Le totalitarisme du marché, menace pour l’humanité
La crise du capitalisme pourrait être mise à profit par les partis politiques de gauche pour réfléchir aux propositions qui iraient dans le sens d’une alternative à ce système.
Au début des années 1970, le PS de Robert Buron et de Jean-Pierre Chevènement était clairement anticapitaliste. Je me suis engagé sur cette base-là et les échecs de la gauche ne me détournent pas de la perspective socialiste.
Le capitalisme est-il notre horizon indépassable ?
Voici la définition qu’en donnait Michel Beaud, économiste (le Seuil, Histoire du capitalisme de 1500 à 2000). Extrait de l’article paru sur ce blog le 26 juillet 2006 Formation citoyenne - Définitions - MRC 53 - février 2005.
« Le capitalisme domine plus que jamais le monde et nos sociétés. Après le capitalisme marchand (14ème et 15ème siècles), le capitalisme manufacturier (17 et 18èmes), le capitalisme industriel (19 et 20èmes), le 21ème siècle s’annonce comme celui du capitalisme techno-scientique, élément décisif du basculement du monde en cours, dont on est loin d’avoir pris toute la mesure.
Il est devenu la principale force transformatrice des sociétés et du monde. C’est une réalité évolutive. La logique capitaliste engendre une totalité productive, marchande et monétaire, à la fois territorialisée et mondiale, en incessante mutation, de plus en plus autonome par rapport aux sociétés.
C’est pourquoi le capitalisme ne peut être réduit, ni à un mode de production, ni à un système économique ».
C’est un système qui conforte les pouvoirs d’un petit nombre (oligarchie) et « comporte des dynamiques, à la fois créatrices et destructives, qui doivent être bridées non seulement au niveau des nations mais aussi aux niveaux des continents et du monde.
Sinon, la destruction massive des ressources et des équilibres terrestres, le totalitarisme d’un marché dominé par quelques grandes firmes mondiales, l’instauration progressive à l’échelle planétaire d’un « apartheid » par l’argent, risquent de provoquer durablement un basculement de plus en plus difficile à contenir ».
Est-ce clair ? Ce système est dangereux, destructeur, inégalitaire, spontanément antidémocratique. Il doit être bridé par des règles sociales, sous le contrôle des Etats. Le contraire de ce qui a été fait depuis trente ans, à l’initiative des néolibéraux Reagan et Thatcher.
Voici quelques articles cueillis sur la Toile, qui alimenteront la réflexion à ce sujet.
Les quatre saisons du capitalisme, par Pierre-Antoine Delhommais (Le Monde, 18 avril)
Non, le capitalisme n'est pas responsable de la crise financière (Hugo Dixon, Le Monde, 2 avril)
Cet article est le 73ème paru sur ce blog dans la catégorie Capitalisme .