En France, face à la crise, le roc de la République
Des responsables du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire et de la Mayenne, étaient cet après-midi réunis à Nantes afin de prendre position sur la question de l’initiative d’une liste citoyenne aux élections européennes dans la circonscription Ouest (voir Européennes : des militants MRC Grand Ouest réunis à Nantes le 28 mars - 28 mars 2009).
En préalable, ils se sont posé la question : que représentent ces élections au moment où la crise économique fait sentir de plus en plus durement ses effets sur les Français ?
Le mode de scrutin, tel qu’il a été adopté sous le gouvernement Raffarin, pénalise les partis qui disposent de peu de moyens financiers, ce qui est le cas du MRC.
La plupart des futurs élus au Parlement européen porteront une vision libérale et fédérale de l’Europe, celle-là même qui a conduit à la situation de crise que l’on connaît actuellement.
Après avoir réfléchi aux priorités de la période, ils ont souscrit à la décision adoptée lors du Conseil national le 22 mars (voir Elections européennes : la position du Conseil national du Mouvement Républicain et Citoyen).
La gauche, toute la gauche, a aujourd’hui la responsabilité historique d’apporter une réponse à la crise sans précédent qui frappe et frappera demain encore plus fort, crise historique du capitalisme, résultant elle-même d’une déréglementation généralisée engagée sous l’impulsion des Etats-Unis et dont l’Europe libérale a été depuis vingt-cinq ans le relais.
Oui, cette Europe a relayé les politiques de régression sociale, liées au néolibéralisme en vigueur aux Etats-Unis d’Amérique. Elle n’a pas commencé à faire son autocritique et fera tout pour continuer la même politique, quand la crise sera passée.
Toutefois, cette crise n’est pas comme les autres. Les milliards de dollars ou d’euros attribués généreusement aux organismes financiers, ceux-là même qui ont une part de responsabilité dans la crise, n’empêcheront pas la récession de se prolonger et de détruire des emplois en grand nombre.
Le pouvoir politique en place (UMP, Chirac, Sarkozy) et celui qui l’a précédé (Jospin) seront disqualifiés aux yeux des Français pour faire face à la crise. Ceux qui se limitent à des contestations du pouvoir le seront aussi.
Le moment approche où le pays, dans ses profondeurs, fera appel à celles et ceux qui ont des propositions sérieuses pour remettre l’économie sur de bons rails, encadrer la finance sous le contrôle de l’Etat, revaloriser le travail et sa rémunération par rapport au capital, remettre sur pied le principe d’égalité.
Ceux qui ont fait de la résistance au néolibéralisme seront, comme en 1945, appelés à reconstruire la France et sa République, dans le cadre d’une Europe réorientée profondément. Qu’on ne s’y trompe pas : la comparaison avec la guerre mondiale n’est pas exagérée, quand on s’en tient à l’économie.
En dehors de Jean-Pierre Chevènement, qui jouera un rôle majeur, d’autres femmes et hommes se font remarquer pour leurs actes significatifs.
Voir cet article de Julien Martin (Eco89, 2 avril) : Rémunération des patrons : le Parlement fait plier Fillon.
Voir aussi l’article paru ce 4 avril sur le site du quotidien Le Monde : M. Bayrou : "On conduit la France vers un modèle qui n'est pas le sien".
Et, l’ancienne candidate à la présidence de la République a raison de parler haut et fort dans le Journal du Dimanche, ce 4 avril : Interview JDD : "On se croirait sous l'Ancien Régime".
Cet article est le 23ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.