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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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23 décembre 2017 6 23 /12 /décembre /2017 23:02

 

L’État, pour être cohérent, doit dire oui au projet de Notre-Dame-des-Landes

En tant que responsable du Mouvement Républicain et Citoyen dans les Pays de la Loire, en plein accord avec mes collègues, Bruno Chevalier (Loire-Atlantique 44) et Daniel Salé (Maine-et-Loire 49), j’ai proposé au président de notre Mouvement, Jean-Luc Laurent, une prise de position argumentée sur le dossier de l’aéroport de Nantes. Il m’a donné son accord avec le texte - y ajoutant une précision - et indiqué qu’il serait publié sur le site national du MRC.

C’est fait ce 23 décembre. Voir Le point sur le projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique

 

Voici la première partie du texte, qui porte sur les arguments en faveur d’une décision de transfert de l’aéroport vers Notre-Dame-des-Landes.

 Après de multiples péripéties et tergiversations de l’État, compte tenu des obstacles rencontrés, le temps est venu de la décision dans le projet de transférer ou non l’aéroport de Nantes-Atlantique. Le président de la République, Emmanuel Macron, et le Premier ministre, Edouard Philippe, se sont engagés à le faire avant la fin janvier 2018. 
  
Si l’on en croit le quotidien Ouest-France ( Arnaud Wajdzik, 21 décembre), le président de la République va trancher en faveur de l’abandon du projet de nouvel aéroportEn réalité, en y regardant de près, il est possible de conclure l’inverse. Le président doit opter pour la réalisation du projet de Notre-Dame-des-Landes 

 

D’abord, il  y a le poids des faitsCe projet a été voulu par l’État, dans le cadre de l’équilibre et du développement des territoires (les métropoles d’équilibre de la DATAR dans les années 1960, Olivier Guichard) puis il a été désiré très fortement par les élus locaux et régionaux, à partir de 1998 (métropole nantaise, région des Pays de la Loire, Jean-Marc Ayrault et François Fillon). 
 

Il a été porté par un syndicat mixte de 15 collectivités locales, départementales et régionales. C’est un projet ratifié par l’ensemble des institutions de la nation, par tous les gouvernements qui se sont succédé. Il a été soumis à de multiples recours judiciaires et en est sorti indemne, en étant même amélioré en ce qui concerne les conditions liées à l’environnement. 
 

Si la question est posée au nouveau gouvernement issu des élections de 2017, c’est pour une seule raison : l’État, ces dernières années, sous le quinquennat de François Hollande, a plié devant les occupants illégaux et violents de la ZAD. Il n’a pas su créer les conditions politiques de la mise en œuvre de la décision collective. Il n’a pas été à la hauteur de ses responsabilités. 
 

L’alternative que le gouvernement a demandé aux trois médiateurs d’étudier de manière approfondie - ce qu’ils ont fait - était nécessaire pour pouvoir choisir entre deux options mais c’est oublier que les collectivités territoriales, pendant ces années de tergiversations, ont lancé de nouveaux projets. Un exemple important : la métropole nantaise a prévu de construire un nouvel hôpital sur une partie des terrains, dans l’alignement de l’actuelle piste, ce qui ne serait plus possible en cas de non transfert. 
 

Un autre élément à prendre en considération, c’est la forte croissance du nombre de passagers, qui rendra nécessaire de construire un nouvel aéroport à partir de 2030 si la décision est prise de ne pas construire maintenant. Sans oublier les graves inconvénients de l’aéroport actuel, qui est situé entre deux zones Natura 2000, la Loire et le lac de Grandlieu. Sans oublier non plus que la piste est orientée sud-nord (ce qui crée des difficultés d’atterrissage en cas de gros temps) alors qu’une orientation ouest-est dans le sens des vents dominants est préférable. Sans oublier, encore moins, le risque d’accident en raison du survol de l’agglomération nantaise (deux incidents notables ces cinq dernières années). 
 

En réalité, le temps est passé de pouvoir dire non à ce projet. Il fallait le faire quand la question était posée, au moment de l’enquête publique et par divers recours. Le président de la République, nouvellement élu, doit tenir compte de la consultation des citoyens en Loire-Atlantique (26 juin 2016 - 55 % en faveur du projet). Il dispose de l’opportunité de jouer son rôle en optant pour la continuité des décisions prises et l’intérêt général. Il reviendra au gouvernement d’adopter les moyens de mettre en œuvre cette décision en évitant les traumatismes. 

Les occupants de la ZAD n’auront aucune raison de rester sur place et les citoyens aucune raison de les soutenir. Que signifient la République et la démocratie en France s’il n’est pas possible aux autorités publiques de faire appliquer les décisions prises selon les règles institutionnelles ? 

 

Rappel des articles concernant ce dossier de l’aéroport de Nantes (21 décembre 2017).

- Aéroport de Nantes : une longue histoire depuis presque un siècle

- Le point sur le projet de transfert de l'aéroport Nantes-Atlantique


 

Cet article est le 3038ème sur le blog MRC 53 - le 228ème dans la catégorie MRC national

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