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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 22:42

 

Michel Sorin repart en campagne
On peut lire sur le site de www.maville.com l'entretien réalisé par Ouest-France avec Michel Sorin, candidat aux élections législatives dans la première circonscription de la Mayenne. Voir http://www.laval.maville.com/titre/re/actudet/actu_loc-408346----Michel-Sorin-repart-en-campagne_actu.html

Candidat du MRC de Jean-Pierre Chevènement, l'ancien maire de Saint-Berthevin se présente à nouveau pour « faire avancer les idées de la gauche ». 

Depuis le congrès d'Épinay, son coeur et sa raison penchent à gauche. Balancent, cependant, entre le Parti socialiste (PS) et le Mouvement républicain et citoyen (MRC) d'un Jean-Pierre Chevènement qu'il rencontre dès 1972. Depuis, Michel Sorin n'a eu de cesse de porter ses idées aux plans local et national. Avec des fortunes diverses.

 L'homme se défend d'être guidé par l'ambition : « Ma volonté est uniquement militante. Je me suis toujours battu au seul niveau des idées. » C'est à Saint-Berthevin qu'il fait ses armes, en Mayenne que le nouveau secrétaire fédéral du PS remporte une première bataille. Deux ans plus tard, en 1981, il fait venir le futur président François Mitterrand à la Fête de la rose à l'Huisserie puis dans une ferme du côté de Cossé.

 « La politique par le haut »

 Aspiré comme bien d'autres par « la phase ascendante de conquête du pouvoir », il déchante dès 1983 lorsque la gauche ouvre « la parenthèse libérale, toujours pas refermée... »

 Rétrospectivement, cet ingénieur agronome aujourd'hui en préretraite note qu'il a « commencé la politique par le haut, par une réflexion globale, avant d'assumer des responsabilités locales ». Conseiller municipal d'opposition puis maire de Saint-Berthevin, il deviendra conseiller régional mais échouera aux législatives de 1993 puis de 1997.

 À 61 ans, et après 27 ans d'engagement, son leitmotiv demeure intact : « Faire avancer les idées de la gauche. » Jusqu'à ce qu'il estime « ne plus avoir la confiance d'un PS coupé de ses bases populaires. En 2001, j'ai dit : «J'arrête» ». Il est cependant président du comité de soutien de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle de 2002 puis candidat malheureux aux cantonales deux ans plus tard.

 C'est « tout à fait libre » qu'il aborde la prochaine élection législative dans la 1re circonscription. S'il se présente à nouveau, c'est, fidèle, d'abord pour contribuer au financement public du MRC. Peut-être aussi pour « participer à la refondation de la gauche », une refondation « sur des bases républicaines » et dans la droite ligne de « ce qu'aurait été la majorité présidentielle de Ségolène Royal ».

 Yvan DUVIVIER - Ouest-France - 22 mai 2007 (page mayennaise)

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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 22:26

 

Les chaînes de la TNT montent en puissance

 Le Centre d’Etude et d’Action Sociale (CEAS) de la Mayenne s’est intéressé aux petites chaînes de la TNT. Le CEAS-point-com daté du 25 mai fait une information sur les détenteurs de capitaux dans ces 18 chaînes, qui commencent à mordre sur les recettes publicitaires des grosses (Le Monde, 26 avril).

 La TNT permet l’accès gratuit à 17 chaînes de télévision auxquelles il convient d’ajouter Canal+ dont quelques émissions sont diffusées en clair. Voici un tour d’horizon de ce nouveau paysage télévisuel en nous intéressant aux entreprises propriétaires.

 TF1 : l’actionnaire majoritaire du groupe TF1 SA est le groupe Bouygues (42,9 %). Le capital est ouvert au public pour 32,2 %. Parmi les autres actionnaires : J-P. Morgan (10,1 %), Putnam Investmet Management (5,0 %), Sanford C.Bernstein (4,7 %), les salariés du groupe (3,7 %)…

 France 2, France 3 et France 5 : ces trois chaînes font partie du groupe France Télévisions SA dont le capital est détenu exclusivement par l’État français.

 Canal+ : le groupe Canal+ est une filiale à 100 % du groupe de médias européen Vivendi.

 Arte France : France Télévisions SA (45 %), l’État français (25 %), le groupe Radio France (15 %) et l’INA (15 %).

 M6 : le principal actionnaire du groupe M6 SA est RTL Groupe SA (48 %), lui-même filiale audio­visuelle du groupe de médias allemand Bertelsmann (propriétaire de 90 % du capital). Le groupe Suez, actionnaire majoritaire à la création de la chaîne, ne possède plus que 5 % du capital.

 Direct 8 : la chaîne appartient au groupe Bolloré Média, filiale à 100 % du groupe Bolloré.

 W9 : la chaîne fait partie du groupe M6.

 TMC : la Société Monte Carlo Participations détient 80 % du capital et la principauté de Monaco 20 %. La Société Monte Carlo Partici­pations appartient pour 50 % au groupe TF1 et pour 50 % à AB Groupe. L’actionnaire principal d’AB Groupe est Claude Berda, mais le groupe TF1 possède également 33 % d’AB Groupe.

  NT1 : la chaîne est détenue à 100 % par ABSat SA, filiale télévisuelle d’AB Groupe (on retrouve ainsi le groupe TF1).

