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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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21 janvier 2024 7 21 /01 /janvier /2024 17:34

En France, la mobilisation est grande contre cette loi ce 21 janvier 2024

 

Le MRC 53 s'est associé à l'appel à participer à la manifestation ce 21 janvier à Laval, dans le cadre de la Nouvelle mobilisation contre la loi immigration ce dimanche avant la décision du Conseil constitutionnel jeudi (France Bleu, 21 janvier 2024).

 

Voir (Ouest-France, Fabien Jouatel, 21 janvier) : 600 marcheurs à Laval s'opposent à la loi immigration

À l’appel de plusieurs syndicats de Laval (Mayenne), près de 600 manifestants se sont rassemblés sur le parvis des Droits-de-l’homme de Laval pour demander la non-promulgation de la loi immigration. Plusieurs marches étaient organisées en France, ce dimanche 21 janvier 2024.

« Il faut absolument combattre cette loi discriminatoire et xénophobe qui s’attaque au droit des travailleurs », explique Sébastien Lardeux, de Force ouvrière. « De l’aveu même du président de la République, cette loi, la plus dure adoptée par le Parlement depuis 40 ans, est anticonstitutionnelle.» 

Des prises de paroles devant la préfecture

Dans le cortège qui a ensuite pris la direction de la préfecture de la Mayenne, on retrouvait des représentants syndicaux, des responsables et militants d’associations qui œuvrent au quotidien auprès des migrants, ou encore des personnalités politiques. Devant la préfecture, plusieurs prises de parole se sont enchaînés.

Les représentants mayennais insoumis, socialistes, communistes et écologiques ont rappelé que « plusieurs recours avaient été déposés devant le Conseil constitutionnel », qui devrait se prononcer jeudi 25 janvier sur ce texte et pourrait en censurer certains articles. « Quand une loi scélérate est votée, il faut la combattre », martèle un représentant des Verts au micro.


 

La position du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) avait été indiquée le 21 décembre 2023 ici : Le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) et la loi dite Immigration.

Voir aussi : MRC 17 – Mobilisation contre la loi dite « immigration » – 21 janvier 2024

Le texte de la loi sur l’immigration du 19 décembre 2023, la plus régressive depuis des décennies, tourne le dos à des principes fondamentaux, dont au principe d’égalité de notre République en matière d’obtentions d’aides sociales et de celui du droit du sol pour l’obtention de la nationalité française de jeunes nés en France et de parents étrangers.
Le Mouvement républicain et citoyen considère qu’en matière de politique migratoire, il faut prendre un tout autre chemin, celui qui mène à l’intégration républicaine, avec des droits – économiques et sociaux – et des devoirs – dont l’adhésion aux valeurs de la République. Nous devons par conséquent rappeler aux détenteurs des pouvoirs exécutifs deux exigences incontournables : l’exigence d’humanité et l’exigence républicaine.
Globalement, notre capacité à intégrer et à assurer aux immigrés des conditions décentes doit se renforcer par des politiques migratoires basées sur le co-développement d’une part, par la promotion de la citoyenneté dans la communauté nationale et l’intégration à la République sociale avec une politique d’intégration active d’autre part.
Nous devons aussi rappeler des faits, pour que certains ne continuent pas à fausser ou tronquer les débats. Par exemple, il faut poser dans le débat public que par leur travail, les populations immigrées contribuent à la richesse nationale et aux finances publiques, ou encore que des milliers de médecins diplômés hors Union européenne sont actuellement menacés de perdre leur poste à l'hôpital alors que sans eux le système hospitalier s’effondrerait. Ce qui permet aussi de souligner, plus largement, la haute qualification de très nombreux travailleurs venus de l’étranger pour exercer leur activité professionnelle en France.

La loi dite « immigration » est une tentative d’opération politique absolument désastreuse du gouvernement et d’Emmanuel Macron car les dispositions prises conduisent à une progression de l’idéologie d’extrême-droite, alors qu’on devrait légitimement attendre d’un gouvernement de la République une politique de Défense républicaine contre l’extrême-droite. Le Mouvement Républicain et Citoyen demande au Président de la République de renoncer à un texte acquis avec les 88 voix du Rassemblement National !

