Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
  • Contact

Texte libre

Recherche

Courriel

 

 

 

 

Articles RÉCents

29 janvier 2023 7 29 /01 /janvier /2023 17:18

Pour l'union démocratique des forces de gauche et écologistes

 

"Il faut ouvrir, et vite, le chantier de l’union politique des forces de gauche et écologistes. Ce chantier est à organiser au plus près des luttes dans un processus démocratique".

 

Alain Voisin, ancien syndicaliste à la CGT 53, militant pour les droits humains à la LDH en Mayenne, était présent à la réunion publique organisée par La France Insoumise le 24 janvier 2023 à Laval. Voir Retraites : trois femmes députées à la réunion publique LFI à Laval

 

Il était le dernier intervenant de la soirée, réagissant aux propos de la députée Rachel Keke qui avait évoqué la grève des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles.

 

Elle constatait que l'Etat protège les riches et, à condition de s'unir et de se regrouper dans leurs syndicats, les salariés ont un pouvoir. Au bout de deux mois de luttes, de grèves et d'actions, les patrons ont fini par céder. L'union fait la force et nous devons nous intéresser à la politique. Nous pouvons faire reculer le gouvernement, qui a peur de la puissance du peuple. 

 

Alain Voisin avait alors parlé de l'unité syndicale qui est à l'origine de la mobilisation du 19 janvier (8500 personnes dans les rues à Laval). Comment traduire cela en mouvement politique ?

 

Il a prolongé cette intervention par un courrier adressé à Rachel Keke le 25 janvier (copie à LFI 53).

 

Madame la députée,
 

Vous êtes venue en Mayenne hier, 24 janvier à l’invitation du groupe local LFI pour une assemblée débat contribuant à la mobilisation contre le recul de l’âge de la retraite. Vous étiez accompagnée des deux collègues elles aussi députée LFI. Cette réunion publique aura été marquée par votre intervention, très écoutée par la salle. Vous vous êtes exprimée avec des mots simples, reflets de votre vécu et des luttes que vous avez menées. 
 

Vous avez souligné que le combat actuel sur la retraite devait aussi s’élargir à des sujets comme l’accès aux soins, l’hôpital public. C’était un moment fort et je tenais à vous le dire tant il est rare d’entendre une parole vraie, une parole ancrée sur le réel et le concret des luttes.

 

Alors, en fin de réunion, vous avez repris la parole pour souligner la force de l’union, « l’union fait la force » avez-vous rappelé. Cela a fait résonner en moi mes souvenirs d’ancien syndicaliste. Oui, il faut s’unir pour mener le combat, et oui, c’est en soit un combat de tout moment que de créer les conditions de l’union de salariés sur un même lieu de travail pour avancer ensemble et gagner sur les revendications. Ainsi votre vécu de lutte nous renvoie à ce dont nous avons besoin pour enfin gagner un avenir de progrès, de démocratie et de justice sociale. 

 

Car, le mouvement social contre le recul de l’âge de la retraite, quelque soit son issue, que nous voulons victorieuse bien sûr, et nous mobilisons pour cela, doit aussi pouvoir ouvrir des perspectives politiques nouvelles. C'est-à-dire qu’il faut avoir l’ambition d’une prise de pouvoir des forces de gauche pour mettre en œuvre une politique en rupture avec le néolibéralisme. 
Et comment faire cela ? Evidemment, il faut une union de la gauche et des écologistes. En mai juin 2022, une union électorale s’est formée et elle a permis une représentation à l’assemblée nationale solide, mais minoritaire et avec un bloc d’extrême droite fort. 

 

Et puis tous les partis qui forment la NUPES sont tour à tour traversés par des crises qui portent discrédit et éloignent les citoyens. En fait il apparaît de plus en plus clairement qu’un nouveau pas doit être franchi pour ouvrir une vraie perspective pour la gauche et l’écologie. 
Or, rien n’apparaît en ce sens. Les volontés hégémoniques, les fonctionnements internes non démocratiques, les raidissement identitaires, les affrontements stériles internes, mobilisent les énergies et occultent totalement la recherche d’une construction stratégique unitaire pour
prendre le pouvoir, condition nécessaire pour une autre politique.

 

Pourtant il y a urgence. Le danger d’une prise de pouvoir par l’extrême droite est bien réel.
Alors, oui l‘union fait la force et c’est vrai aussi en politique. C’est pourquoi, dans le prolongement de votre venue à Laval, je me permets de vous dire les attentes d’un citoyen aujourd’hui engagé dans le mouvement associatif pour les droits humains, préoccupé par la montée des idées d’extrême droite et des populismes. Il faut ouvrir, et vite, le chantier de l’union politique des forces de gauche et écologistes. Ce chantier est à organiser au plus près des luttes dans un processus démocratique. Je sais les difficultés d’un tel chantier et les obstacles à franchir. 

 

Je ne développerai pas ici plus avant ce qui me semble devoir être mis en débat. Il y a, il y aura des difficultés, des obstacles. Il faut d’abord une volonté commune, et si cette volonté s’appuie sur le mouvement populaire qui veut ardemment des changements profonds, tout comme il veut cette union, il est possible d’avancer, d’innover, de créer des pratiques politiques nouvelles et attractives pour emmener le plus grand nombre de citoyens, pour unir à tous les niveaux et dans toutes les diversités de ce qui fait le peuple et finalement aller vers les changements de société pour lesquels nous luttons.

 

Voila, Madame la députée, ce que je souhaitais vous dire en prolongement de votre venue et de notre bref échange en fin de réunion. En effet je vous ai perçu sensible aux attentes des citoyens ordinaires dont je suis. Peut-être pourrez-vous les partager auprès de vos collègues.
Merci encore pour votre présence, votre expression tonifiante et combative.
Solidairement.