 NRJ 12 : le capital de NRJ Groupe est notamment détenu à 40 % par Sonopar (dont Jean-Paul Baudecroux possède 95 %), à 33 % par Jean-Paul Baudecroux et à 3 % par Max Guazzini.

 LCP Assemblée nationale/Public Sénat : appelée la « chaîne parlementaire », il s’agit d’une chaîne de télévision publique française créée par l’Assemblée nationale et par le Sénat.

 France 4 : France Télévisions SA (89 %) et Arte France (11 %).

 BFM TV : chaîne d’information en continu, elle fait partie de Next Radio TV, groupe audiovisuel français (Alain Weill).

 I Télé : également chaîne d’information en continu, elle appartient au groupe Canal+, filiale à 100 % de Vivendi.

 Europe 2 TV : chaîne musicale de Lagardère Active.

 Gulli : chaîne pour la jeunesse qui appartient également à Lagardère Active.

 Les principaux groupes privés 

Bertelsmann (M6 et W9); Bolloré (Direct 8) ; Bouygues(TF1, TMC, NT1) ; Lagardère (Europe 2 TV et Gulli) ; Vivendi (Canal+ et I Télé).

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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 22:09

 

Les médias naviguent dans des eaux politiques

 Le quotidien Le Monde avait lui aussi son échéance présidentielle. Un seul candidat à un nouveau mandat de six ans : Jean-Marie Colombani, président du directoire du groupe depuis treize ans. Encore faut-il avoir l’aval de la société des rédacteurs et 60 % des voix. Pas si facile. Une démocratie de haut niveau ! A ce compte-là, le président de la République n’aurait pas été élu… Lire l’article de Pierre Haski sur http://rue89.com

Le niveau de démocratie n’est pas le même au sein de TF1. Une recrue venant de l’entreprise médiatique sarkozienne fait des vagues.  Lire l’article de Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts ce 24 mai sur www.liberation.fr

 A propos de Sarkozy, après « La face karchée de Sarkozy », Philippe Cohen, Richard Malka et Riss ont produit la suite « Sarko 1er » chez Fayard. Selon Anna Borrel, le 17 mai, sur www.marianne2007.info c’est toujours aussi grinçant et drôle.

 « Jean-Marie Colombani tente de s'accrocher à la tête du Monde »

 « Jean-Marie Colombani se rebiffe. Moins de vingt-quatre heures après avoir essuyé un vote négatif de la Société des rédacteurs, le président du directoire du Monde a décidé de contester la valeur de véto de ce vote, et entend s'accrocher à son poste.

 Cette attitude a fait monter la tension à l'intérieur du quotidien, à l'approche de la réunion cruciale, vendredi, du Conseil de surveillance du journal, présidé par Alain Minc. "Colombani joue la légitimité contre la légalité", commente un opposant à celui qui fut patron du Monde pendant treize ans. Le président du directoire avance le fait qu'en aditionnant ses soutiens, il arrive à plus de 58% des personnels concernés, soit une majorité.

 Mais, souligne-t-on au Monde, il n'a pas obtenu les 60% de voix des membres de la Société des rédacteurs qui étaient nécessaires statutairement pour le renouvellement de son mandat. Ni d'ailleurs celui de celles de la filiale PVC (La Vie, Télérama) et du groupe Midi Libre, autre filiale du Monde.

 "Où peut-il aller? Il n'aura pas les voix requises au conseil d'administration", souligne un opposant, furieux de ce que de nombreux journalistes qualifient de "manoeuvre" du président du directoire. Des paroles dures sont prononcées en interne, et même un parallèle établi avec Paul Wolfowitz, le proche de George Bush qui a vainement tenté de s'accrocher à la tête de la Banque mondiale après avoir été désavoué par le Conseil d'administration de l'institution internationale...

 Une tentative d'entraîner une démission collective de la hiérarchie du journal pour soutenir le président du directoire aurait par ailleurs échoué mercredi.
Dans sa volonté de contourner le vote de la rédaction, Jean-Marie Colombani a reçu le soutien de Claude Perdriel, le propriétaire du Nouvel Observateur, actionnaire minoritaire du Monde, ainsi que d'une partie du syndicat CGT du Livre.

 Dans une interview au Nouvelobs.com, Claude Perdriel reprend d'ailleurs le décompte de Jean-Marie Colombani: "Si l'on regarde les chiffres, 58,8% des salariés -journalistes, cadres, employés- du Monde ont voté pour son maintien et 37%, contre. Et non seulement eux, mais 90% du management, c'est à dire tous les cadres, ont voté pour lui, ce qui est la preuve d'une réussite de direction de la présidence du directoire remarquable. (...) Si Le Monde est une société démocratique, il n'y a aucune raison que Jean-Marie Colombani parte", ajoute Claude Perdriel.

 Le Monde semble bel et bien entré dans une zone des tempêtes, avec un bras de fer entre les journalistes et les autres actionnaires. Il est loin d'être certain que cette tension se calmera après la réunion cruciale du conseil de surveillance vendredi ».

  « Télé. La nomination d'un proche de Sarkozy agite politiques et syndicats ».

