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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 22:20

 

Une mise au point opportune de Bernard Cassen

 En lisant Le Monde et d’autres organes de presse, il y avait de quoi s’inquiéter des récentes informations en provenance du Venezuela. Dans Le Monde diplomatique, Bernard Cassen réagit vivement à ce qu’il qualifie de désinformation sur le Venezuela. Voici ce texte paru ce jour sur le blog de Xavier Dumoulin http://sr07.unblog.fr .

 « Désinformation sur le Venezuela »

 L’affaire ne pouvait être que de portée planétaire puisqu’elle a donné lieu, ces derniers jours, à des déclarations quasiment simultanées du Sénat des Etats-Unis, du Parlement européen et de la présidence allemande de l’Union européenne, sans parler des articles fleuves et des éditoriaux de la plupart des grands médias occidentaux. De quoi s’agit-il ? De l’Iran, du réchauffement climatique, de la Palestine, du Darfour ? Tout faux : la gravissime affaire en question est le non renouvellement, par le gouvernement vénézuélien, de la concession de 20 ans, venue à échéance le 27 mai, d’une chaîne de télévision privée, Radio Caracas Television (RCTV), afin d’installer sur sa fréquence hertzienne une chaîne de service public. C’est-à-dire exercer le droit souverain qu’a chaque Etat de disposer des biens publics rares que sont les fréquences hertziennes.

 Atteinte aux droits de l’homme, à la liberté d’expression, censure, dérive autoritaire, totalitaire – voire fasciste –, toute la panoplie du vocabulaire rodé depuis des années contre le gouvernement de M. Hugo Chavez a été utilisée à nouveau massivement en cette circonstance.

 Du côté politique, on retiendra d’abord la résolution votée à l’unanimité, le 24 mai, par le Sénat américain, en particulier par les aspirants démocrates à la succession de M. George Bush, contre la « fermeture » de RCTV. Votée précisément par les mêmes qui, reniant leurs promesses électorales, venaient, également à l’unanimité, de donner leur accord aux 100 milliards de dollars de crédits militaires demandés par la Maison Blanche pour la poursuite de l’occupation de l’Irak. Un bel exemple de rigueur démocratique.

 Par la voix des services de Mme Angela Merkel, présidente en exercice du Conseil européen, l’Union européenne est également allée très loin dans l’hypocrisie. Dans une déclaration du 28 mai, elle « a noté avec inquiétude la décision du gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela de laisser expirer la licence d’émission de Radio Caracas Télévision (RCTV) le 27 mai, sans appel d’offres ouvert pour la licence qui lui succède ». On ne sache pas, entre maints autres « oublis », que l’Union ait fait semblable déclaration et ait exigé un nouvel appel d’offres lorsque la licence d’émission de TF1, accordée en 1987 pour 15 ans, a été reconduite par le gouvernement français en 2002 dans la plus totale opacité. Pourtant, la « télé-poubelle » de MM. Bouygues, Le Lay et Mougeotte avait tourné en dérision les engagements qu’elle avait pris dans son cahier des charges en invoquant son « mieux-disant culturel ». Tout indique qu’elle continuera impunément à le faire avec son nouveau patron, M. Nonce Paolini, flanqué de M. Laurent Solly, transféré du jour au lendemain du « staff » de M. Nicolas Sarkozy à sa filiale médiatique.

 Pour ce qui est de l’abondante production des médias français, avant et après la date du non renouvellement de la concession de RCTV, la palme de la désinformation revient sans conteste, entre maints autres articles de la même veine, à l’éditorial d’un quotidien de référence, daté du 27-28 mai et intitulé « Censure à la Chávez ». Il vaut la peine d’en citer et d’en commenter quelques passages.

 D’emblée le ton est donné : « Le président Hugo Chávez a ordonné la disparition de RCTV ». Non, RCTV ne « disparaît » pas : elle peut continuer à émettre sur le câble, par Internet et sur le satellite, et va sans aucun doute le faire. Mais, comme la loi le prévoit, sa fréquence hertzienne et sa couverture nationale reviennent au service public à l’échéance de la concession dont elle bénficiait. Ou bien faudrait-il considérer que cette concession à durée limitée de RCTV était, en fait, à durée illimitée ? Et cela en fermant les yeux sur ses multiples entorses à son cahier des charges qui lui avaient notamment valu d’être fermée pour des durées de 24 heures à 3 jours non pas par les gouvernements de M. Chávez, mais, en 1976, 1980, 1981, 1989 et 1991, par leurs prédécesseurs sociaux-démocrates ou démocrates-chrétiens. Depuis sa première élection à la présidence de la République en 1998, M. Chávez n’a fermé aucune station de radio ou de télévision ni poursuivi aucun journaliste. Pourtant, dans n’importe quel autre pays démocratique, c’est ce qui se serait passé, compte tenu de la caution ouvertement apportée par la plupart des médias – dont RCTV – au coup d’Etat avorté du 11 avril 2002, quand ce n’était pas à son organisation.

