Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
L’art du trompe-l’œil et du vrai-faux changement
Le président de la République n’ignore pas la gravité de la crise économique, qui risque de mettre à mal sa crédibilité politique. C’est pourquoi il multiplie les discours exceptionnels, à Genève (voir A Genève, Sarkozy dénonce «le capitalisme financier», Libération, 16 juin) ou à Versailles, ce 22 juin, où il prétend tirer les conséquences de la crise, sans changer de politique économique et sociale.
Ce discours est habile. C’est celui de son conseiller spécial, Henri Guaino, par lequel il refuse la politique de la rigueur, chère à son premier ministre, qui ne dit mot, mais n’en pense pas moins car il sera maintenu à la tête du gouvernement pour continuer les réformes libérales annoncées pendant la campagne présidentielle (voir l’article de Philippe Cohen, ce 22 juin, sur le site de Marianne Sarkozy retrouve Guaino et oublie Fillon).
Le quotidien Le Monde se laisse prendre au jeu du président avec ce titre, ce 22 juin : Sarkozy veut mettre la France "en mouvement" grâce à l'emprunt.
Comme il le dit, "L'Europe doit changer" car "elle ne pourra plus fonctionner après la crise comme avant". Dans cette intervention devant le Congrès, c’est la seule allusion à l’Europe, comme s’il ne savait pas le poids de l’Union européenne sur nos choix nationaux (voir Parlement européen : c'est là que l'on rêve des Etats-Unis d'Europe - 21 juin 2009).
En fait, le président cherche à enfumer l’atmosphère pour mieux faire accepter sa politique libérale. Jusqu’à présent, cela lui a bien réussi dans ses relations avec les organisations syndicales (voir Sommet social : le président Sarkozy est peu crédible face à la crise - 20 février 2009).
Les priorités de la seconde partie de son quinquennat seront la réforme des collectivités locales, le rendez-vous sur les retraites de 2010 et la "qualité de la dépense publique". Il n’est pas sûr qu’il parviendra à ses fins aussi facilement que pendant ces deux années passées.
Voici le commentaire critique que m’a transmis Jacky Eouzan (MRC 22) :
En venant à Versailles devant le congrès, Nicolas SARKOZY voulait plus qu'un symbole, il voulait un plébiscite. Il l'a eu quant à la forme. Quant au fond, outre la construction de prisons tout un symbole, il nous a annoncé un emprunt pour renflouer les caisses, qui sera une nouvelle fois remboursé par les classes moyennes puisque les privilégiés seront protégés par le bouclier fiscal.
Il veut nous faire croire que cet emprunt va servir à financer des emplois industriels, alors qu'il aille le dire à Gandrange dont les ouvriers savent ce que les promesses de Nicolas 1er veulent dire, qu'il aille le dire à Bruxelles dont ont sait que toutes les mesures de protection nationale sont exclues en fonction des traités existants et le seront d'avantage encore après l'application du traité de Lisbonne.
Mais il y a pire, il va s'attaquer aux retraites par répartition et au régime de la sécurité sociale. C'est à dire aux acquis du Conseil National de la Résistance. A qui fera-t-il croire que ce que le Conseil National de la résistance a réussi à construire, alors que la France était à genoux après la seconde guerre mondiale, que le pays était à reconstruire, et qu'il allait supporter le prix d'une première guerre coloniale (Indochine), nos aînés ont réussi a construire un système de solidarité nationale quasi unique au monde, qui a supporté une seconde guerre coloniale ainsi que la décolonisation, et qu'aujourd'hui encore, alors que nous sommes la cinquième puissance économique du monde, nous serions incapables de maintenir.
En réalité, ce Gouvernement a trouvé judicieux d'endetter le pays pour mieux creuser encore et plus les déficits publics. Cette réunion de Versailles qui n'apporte rien à personne entre dans cette ligne de déficit puisqu'elle coûte entre 400.000 et 500.000 euros. Elle n'aura servi qu'à flatter le narcissisme de Nicolas 1er tout en justifiant les sacrifices à venir.
Cet article est le 22ème paru sur ce blog dans la catégorie La droite en France .
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