 Dans le tollé soulevé par la nomination de Laurent Solly, l'ex-directeur adjoint de campagne de Nicolas Sarkozy ( Libération d'hier), à la direction de TF1, le PS a fini par réagir, avec un peu de retard, après le PCF, qui dénonçait mardi «une présidence au fort relent berlusconien». C'est François Hollande qui s'y est collé : «Nous avons des exemples multiples où les amis de M. Sarkozy, le groupe Lagardère, le groupe Bouygues [...], sont en espèce de connivence, et je crois que ce n'est pas bon d'avoir cette relation consanguine entre le pouvoir politique et le pouvoir médiatique.» Pour le premier secrétaire du PS, «si l'on veut éviter les procès d'intention, il faudrait qu'il y ait des règles qui soient posées, notamment par la loi.» 

 Dans ce concert, un absent de taille : François Bayrou. Le parachutage d'un très proche collaborateur du Président tout en haut d'une télé privée détenue par Martin Bouygues, le meilleur ami du chef de l'Etat, c'est pourtant du nanan pour Bayrou, qui a fait campagne sur le thème de la collusion politico-médiatique.

 Du côté des syndicats, le SNJ juge «extrêmement choquante» la nomination de Solly à TF1, tandis que le SNJ-CGT estime qu'elle va «accroître les soupçons de mise au pas de l'information dans une chaîne déjà largement suspecte d'avoir fait la promotion du candidat de la droite ultralibérale». La CFDT redoute une «nouvelle ère étouffante pour l'information», citant aussi le recrutement de journalistes à l'Elysée et à Matignon.

 Dans ce climat électrique autour de TF1, toute ébauche de nouvelle nomination fait illico des étincelles. Selon nos informations, lundi, le nouveau patron de TF1, Nonce Paolini, a reçu Nicolas Beytout, patron du Figaro . Pourquoi ? Paolini songerait à remplacer son actuel directeur de l'information, Robert Namias, sur la sellette depuis des mois pour cause d'incompatibilité sarkozyste (c'est un chiraquien pur jus). Levée de bouclier immédiate de la hiérarchie de la rédaction : «Beytout, ça voulait dire réorganisation, ça mettait en cause tout leur système», note un cadre. Du coup, pour l'heure, l'hypothèse Beytout semble enterrée. Définitivement ? «En tout cas, souligne notre interlocuteur, Namias est de bien meilleure humeur». 

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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 20:33

 

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

 Lors des trois dernières élections législatives, j’ai été candidat sur cette circonscription.

 En 1993 et 1997, j’étais alors maire de Saint-Berthevin et candidat du PS.

 En 2002, j’étais conseiller régional des Pays de la Loire et conseiller municipal, mais ma candidature était alors soutenue par Chevènement et le Pôle républicain.

 Depuis 2004, j’ai rejoint le Mouvement Républicain et Citoyen fondé par Jean-Pierre Chevènement en 2003, j’en assure l’animation en Mayenne et suis délégué national à l’agriculture. Ce petit parti, pas comme les autres, mériterait d’être mieux connu. Il a joué un rôle important, au côté de Ségolène Royal, lors de la toute récente campagne présidentielle.

 En 2002, j’avais créé l’association CIVIQ (Citoyenneté et Vie Quotidienne) afin de permettre aux citoyens de mieux comprendre les enjeux politiques et de pouvoir plus aisément se déterminer lors des élections. Des rencontres CIVIQ ont été organisées sur des thèmes tels que les choix énergétiques, en liaison avec le problème du réchauffement climatique.

 Il y a un an, j’ai créé un blog, qui est un moyen de communiquer très facilement avec celles et ceux qui utilisent la technique Internet et regardent ré­gu­liè­rement les nouveaux articles que je mets en ligne chaque jour.

 Mon blog est bien référencé sur les moteurs de re­cherche. Il suffit de taper « michel sorin » pour le découvrir en pôle position, ainsi que mes ar­ticles les plus lus sur la « Toile ».

 J’en viens à l’essentiel : ma candidature à cette élection législative, la 4e dans cette première circonscription, et toujours face à François d’Aubert ! Et si la Mayenne parvenait à élire un député de gauche avec ce type de scrutin ?… Cela ne s’est jamais produit jusqu’à présent !

 J’ai pour moi la persévérance et la ténacité, ainsi que la continuité dans la ligne politique que j’ai choisie en 1973 en m’engageant politiquement dans le sillage de Jean-Pierre Chevènement et de Robert Buron, avec François Mitterrand à la tête du Parti socialiste.

 Dès 1978, je m’opposais dans les réunions publiques au candidat de la droite, le même qu’aujourd’hui.

 En 1997, secondé par Janine Salbert, j’avais eu la satisfaction d’obliger pour la première fois François d’Aubert à un second tour, dans lequel je réalisais 46,4 % des voix.

 Certes, les conditions ont changé depuis dix ans. J’ai quitté le PS en décembre 2001. Pourquoi une telle décision, qui en a surpris et peiné beaucoup ? À celles et ceux qui m’ont interrogé à ce sujet, je n’ai jamais caché les raisons de ce départ.

J’avais compris que le parti dans lequel j’avais investi toutes mes forces­ avait pris une orientation que je n’approuvais pas. Les classes populaires se détachaient de nous ; ce n’était pas par hasard.

 J’étais arrivé à la conclusion, en cette fin d’année 2001, que le PS s’était beaucoup éloigné du parti fondé lors du congrès d’Epinay-sur-Seine en 1971 par François Mitterrand et Jean-Pierre Chevènement, mais aussi Robert Buron (c’est ce dernier qui avait prononcé l’excellent discours de clôture) et auquel j’avais adhéré après mes études et mon Service national.