 L’éditorial poursuit en dénonçant une décision politique « qui réduit le pluralisme et augmente la concentration de l’audiovisuel aux mains du gouvernement ». De quelle concentration s’agit-il ? En 2006, on comptait au Venezuela 20 chaînes hertziennes VHF privées et une publique. On comptait par ailleurs 28 chaînes hertziennes UHF privées, 6 publiques et 44 communautaires. Actuellement, avec l’incorporation de RCTV, le service public disposera de deux chaînes hertziennes VHF, de deux chaînes UHF et de deux chaînes sur la câble. On est très loin du monopole…

 Sans la moindre trace d’humour, l’éditorial qualifie ensuite RCTV de « chaîne privée qui donnait la parole à l’opposition ». RCTV donnait effectivement la parole à l’opposition, et ne faisait même que cela ! Des études de contenu effectuées sur le mois de janvier 2007 montrent que, dans ses programmes, elle a invité 21 personnalités hostiles au gouvernement, et aucune qui lui soit favorable. Le même mois, une des quatre autres grandes chaînes privées, Globovisión, a invité 59 opposants à M. Chávez et 7 de ses partisans. Seule Televen a respecté la parité : deux de chaque camp.

 Certes on peut regretter que la seule chaîne publique hertzienne jusqu’ici contrôlée par le gouvernement, Venezolana de Television (anciennement Canal 8), ne soit pas non plus un modèle d’équilibre, mais comment pourrait-il en être autrement dans un paysage médiatique où la plupart des journaux, radios et chaînes de télévision se comportent en partis politiques d’opposition ? Il faut espérer que TVES, la chaîne qui reprendra le signal de RCTV, tiendra ses promesses de pluralisme, même dans ces circonstances adverses.

 Du côté de la presse écrite, la situation est encore plus tranchée : sur 10 quotidiens de diffusion nationale, 9 sont des opposants déclarés au gouvernement. Si l’on étudie le contenu des articles d’opinion publiés dans quatre d’entre eux au mois de janvier 2007, on obtient les résultats suivants : pour El Nacional, 112 hostiles, 87 neutres et 6 favorables ; pour El Universal, les chiffres correspondants sont 214, 89 et 9 ; pour Ultimas Noticias, 31, 59 et 18 ; pour El Mundo, 49, 39 et 15. Ce qui ne les empêche pas de recevoir de la publicité des entreprises, des agences et des collectivités publiques.

 Prétendre que la liberté d’expression est menacée au Venezuela relève donc de la plus insigne mauvaise foi. Il suffit de s’arrêter devant un kiosque à journaux ou de passer une heure devant un poste de télévision pour être convaincu du contraire. C’est même sans doute le seul pays du monde où, dans le passé, des appels publics à l’assassinat du président n’ont pas entraîné des poursuites judiciaires.

 Mais alors, comme dirait M. Sarkozy, pourquoi tant de haine, pourquoi tant d’acharnement et de contre-vérités ? Que M. Chávez irrite au plus haut point les Etats-Unis et leurs alliés par sa politique de récupération des richesses naturelles nationales et par la dénonciation des politiques de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international peut parfaitement se comprendre. Que des médias appartenant à de grands groupes industriels et financiers répercutent les orientations et les intérêts de leurs commanditaires est dans l’ordre des choses. En revanche, on reste perplexe devant le comportement d’organes de presse où le pouvoir éditorial est officiellement déconnecté du pouvoir des actionnaires…

 Bernard Cassen dans Le Monde Diplomatique

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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 22:45

 

Le risque de l’excès de concentration des pouvoirs

 

Voici ce qu’en rapporte le site Désirs d’avenir.  

