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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

L'agriculture est concernée par le Grenelle de l'environnement


Des débats qui pourraient ne pas rester sans suite

 

Dans son édition du 5 octobre 2007, l’hebdo « L’avenir agricole » fait le point sur la première phase des travaux du Grenelle de l’environnement en ce qui concerne l’agriculture.

L’avenir agricole est un journal indépendant qui traite des questions agricoles de manière ouverte et précise (http://www.aveniragricole.net).

 

L’objectif du groupe de travail agricole est présenté de manière volontariste : « Engager un mouvement de transformation en profondeur de l’agriculture et revisiter l’agriculture conventionnelle pour concilier les impératifs d’efficacité économique, de robustesse au changement climatique et de réalisme écologique ».

 

Ce qui pourrait changer dans l’agriculture 

 

Voici « ce qui pourrait changer dans l’agriculture » si les pouvoirs publics décidaient de mettre en œuvre les propositions issues de cette première phase.

 

- Atteindre 6% de la SAU en bio d’ici 2010

 

Le rapport du groupe de travail agricole appelle à faire passer la part de surface en agriculture biologique de 2 à 6% d’ici 2010 puis 0 20% en 2020, et de relever le plafond des aides, maintenir le crédit d’impôt et fixer un bonus pour l’installation des jeunes. La restauration collective devrait aussi s’approvisionner à hauteur de 20% en produits « bio », d’ici 2010.

 

- Noter ou certifier les exploitations

 

Le rapport du groupe 4 propose de mettre en place en 2008 des référentiels de certification, ou grilles de notation fondées sur des itinéraires techniques de référence, pour « modifier les pratiques agricoles ». Toutes les productions seraient concernées et l’agriculteur pourrait choisir entre différents niveaux de certification.

Objectif : 50% des exploitations adhérentes à la démarche d’ici 2012.

Autre préconisation : l’introduction de prescriptions environnementales dans les labels (AOC, label rouge, etc…), dès 2008.

 

- Supprimer 50 substances dangereuses

 

Sur le dossier phytos, les substances « les plus dangereuses » sont en ligne de mire, en particulier les substances chimiques cancérigènes, ou toxiques pour la reproduction. Cela suppose, notamment, d’introduire dans le règlement européen en cours de négociation le principe de substitution, selon lequel l’usage d’une molécule est prohibé dès lors qu’il en existe une autre moins dangereuse pour le même usage.

Autre proposition : la séparation des rôles de préconisateur et fournisseur de produits phytos. L’implantation de bandes enherbées d’au moins cinq mètres le long de toutes les masses d’eau est également suggérée, ainsi que l’homologation de substances naturelles (purin d’ortie, par exemple) avec une procédure simplifiée dès 2008.

 

- Augmenter la fiscalité écologique

 

Une hausse des redevances actuelles (pollutions diffuses, irrigation) est préconisée, ainsi que la création dès 2008 d’une redevance sur les engrais chimiques.

 

- Créer des retenues d’eau

 

Proposition phare : un plan national de création de retenues de substitution. Le texte suggère, en outre, de généraliser dès 2008 dans le dispositif d’évaluation des variétés végétales leur dépendance vis-à-vis de l’eau, des pesticides, de l’azote. Figurent également, parmi les propositions, la généralisation de la couverture des sols dès la prochaine campagne, le développement du biogaz et le recours à la fertilisation biologique.

 

 

Edgard Pisani préfère une approche globale du problème du vivant

 

Dans Le Monde daté du 18 octobre, Laëtitia Clavreul a interrogé Edgard Pisani, à l’origine des lois de modernisation agricole de 1960 et 1962, auteur du livre « Un vieil homme et la terre » publié au Seuil en 2004.

« Quelle avancée attendez-vous d’une nouvelle politique écologique de la France ? »

 

L’ancien ministre de l’agriculture se méfie de « ceux qui prétendent résoudre les problèmes du monde à partir de leur spécialité, voire de leurs obsessions personnelles ». Cette critique peut s’appliquer, selon lui, à l’environnement pris isolément.

« La croissance est dangereuse, sauf qu’elle est nécessaire pour faire face aux besoins de neuf milliards d’hommes.

 

Plusieurs thèmes de réflexion peuvent être énumérés :

 

- nourrir le monde et mettre la paix à l’abri des désordres de la faim,

- affirmer le besoin de la mise en valeur de toutes les agricultures, alors que le marché mondial en a détérioré un certain nombre, jugées non compétitives. Il faudrait un examen critique et une expérimentation plus sévère des innovations qui, sous prétexte d’augmenter la production, menacent parfois la nature.

- sauvegarder les emplois agricoles et, donc, se défier de l’industrialisation de l’agriculture,

- respecter les forêts, facteurs essentiels de l’évolution climatique,

- économiser les ressources naturelles, l’eau potable notamment, dont 60% sont utilisés à l’irrigation.

 

Avec le souci d’éviter une hausse désordonnée des prix, car elle emprisonnerait dans leur misère des milliards d’êtres.

 

Toute approche du problème du « vivant » qui oublierait l’une de ces dimensions risque d’être pernicieuse. Le souci de l’environnement est de faire que ces besoins énumérés puissent être durablement assurés. Tous ».

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