 Avec Jean-Pierre Chevènement, je me suis engagé avec détermination dans la démarche de refondation républicaine et sociale de la gauche, sur la base de l’accord PS-MRC du 9 dé­cembre 2006 et des propositions de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle.

 Je suis persuadé que la gauche doit se réorganiser en profondeur afin de pouvoir répondre aux attentes des citoyens, notamment des milieux populaires.

 Face à une droite recomposée et dé­complexée qui affirme son ambition de gouverner durablement le pays, la gauche doit impérativement se rassembler et poser les questions de son identité, de sa stratégie et de son projet.

 Il a manqué à Ségolène Royal, le 6 mai, la cohérence et la crédibilité d’une force, der­rière elle, prête à assumer les responsabilités du pouvoir.

 Si la gauche ne pouvait gagner les élections législatives, il lui faudrait se battre, s’opposer intelligemment, s’engager dans la bataille des idées qui est déterminante pour la conquête du pouvoir politique.

 Dans tous les cas, la confrontation entre la droite et la gauche sera féroce car, derrière la façade agréable de l’édifice présidentiel, se dis­si­mule le redoutable pouvoir économique et financier (et aussi médiatique), ce qu’un auteur, récemment, a appelé « le nouveau mur de l’argent ».

 Le président de la République fait partie des chefs d’État et de gou­ver­nement dont la proximité est forte avec le pouvoir de l’argent (Berlusconi, en Italie, en était le champion toutes catégories). Il aura tendance, comme son programme l’annonçait clairement, à servir en priorité ces intérêts dominants.

 Je pense que la meilleure façon pour un peuple­ de manifester sa vigilance sur ce point est de pratiquer une citoyenneté active et responsable.

 La gauche a un objectif historique : construire­ un grand parti républicain et socialiste réunissant la gauche de gouvernement en France.

 La gauche que je représente est :

- Républicaine car fidèle aux principes et aux valeurs de la République.

- Radicale car son projet est à l’opposé de celui de la finance mondialisée.

- Raisonnable car elle recherche le meilleur équilibre possible par le compromis.

 Face une droite qui accepte le jeu de la mondialisation libérale (fonctionnant selon les intérêts du capital financier mondialisé), la gauche doit prendre en charge les intérêts du monde du travail, ce qui correspond dans le long terme à l’intérêt général de la société.

 Tout récemment, le 17 mai, sur mon blog j’ai résumé ainsi les principales orientations que la gauche, à mon avis, devrait adopter demain :

 - Construction d’une Europe in­dé­pen­dante et consolidation du modèle social et républicain national,

 - Adoption d’une politique énergétique cohérente et relance d’une croissance écologique, riche en emplois,

 - Nouvelles règles pour le commerce international et priorité à la sécurité alimentaire partout dans le monde.

 La réorientation européenne et la recherche de l’in­dé­pen­dance stratégique de l’Europe ne font qu’un. C’est une nécessité absolue si l’on veut préserver notre modèle républicain et jouer un rôle dans la façon dont s’organise la vie sur la planète.

 Le réchauffement climatique est une réalité qu’il faut combattre par une politique énergétique avisée. Celle-ci doit rechercher les économies d’énergie, l’efficacité  énergétique et la capacité, non seulement à ne pas polluer l’atmosphère, mais à relancer la croissance en la réorientant dans un sens plus écologique.

 La libéralisation du commerce international n’est pas la priorité si l’on considère les besoins des populations dans le monde. La priorité, c’est la sécurité alimentaire, en quantité et en qualité. L’agriculture doit être productive et in­ten­sive, tout en étant économe et écologique, afin de nourrir une planète marquée par d’énormes disparités.

 Ces priorités seront les miennes si vous me confiez la responsabilité de vous représenter à l’Assemblée nationale. Mes mandats électifs précédents de maire et de conseiller régional sont un atout dont je disposerai, mais aussi les fonctions politiques que j’ai exercées au PS et au MRC.

 Ma disponibilité sera totale, n’ayant pas d’autre mandat électif actuellement. Je crois pouvoir affirmer que vous pourrez compter sur mon intégrité et mon sens du service.

 Je n’ai aucune animosité personnelle vis-à-vis du candidat de la droite. Nos divergences sont politiques et concernent des questions de fond que j’ai abordées précédemment, même s’il arrive que nous ayons des points d’accord, par exemple pour ne pas « sortir du nucléaire » et pour considérer que Jean-Pierre Chevènement a été un bon mi­nistre de la Recherche.

 Il est clair que, si vos suffrages ne sont pas suffisants pour me placer en tête de la gauche­ le 10 juin, je me désisterai automatiquement en faveur du candidat de gauche le mieux placé

Robert Buron disait que la Mayenne est moins conservatrice qu’on le prétend.

J’ai envie d’écrire : qu’elle le prouve !

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 20:20

 

Comprendre le monde pour le transformer

 Dans un entretien à paraître en juin dans la revue « Utopie critique », Jean-Pierre Chevènement va plus au fond de la problématique de la refondation de la gauche. C’est un extrait qu’il propose aujourd’hui sur son blog www.chevenement.fr .

 Voici quelques extraits de l’entretien. 