Cet article est le 3206 ème sur le blog MRC 53 - le 184ème catégorie Gauche France

Lors de la réunion publique LFI à Laval, le 24 janvier 2023, les trois députées LFI (de gauche à droite) : Caroline Fiat, Elise Leboucher, Rachel Keke.

Lors de la réunion publique LFI à Laval, le 24 janvier 2023, les trois députées LFI (de gauche à droite) : Caroline Fiat, Elise Leboucher, Rachel Keke.

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2023 6 28 /01 /janvier /2023 22:56

 

Un choix éditorial d'informations qui ont marqué l'année passée

 

Le journaliste Roland Frezza a quitté France Bleu Mayenne il y a une quinzaine d'années afin de fonder un nouveau site d'informations en ligne, Leglob-journal. C'est un journal d'investigations, d'analyses, d'opinions, qui propose quelque chose de différent, en Mayenne.

Le 27 décembre, leglob-journal.fr faisait une sélection des informations les plus significatives de l'année 2022 en Mayenne. Lire cet article.

Extraits.

L’année 2022 en Mayenne et en infos – Par leglob-journal.fr

En janvier 2022, c’est la fin d’un long épisode polémique entamé en 2021 avec la prise de position de deux syndicats d’enseignants en Mayenne et relayée par le Codul pointant les subventions publiques des collectivités locales et territoriales pour la construction d’un bâtiment privé pour l’université catholique de l’ouest (UCO) sur le campus de Laval.

Trop à l’étroit dans ses murs, l’UCO compte sur le Département, la Région et l’Agglo pour le financer. Un bâtiment de 3700 m2 sera donc construit sur le campus de Laval, pour un coût de 10 millions d’euros, comme le projet UCO le prévoyait il y a six ans, mais dont « la maîtrise d’ouvrage restera publique ». Fini donc le privé entièrement financé par des fonds publics.

En Février, on apprend que la flamme olympique passera par la Mayenne. Ce sera une comète. Un passage rapide pour ne pas dire éclair, facturé tout de même 180 000 €, c’est la somme que demande le comité olympique pour les JO de Paris en 2024. L’occasion est trop belle en terme d’attractivité pour le président du Département de la Mayenne qui saute sur l’occasion pour attirer l’attention sur la collectivité, au grand dam de son opposition qui fustige la dépense et le manque de concertation.


Un Président qui dix mois plus tard essuiera quelques larmes dans son bureau en retenant des sanglots devant les journalistes, expliquant que « c’est difficile cet acharnement sur ma personne » . Il le fera après la publication du rapport de la chambre régionale des comptes des Pays de la Loire en séance publique.

Des magistrats qui écriront à huit reprises le terme « conflit d’intérêts » et celui d’ « irrégularités » . Un rapport d’une centaine de pages sur la gestion menée depuis 2016 par le conseil départemental, « gratiné » comme l’a titré leglob-journal, et qui a bousculé le bel ordonnancement de la collectivité qui avait déjà vu en juillet 2021 sa stabilité politique vaciller avec l’élection de quatorze conseillers départementaux d’opposition. Quelle sera l’attitude d’Anne-Lyse Jarthon  la procureure de la République de Laval après qu’un mouvement politique en Mayenne ait fait à propos de ce rapport un signalement à Anticor ?

En juin, le président Richefou avait aussi défrayé la chronique parce qu’un conseiller départemental dans son opposition avait épluché le compte d’administratif du Département et avait focalisé sur une ligne.

Celle qui laissait apparaître une note d’hotel dans un établissement parisien cinq étoiles luxe payée par les deniers publics. Un hôtel où « L’élégance des chambres et des suites offrent le confort d’un appartement parisien » dit la pub. Le président du département devait confié au Glob-journal : « Je descendais déjà dans cet hôtel du temps où j’étais avocat » , et maintenant qu’il ne l’est plus, « je continue à le faire ».


 

(...) Novembre, « c’est une première en Mayenne » , écrit leglob-journal où diversité agricole et pluralité syndicale ne sont apparues qu’en 1982. Une motion a été votée mardi 22 novembre 2022 par la FDSEA 53 et les JA » contre la confédération paysanne 53.

Les deux syndicats majoritaires en Mayenne demandent ni plus ni moins la suppression de ce syndicat qui essaye avec beaucoup de difficultés à faire entendre une autre voix. Dans un Podcast, vous comprendrez pourquoi la Conf’ se dit « victime » d’une motion non démocratique

 

Voilà ce qu’il faut retenir de l’actualité de 2022 alors que l’année tire à sa fin ; leglob-journal a fait bien évidemment un choix éditorial, excluant d’autres informations qui n’ont pas démérité pour autant. En tout cas, votre journal en ligne, adossé en Mayenne à une association depuis 2016, sera toujours là pour vous informer bien au delà du concept de « la cerise sur le gâteau » , pour aller plus loin et être plus exigeant sur l’information… Abonnez-vous donc pour lire la totalité des articles du Glob-journal pour que vivent l’investigation, l’analyse et l’opinion en Mayenne ! Nous vous souhaitons une très belle année 2023 !

 

Cet article est le 3205 ème sur le blog MRC 53 - le 23ème catégorie Culture langue medias histoire

Le 24 février 2022, dans l'amphi d'Agricampus à Laval, la représentante des étudiants, lors du débat public du CODUL

Le 24 février 2022, dans l'amphi d'Agricampus à Laval, la représentante des étudiants, lors du débat public du CODUL

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2023 4 26 /01 /janvier /2023 18:31

 

Elles appellent les citoyens à se mobiliser dans les rues le 31 janvier

 

La France Insoumise 53 appelait à participer à une réunion publique le 24 janvier 2023 à 19h30 "Pour nos retraites", salle de la Maison de Quartier des Fourches à Laval (Mayenne).