Le meeting du Zénith a été pour Ségolène Royal « un bon moment, un moment d’intensité, de fraternité. Reprendre la campagne, c’est un moment de joie, à la fois pour soutenir les candidats et puis de revenir au contact des citoyens et des militants. Donc voilà, c’est reparti, la politique, ça ne s’arrête jamais. »

« J’ai la responsabilité en tant qu’ancienne candidate à l’élection présidentielle de faire en sorte que les 17 millions d’électeurs qui se sont portés sur mon nom reviennent voter. Il y a un risque d’abstention, c’est pour ça que ma responsabilité, c’est de dire aujourd’hui : venez voter parce que nous avons besoin d’une respiration démocratique. »

« Il faut que les députés socialistes soient les plus nombreux possibles à l’assemblée pour que l’opposition soit forte. L’opposition doit surveiller, proposer, s’opposer à ce que nous pensons de mauvais pour l’équilibre des Institutions ou pour le creusement des inégalités comme le prouvent un certains nombres de propositions de la droite. »

« Ce qui est important, c’est d’ouvrir les yeux des Français sur ce qui se prépare parce qu’il y a ce que Nicolas Sarkozy dit avant les élections législatives et ce qui se prépare une fois que le majorité sera écrasante. Je crains les pleins pouvoirs dans la mesure où la droite aujourd’hui concentre énormément de pouvoirs, Matignon, l’Elysée, le Sénat, des institutions qui sont pourtant censées être impartiales, le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Conseil Supérieur de l’audiovisuel, le Conseil Constitutionnel, le système médiatico-financier. Il y a des relais très forts entre le pouvoir, les médias et les puissances de l’argent. Si l’on veut, dans l’intérêt même des Français, qu’il y ait un contre pouvoir qui alerte et propose, dans la continuité de ce que j’ai dit lors de la campagne présidentielle avec notamment le soucis porté à la relance de la croissance, aux services publics qui sont fragilisés aujourd’hui, il faut que les français viennent voter. »

A propos de la loi cadre de Nicolas Sarkozy sur le service minimum, Ségolène Royal estime que ce dernier a « reculé. Il a fait des déclarations tonitruantes avant les élections et les premiers contacts avec les organisations syndicales ont montré qu’il faut favoriser le dialogue social avant qu’il y ait des grèves. »

Interrogée sur la présidence de la commission des finances que Nicolas Sarkozy devrait proposer à un député socialiste, elle répond qu’il faut d’abord demander un « renforcement des pouvoirs du parlement car un parlement sans pouvoir, c’est une commission des finances sans pouvoir. »

Enfin, sur sa volonté de se présenter à la tête du Parti socialiste, Ségolène Royal rappelle qu’elle « ne veut pas déstabiliser la campagne des élections législatives. » « Je suis une femme politique responsable, nous verrons la suite, mais je crois en tout cas, que j’ai entamé durant la campagne présidentielle une rénovation de la façon de faire de la politique, une rénovation des idées politiques et je crois qu’il va falloir que le Parti Socialiste révise un certain nombre de ces dogmes et regarde la société telle qu’elle est et telle qu’elle va et construise avec imagination l’alternance de demain. »

 http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_actualites&actu=1794

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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 22:29

 

« Les sept péchés capitaux de Sarkozy »

Le journal en ligne ReSPUBLICA a publié dans son édition du 25 mai (n° 540) un article tiré du magazine Bastamag.org, sous la signature du journaliste Ivan Du Roy, membre de la rédaction de Témoignage chrétien et du Conseil d’administration d’ATTAC.

 « A écouter Nicolas Sarkozy, le sursaut économique viendra de la fin du « matraquage fiscal ». Ce discours s'appuie sur des idées reçues, en grande partie fausses. Les propositions fiscales de Sarkozy ne profiteront pas aux salariés même s'ils travaillent plus, mais aux plus riches qui, eux, sont certains de s'enrichir davantage en spéculant. Décryptage de l'une des plus grandes escroqueries de la campagne.

 L'impôt va mal. Des réformes successives l'ont rendu incompréhensible pour le commun des mortels sans en améliorer l'équité. Il entraverait le développement économique et la création d'emplois. Il ferait fuir de nombreux créateurs d'entreprises vers des cieux, et surtout des taux, plus cléments. Il empêcherait des parents, après une vie de dur labeur, de léguer à leurs enfants maison familiale et pécule financier patiemment mis de côté.