Dans ce contexte réactionnaire et de recul inédit, nous considérons que toutes les forces de progrès, toutes les forces véritablement républicaines doivent converger dans la défense des valeurs de notre République, c’est-à-dire de la République sociale et fraternelle.

La République sociale : oui ! L’idéologie d’extrême-droite : non !


 

Cet article est le 3326 ème sur le blog MRC 53 - le 81ème dans la catégorie République Parlement

Au départ de la manifestation le 21 janvier 2024 à Laval (53).

Au départ de la manifestation le 21 janvier 2024 à Laval (53).

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 22:36

Le MRC propose le seul chemin acceptable, celui de l'intégration républicaine

 

Après s'être associé, hier, à l'appel d'associations citoyennes, syndicats et partis de gauche, demandant au Président de la République de renoncer à une loi qui porte une atteinte fondamentale aux valeurs de notre République et va fracturer le pays - voir Monsieur le Président : renoncez !- le MRC explique sa position dans le communiqué de presse qu'il a publié ce 21 décembre 2023.

Immigration : un seul chemin, l'intégration républicaine !

La loi dite « Immigration » venant d’être votée est une opération politique du gouvernement et d’Emmanuel Macron visant à contrecarrer la montée du Rassemblement National. Non seulement les dispositions prises n’auront pas l’effet escompté mais elles constituent une victoire idéologique que revendique légitimement l’extrême droite.

Outre l’inutilité de certaines mesures et sur d’autres d’ores et déjà anticonstitutionnelles, ce texte tourne le dos au principe d’égalité de notre République en matière d’obtentions d’aides sociales et de celui du droit du sol pour l’obtention de la nationalité française de jeunes nés en France et de parents étrangers.

Le MRC rappelle qu’en matière de politique migratoire, il existe un chemin entre les tenants d’un sans-frontiérisme irresponsable et la défense d’un repli xénophobe. Ce chemin, c’est l’intégration républicaine : des droits (économiques et sociaux) et des devoirs (apprentissage rigoureux de la langue, adhésion aux valeurs de la République) des populations immigrées. Les exigences et la fermeté envers les femmes et les hommes que nous accueillons ne sont nullement contradictoires avec les principes humanistes. Ce n’est pas renoncer à ses idéaux que de prendre en compte ce qui est possible et ce qui ne l’est pas.

Notre capacité à intégrer et donc à assurer aux immigrés des conditions décentes doit conduire à des politiques migratoires basées sur le co-développement plutôt qu’un accueil sans critères, afin de promouvoir la citoyenneté dans la communauté nationale et l’intégration à la République. Maîtrise des flux migratoires et politique d’intégration active sont les seules voies possibles pour éviter une fracture supplémentaire dont notre pays ne pourrait se remettre.

Pour l’heure nous demandons au Président Macron de renoncer à un texte acquis avec les 88 voix du RN !

 

Cet article est le 3325 ème sur le blog MRC 53 - le 80ème dans la catégorie République Parlement

Assemblée nationale - République française - Loi dite Immigration 19 décembre 2023

Assemblée nationale - République française - Loi dite Immigration 19 décembre 2023

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7 avril 2023 5 07 /04 /avril /2023 22:41

Le scrutin proportionnel aux élections législatives, une nécessité

 

Le long entretien accordé à Etienne Campion (Marianne, 6 mars 2023) n'est pas passé inaperçu. L'anthropologue et historien Emmanuel Todd avait des choses à dire. Voici un extrait de ses propos, à retrouver ici :

Je vais vous dire l’état de mes recherches sur le nihilisme néolibéral : cette passion de détruire les cadres de sécurité établis au cours des siècles par les religions, les États et les partis de gauche. Le nihilisme néolibéral détruit la fécondité du monde avancé, la possibilité même d’un futur. Et vous allez être fier de cette France dont les néolibéraux rient.

