqu'à quand parlera-t-on de Français de souche comme si les autres étaient de feuillage ou de branchage ?", s'est-elle exclamée.

 L'éducation, "la réussite scolaire, la récompense de l'effort", la sécurité, avec le projet de proposer "aux jeunes qui dérapent autre chose que la prison pour les recadrer", font partie des priorités de Mme Royal, pour qui "être fidèle au patrimoine vivant des socialistes, c'est faire ce qu'ont fait nos prédécesseurs : inventer des droits nouveaux, des libertés nouvelles"(…).

  

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2 octobre 2006 1 02 /10 /octobre /2006 14:42

 

Les classes moyennes sont entrées en dissidence politique

 

 L’hebdomadaire Le Point, daté du 24 août 2006, interrogeait le sociologue Emmanuel Todd à propos de l’évolution de la société française depuis sa fameuse note sur la « fracture sociale », qui avait inspiré Chirac dans sa campagne présidentielle en 1995.

 Ses réponses méritent notre attention. Que dit-il ?

 Il commence par rappeler ce qu’était son diagnostic de 1994 : la gauche s’est détachée du peuple.

Les classes populaires ont pris leurs distances avec les élites, mais les classes moyennes continuent de croire à la pensée libérale européenne dans le sillage des classes supérieures.

 Dix ans plus tard, le référendum sur la Constitution européenne prouve que les classes moyennes ont rejoint les classes populaires dans la dissidence politique.

Or, historiquement, ce sont les classes moyennes qui ont fait les révolutions. Aristote estimait déjà qu’un système politique doit s’appuyer sur des classes moyennes prospères et stables.

 Pourquoi cette dissidence ?

 Le démographe met en cause le système économique et financier (la globalisation), dont l’évolution est jugée déraisonnable, et les principaux partis politiques, dont la capacité à réguler la mondialisation n’est pas jugée crédible.

 Les classes moyennes veulent une Europe capable de protéger, une Europe qui ne soit pas le cheval de Troie de la globalisation.

 Elles reprochent aux classes dirigeantes d’accepter le libre-échange, car elles ne souffrent pas des inégalités qu’il génère, et de chercher à neutraliser le suffrage universel, car elles ne veulent pas agir dans le sens souhaité par la population.

 C’est ce qui explique le renvoi à chaque élection de la majorité sortante.

 Parmi les deux grands partis dominants, qui va représenter le NON du 29 mai ? Probablement personne, ce qui risque de bénéficier au Front national.

Le discours idéologique dominant, bâti sur un système de croyances dans les privatisations, le marché et le libre-échange, ne convainc plus les classes moyennes car celles-ci continuent de croire dans la valeur égalitaire, laquelle remonte à la famille paysanne dès le 16ème siècle dans le Bassin parisien.

 

En France, nous avons l’idée que les hommes sont les mêmes partout.

 

   La droite ranime la thématique de l’immigration mais, ce qui intéresse les gens, ce sont les problèmes économiques et le chômage.

 Les classes privilégiées mettent en avant le discours sécuritaire au moment où la société française voudrait entendre parler de modification des règles du jeu économique.

 C’est facile à comprendre : dans une société de plus en plus inégalitaire, les privilégiés veulent jouir en toute sécurité de leurs richesses. La sécurité devient pour eux une obsession.

 Par contre, les classes moyennes et populaires réagissent à l’augmentation des profits des entreprises cotées en Bourse et du nombre de milliardaires dans le monde.

 Pour elles, la question cruciale, c’est qu’il n’y ait plus de limites aux privilèges.   

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1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 11:25

 

La liberté d’expression est-elle menacée ?

 

Comme le signale le journal Libération, le 30 septembre, on constate des « tensions sur la liberté d’expression : opéra autocensuré (à Berlin), enseignant menacé par ses écrits (dans Le Figaro), discours du pape (à Ratisbonne) critiqué… Les manifestations d’intolérance se multiplient... On sent monter une tension de plus en plus vive, en Europe, autour de la question de l’Islam et de ses valeurs. Montée de l’islamisme radical, mais aussi augmentation des attaques polémiques contre l’islam, utilisation de nouveaux moyens de communication qui relient les minorités extrémistes dans le monde, tout cela forme un cocktail explosif … ».