Un grand parti de gauche, ancré dans les couches populaires  

« Ségolène Royal, pendant sa campagne électorale, a cherché une mise à niveau du PS dans l'urgence. Je l'y ai aidée de mon mieux et je continuerai à le faire, non pas en direction d'une ouverture « centriste » qui n'avait qu'un intérêt tactique entre les deux tours, mais en vue de créer un grand parti de gauche, ancré dans les couches populaires, capable de gouverner et donc structuré par un logiciel républicain.
Il n'y a pas d'autre alternative. La social-démocratie en France n'a pas de sens en raison de l'émiettement syndical et de la tradition de séparation entre le politique et le syndical qui remonte à la Charte d'Amiens (1902). La jeunesse pourra alors s'engager dans ce grand parti de gauche qui est à construire avec elle.
Avec le MRC, je l'aiderai de mon mieux à trouver ses repères. Aucun parti de gauche ne peut se passer d'une grille de lecture du monde. Comprendre le monde pour le transformer, pour changer les règles du jeu de la mondialisation libérale, reste un préalable à toute refondation réussie de la gauche française. (...)

La gauche qui se dit antilibérale doit cesser de jeter l'ostracisme sur l'idée républicaine, comme elle l'a fait dans la dernière période. Nous avons toujours lutté pour aider la gauche à lutter contre ses mauvais démons : il y a urgence à redresser ses analyses sur des sujets essentiels comme la nation, l'Europe, la sécurité, les rapports avec les pays du Sud.
Il faut rompre avec les visions angéliques ou laxistes qui ont plombé la gauche face à N. Sarkozy : celui-ci a su récupérer et détourner des valeurs républicaines que la gauche n'aurait jamais dû laisser tomber en déshérence. C'est par ce combat idéologique intransigeant dans la gauche elle-même que commencera la reconquête. Rien n'est perdu. Tout est à reprendre. »

L'entretien intégral sera publié en juin dans Utopie critique et sur ce blog
www.chevenement.fr .  

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 18:26

 

« Absurdité sanitaire, sociale et économique »

 L’engagement du président de la République de créer une franchise sur le remboursement des soins provoque de nombreuses réactions, dont celle de l’ancien responsable santé du MRC, Elie Arié, cardiologue, enseignant associé au Conservatoire national des arts et métiers.

 Il préférerait que le président « prouve sa volonté d’ouverture en revenant sur cette mesure absurde », plutôt que de débaucher des personnalités de gauche.

 Ce texte est paru sur www.liberation.fr dans la rubrique Rebonds ce 23 mai. 

 « Nicolas Sarkozy doit affronter aujourd'hui une question majeure : procède-t-il à de simples débauchages de personnalités qui supportent mal l'idée d'être écartées des responsabilités pour cinq et peut-être dix ans, ou est-il vraiment capable de s'ouvrir intellectuellement à certaines idées de la gauche ? Une réponse spectaculaire pourrait être apportée par le seul signe vraiment significatif d'ouverture qui soit : sa capacité à écouter les arguments, à se laisser convaincre, et à renoncer à une mesure insuffisamment réfléchie.

 Je pense, bien entendu, au projet d'une franchise sur le remboursement des soins, censée «responsabiliser» les assurés sociaux. L'absurdité à la fois sanitaire, sociale et économique de cette mesure purement idéologique n'est pas difficile à démontrer.

 Car de deux choses l'une : ou bien cette mesure ne sera pas financièrement dissuasive pour la consommation de soins ­ il ne s'agirait alors que d'une nouvelle forme de baisse des remboursements des soins, venant s'ajouter à bien d'autres, et son effet de «responsabilisation» n'est qu'une astuce de communication ; ou bien son montant sera effectivement dissuasif sur la consommation, et on est là en pleine incohérence.

 ­ Economiquement, on ne peut responsabiliser par l'argent une consommation qui est, pour l'essentiel, une consommation subie et non choisie (on ne choisit pas d'être malade) : qui a les compétences nécessaires pour juger qu'un scanner ou un médicament prescrits par son médecin ne sont pas indispensables ? La dissuasion financière frappera aveuglément les consommations médicales aussi bien abusives qu'indispensables des revenus les moins élevés, elle sera sans effet sur les consommations médicales abusives des revenus les plus élevés.

 ­Sanitairement, en freinant la consommation médicale des malades aux revenus les plus faibles, elle contribuera à rendre les diagnostics plus tardifs, et à transformer des maladies traitées trop tardivement en maladies plus graves, donc plus chères ; elle s'opposerait à tous les discours sur la prévention, qui implique les consultations régulières avant même d'être malade, et qui ont amené la plupart des pays développés (la Grande-Bretagne, le Japon, ou l'Espagne) à faciliter financièrement le plus possible le recours au médecin généraliste, en supprimant tout ticket modérateur ou toute avance de frais de la part des patients.

 ­ Et si l'objectif est de responsabiliser par l'argent, la seule mesure efficace consisterait à responsabiliser les vrais ordonnateurs de dépenses, qui sont les médecins. Ce qui est fait en Allemagne, avec le système des lettres-clés flottantes et les récentes réformes introduites par Angela Merkel sur le coût moyen des ordonnances ; en Grande-Bretagne, par le système des General Pratictioners Fundholders introduit par Margaret Thatcher (sans toucher à la gratuité des prestations pour les malades) : mais sans doute ne faut-il pas trop en demander... (Il faut d'ailleurs remarquer que ce qui a causé la chute de Margaret Thatcher, c'est le projet d'un impôt d'un montant identique pour tous, indépendant des revenus, tout à fait semblable au principe de cette franchise identique pour tous, indépendante des revenus.)