 

La vérité historique fondamentale actuelle, c’est que la rationalité individualiste pure détruit la capacité des populations à se reproduire et des sociétés à survivre. Pour faire des enfants, particulièrement dans les classes moyennes qui veulent pour eux des études longues, il faut l’aide de la collectivité, il faut se projeter dans un avenir qui ne peut apparaître suffisamment sûr que grâce à l’État. Il faut donc sortir de la rationalité économique à court terme. Sans oublier que décider d’avoir un enfant, ce n’est être ni rationnel, ni parfois même raisonnable, mais vivant. Je sais qu'il y a des gens qui s'inquiètent de l'augmentation de la population mondiale, mais moi, je suis inquiet de la sous-fécondité de toutes les régions « avancées ». Même les États-Unis, même l'Angleterre, sont tombés à 1,6 enfant par femme. L’Allemagne est à 1,5, le Japon est à 1,3. La Corée, chouchou des majorettes intellectuelles du succès économique, le pays de Samsung et d'une globalisation économique assumée, est à 0,8. … Le plus efficace économiquement est le plus suicidaire.

 

C'est là que la France redevient vraiment intéressante. Elle a deux caractéristiques. C'est d’abord le pays qui fait le moins bien ses « réformes », qui refuse le plus le discours de la rationalité économique. Dont l'État n'est jamais dégrossi comme le rêvent les idéologues du marché. Mais c'est aussi le seul pays avancé qui garde une fécondité de 1,8. C'est le pays qui, en ne voulant pas toutes ces réformes, a refusé la destruction de certaines des structures de protection des individus et des familles qui permettent aux gens de se projeter dans le futur et d'avoir des enfants. Une retraite jeune, ce sont aussi des grands-pères et des grands-mères utilisables pour des gardes d’enfants ! Désolé d’apparaître en être humain plutôt qu’en économiste ! La grandeur de la France, c'est son refus de la rationalité économique, son refus de la réforme. Ce qui fait de la France un pays génial, c'est son irrationalité économique. On saura si Macron a réussi s'il arrive à faire baisser la natalité française au niveau anglo-américain, au-delà de son cas personnel de non-reproduction.

 

Pourquoi un président de la République en si grand état de déficit cognitif peut-il imposer cette réforme injuste, inutile et incohérente par un coup de force institutionnel ou même un coup d’État ? Parce qu’il agit dans un système sociopolitique détraqué que je qualifierais même de pathologique. Il y avait une organisation de la République qui reposait sur une opposition de la droite et de la gauche, permise par un mode de scrutin adapté : le scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Il faisait qu’au premier tour, on choisissait son parti de droite préféré, son parti de gauche préféré. Au deuxième tour, les deux camps se regroupaient et on avait une très belle élection.

Tout a été dévasté par la nouvelle stratification éducative de la France. La montée de l’éducation supérieure a produit une première division en deux de la société entre les gens qui ont fait des études et ceux qui n’en ont pas fait. C’est le modèle qui s’impose partout dans le monde développé. Mais il y a une autre dimension qui, il faut l’avouer, n’a pas grand-chose à voir : le vieillissement de la population et l’apparition d’une masse électorale âgée, qui établissent un troisième pôle, les vieux, dont je suis.

Cette société stratifiée et vieillie a accouché de trois pôles politiques qui structurent le système. Je simplifie jusqu’à la caricature : 1) les éduqués supérieurs mal payés, plutôt jeunes ou actifs, se sont dirigés vers Mélenchon ou la Nupes ; 2) les moins éduqués mal payés, plutôt jeunes et actifs, vers le RN ; 3) les vieux, derrière Macron.

Ils sont les seuls à soutenir la réforme des retraites, d’ailleurs…

Ce système est dysfonctionnel, « détraqué », à cause de l’opposition viscérale entre les électorats contestataires de gauche et de droite, Nupes et RN. Ces deux électorats ont en commun leur niveau de vie, leur structure d’âge, mais sont séparés par l’éducation et par la question de la nation et de l’immigration. Cette fracture conduit à une incapacité des uns et des autres à se considérer comme mutuellement légitimes. Leur opposition permet à Macron et aux vieux de régner. Les retraités peuvent donc imposer une réforme des retraites qui ne les touche pas. Le problème, c’est qu’une démocratie ne peut fonctionner que si les gens opposés se considèrent comme certes différents, mais mutuellement légitimes.

 

La France vire-t-elle à la gérontocratie ?