Avec les interventions de trois députées LFI - NUPES :

- Élise Leboucher, élue de la 4ème circonscription de la Sarthe (72), éducatrice spécialisée.

- Rachel Keke, élue de la 7ème circonscription du Val-de-Marne (94), femme de ménage.

- Caroline Fiat, élue de la 6ème circonscription de Meurthe-et-Moselle (54), aide-soignante.

- Elise est née en Mayenne, a été élue députée en 2022 et couvre la Sarthe et la Mayenne pour La France Insoumise en tant que députée. Voir Élise Leboucher - Son activité de députée.

- Rachel est née en Côte-d'Ivoire, a la double nationalité. Elle était l'une des porte-parole de la grève des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles entamée en 2019. Voir Rachel Keke - Son activité de députée.

- Caroline est née à Verdun, élue députée en 2017, réélue en 2022, vice-présidente de l'Assemblée nationale. Voir Caroline Fiat - Son activité de députée.


Voir cet article de Marrie de Laval publié le 26 janvier 2023 par Leglob-journal, journal électronique d'investigations, d'analyses et d'opinions en Mayenne :

Retraites – Sans le soutien de la rue, nous échouerons au Parlement !
 

Sans le soutien de la rue, nous échouerons au Parlement! Tel est en résumé le message répété tout au long de la soirée organisée par la France Insoumise 53 à la maison de quartier des Fourches, à Laval, lundi 24 janvier 2023, devant une centaine de personnes. Trois femmes, trois élues, trois métiers particulièrement pénibles exercés avant et durant le mandat pour certaines d’entre-elles. Élise Leboucher, éducatrice spécialisée dans un établissement pédopsychiatrique, Caroline Fiat, aide-soignante, et Rachel Kéké, gouvernante, députées élues de La France insoumise. Et la pénibilité, elles connaissent.

Elles sont particulièrement remontées contre la réforme des retraites et rappellent à l’assistance les dégradations programmées pour les retraités à venir si la réforme voulue par le président Macron passe. Beaucoup de choses vont se jouer dans la rue, selon elles, avec la deuxième manifestation unitaire du 31 janvier mais aussi à l’Assemblée Nationale, à compter du 3 février prochain.

« il faut la jouer collectif » martèle Rachel Kéké, députée du Val-de-Marne, au coté de Elise Leboucher et de Caroline Fiat tout au long de cette soirée organisée par la France Insoumise 53.

Elle rappelle que c’est de cette manière qu’avec ses collègues de l’hôtel Ibis du groupe Accor des Batignolles, l’ensemble des personnels a vu ses conditions de travail et sa rémunération s’améliorer, aidées dans leurs revendications et leurs actions par les syndicats. « Sans vous dans la rue, nous ne parviendrons pas à faire entendre vos voix dans l’hémicycle » insiste Caroline Fiat, députée de la Meurthe-et-Moselle.

Donnant des exemples précis sur la disparition de critères de pénibilité, l’impossibilité concrète de quantifier cette même pénibilité et la transformer en points, rappelant la perte du montant de la pension cumulée à l’allongement du temps de travail, ses élues démontrent que tout converge à la diminution du nombre des bénéficiaires de la retraite. En reculant l’âge du départ à la retraite, les professions les plus dures avec les corps verront leurs actifs disparaitre (morts ou en arrêt maladie) avant l’âge requis tandis que les professions intermédiaires connaîtront un temps à la retraite réduit et une pension moindre faute de trimestres suffisants. C’est à penser que pour certains, l’Homme se réduit à sa seule dimension « homo economicus », comme un nouveau servage envers l’Entreprise…


 

Des élus de la majorité municipale tels que Bruno Bertier, Patrice Morin et Rihaoui Chanfi sont venus saluer ces parlementaires dynamiques et déterminées. Kaar Kaas Sonn et d’autres représentants d’association ou des personnes engagées suivaient le débat et prenaient parfois la parole pour enrichir les échanges…


 

Cet article est le 3204 ème sur le blog MRC 53 - le 68ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le 24 janvier 2023, à Laval (Mayenne), trois députées de La France Insoumise (de gauche à droite) : Caroline Fiat, Elise Leboucher, Rachel Kéké.

Le 24 janvier 2023, à Laval (Mayenne), trois députées de La France Insoumise (de gauche à droite) : Caroline Fiat, Elise Leboucher, Rachel Kéké.

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 23:15

 

Grande motivation du monde du travail pour obtenir le retrait du projet de loi

 

Cette première journée de mobilisation, le 19 janvier, avait un air de "jamais vu" dans beaucoup de petites villes et villes moyennes françaises.

Voir à Laval : Retraites : en Mayenne, à Laval, le 19 janvier, huit mille manifestants !

 

Dès hier soir, les organisations syndicales de salariés et de jeunes se mettaient d'accord pour publier ce communiqué.

 

Une puissante mobilisation qui oblige au retrait

 

Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, et de jeunes se sont mobilisé-es, mis en grève et/ou ont manifesté, dans le public comme dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement.

Cette réforme est inacceptable et va à l’encontre des intérêts de la population. Elle ne s'y trompe pas, puisque même avant d’être dans la rue plus de 600 000 personnes ont déjà signé la pétition intersyndicale.

Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D'autres solutions existent, elles ont malheureusement été balayées d'un revers de main.

L’ensemble des organisations syndicales réaffirme son opposition à la réforme et sa détermination à avoir un système de retraite juste, financé aussi par un autre partage des richesses. Afin de renforcer et d’inscrire dans la durée cette première mobilisation massive, les organisations syndicales appellent dès à présent à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle.