 En revenant sur ce projet absurde à tout point de vue, Nicolas Sarkozy apporterait une preuve spectaculaire de sa capacité d'écoute, de son absence d'aveuglement idéologique, et de la sincérité de son désir d'ouverture, qui ne peut être que l'ouverture aux arguments, et non aux individus : en sera-t-il capable ? Nous aurons bientôt la réponse ».

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 21:15

 

Il y aura une réunion par canton sur la 1ère circonscription

 Cette circonscription électorale a la forme d’une banane dont les deux extrémités sont les cantons de St-Berthevin et de Pré-en-Pail, le premier au sud-ouest de Laval et le second aux confins de l’Orne et de la Sarthe (la commune de Ravigny fait partie du périmètre de l’agglomération d’Alençon).

 Le découpage actuel est l’œuvre de Charles Pasqua, en tant que ministre de l’Intérieur de 1986 à 1988. Il a réussi l’exploit d’enlever le canton Laval Nord-Est (y compris le quartier de la gare SNCF de Laval) de cette circonscription pour l’intégrer dans la 3ème circonscription (celle de Mayenne). En compensation, le canton de Pré-en-Pail faisait le chemin inverse. Raison officielle : rééquilibrer la population entre les deux circonscriptions.

 La forme bananière aurait son origine, au début de la Vème République, dans la volonté de Robert Buron de placer le canton de Villaines-la-Juhel, dont il était l’élu, dans la circonscription de Laval. Une répartition équitable des électeurs entre les trois circonscriptions imposait dès lors cette forme géographique bizarre.

 Après la retouche Pasqua, il y a désormais 11 cantons, dont 4 cantons de Laval, et 63 communes. C’est la circonscription la plus peuplée, avec 108 292 habitants, la Mayenne en dénombrant 283 000 environ. On compte 81 338 électeurs inscrits sur les listes électorales (220 000 sur l’ensemble du département).

 A la suite d’un contact que j’ai eu ce jour avec un responsable de La Poste, je puis ajouter qu’il y a 49 414 boîtes aux lettres sur les onze cantons de cette circonscription.

 Voici le programme des réunions publiques de la campagne pour les élections législatives de Michel SORIN, candidat du MRC et de la gauche républicaine dans la 1ère circonscription de la Mayenne. Ces rencontres avec les citoyens auront lieu du 29 mai au 8 juin 2007.

 Date                Cantons         Lieu de la réunion 

29 mai 18h30 Laval Ouest     Salle du Gué-d’Orger, 30 rue du Gué-d’Orger, Laval.         

30 mai 20h30  Pré-en-Pail      Salle municipale, rue des Tesnières, Pré-en-Pail.

 31 mai 20h30  Bais                 Salle de la mairie, avenue Auguste Janvier, de Bais.

 1er juin 20h30  Villaines la J.   Salle polyvalente (camélia n°4), près de la mairie de Villaines.

 4 juin 20h30    Montsûrs         Salle de réunions de la mairie de Montsûrs, route de St-Céneré.

 5 juin 20h30    Evron              Salle des Croisettes, route de Crun, Evron.

 6 juin 18h30    Laval Est        Salle de Thévalles, route de la Tuilerie, Laval.

 7 juin 20h30    St-Berthevin    Salle Coquelicot, Centre de Rencontres (près de l’église) St-B.

 8 juin 20h30    Argentré          Salle des Marzelles (ancienne mairie) à l’étage, Argentré.

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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 20:42

 

Les blogs de la campagne présidentielle continuent

 C’est reparti. Les abonnés au blog http://www.segoleneroyal2007.net/article-6661176.html ont reçu un courriel leur annonçant un nouveau message. Le voici (selon l’AFP).

 Des volets du pacte présidentiel repris par Sarkozy

 « Ségolène Royal, candidate malheureuse à l'élection présidentielle, a estimé lundi à Poitiers que certaines des premières mesures annoncées par le président de la République, Nicolas Sarkozy, rendaient "hommage à bien des volets de mon pacte présidentiel".
"Des propositions de mon pacte présidentiel contestées par Nicolas Sarkozy sont aujourd'hui dans un projet de loi comme le revenu de solidarité actif ou l'éco-développement", a constaté Mme Royal lors d'un "briefing" avec la presse sans caméra ni micro, à la maison de la région à Poitiers qu'elle retrouvait après la présidentielle et une semaine de vacances en Tunisie.

"Ce projet se met en place avec la personnalité avec laquelle j'ai travaillé sur ce sujet pendant la campagne présidentielle. C'est un hommage en quelque sorte qui est rendu à bien des volets de mon pacte présidentiel", s'est-elle réjoui, en faisant référence à Martin Hirsch, nommé Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté.
Mme Royal, qui a expliqué qu'elle ne se présentait pas aux élections législatives "pour éviter le cumul des mandats", estime que cela ne "l'empêchera pas de s'exprimer". "J'aurais une tribune quand j'aurai quelque chose à dire", a-t-elle précisé.

La députée des Deux-Sèvres, qui a appelé les électeurs a "donner la plus grande majorité possible aux élus socialistes", a "reçu une centaine de demandes" de candidats lui demandant de venir les soutenir. Elle se déplacera pour cela "en région et dans toute la France".