On a enfermé les jeunes pour sauver les gens de ma génération. Comment la démocratie est-elle possible avec un corps électoral qui vieillit sans cesse ? Mais dénoncer un système gérontocratique ne suffit pas, d’un point de vue anthropologique en tout cas. Ce qu’il faut dénoncer, c’est une société qui ne peut survivre. Une société humaine ne peut pas se projeter dans l’avenir si on part du principe que les ressources doivent remonter vers les vieux plutôt que descendre vers les jeunes.

La question institutionnelle fondamentale, ce n’est pas tant le pouvoir disproportionné du président dans la conception de la Ve République, mais un système électoral inadapté dans un contexte où les deux forces d’opposition refusent d’exister l’une pour l’autre.

Il y a deux solutions : la première est le passage au mode de scrutin proportionnel. Mais cela ne se produira pas car la gérontocratie en place a trop intérêt à ce que le système dysfonctionne. L’autre solution, c’est de trouver une voie politique qui permette le sauvetage de la démocratie : je propose un contrat à durée limitée réconciliant les électorats du Rassemblement national et de la Nupes pour établir le scrutin proportionnel.

Mais comment les réconcilier ?

Je considère vraiment que ce qui se passe est inquiétant. J’ai un peu de mal à imaginer que cela ne se termine pas mal. Il y a un élément d’urgence, et la simple menace de désistement implicite ou explicite entre les deux forces d’opposition calmerait beaucoup le jeu. Il ferait tomber le sentiment d’impunité de la bureaucratie qui nous gouverne.

Le problème fondamental n’est pas un problème entre appareils. Le problème fondamental est un problème de rejet pluriel.

1) L’électorat du Rassemblement national est installé dans son rejet de l’immigration, un concept qui mélange l’immigration réelle qui passe aujourd’hui la frontière et la descendance de l’immigration ancienne, les gosses d’origine maghrébine qui sont maintenant une fraction substantielle de la population française.

2) L’électorat de LFI et de la Nupes croit seulement exprimer un refus du racisme du RN mais il exprime aussi, à l’insu de son plein gré, un rejet culturel de l’électorat du RN. Il vit un désir à la Bourdieu de distinction. Simplifions, soyons brutal, il s’agit de sauver la République : il y a d’un côté une xénophobie ethnique et de l’autre une xénophobie sociale.

J’ai un peu de mal à imaginer que le sauvetage à court terme de la démocratie par l’établissement de la proportionnelle, via un accord à durée limitée entre Nupes et RN, puisse se passer d’un minimum de négociation sur la question du rapport à l’étranger.

 

La seule négociation possible, la seule chose raisonnable d’ailleurs du point de vue de l’avenir du pays, c’est que les électeurs de la Nupes admettent que le contrôle des frontières est absolument légitime et que les gens du Rassemblement national admettent que les gens d’origine maghrébine en France sont des Français comme les autres. Sur cette base, à la fois très précise et qui admet du flou, on peut s’entendre.

 

Cet article est le 3263 ème sur le blog MRC 53 - le 79ème dans la catégorie République Parlement

Le 6 avril 2023, à Laval (Mayenne), les jeunes ont animé la manif contre la réforme Macron des retraites

Le 6 avril 2023, à Laval (Mayenne), les jeunes ont animé la manif contre la réforme Macron des retraites

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22 avril 2022 5 22 /04 /avril /2022 21:13

 

Le choix du vote blanc le 24 avril, l'appel au sursaut de la gauche aux législatives


 

Michel Sorin s'est exprimé le 22 avril - en tant que citoyen - sur sa page Facebook avant le vote du second tour de la Présidentielle 2022. Voici son texte.


 

Dimanche 24 avril 2022, nous sommes appelés à élire la personnalité qui présidera aux destinées de la France et représentera le peuple français dans les 5 ans à venir.

 

Avant le premier tour de scrutin, j'avais indiqué ceci :

"Que ce soit au premier ou au second tour de cette élection présidentielle, mon vote sera déterminé essentiellement par la façon dont les candidats remplissent trois cases :

1- l'enjeu climatique : la décarbonation de l'économie par les énergies renouvelables et le développement de l'énergie nucléaire.

2- l'enjeu démocratique républicain : les moyens de conforter la République laïque et l'unité nationale dans le cadre européen.

3- l'enjeu social : la capacité réelle à associer les classes populaires et l'ensemble des citoyens aux décisions politiques nationales".