L'intersyndicale invite la population à signer massivement la pétition, et appelle à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève, notamment autour du 23 janvier, jour de la présentation de la loi au conseil des ministres.

Elles appellent les salarié-e-s et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation.

Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales à être responsables et à ne pas bloquer le pays, nous réaffirmons qu'il est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette réforme injuste et brutale.

Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier. L’intersyndicale se réunira le soir même.

 

Cliquer sur ce lien pour lire et signer la pétition

 

Cet article est le 3203 ème sur le blog MRC 53 - le 67ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le 19 janvier 2023, à Laval (Mayenne), les manifestants, rue des Déportés.

Le 19 janvier 2023, à Laval (Mayenne), les manifestants, rue des Déportés.

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2023 4 19 /01 /janvier /2023 21:57

 

On a ressenti la volonté d'établir un rapport de forces avec le pouvoir politique


 

Ce jeudi 19 janvier, à l'appel des syndicats (voir Retraites : les syndicats ensemble pour manifester à Laval le 19 janvier), 8.000 personnes ont défilé dans les rues de Laval pour demander le retrait de la réforme des retraites. Une impressionnante démonstration de force qui n'était plus arrivée en Mayenne depuis 20 ans.

Voir (ICI France Bleu Mayenne) : 8.000 manifestants à Laval contre la réforme des retraites.

Voir aussi le site du Courrier de la Mayenne : Plus de 7 200 manifestants à Laval ce jeudi


 

Entre 1,5 et 2 millions de manifestants au niveau national

Au niveau national, plus particulièrement dans les villes moyennes et petites villes, la mobilisation a été la plus importante de ces trente dernières années.

Voir (France Info) contre la réforme des retraites : une importante mobilisation dans toute la France jeudi 19 janvier


 

Nouvelle journée de mobilisation le 31 janvier

L'appel syndical a donc été largement relayé par le monde du travail, y compris par les retraités. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue mardi 31 janvier.

D'ici là, espérons que le président de la République aura compris le message qui lui était adressé ce jour. Ne pas toucher à l'âge légal, réformer sur les points nécessaires au renforcement de la retraite par répartition, c'est-à-dire essentiellement le maintien des seniors en activité professionnelle plus longtemps (légiférer pour changer les pratiques des entreprises). L'emploi des seniors est une matière explosive en France.


 

Cet article est le 3202 ème sur le blog MRC 53 - le 66ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le 19 janvier 2023, à Laval, huit mille manifestants entre la Mayenne et le château

Le 19 janvier 2023, à Laval, huit mille manifestants entre la Mayenne et le château

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2023 4 19 /01 /janvier /2023 10:27

 

Front commun du monde du travail face au projet du gouvernement

 

Ce 19 janvier, à Laval, les syndicats ont appelé à manifester à partir de 11h contre le projet de réforme-régression des retraites.

Rendez-vous place de la Trémoille. Un défilé passera par la rue des Déportés et le centre ville vers la Préfecture de la Mayenne, en passant par le Pont Vieux.

Les huit organisations syndicales de salariés de la Mayenne font front commun pour dire non à la réforme des retraites. Elles appellent à la grève et à une mobilisation, jeudi 19 janvier 2023. Un rassemblement est prévu à Laval, dès 11 h.

Cela fait « des années », d’après eux, que ce n’était pas arrivé : les huit organisations syndicales de salariés de la Mayenne (CFDT, CGT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC) s’unissent pour faire « un front commun », et ce pour dire non à la réforme de la retraite.

Cette dernière avait été présentée mardi 10 janvier 2023 par le gouvernement. Et elle ne passe par pour les syndicats mayennais qui disent « non au recul de l’âge de départ à la retraite » et « non à l’allongement de la durée de la cotisation ».

« Une régression sociale importante »

« On considère cette réforme comme injuste. C’est une régression sociale importante, qui n’a aucune légitimité, puisque le système n’est pas en faillite », martèle Sébastien Lardeux, représentant de FO. « Il existe plein de solutions. Par exemple, l’emploi des seniors après 50 ans, agir sur les cotisations patronales… », argumente Loïc Broussey, de l’Unsa.

Manifestation à Laval le 19 janvier

Les syndicats appellent donc à la grève et à la mobilisation, jeudi 19 janvier 2023. Un rassemblement place de la Trémoille, à Laval, est prévu dès 11 h. « C’est une première journée, prévient Sébastien Lardeux. On continuera tant qu’on ne sera pas satisfaits. »

 

Voir aussi (Ouest-France, 18 janvier) : Grève du 19 janvier. En Mayenne : écoles, transports…. À quoi faut-il s'attendre ?

 

Cet article est le 3201 ème sur le blog MRC 53 - le 65ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2023 3 18 /01 /janvier /2023 17:52

 

Les dynamiques agraires englobent puissance, conflit et territoire

 

MARS, le Mouvement Agricole Rural et Solidaire, organisait le 04 octobre 2022 une réunion sur le thème "Géopolitique de l'agriculture" avec Pierre Blanc*.

* Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, docteur en géopolitique (HDR), Pierre Blanc est professeur de géopolitique à Bordeaux Sciences Agro et à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Lam

(Les Afriques dans le Monde, CNRS/Sciences Po).

 

Voir le compte rendu Géopolitique de l’agriculture sur le site du Mouvement Agricole Rural et Solidaire.

 

Géopolitique de l’agriculture : puissance, conflit, territoire
Une réflexion géopolitique sur l’agriculture

Synthèse réalisée par Gérard Choplin

La guerre en Ukraine a mis au cœur de l’actualité l’importance des aspects géopolitiques de l’agriculture et de l’alimentation. Pour Pierre Blanc, qui examine les dynamiques agraires à l’aune de la géopolitique, on peut les articuler autour de trois mots-clés : puissance, conflit et territoire.