Face au discours ambiant alimenté par les pieux mensonges sarkozystes, nous avons jugé urgent, avec la précieuse aide de Vincent Drezet, secrétaire général du Syndicat national unifié des impôts (Snui), de rétablir quelques vérités fiscales pour que ceux qui s'apprêtent à voter pour le candidat de l'UMP, notamment dans les classes populaires et moyennes, aient pleinement conscience des conséquences de leur acte. « L'impôt est l'ami de la cohésion sociale et n'est pas l'ennemi de l'activité économique. Moins d'impôts, ce n'est pas forcément plus d'emplois. Tout dépend de l'affectation des dépenses », tient à préciser le syndicaliste. L'enjeu fiscal cache un véritable choix de société.

 « Une année de scolarisation en collège coûte 7 400 euros par an selon les estimations de l'OCDE. Qui pourrait payer si cela était privé ? illustre Vincent Drezet. Tout le monde bénéficie de l'impôt, en particulier les entreprises, donc il est normal que chacun y contribue ».

 La teneur du débat présidentiel n'a pas été à la hauteur de l'enjeu. Les lieux communs ont foisonné, rarement les questions de fond. Vaut-il mieux supprimer l'impôt sur la fortune (ISF) ou réduire la TVA sur plusieurs produits de première nécessité, tels les médicaments ou l'eau ? Quid des impôts locaux ? Comment intégrer une fiscalité écologique qui ne nuit pas aux ménages les plus modestes ?

 « L'impôt ne peut pas tout, mais ne doit pas rester à l'écart de tels enjeux. La fiscalité vient en appui des politiques. Il y a des écueils à éviter, comme dire « il suffit de » ou « il faut taxer cela ». Si, par exemple, on taxe davantage les plus-values, comme le proposent plusieurs candidats de gauche. Quand survient un crack boursier, adieu les plus-values et donc les taxes. Comment fait-on pour équilibrer le budget ? Il n'y a pas d'assiette miracle, mais une question de choix sur la manière de répartir l'impôt ».

  Un véritable débat serait salutaire. À moins de considérer comme légitimes les inégalités actuelles, et l'instauration durable, deux siècles après l'abolition des privilèges, d'une aristocratie de patrimoine divin, qui ne se définirait non par son titre de noblesse mais par les sept, huit, neuf voire dix chiffres caractérisant son patrimoine. C'est cela que propose Sarkozy ».

 Lire la suite des 7 péchés capitaux Lien permanent vers cet article 

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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 15:35

 

Proposer aux médecins un pacte de confiance

 Nouvelle question, ce midi, du Courrier de la Mayenne, cette fois-ci sur le problème de la désertification médicale, particulièrement aigu dans le Nord-Mayenne.

 Pris de court, je me suis raccroché aux branches de Ladislas Polski, médecin, responsable MRC dans les Alpes-Maritimes et secrétaire national MRC à la santé.

J’avais mis en ligne sur ce blog le 10 avril dernier son intervention dans l’Aube.

 Voici ce que j’ai répondu, ce jour, au Courrier de la Mayenne.

 « La Mayenne est concernée par le problème de l’inégalité d’accès aux soins et les perspectives sont défavorables. Il faudrait une meilleure coordination du système de soins et redonner un sens au parcours de soins.

 Les dispensaires de nouvelle génération proposés par Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle permettraient la collaboration des professionnels de santé entre eux au sein d’une même structure dans le souci d’une prise en charge pluridisciplinaire des patients.

 Ces maisons de santé pourraient ainsi constituer l’un des maillons d’une chaîne qui les relierait à la médecine ambulatoire classique et aux établissements hospitaliers.

 Dans un tel réseau de soins, le Dossier Médical Personnel, à condition qu’il soit repensé, aurait toute sa place.

 La question de la médecine générale est particulièrement importante puisque la médecine de premier recours constitue, avec l’hôpital public, l’un des deux piliers fondamentaux du système de santé.

 Ce rôle fondamental de santé publique implique la nécessité de mener une véritable politique de la médecine générale qui touche à tous ses aspects et particulièrement à la formation, aux modalités d’installation et d’exercice professionnel, aux missions du médecin généraliste, aux modes de rémunération, à la formation médicale continue.

 La question de la formation initiale des médecins conduit notamment à repenser les numerus clausus qui doivent être desserrés afin de préparer une meilleure démographie médicale.

 Par ailleurs, il convient de fixer prioritairement les besoins de formation des médecins en fonction des besoins sanitaires du pays, et non en fonction des seuls besoins de l’hôpital et de ses filières de formation.