Arrivée à mi-journée en train à Poitiers, souriante et bronzée, "après quelques jours de repos bien mérités", Ségolène Royal a présidé l'après-midi une commission permanente du conseil régional de Poitou-Charentes. Applaudie à son arrivée, elle s'est dit "très heureuse de se retrouver ici où le travail a toujours continué" ».

 C’est reparti aussi dans la Vienne sur http://desirsdavenir86000.over-blog.net

 « La gauche qui agit, la gauche qui protège »

« Après 9 mois de campagne pour Mme Royal et une petite semaine de vacances, Mme Royal repart de nouveau en campagne pour soutenir nos candidats aux élections législatives. Soudés contre l'adversité, les socialistes mènent campagne pour les législatives avec un mot d'ordre : ne pas laisser "les plein pouvoirs" à Nicolas Sarkozy. Selon les sondages, le PS pourrait disposer de 150 à 200 sièges à l'Assemblée, soit plus que le groupe actuel qui comprend 141 députés, ce qui n'empêcherait pas l'UMP d'avoir la majorité absolue.

 L'enjeu. Sur les 191 circonscriptions où Ségolène Royal est arrivée en tête à la présidentielle, plus de 35 sont actuellement détenues par des parlementaires de droite, "dont une bonne vingtaine où elle a fait 53 % et où on va concentrer nos efforts", souligne Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections. Le PS fonde de grands espoirs sur la 1ere et la 4e circonscription de Haute-Garonne. A l'inverse, plusieurs élus socialistes sont menacés, et le Nord, historiquement de gauche, a basculé à droite.

 Le programme. Sous la bannière "la gauche qui agit, la gauche qui protège", le PS a rédigé une plate-forme politique. Ainsi, les socialistes reprennent les emplois-tremplins mais pas l'idée du "contrat première chance" réservé aux jeunes sans qualification de l'ex-candidate. De même, le programme préconise une "démocratie participative" mais passe sous silence les jurys citoyens. Et la VIe République n'est plus affichée que comme un lointain objectif.

 Les sortants-sortants. Plusieurs députés, anciens ministres, ont choisi de ne pas se représenter. C'est le cas de Mme Royal elle-même, qui a décidé de s'appliquer avant l'heure le principe de non-cumul des mandats, mais aussi du père de la loi anti-tabac, ex- ministre de la santé, Claude Evin, de Jean le Garrec, ancien ministre de l'emploi, et de Guy Lengagne, promoteur de la loi sur le littoral.

 La parité. L'objectif n'est pas tout à fait atteint puisque, le PS, présente moins de 48 % de femmes. Pour M. Le Roux, ce chiffre représente néanmoins une "progression de 10 % par rapport à la précécente législature". Dans la 9e circonscription du Pas-de-Calais, réservée à une femme, c'est finalement Jacques Mellick, maire de Béthune et ancien député, qui se présente.

 Les accords. Aucun terrain d'entente n'a été trouvé avec le PCF et les Verts. Le PS ne présentera cependant pas de candidats là où il y a des députés Verts sortants, comme Noël Mamère, en Gironde, et laisse la place à un écologiste dans la 1ere de Loire-Atlantique. Le MRC de Jean-Pierre Chevènement dispose en revanche d'une dizaine de circonscriptions réservées, 32 pour le PRG. En raison des récentes tensions avec leur président Jean-Michel Baylet, partisan de réunir les radicaux de gauche et de droite, les candidats PRG ont tous été conviés à envoyer un courrier aux fédérations socialistes pour témoigner de leur "loyauté" ».

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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 20:05

 

L’intérêt général et les intérêts du monde du travail

 

Ce jour, sur son blog www.chevenement.fr Jean-Pierre Chevènement réagit aux propos de Christine Tasin (abonnée à la lettre de nouvelles de ce blog) sur http://christinetasin.over-blog.fr . Voici le carnet de Jean-Pierre, qui est en campagne dans la 2ème circonscription du Territoire de Belfort.

 Plutôt que de « jouer le jeu », changer la règle du jeu !  

 C. Tasin, le 16 mai dernier, me demande si mon soutien à la candidature de Ségolène Royal ne m'aurait pas conduit à abandonner les idées qui sont les miennes depuis pas mal d'années déjà (bien avant 2002).

 Que C. Tasin se rassure : la confrontation entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, en dehors de ses péripéties tactiques, a simplifié à l'extrême le paysage politique : c'est là où nous sommes que nos idées gardent tout leur avenir, dans la constitution à venir d'un grand parti de gauche et de gouvernement et donc par définition « républicain ». Là est notre tâche historique.

Ceux qui citent à tort et à travers cette phrase que j'ai en effet prononcée : « Il y a une chose qui est, au dessus de la droite, au dessus de la gauche, c'est la République » (discours de Vincennes du 9 septembre 2001) oublient la phare complète : « La gauche et la droite continueront d'exister à l'avenir sous des formes et avec des contenus différents, mais il y a une chose qui est au dessus de la droite, au dessus de la gauche, c'est la République », phrase qui venait en conclusion d'un passage où je déclarais à la fois : « Le monde du travail serait réduit à l'impuissance si la République venait à disparaître » et « Il est temps de surmonter la tache aveugle qui a fait passer tant d'hommes de gauche sincères à côté de la nation ».

