Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Maintien des règles actuelles pour les régimes complémentaires
Début 2009, alerte sur le montant des retraites complémentaires ! Elles étaient menacées à partir d’avril si les partenaires sociaux (les représentants du patronat et des salariés, au niveau national) ne trouvaient pas un accord garantissant le financement des pensions entre 60 et 65 ans, l’âge minimal pour avoir une retraite complémentaire complète étant fixé à 65 ans.
La retraite complémentaire (voir Ma retraite complémentaire), c’est important, puisqu’elle représente, en moyenne, 1/3 de la retraite des non cadres et jusqu’à 2/3 de celle des cadres.
Le 23 mars, un accord était trouvé, qui n’en était pas un, puisque c’était une simple reconduction jusqu’à fin 2010 des règles actuelles (voir Retraites complémentaires : le statu quo au moins jusqu'à fin 2010 ...).
Gérard Beillard, ouvrier dans une usine textile de Laval, domicilié à Saint-Berthevin, milite au MRC 53. Il s’est chargé des questions liées au travail, à la protection sociale et aux retraites (voir l’un de ses articles sur ce blog Gérard Beillard (MRC 53) : la santé, vers un système à l ...).
Gérard Beillard et Michel Sorin, délégués de la Mayenne au congrès du Mouvement Républicain et Citoyen,
le 21 juin 2008, dans la salle du Kremlin-Bicêtre (Val-de Marne)
Voici le texte qu’il m’a remis, portant sur les négociations entre les partenaires sociaux
La négociation sur les retraites complémentaires Arrco et Agirc du privé s’est ouverte depuis le début de l’année. Suite à la journée de mobilisation du 29 janvier des salariés de tous les secteurs d’activité, ce contexte social a contraint le Medef à être très prudent, assez loin de ses déclarations précédentes sur la nécessité de supprimer immédiatement le droit de partir en retraite à 60 ans, sans pour autant vouloir la garantir.
Ont été réaffirmées les exigences des salariés d’un maintien au droit au départ en retraite à 60 ans dans les régimes complémentaires et d’un niveau de pension leur permettant de répondre à leurs besoins une fois en retraite.
La CGT a décliné un certain nombre d’objectifs et de propositions pour assurer ces droits et les financer. En ce qui concerne l’âge de départ en retraite, elle a demandé que ce droit à la retraite complémentaire à 60 ans sans abattement soit directement assuré par chacun des régimes Arrco et Agirc, sans passer par la structure Association pour la Gestion du Fonds de financement (AGFF), qui n’est pas pérenne.
Pour le niveau des droits, un taux de remplacement doit être garanti sur la durée, de façon à assurer là aussi une véritable solidarité entre les générations.
Le déséquilibre des régimes Arrco et Agirc va apparaître plus tôt que prévu, à cause des politiques salariales et d’emploi des entreprises. Pour autant, des solutions peuvent être trouvées, notamment avec l’utilisation des réserves des régimes.
Le Medef et toutes les autres organisations syndicales ont reconnu que la logique des accords successifs depuis 10 ans environ de baisse continue du rendement des régimes, et donc des futurs droits à la retraite, n’était plus tenable.
Il n’est pas normal qu’un ouvrier qui a travaillé 42 ans se retrouve avec une retraite mensuelle totale (de base + complémentaire) de l’ordre de 950 à 980 euros, tandis que des classes sociales gagnent 5 à 6 fois plus. Un jour, il faudra se pencher sur cette dérive, car c’est inadmissible.
Par contre, sur les autres solutions pour assurer l’équilibre des régimes, les positions sont différentes.
Le patronat refuse toute augmentation des cotisations et ne souhaite jouer que sur l’âge de départ, avec l’éventualité d’un décalage progressif de celui-ci.
Certaines organisations syndicales, comme la CGC et la CFTC, ne sont pas opposées à des discussions sur ce type de mesures, à condition qu’elles soient associées à quelques autres décisions ; d’autres veulent des efforts partagés, tels que la réalisation d’économies sur les droits familiaux et conjugaux.
La CGT a réaffirmé le besoin de traiter de la question des ressources des régimes de retraites. Ne pas vouloir la traiter ne peut qu’aboutir à remettre en cause le pacte de solidarité intergénérationnel en sacrifiant la retraite des jeunes et des futures générations.
Il faut garder la retraite par répartition, c’est la seule garantie et la plus juste pour nos concitoyens. Il faut regarder ce qui est arrivé aux retraites par capitalisation, le désarroi pour ceux qui ont de petites pensions et même pour les classes moyennes.
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Cet article est le 11ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites
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