 Concernant la question de l’installation des médecins, Ségolène Royal a souhaité l’intégrer  dans un Pacte de confiance à proposer aux médecins, afin de préciser leurs droits et leurs devoirs vis-à-vis de la collectivité nationale, avec des incitations positives à l’installation pour mieux couvrir les zones sous-médicalisées.

Il convient aussi d’entreprendre un débat sur la redéfinition des missions du médecin généraliste, qui prenne en compte notamment sa participation à la permanence de soins, et ses fonctions sociales.

 Les différents modes d’exercice devront être pensés, à la lumière notamment de la création des nouveaux dispensaires évoqués précédemment.

 Dès lors, la question de la rémunération est à aborder avec l’idée que le paiement à l’acte peut être complété par une rémunération de type forfaitaire, au titre de la participation à des actions de prévention ou de santé publique.

 La question de la formation médicale continue doit également faire partie de la réflexion globale sur la médecine générale : il faut garantir une formation médicale continue indépendante de l’industrie pharmaceutique, et réfléchir à la mise en place de référentiels de bonnes pratiques pour les professionnels de santé ».

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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 15:06

 

Trois priorités : l’Europe, la gauche et l’agriculture

 Voici le texte que j’ai transmis ce jour au Courrier de la Mayenne (l'hebdomadaire qui couvre les arrondissements de Laval et de Mayenne) qui me demandait ce matin par courriel de lui communiquer mes trois engagements prioritaires.

 Je n’ai pas hésité :

 - la réorientation européenne, suite au refus de ratifier le traité constitutionnel européen ;

- la refondation de la gauche qui a commencé avec Ségolène Royal et l’accord PS-MRC ;

- la nouvelle politique agricole que je propose pour la France en vue de refonder la PAC.

 Mes trois engagements prioritaires

 1 – La réorientation de la construction européenne, suite au NON du 29 mai 2005 et à l’accord politique PS-MRC du 9 décembre 2006. Il s’agit de faire évoluer l’Europe sur des bases démocratiques, respectant la volonté des peuples. L’objectif est une Europe indépendante et réaliste, qui impose des règles à la mondialisation, lutte contre le chômage de masse et le démantèlement de l’industrie, protège l’emploi et les services publics, préserve nos principes républicains et notre modèle social européen. 

2 – La refondation républicaine de la gauche française et son rassemblement autour d’un projet alternatif au néo-libéralisme. La gauche doit prendre appui sur la République et la démocratie pour mettre en échec l’offensive de la nouvelle droite, bonapartiste, néo-libérale et néo-conservatrice, qui va concentrer tous les pouvoirs à la présidence de la République, faisant évoluer la Vème République vers un régime impérial aux apparences républicaines. 

3 – La proposition d’une nouvelle politique agricole, concernant tous les citoyens par ses liens avec les questions de l’alimentation, de la santé publique, de la préservation de l’environnement et de l’emploi en milieu rural. L’existence même d’une politique agricole n’est possible qu’à condition de réorienter la politique européenne. La PAC doit cesser d’être sous tutelle des options de négociation à l’OMC. Il faut lui donner une vraie légitimité en la refondant sur la base de ses principes fondateurs (la protection de l’espace européen, notamment) mais en tenant compte des éléments nouveaux qui sont en train de bouleverser la donne mondiale (besoins alimentaires planétaires, redressement du prix des matières premières agricoles).

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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 20:02

 

Corriger la lourdeur hyper-bureaucratique de la PAC

 L’hebdomadaire agricole et rural « L’Avenir agricole » demande aux candidats aux élections législatives en Mayenne, Sarthe et Maine-et-Loire, de répondre à une question « Quelle mesure concrète défendrez-vous prioritairement à l’Assemblée nationale ? ».

 

 Voici la réponse que j’ai faite ce jour en prenant un peu de champ par rapport à la question posée. Au vu de l’espace réservé aux premières réponses, seul le début de ce texte sera publié par le journal.

  « S’il n’y avait qu’une mesure concrète à défendre, ce serait de reconsidérer la mise en œuvre de la conditionnalité des aides directes, sans attendre le bilan de santé de la PAC en 2008 et, plus globalement, de revoir l’ensemble des règles administratives qui enserrent le monde agricole dans un système ultra-bureaucratique à l’initiative de la Commission européenne, mais avec l’accord des gouvernements jusqu’à présent.