Tout cela reste d'une parfaite actualité : le projet de M. Sarkozy ne se réfère à l'intérêt général que dans le cadre d'une mondialisation financière dont il accepte de jouer le jeu, s'étant déjà lié les mains en renonçant à vouloir modifier les statuts de la Banque Centrale européenne. Or, l'intérêt général ne saurait se dissocier des intérêts à long terme du monde du travail.

 Il faut toujours en revenir à Jaurès, abondamment cité (et dévoyé) par Nicolas Sarkozy : « l'Etat exprime un rapport de forces entre les classes ». Entre les intérêts du monde du travail et ceux des multinationales (ou, si l'on veut être plus rigoureux, du capital financier mondialisé), je ne vois que trop bien le rapport de forces que le gouvernement de M. Sarkozy établira.

Plutôt que de « jouer le jeu », il faudra plus que jamais peser pour changer la règle du jeu. C'est ce que nous essaierons de faire dans les temps à venir.

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 20:31

 

Quelle autonomie du ministre vis-à-vis du président ?  
Nicole Morichaud me fait parvenir deux articles dont la provenance est la même :
Rue89, un blog participatif initié par des journalistes de Libération. L’un d’eux, Pierre Haski, a commenté les propos des deux possibles ministres socialistes des affaires étrangères, Bernard Kouchner et Hubert Védrine. Le premier a accepté l’offre, le second a refusé. Voici cet article paru hier sur http://rue89.com  
« Kouchner plutôt que Védrine au Quai d'Orsay, explication de textes »  

« A fleurets mouchetés, Bernard Kouchner et Hubert Védrine, les deux socialistes pressentis par Nicolas Sarkozy pour le poste de ministre des Affaires étrangères, se sont indirectement opposés cette fin de semaine. Le premier, devenu ministre, a ressenti le besoin de se justifier, le seul à le faire parmi les "ministre d'ouverture", en publiant, à la Une du Monde, un billet intitulé "Pourquoi j'ai accepté". Le second, qui a refusé le poste qui lui avait été offert, a publié un communiqué très sobre vendredi, soulignant qu'il avait refusé un poste au rabais. Ambiance.

Bernard Kouchner est un affectif, et il déteste l'idée qu'on puisse le détester. A ses amis, ou ses anciens amis devrait-on dire, consternés par sa présence dans un gouvernement qui compte un ministère de l'"identité nationale", il dit: je n'ai pas changé, jugez moi sur mes résultats. Il va même un pas plus loin: "Je sais que certains de mes amis me reprochent ce nouvel engagement. A ceux-là, je réclame crédit: mes idées et ma volonté restent les mêmes. S'ils me prennent un jour en flagrant délit de renoncement, je leur demande de me réveiller. Je garantis que ce temps n'est pas venu".

Le propos d'Hubert Védrine n'est pas le même, on s'en doute. L'ancien conseiller diplomatique de François Mitterrand, ministre des Affaires étrangères sous Lionel Jospin, partage avec Bernard Kouchner l'idée que la politique étrangère n'est ni de droite, ni de gauche. Et il aurait donc été prêt, malgré "un sérieux problème politique de principe", à servir sous Nicolas Sarkozy qui le lui a proposé, dit-il, au lendemain de sa victoire électorale. Au passage, on comprend mal comment Nicolas Sarkozy a pu proposer le même poste à deux personnalités aux visions du monde aussi radicalement opposées, mais c'est un autre débat...

Mais Hubert Védrine a refusé, explique-t-il dans son communiqué, parce que Nicolas Sarkozy ne voulait pas d'un ministère des Affaires étrangères fort. "J'estime essentiel pour la France que le ministère des Affaires étrangères soit fort, doté de moyens suffisants de conception et d'exécution, et que son rôle central dans l'ensemble des négociations que nous avons à mener pour défendre nos intérêts et promouvoir nos valeurs soit reconnu. J'ai constaté que ce qui était prévu était différent", dit-il.

Dans Libération, samedi, Hubert Védrine va un cran plus loin en affirmant que "Nicolas Sarkozy semble impulser une présidentialisation". Le mot est lâché: venant d'un ancien conseiller de François Mitterrand, qui fut très "présidentiel" pendant son premier mandat, le reproche est étonnant, mais il reflète assurément ce qui est en train de se produire. Et pas seulement en politique étrangère: le gouvernement Fillon est tenu en laisse très serrée par l'Elysée et sa cohorte de conseillers, en prise directe avec le Président de la République.

Cette évolution augure mal de la marge de manoeuvre de Bernard Kouchner, comme le laisse entendre, non sans malice, Hubert Védrine. Les diplomates du Quai d'Orsay ressentent, eux-aussi, ce sentiment d'affaiblissement, de dépeçage aussi puisque des pans entiers de leur administration vont partir vers les ministères de l'environnement, de l'intérieur, de l'immigration...

Certes, la politique étrangère fait partie des "domaines réservés" du chef de l'Etat sous la V° République. Mais la création d'un Conseil national de sécurité (lire l'article de Philippe Madelin) sous l'autorité de l'ancien conseiller diplomatique de Jacques Chirac puis ambassadeur de France à Washington, Jean-David Levitte, augure d'un nouveau fonctionnement de l'Etat dans ce domaine. Nicolas Sarkozy ne sera pas partageur, même quand il "ouvre". 

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