 

 

  Dans le même journal, le même jour, la parole est donnée à trois personnalités sur le thème « Pourquoi est-ce difficile de critiquer l’islam ? ». Les réponses divergent.

Olivier Roy minimise les faits d’intolérance et critique les victimes qui vont trop loin, selon lui, dans la provocation.

Tariq Ramadan met en avant les provocations et regrette qu’elles empêchent un débat raisonnable sur l’islam. Le monde musulman réagit d’une manière ultrasensible sur le registre de l’émotion et de la passion, allant jusqu’à la perte de contrôle du discours.

Caroline Fourest, à l’opposé, constate qu’il est de plus en plus difficile de rester un esprit libre, tant la paranoïa autour de l’islam s’étend, ainsi que les risques de prendre des coups de tous les côtés. La gauche, elle-même, se divise de peur d’apparaître islamophobe ou raciste.

 

 Ce thème est traité dans l’éditorial du journal en ligne ReSPUBLICA, n° 474, sous la signature collective (Evariste) de la rédaction. Cette petite équipe, indépendante (et même, un peu rugueuse), motivée par la mise en œuvre des valeurs de la République, laïque et sociale, défend avec force la liberté d’expression.

A la demande de Bernard Teper, président de l’Union des Familles Laïques (UFAL, voir lien) et membre actif des Amis de ReSPUBLICA (il est intervenu à Laval le 20 avril dernier, lors de la rencontre CIVIQ, ainsi qu’à Nantes lors des assises régionales de la gauche le 16 décembre 2005, voir le compte rendu de ces réunions sur ce blog), j’ai accepté d’être, au moins temporairement, le correspondant de ReSPUBLICA en Mayenne.

Je vous invite à consulter le site de cette association et, si cela vous intéresse, vous abonner au journal en ligne qui paraît deux fois par semaine. N’hésitez pas à me faire part de votre souhait de rejoindre Les Amis de ReSPUBLICA, si vous en avez envie.

 

 Cliquez sur www.gaucherepublicaine.org

 Pour info, afin de mieux connaître l’histoire de cette équipe rédactionnelle composée de bénévoles, je vous propose de lire, ci-après, le début de l’édito du n° 400.

 

 

ReSPUBLICA n° 400 - 25 novembre 2005  

CHRONIQUE D’EVARISTE

Que de chemin parcouru quand, le 14 octobre 1999, un petit noyau de militants lança l'idée d'un journal en ligne qui, se refusant à épouser le " politiquement correct ", s'ancrerait clairement à gauche, sur un axe laïque et républicain.
Six ans et 400 numéros plus tard, certains ne sont plus là, d'autres maintiennent la continuité, et des nouveaux ont assuré la relève.
Qui sommes-nous, aujourd'hui ? Une quinzaine de rédacteurs, qui tous exercent un emploi, à l'exception de deux retraités. Hommes et femmes issus de milieux politiques fort différents, de la LCR au Ceres en passant par le PCF, les Verts ou le PS, syndicalistes, militants associatifs, nous pensons, par nos diversités professionnelles et notre parcours, incarner le cœur de la gauche.
Nous avons aujourd'hui un réseau, dans toute la France, et dans de nombreux pays du monde, qui nous fait parvenir des informations, des articles, des commentaires, et nous les en remercions, même si l'accroissement de ce réseau oblige à un travail énorme de lecture et de classification.
Respublica, qui vient, grâce à nos deux spécialistes en informatique, de changer de présentation, pour votre plus grand plaisir, approche des 20.000 abonnés, ce que les initiateurs de ce journal n'auraient jamais cru possible. Il est lu par bien plus de 20.000 abonnés car il circule beaucoup, et laisse rarement indifférent.
C'est bien l'objectif recherché. Nous n'avons pas de compromis à faire avec qui que ce soit. Aucun d'entre nous ne postule à un poste de député, de maire, ou de ministre pour 2007-2008. Nous avons donc une liberté de ton totale, et entendons bien en profiter amplement.
Certains de nos amis nous disent, avec affection, que parfois nous y allons un peu fort ! Mais il faut en finir avec ces débats aseptisés, ces discussions de salon de thé ! Nous n'insultons jamais nos adversaires de gauche, nous nous contentons de les brocarder (…).

Pour toute réaction, pour tous ceux qui veulent participer au rassemblement des laïques et des républicains de gauche,
contacter:
evariste@gaucherepublicaine.org  

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