 Il faudrait aussi reconsidérer la gestion française des aides directes en les régionalisant.

 A terme, ces aides publiques devraient être plafonnées et réorientées vers les petites et moyennes exploitations, en lien avec des objectifs sociaux et territoriaux définis à l’échelon régional ou inter-régional.

 Il faut être conscient que la France n’a plus de politique agricole ; elle se limite à accompagner les mesures libérales préconisées par la Commission européenne. La PAC elle-même n’est plus une politique agricole car elle est sous la tutelle des options de négociation commerciale à l’OMC. Elle se réduit à la gestion de mécanismes.

 Notre pays doit se doter d’une nouvelle politique agricole qui tienne compte en priorité des besoins alimentaires actuels et futurs de la population, dans le cadre d’une approche globale, intégrant les besoins au niveau mondial et des objectifs sociaux et environnementaux.

 Cette politique nouvelle doit viser à réorienter et refonder la PAC en tenant compte de ses principes fondateurs (la protection de l’espace européen, notamment) et des éléments nouveaux qui sont en train de bouleverser la donne mondiale, en particulier la nécessité de produire des denrées pour faire face aux besoins alimentaires d’une part, et le redressement des prix des matières premières agricoles d’autre part.

 La libéralisation des échanges commerciaux et les mesures de dérégulation restent les principales préoccupations de l’OMC. Il faudrait une volonté politique des parlements et gouvernements des pays membres de l’Union européenne pour mettre en priorité les questions alimentaires et les conséquences des bouleversements climatiques sur la vie humaine ».

Michel SORIN , ingénieur agronome, délégué national MRC à l’agriculture, est candidat MRC dans la 1ère circonscription de la Mayenne.

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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 18:13

 

Brider le système capitaliste, réorienter l’Europe

 Ouest France 53 propose aux candidats aux élections législatives en Mayenne un espace d’expression libre de 1 600 signes. Voici ce que j’ai transmis ce jour à la rédaction.

 

 « Je suis candidat dans le cadre de l’accord PS-MRC et par la volonté du Mouvement Républicain et Citoyen de présenter, dans certaines circonscriptions, ses propres options de refondation républicaine de la gauche. Notre objectif est de faire gagner la gauche et de lui permettre de gouverner durablement avec le soutien du peuple français.

 Ma présence dans cette élection le 10 juin accroît les chances d’élire au second tour un député de gauche dans la mesure où elle offre, au premier tour, un choix supplémentaire à des électeurs de gauche qui seraient peu satisfaits par les autres candidatures.

 Mon engagement politique en 1973, dans le sillage de R Buron et de JP Chevènement, s’est fait avec la volonté de brider le système capitaliste, par des lois et des politiques atténuant ses effets les plus néfastes, notamment le creusement des inégalités sociales. Mon but en 2007 reste le même. Je refuse le social-libéralisme, en vogue dans les partis de gauche européens, mais qui a montré ses limites et son absence d’efficacité.

 La gauche antilibérale a raison dans sa critique du système mais manque de réalisme et de crédibilité dans ses propositions. 

 Avec Chevènement, je me bats pour que la gauche se rassemble autour d’un projet cohérent qui puisse poser de nouvelles règles du jeu et faire utiliser de nouveaux outils par l’Etat, dans le cadre de la mondialisation financière. C’est pourquoi la réorientation de l’Europe s’impose, comme le peuple français l’a exigé le 29 mai 2005 lorsqu’il a été consulté par référendum ».

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 21:43

 

La bataille sera rude, car la droite dure est au pouvoir 

Xavier Dumoulin, sur son blog http://sr07.unblog.fr, a repris hier l’article du journal Sud Ouest relatant l’intervention du socialiste Henri Emmanuelli le 24 mai en campagne à Montfort-en-Chalosse (Landes). Il exhorte la gauche à se remobiliser.