 

L’approche géopolitique des puissances selon les États est en lien avec leur géographie (situation géographique, ressources). L’agriculture est un objet géopolitique : il s’y joue des rivalités d’acteurs à propos de territoires, pouvant se transformer en conflits, notamment autour de la terre et de l’eau. L’agriculture est une fabrique de territoire (contrôle, conquête).

Puissance

La puissance est la capacité à peser sur d’autres, à ne pas trop dépendre des autres, à faire, à faire faire, à empêcher de faire, à refuser de faire. L’Histoire récente a illustré les liens entre puissance et agriculture, la puissance étant indexée, pour partie, sur l’agriculture.

En voici quelques exemples :

 

  • Pour Hitler, dans sa recherche de « l’espace vital », dans une Allemagne à l’étroit, l’acquisition de terres nourricières a été une visée centrale de la guerre (opération Barbarossa vers l’Europe orientale en 1941).

     

  • États-Unis : Après la 1e Guerre Mondiale, les USA sont passés du rang de 2e exportateur agricole (derrière la Russie) à celui de 1er. Son pouvoir alimentaire s’est développé parallèlement à son pouvoir militaire. De 1950 à 1990, l’aide alimentaire US est destinée en priorité aux pays de l’encerclement de l’URSS. Autre utilisation du food power US : en 1979, dans l’accord de Camp David entre l’Égypte et Israël, les USA ont inclus une aide alimentaire conséquente à l’Égypte.

     

  • Russie/URSS : 1er exportateur avant la 1e Guerre Mondiale, la Russie devenue URSS a soviétisé l’agriculture, ce qui ne lui a plus permis de réaliser son potentiel agricole. L’extermination par la faim des Ukrainiens (Holodomor) dans les années 1930, sur les meilleures terres du monde, la collectivisation (manque de motivation des agriculteurs), puis le développement irréfléchi dans les années 1950-60 de cultures intensives en Asie centrale, débouchant sur la disparition de la mer d’Aral, ont nui à l’URSS comme puissance agricole. Après la dislocation de l’URSS, l’agriculture a été marginalisée et la Russie est devenue importatrice. L’arrivée de V. Poutine au pouvoir en 1999 a conduit à la privatisation des terres au profit d’oligarques. La production agricole a augmenté et la Russie est redevenue le 1er exportateur en 2015, pouvant désormais utiliser sa puissance alimentaire : pour sauver le gouvernement syrien de Bachar El Hassad (Daech contrôlant la plaine de l’Euphrate), la Russie y a envoyé du blé.

     

  • Inde : certes « non alignée », l’Inde a été une cible importante de l’aide alimentaire US, jusqu’à la Révolution verte, l’Inde voulant s’émanciper des USA.

     

  • Chine : Après la collectivisation et la grande famine du « Grand Bond en avant » de 1958-1962 (environ 45 millions de morts), Deng Xiaoping a déconstruit le système collectivisé en redonnant de la responsabilité aux agriculteurs et la production a augmenté. Aujourd’hui, la Chine reste dépendante pour son alimentation, mais elle diversifie ses approvisionnements, en gardant un objectif d’autosuffisance pour les grains (blé, riz).

     

  • Le Brésil est dans une stratégie de puissance agricole depuis 60 ans, en défrichant d’immenses territoires de savane et de forêt, avec un lobby agro-industriel très puissant.

     

  • Au Moyen-Orient, l’eau est le facteur limitant et stratégique de l’agriculture contre la domination US. L’Égypte de Nasser a barré le Nil pour ne plus dépendre de l’aide alimentaire. L’Iran, après la révolution islamique de 1979, a beaucoup augmenté le prélèvement dans les nappes phréatiques, au nom d’un Jihad agricole. Tout comme l’Arabie Saoudite.

Mais cette volonté d’autosuffisance et de non-dépendance se heurte à la rareté de l’eau et au réchauffement climatique, qui fait du Moyen-Orient une région agricole fortement importatrice.

Conflits (terre, eau)

Les conflits fonciers existent depuis toujours. Partout l’inégalité d’accès à la terre a provoqué des conflits et écrit l’Histoire à travers des moments agro-politiques. Ainsi, les dérives autoritaires en Espagne, Italie, Portugal, au 20ème siècle sont très liées à la concentration foncière. De même que plus récemment en Amérique Latine, aux Philippines (rebelles djihadistes du Mindanao), au Liban (paysans sans terre à l’origine du Hezbollah), en Turquie (paysans sans terre du PKK).

Les moments agro-politiques interviennent quand les acteurs de ces conflits croisent des formulations idéologiques qui les agrègent : socialisme en Amérique Latine, nationalisme en Irlande, islamisme au Moyen-Orient.

La façon dont un régime politique règle la question foncière après un moment agro-politique est très caractéristique de la nature de ce régime. Par exemple en Italie, Espagne, Portugal, une réforme foncière a été engagée juste après les dictatures.

 

Les conflits liés à l’eau sont plus circonscrits et concernent surtout le Moyen-Orient, depuis les années 1980-90, dans un contexte de tension géopolitique forte et de changement climatique très prononcé. La violence hydraulique sévit dans plusieurs bassins hydrographiques comme le Jourdain, l’Euphrate, le Nil, où c’est le rapport de force militaire qui fait l’hydro-gémonie, d’autant plus qu’il n’y a pas de droit international sur cette question.

 

Territoire (faute de temps, P. Blanc n’a pu développer ce 3e point).

L’agriculture se trouve au cœur de politique de conquête et de contrôle de territoires en situation de conflit. Le conflit israélo-palestinien en est un bon exemple.


