Les crises financières au menu du prochain colloque Res Publica

Sarkozy va-t-il rompre... avec ses promesses électorales ?

Le prochain colloque de la Fondation Res Publica aura lieu à Paris, Maison de la Chimie

Mercredi 17 octobre 2007 à 18h sur le thème :

« Crises financières à répétition. Quelles explications ? Quelles réponses ? »

Compléments d’information sur www.chevenement.fr et sur le site de la Fondation www.fondation-res-publica.org.

La liste des invités autour du président Chevènement se distingue par son éclat et … son éclectisme.

Henri Guaino, conseiller du président de la République ; Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France ; Claude Bébéar, président de l’Institut Montaigne et du conseil de surveillance d’Axa ; Eric Le Boucher, rédacteur en chef au quotidien Le Monde ; Jean-Luc Gréau, économiste, auteur de « L’avenir du capitalisme » ; Dominique Garabiol, directeur à la Caisse nationale des Caisses d’Epargne.

Les contradictions de la droite pointent le bout de leur nez…

La préparation du budget 2008 de la France semble être à l’origine de tensions entre le président Sarkozy et son « double interchangeable », le premier ministre Fillon.

Celui-ci, proche des positions orthodoxes du ministère des Finances et des autorités monétaires européennes, préconise la rigueur, sans prononcer le mot, ou l’adaptation, puisque la croissance n’est pas au rendez-vous.

Le président de la République, avec son conseiller Guaino, reste sur une posture plus volontariste, misant sur le « choc de croissance » à venir grâce aux mesures fiscales. Mais Guaino admet que les effets ne s’en feront pas sentir avant l’an prochain et, plus sûrement, 2009. En fait, rien ne prouve que les 15 milliards d’euros affectés aux privilégiés auront une influence positive sur la croissance.

En 1995, la campagne électorale de Chirac avait été gagnée sur le thème de la fracture sociale, sous l’influence efficace de son conseiller Guaino. Dès l’automne, le premier ministre Juppé revenait à une gestion classique de droite, oubliant les promesses électoralistes du candidat Chirac.

En 2007, le candidat Sarkozy a gagné en annonçant qu’il allait remettre en cause les options monétaristes de la Banque Centrale Européenne. En fait, il est confronté aux réalités financières et aux contraintes de la politique économique européenne, qu’il n’a même pas tenté d’atténuer lors de la négociation du traité européen en juin dernier à Berlin.

Les conséquences risquent d’être les mêmes qu’en 1995. Guaino aura permis de gagner l’élection puis il va devoir céder la place à un autre conseiller, plus en phase avec les intérêts du monde de la finance.

A moins que Sarkozy veuille absolument se distinguer de Chirac, une fois de plus, et persiste dans sa volonté de remettre en cause les préceptes néolibéraux en vigueur à Bercy et à Francfort, comme à Bruxelles. Dans ce cas, il va prendre le risque de diviser sa majorité afin de tenir ses promesses électorales… La crise politique, dans ce cas, est au bout du chemin.

Pendant ce temps, aux USA, les conséquences de la crise de l’immobilier (chute des cours), de la hausse du pétrole et de la baisse du dollar, vont se répercuter sur la consommation des ménages, qui va baisser et anémier la croissance.

Les perturbations monétaires et économiques ne sont pas finies et risquent d’aller en s’amplifiant.

La droite a gagné les élections mais elle est confrontée à la crise économique et financière.

Le colloque Res Publica du 17 octobre vient à point et promet d’être intéressant.