 « Restez debout »

Henri Emmanuelli est entré en campagne, jeudi soir à Montfort-en-Chalosse. Un peu plus tardivement que ses collègues Alain Vidalies et Jean-Pierre Dufau, qui ont déjà plusieurs réunions publiques au compteur. Mais pas moins énergiquement. « Je dois vous dire que lorsque je vois l'arrogance de ce pouvoir, ça commence à me remettre en forme. J'ai les dents qui repoussent. »

 S'il reconnaît dans la défaite à la présidentielle « une responsabilité collective », Henri Emmanuelli repousse à plus tard l'heure de la grande explication. Interrogé par un sympathisant socialiste sur les divisions au sein du PS, l'ancien premier secrétaire s'est dit uniquement préoccupé par les législatives. « Il ne faut pas baisser les bras. Il faut reprendre le goût de la bataille. Il faut agir comme si nous allions gagner cette élection. »

 Henri Emmanuelli prévoit que la bataille sera rude. Rude comme, selon lui, la politique du nouveau gouvernement. « Les coups vont pleuvoir car, je vous le dis avec gravité, la droite dure est au pouvoir. »

 Et le député sortant d'égrener la liste des projets qui feront « regretter à beaucoup d'électeurs d'avoir voté Sarkozy » : le bouclier fiscal, « qui ne concerne que les plus riches », la TVA sociale, « qui elle pénalisera tout le monde », la franchise médicale, « insupportable pour les petits salaires », et les retraites.

 Sur ce dernier point, Henri Emmanuelli a lancé un avertissement aux personnes âgées. « Je peux comprendre votre inquiétude et même vos peurs, mais n'allez pas croire que les jeunes d'aujourd'hui vont accepter des sacrifices que vous n'auriez pas consenti vous-mêmes hier. »

 Imposture. En matière économique et sociale, Henri Emmanuelli a battu en brèche le fameux « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy.

 « La question des heures supplémentaires est une imposture. D'abord parce qu'elles ne sont décidées ni par le salarié, ni même par le dirigeant d'entreprise, mais par le marché. Affirmer ensuite que les bénéficiaires pourront les déduire de leurs impôts est une autre escroquerie. La plupart des salariés qui effectuent aujourd'hui des heures supplémentaires ne sont pas imposables. »

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 21:05

 

Un mouvement de fond qui ne doit pas s’arrêter

 C’est le retour de Ségolène Royal au moment où les candidats aux élections législatives abordent la dernière ligne droite de l’arrivée le 10 juin. Elle a aussi dénoncé ce qu’elle appelle les mensonges de Nicolas Sarkozy depuis qu’il est président. Voir ci-après et sur son blog http://www.segoleneroyal2007.net/article-6693139.html

 Pour sa part, François Hollande, ce jour, a appelé les socialistes à la mobilisation et critiqué certaines mesures prévues par le nouveau gouvernement. Voir ci-après l’article emprunté à www.lemonde.fr  

 Ségolène Royal :

 « Je veux lancer un message de mobilisation aux électeurs »

 Lors d'un point presse à la Rochelle, Ségolène Royal, venue soutenir des candidats du Parti socialiste et du PRG aux élections législatives, a lancé samedi un appel à la mobilisation pour les élections législatives aux 17 millions d'électeurs qui ont voté pour elle au second tour du scrutin présidentiel.

"Je veux lancer ici à La Rochelle, dans ma région, un message de mobilisation aux électeurs. Il faut que les 17 millions d'électeurs qui m'ont donné leur voix viennent voter".

"Il est important que ce mouvement de fond qui s'est lancé aux présidentielles, cette énergie, cet enthousiasme se transforment aux législatives", a-t-elle dit. "Quelque chose s'est déclenché qui ne doit pas s'arrêter".

Ségolène Royal voit dans ces échéances "un enjeu démocratique majeur pour que tous les pouvoirs ne soient pas dans les mêmes mains".

Les mensonges du nouveau Président de la République

Ségolène Royal a aussi dénoncé les "mensonges" de Nicolas Sarkozy depuis 10 jours.

"Il y a eu des mensonges tenus par Nicolas Sarkozy". "Sur ces quelques semaines seulement il va pouvoir faire illusion, sauf qu'au vu de la gestion des premiers dossiers on voit que les promesses ne correspondent à rien et ont été faites, pour un certain nombre d'entre elles, uniquement pour gagner des voix".

"Le moment de vérité arrivera pour Nicolas Sarkozy" parce que "les gens vont se rendre compte qu'ils ont été floués petit à petit par un certain nombre de propositions qui sont intenables".

"Un certain nombre de gens se sont faits avoir lorsqu'ils imaginaient que du jour au lendemain ils allaient pouvoir obtenir des déductions d'intérêts sur les emprunts immobiliers".