 

Cet article est le 3200 ème sur le blog MRC 53 - le 468ème, catégorie AGRICULTURE et PAC

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2023 2 17 /01 /janvier /2023 22:14

 

Le gouvernement organise la régression sociale du monde du travail

 

Le président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), Jean-Luc Laurent, ancien député du Val-de-Marne, maire du Kremlin-Bicêtre (94), s'est exprimé, au nom du MRC, à propos des mobilisations sociales qui commenceront jeudi 19 janvier.

 

Réforme des retraites : le MRC soutient la mobilisation le 19 janvier

 

La semaine dernière Emmanuel Macron, par la voix d’Elisabeth Borne, a présenté son projet de réforme des retraites. Contre l’avis des syndicats et de plus de 80 % des Français, le gouvernement organise la régression sociale des salariés. 
 
Attaché à la République sociale, à ses principes, et à la retraite par répartition obtenue par le monde du travail à la Libération grâce au programme du Conseil national de la Résistance, le Mouvement Républicain et Citoyen dénonce ce passage en force. Cette régression sociale va précariser les travailleurs ayant commencé à travailler jeune et dans des métiers où les critères de pénibilité sont nombreux.
 
Cette réforme brutale, sous couvert de sauvetage économique d’un système par répartition faussement menacé, serait un coup terrible pour les Français et particulièrement des couches populaires et moyennes déjà durement frappées par la politique gouvernementale depuis le premier quinquennat Macron.

Aussi, le Mouvement Républicain et Citoyen soutient l’appel de l’intersyndicale et appelle ses adhérents et sympathisants ainsi que tous les Français attachés à la République sociale à participer nombreux aux mobilisations prévues à partir du 19 janvier 2023. Plus la mobilisation sera importante dans la rue, plus nous forcerons le Gouvernement à reculer. 
 

Rappel, sur ce blog (16 janvier) : Le 19 janvier, dans la rue face à une réforme-régression des retraites

 

Cet article est le 3199 ème sur le blog MRC 53 - le 64ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2023 1 16 /01 /janvier /2023 22:59

 

POUR LE RETRAIT DU PROJET MACRON-BORNE

 

Le 19 janvier 2023, Le monde du travail lance la mobilisation contre la réforme des retraites.

 

Le journal en ligne ReSPUBLICA, du RÉSEAU DE LA GAUCHE RÉPUBLICAINE, LAÏQUE, ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE, a publié, le 15 janvier, un article de son éditorialiste, Evariste (Bernard Teper) appelant à manifester le 19 janvier contre Le projet de réforme/régression de notre système de retraite par répartition présenté fallacieusement comme un moyen de le « sauver ». L’une des principales exigences gouvernementales concerne le recul de l’âge de départ à 64 ans — avant d’aller plus loin ?  – avec pour argument majeur de s’aligner sur d’autres pays de l’Union européenne. L’autre exigence concerne l’accélération du passage à 43 annuités (pour le nombre de trimestres cotisés à valider) déjà décidé lors de la contre-réforme Hollande-Ayrault-Touraine.
 

19 JANVIER : POUR LE RETRAIT DU PROJET MACRON-BORNE SUR LES RETRAITES

ReSPUBLICA soutient le mouvement d’opposition à de telles orientations régressives

Nous saluons l’unanimité du front syndical qui faisait défaut depuis longtemps, même si nous ne nous illusionnons pas sur la durée de cette unité. Certains syndicats seront sans doute prompts à quitter le navire et à accepter non les compromis, mais les compromissions. Dans un rapport de force, il est légitime de chercher des compromis avantageux pour toutes les parties, mais pas les compromissions qui reviennent à céder sur l’essentiel et notamment sur les intérêts des salariés et des travailleurs.

Car la question des retraites concerne la société dans son ensemble. Il est ainsi nécessaire de ne pas la déconnecter des autres sujets tels que la question des salaires dont les augmentations permettraient de pérenniser l’équilibre de toutes les branches de la Sécurité sociale. L’égalité des salaires entre hommes et femmes serait également positive, ainsi que la lutte pour l’emploi — la liste est loin d’être exhaustive. Le fond de notre pensée est qu’il ne faut pas oublier voire opposer tous ces sujets.

La remise en cause de la situation actuelle avec le recul de 62 ans à 64 ans compromet également l’apport bénévole et décisif des retraités dans de nombreuses fonctions dont l’implication dans le fonctionnement du monde associatif sportif, culturel et de solidarité.

La disparition de cet apport bénévole et son transfert vers un financement public ou autre coûteraient à la société l’équivalent de 10 à 11 milliards d’euros. L’économie réelle ne serait donc pas au rendez-vous avec, en plus, à la clé une désorganisation de la société et un délitement mortifère des liens, amplifiant l’atomisation. On ne sait que trop que cette atomisation est du pain bénit pour le système économique ultralibéral qui, pour durer, doit éviter les convergences et le sentiment d’appartenance à un même peuple uni dans la conscience de l’intérêt général.

Par ailleurs, les difficultés à recruter dans certains secteurs ne se trouveront pas résolues, car un retraité ne pourra occuper un poste de boulanger, de couvreur, de travailleur dans les champs ou vergers, de plombier, de carreleur, de carrossier…

L’argument de l’allongement de l’espérance de vie est également fallacieux pour justifier le recul de l’âge de départ, pour deux raisons :

  • D’abord, ce qui est à prendre en compte en priorité est l’espérance de vie en bonne santé, qui stagne voire diminue,

  • Deuxièmement, l’espérance de vie ne progresse plus beaucoup.

