Une nouvelle offre politique en complément de la force dominante à gauche
Les élections législatives 2022 ont été marquées par la création de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes). A une échelle bien moindre, la Fédération de la gauche républicaine a commencé d'exister en présentant 100 candidats.
- Voir cet article sur le site de Public Sénat le 29 avril 2022 : Plusieurs partis de gauche créent la Fédération de la Gauche Républicaine
- Voir aussi cet article sur le site A Gauche, 10 juin 2022 : Interview d'un candidat de la Fédération de la Gauche Républicaine en Seine-et-Marne
A noter l'article de Hadrien Mathoux, publié le 10 juin sur le site de Marianne : Aux législatives, la Fédération de la gauche républicaine rassemble-t-elle les derniers jacobins ?
En voici deux extraits.
Alors que la dynamique de la Nupes semble tout emporter sur son passage à gauche, une coalition de partis, la Fédération de la gauche républicaine (FGR) présente des candidats dans cent circonscriptions aux législatives. Objectif : défendre les idées républicaines et laïques au sein d'une famille politique tentée de les oublier…
La Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) se présente comme la coalition phare à gauche, mais une autre entité, moins médiatique, se lance en parallèle : la Fédération de la gauche républicaine (FGR). Certes, par rapport aux grands partis réunis dans la Nupes (France insoumise, Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts, Parti Communiste), la FGR réunit des formations à l'audience plus confidentielle.
Constituée le 29 avril dernier, elle inclut ainsi la Gauche républicaine et socialiste (GRS), fondée il y a trois ans par les ex-socialistes Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann ; le Mouvement républicain et citoyen (MRC), hérité du chevènementisme ; les Radicaux de gauche, scission du Parti radical de gauche refusant de se fondre dans le macronisme ; l'Engagement, mouvement fondé par Arnaud Montebourg pour soutenir son éphémère campagne présidentielle. Et enfin la Nouvelle gauche socialiste, petit parti fondé par l'économiste Liêm Hoang-Ngoc, ainsi que l'Écologie populaire.
Beaucoup d'étiquettes, souvent méconnues, pour un plan de bataille clair : investir ou soutenir cent candidats aux prochaines élections législatives, prélude à la formation d'un parti doté de ressources financières lui permettant de peser dans le jeu politique. En effet, la coalition ne devrait pas avoir de difficultés à obtenir au moins 1 % des voix dans 50 circonscriptions différentes, et ainsi récolter de précieux fonds pour se structurer.
« Nous fédérons tous ceux qui se reconnaissent dans un courant de pensée qui est désormais minoritaire parmi les cadres et militants de gauche, mais dont j'ai la conviction qu'il correspond aux aspirations profondes du peuple de gauche », résume Emmanuel Maurel, eurodéputé et cofondateur de la GRS. Rassemblant de nombreux soutiens de la campagne vite arrêtée d'Arnaud Montebourg à la présidentielle, la fédération veut ainsi incarner « un courant républicain, social, laïque, attaché aux enjeux de souveraineté et qui n'a pas renoncé à conquérir les classes populaires. »
(...) « La fédération permet de proposer quelque chose aux électeurs qui ne sont pas satisfaits par la Nupes mais veulent quand même voter à gauche », positive l'économiste David Cayla, candidat dans la première circonscription du Maine-et-Loire. « Il y a une demande d'unité, y compris de la part d'électeurs qui vont voter Nupes en se bouchant le nez. Mais beaucoup attendent une proposition de gauche non-mélenchoniste. »
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