Parmi ces Français "floués", elle a évoqué les personnes âgées qui ont voté pour Nicolas Sarkozy en raison de la promesse d'allégement sur les droits de succession alors que dans "75% des cas il n'y a aucun droit perçu" ou "ceux qui ont acquis leur résidence principale il y a quelques mois et qui pensaient pouvoir bénéficier de déductions de leurs intérêts d'emprunts".

"C'est la même chose pour le service minimum". Après avoir pris contact avec les organisations syndicales le président Nicolas Sarkozy a été contraint de constater "qu'une réforme comme celle-ci aussi brutalement qu'il l'avait promise est impossible".

Les promesses déjà non tenues incluent la candidature de la Turquie à l'Union européenne. Nicolas Sarkozy a fait "une promesse qu'il savait intenable", c'est que "dès son élection il interromprait les négociations avec la Turquie". "A peine son voyage à Bruxelles s'est-il passé qu'il a été aussi obligé de reculer, il n'a aucun pouvoir pour arrêter du jour au lendemain les négociations au long cours et qui ont engagé dans la quinzaine d'années qui sont devant nous la parole de la France".

 François Hollande appelle les socialistes à la combativité

 Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a appelé dimanche 27 mai les socialistes à la "combativité" pour les législatives, et s'en est pris aux mesures annoncées par François Fillon.

 "Il faut de la combativité, il faut de la pugnacité, il faut de la volonté, il faut qu'on dise qu'on est là, qu'on n'est pas seulement au service d'un parti, d'un camp, mais qu'on est au service des Français", a déclaré M. Hollande sur Canal +.

 Il a critiqué plusieurs des mesures prévues par le nouveau gouvernement, notamment un nouveau contrat de travail, "qui va être maintenant unique et ressembler au CPE". Il a par ailleurs qualifié de "dangereux" le projet du gouvernement de détaxer les heures supplémentaires."Cela voudrait dire que l'embauche va être découragée par rapport à ceux qui ont un emploi (...) Nous, nous disons qu'il vaut mieux baisser les cotisations sociales sur les nouvelles embauches", a-t-il expliqué.

 LA SUPPRESSION DE LA CARTE SCOLAIRE, "PRIME À L'ARBITRAIRE"

"On nous parle de déduction des intérêts sur le revenu imposable pour l'achat de la résidence principale (...) Nous, nous disons au contraire : prêt à taux zéro pour ceux qui veulent accéder à la propriété et même aide directe pour qu'on devienne propriétaire", a ajouté M. Hollande.

 A propos de la suppression de la carte scolaire envisagée par le gouvernement, M. Hollande a par ailleurs déclaré que "supprimer la carte scolaire c'est la prime à l'arbitraire, à la débrouille et à la sélection dans les établissements".

 Interrogé sur Canal + à propos des personnalités de gauche qui ont accepté des portefeuilles ministériels, M. Hollande a assuré qu'elles font "une politique de droite", et que ce sont "des ministres de droite".

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26 mai 2007 6 26 /05 /mai /2007 15:05

 

La crise de la gauche s’expose au grand jour

 Baylet relève de « réelles convergences avec la nouvelle vision » de Sarkozy. Le 15 mai, il avait été reçu par le président élu, qui lui avait fait part de ses idées pour gouverner le pays et aussi de l’intérêt d’un rapprochement entre les radicaux de gauche et les radicaux valoisiens de Borloo. Comment le président Baylet n’y avait-il pas pensé plus tôt ?... Mais ce n’est pas possible avant les élections législatives, puisqu’un accord lie le PRG au PS dans 32 circonscriptions.

 Je résume : le PRG veut d’abord faire élire ses députés par les électeurs de gauche, puis débattre avec les radicaux de l’autre bord qui font partie de la majorité présidentielle de droite.

 Une autre dépêche de la même source évoque la crise du PS, à la fois de leadership et de projet.

 A lire sur http://www.marianne2007.info/DEPECHES-AFP_r19.html

 Un article, paru ce jour, sur www.liberation.fr fait état d’un entretien réalisé par Alain Auffray avec Claude Allègre (toujours qualifié de fidèle de Lionel Jospin) qui critique François Hollande et Ségolène Royal  sous ce titre alléchant « Le PS a fait de l’incompétence le gage de la démocratie ». L’ancien ministre de la Recherche mise sur Bertrand Delanoë pour résister à l’offensive à venir de Ségolène Royal sur le leadership du PS…

Décidément, la gauche a besoin d’être refondée sur des bases claires !

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