     

De plus, la retraite n’est pas qu’un problème comptable, c’est aussi une question de dignité : il faut que chacun et chacune puisse bénéficier d’un certain nombre d’années en bon état de santé pour réaliser les projets personnels qui ont été repoussés en raison de manque de temps tant qu’on était en activité. La question de la qualité de vie au travail se pose également.

Quant à l’aspect comptable, il est souvent omis de préciser qu’un actif aujourd’hui produit beaucoup plus qu’un actif d’il y a quelques décennies. Cette productivité supplémentaire n’a ni servi à investir dans l’industrie, ni à augmenter les salaires, ni à améliorer les services publics, ni à assurer dans de bonnes conditions les départs en retraite, ni à diminuer les inégalités sociales. Elle a servi d’une part à abonder, en grande partie, les dividendes des grands actionnaires et corrélativement a fait chuter le taux de remplacement (ratio du montant de la pension sur le dernier salaire en activité) moyen des retraites. On est passé d’un taux de remplacement de 71 % à 50,3 % et le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit pour 2070 un taux de remplacement nettement inférieur à 40 %.

Une réforme injuste, déséquilibrée et récessive

Ce report du départ de l’âge de départ à la retraite et l’accélération du rythme pour arriver à 43 trimestres en 2027 concernant les trimestres exigés pour une pension à taux plein signifient de fait une diminution du montant de la pension pour nombre de personnes et notamment dans les couches populaires et pour les femmes, car celles-ci ont souvent des carrières en pointillé et déjà, en moyenne, partent plus tard à la retraite que les hommes.

A cela il faut ajouter la situation des travailleurs et travailleuses dont la pénibilité n’est pas reconnue, de celles et ceux qui ont commencé tôt, de celles et ceux qui abordent la retraite sans emploi…

 

Contrairement aux affirmations de la Première ministre, les propositions du gouvernement sont dans la droite ligne de toutes les réformes/régressions de ces dernières décennies, qui ont eu pour seul but, tout en baissant le montant des prestations issues de la répartition, d’ouvrir le financement des retraites — comme de la santé, de l’éducation… — au marché des financements privés pour satisfaire l’appétit jamais rassasié des actionnaires et spéculateurs en tout genre.
 

Redisons que le projet actuel ne répond à aucune urgence comptable et que la volonté gouvernementale relève simplement de son acharnement à pratiquer la lutte des classes au détriment des CSP –.

Lire ce texte sur le site de ReSPUBLICA.

Cliquer sur ce lien pour lire et signer la pétition

 

Cet article est le 3198 ème sur le blog MRC 53 - le 63ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le 18 octobre 2022, à Laval (Mayenne), l'inter-syndicale manifestait pour les salaires.

Le 18 octobre 2022, à Laval (Mayenne), l'inter-syndicale manifestait pour les salaires.

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 22:29

 

Rompre avec la logique du marché qui guide le système agroalimentaire

 

MARS, le Mouvement Agricole Rural et Solidaire, organisait le 10 novembre 2022 une réunion sur le thème "Assurer une alimentation saine, quelles implications pour le système agroalimentaire" avec Michel Duru*.

 

Voir le compte rendu Alimentation saine et système agroalimentaire sur le site du Mouvement Agricole Rural et Solidaire.

 

* Directeur de recherche à l'INRAe. Agronome de formation, Michel Duru a mené des recherches sur les systèmes d’élevage et la prairie, en considérant les impacts environnementaux des différents modèles d’élevage, ainsi que leur effet sur la composition du lait et de la viande en acides gras. Actuellement, il travaille sur la « transition agroécologique des systèmes alimentaires » en tant que chargé de mission à l'INRAe.

Assurer une alimentation saine. Quelles implications pour le système agroalimentaire ?

Synthèse réalisée par Michel Rieu, membre du collectif d'animation de MARS.

Télécharger la présentation en cliquant ici

 

L’avenir de l’agriculture et du système agroalimentaire passe par une rupture de logique, ni en continuité avec le passé, ni par la logique libérale sous l’influence des forces des marché. Face à la raréfaction des ressources naturelles dont les humains peuvent disposer, il est indispensable de faire des choix orientés par la satisfaction de besoins clairement définis.

 

Le système alimentaire a d’abord pour but d’assurer la vie et la santé par une nourriture suffisante, équilibrée et sans nuisance. Cela n’exclut pas les autres finalités (lutte contre le changement climatique, protection de la biodiversité, usage des terres, effet sur les paysages, etc.). Tout cela est en interaction dans un système complexe.

 

Si l’objectif alimentaire n’est pas nouveau, il est plus rare de le décliner en orientations opérationnelles pour tout le système alimentaire et agricole, en partant du consommateur et de sa santé pour aller au champ et à son amont.

 

Agronome de formation, ayant longtemps travaillé sur les systèmes agricoles et leur impact environnemental, Michel Duru a investi fortement sur le lien entre alimentation et santé. L’ensemble de son parcours lui permet donc de suivre ce chemin qui part des besoins humains pour identifier les caractéristiques du système alimentaire qui doit les satisfaire.

 

Lors de sa présentation à MARS, Michel a illustré son propos par de récentes découvertes en physiologie de l’alimentation humaine, souvent méconnues. Cela lui a permis de caractériser les bons régimes alimentaires et de préconiser de bonnes façons de produire les matières agricoles et de les transformer en aliments.

Intervention de Michel Duru (extrait) - Télécharger la présentation en cliquant ici

 

En tant qu’agronome spécialiste des systèmes d’élevage, Michel a pris conscience il y a une douzaine d’années des effets de l’alimentation des vaches sur la qualité du lait, donc sur les qualités nutritives du lait et finalement du lien entre alimentation et santé. Avec la crise Covid, il a aussi pu voir l’impact de l’alimentation sur le système immunitaire et la sensibilité au Covid.

Il se place dans une logique « One health » en associant santé humaine, santé du système terre et santé des écosystèmes.

La planète compte 1 milliard de personnes sous-nutries, 2 milliards de malnutries. On a simultanément manque de calories dans certaines régions du monde et excès de calories dans les pays occidentaux, associé à une densité nutritionnelle insuffisante et un gaspillage important.

Le constat des problèmes de santé

Les maladies chroniques non transmissibles sont en augmentation (diabète, cancers, cardiovasculaire, obésité…). Les maladies ne touchent pas que les personnes les plus âgées et se développent chez les plus jeunes et tranches intermédiaires. Elles coûtent 90 milliards d’euros par an en France, mais seulement pour moitié en raison du vieillissement de la population.

On parle de maladies déclencheuses (obésité, diabète…) entraînant les maladies finales, dont on meurt (cancers, affections cardio-vasculaires…). On estime que pour 1 € dépensé pour l’alimentation, il faut presque 1 € pour réparer la nature et la santé, soit environ 0,50 € pour la santé.

 

Quelle alimentation pour la santé ?

On dispose d’une profusion d’informations, mais le PNNS, Plan National Nutrition et Santé (plan public français), ne prend pas en compte les dernières avancées scientifiques sur la santé humaine et ne tient pas compte de la santé de la planète.

Le consommateur est perdu (PNNS, Nutriscore, labels bio, sans…), et les chercheurs aussi parfois.

Quelques constats sur la consommation de Français par le PNNS :

    • Beaucoup sont en excès de viande rouge, de charcuterie

    • Trop de protéines animales en moyenne (2/3 contre des recommandations à 50/50)

    • ¾ de Français ne mangent pas assez de fruits et légumes

    • 95% pas assez de fibres et omega-3

    • Trop d’aliments ultra transformés : 35% des calories apportées

 

On estime que seulement 20% des maladies chroniques sont d’origine génétique (ce qui est propre à l’individu), 80% sont dues à l’environnement (ce qui vient de l’extérieur, qualité du milieu, alimentation…).

On est maintenant à même de distinguer les aliments et régime alimentaire-santé, de ceux qui accroissent le risque de maladies. Cela tient principalement à l’état du microbiote intestinal humain, ensemble des micro-organismes vivant dans le tube digestif.

La connaissance du microbiote est une révolution dans le monde scientifique. Il est très affecté par ce qu’on mange qui agit sur sa composition. Selon le cas, il peut être une « usine à médicaments » ou une « usine à problèmes ». Côté favorable, le carburant essentiel du microbiote, ce sont les fibres. Les antioxydants et oméga-3 ont un effet anti-inflammatoire.

Côté défavorable : excès d’acides gras saturés et de viande rouge, les résidus de pesticides (qui sont souvent des perturbateurs endocriniens), les édulcorants et émulsifiants contenus dans les produits ultra-transformés.

Ces avancées scientifiques devraient permettre de « piloter » le microbiote intestinal par l’alimentation. Mais dans les pays occidentaux, on va dans le mauvais sens. Il faudrait consommer bien plus de fibres (céréales complètes et légumineuses), manger plus de fruits et légumes, 5 par jours, voire 25 fruits et légumes différents par semaine pour avoir la palette d’anti-oxydants concourant à notre santé. On ne consomme pas assez d’oméga-3, par rapport aux oméga-6. Les produits animaux peuvent apporter des oméga-3 sous condition de leur alimentation.

Le régime occidental est inflammatoire, le régime méditerranéen anti-inflammatoire.

Les aliments ultra-transformés (AUT), faux aliments obtenus par cracking et recomposition ou vrais aliments enrichis en sucre, gras, cosmétiques, conservateurs… représentent une part importante des apports en poids et en énergie. Ça augmente le risque de cancers et autres maladies chroniques. Il y a le problème du repérage des AUT : il y a l’approche NOVA avec des applications comme YUKA ou SIGA. Mais c’est mal connu des Français.

Les pesticides : malgré la protection réglementaire, des effets de perturbateurs endocriniens à faible dose et des effet cocktails. Des produits non toxiques pour les cellules humaines agissent sur les bactéries du microbiote. Des études montrent aussi l’effet du régime alimentaire sur les risques de développer le Covid et les formes graves de la maladie.

La composition de l’assiette doit changer (voir diapos). Il faut aller vers un régime 3 V : végétal, vrai, varié.

    • Réduire les pesticides

    • Moins mais mieux d’élevage

    • Bonne transformation des produits. Pas d’AUT, par exemple avec les légumineuses.

Le meilleur régime pour se nourrir réduit les émissions de GES et la surface nécessaire, consomme moins d’énergie pour produire. Le PNNS est en retard sur les connaissances. Il faut « révolutionner » la manière de se nourrir et aller au-delà du PNNS.

Conséquences pour l’agriculture ?

Il faut changer la transformation et l’agriculture, changer l’occupation du territoire et changer la façon de faire l’agriculture et l’élevage. Il faut introduire la triple diversité : plantes, paysages, sols. La biodiversité vient d’abord, la technologie ensuite.

Il fait quintupler les surfaces de légumineuses, multiplier par 5 à 10 la consommation de fruits à coque, réduire les céréales et l’export, pour produire plus de fruits et légumes.

Pour réduire l’utilisation des pesticides, il faut changer l’occupation des sols.

L’élevage est à redimensionner (diviser par 2 la consommation), redistribuer sur le territoire, réorienter (élevage multiservice). Élever à l’herbe, donner du lin aux monogastriques (BBC).

Cet article est le 3197 ème sur le blog MRC 53 - le 467ème, catégorie AGRICULTURE et PAC

Partager cet article
Repost0