Mon choix s'était porté sur Fabien Roussel.

 

Maintenant, il s'agit de choisir entre les deux candidats ayant eu le plus de voix au premier tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, alors que ceux-ci ne remplissent pas toutes les cases.

Ils sont l'un et l'autre défaillants dans leur capacité à rassembler les Français autour d'une idée positive de la France et de la République, dans le cadre européen - qui est un choix de la France.

- L'un privilégie une organisation européenne liée aux intérêts financiers mondialisés. Le bilan de ses années de pouvoir le met à la tête du bloc élitaire, peu sensible à l'intérêt général du peuple.

- L'autre met en avant une vision nationale à caractère ethnique qui n'est pas celle de la nation française fondée sur la citoyenneté, mais qui séduit la majorité des classes populaires et indépendantes, en milieu rural notamment, et une bonne partie des actifs.

 

Le mode de scrutin oblige à choisir entre les deux candidats arrivés en tête, laissant sur le chemin toutes celles et ceux qui, comme moi, se sont prononcés différemment le 10 avril.

 

J'ai le regret de ne pouvoir faire ce choix. Je ne puis suivre les directives des très nombreux responsables et anciens responsables qui ne craignent pas de légitimer un président sortant pourtant peu réceptif à l'intérêt général et risquant d'affaiblir encore plus l'idée de nation et de peuple français.

 

Je choisis le vote blanc dimanche, comme en 2017, et souhaite que les partis de gauche consentent enfin à s'entendre afin de proposer une seule candidature par circonscription aux élections législatives des 12 et 19 juin. Premiers pas indispensables vers une restructuration politique de fond dans la perspective de 2027.

 

Je milite pour une refondation de la politique à partir de la base citoyenne, en y associant les jeunes et les femmes, ainsi que le monde du travail, condition tout à fait nécessaire à sa réussite.

J'essaie d'agir localement en ce sens au sein de l'association "Réseau CiViQ (Citoyenneté et Vie quotidienne)" à Saint-Berthevin. Voir civiq.over-blog.com.

 

Nous devons collectivement redéfinir ce qu'est la Nation citoyenne dans un monde où l'Europe doit être le prolongement utile des nations et non le risque de leur affaiblissement. Et, cela, nous devons le faire avec les élites qui lient leur propre destin au destin national et qui sont solidaires du peuple français.

 

Voir aussi, pour information : Présidentielle 2022 : abstention, reports de voix, électeurs indécis... On vous résume les enjeux du second tour

 

Cet article est le 3182 ème sur le blog MRC 53 - le 78ème dans la catégorie République Parlement

Photo, 21 avril 2022, site du journal Le Monde, après le Débat du 20 avril 2022 du 2ème tour de l'élection présidentielle

Photo, 21 avril 2022, site du journal Le Monde, après le Débat du 20 avril 2022 du 2ème tour de l'élection présidentielle

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28 novembre 2020 6 28 /11 /novembre /2020 23:43

 

Près de 2000 participants pour réaffirmer les principes républicains

 

"Le rassemblement de contestation de la Loi Sécurité globale, initié par la Ligue des droits de l’homme 53 et 14 organisations syndicales, politiques et associatives, a réuni ce samedi 28 novembre 2020, à Laval (Mayenne) près de 2 000 personnes" (Ouest-France, 28 novembre 2020).

 

Voir Plus de 1 000 participants ont dit non au projet de loi Sécurité globale

 

Voir aussi France Bleu : A Laval, plus de 1.000 personnes manifestent contre la loi Sécurité globale

 

Voir le communiqué commun des organisations : APPEL POUR LES MARCHES DES LIBERTÉS SAMEDI 28 NOVEMBRE PARTOUT EN FRANCE

Appel pour les marches des libertés, samedi 28 novembre partout en France
Nous appelons à participer aux Marches des Libertés organisées partout en France ce samedi 28 novembre 2020. A Paris, celle-ci aura lieu de 14h à 18h de la place de la République jusqu’à la place de la Bastille, sur laquelle un rassemblement se tiendra avec des prises de paroles d’artistes et de grandes voix des libertés. Nous vous invitons à marcher avec une croix X sur votre masque, symbolisant l’atteinte à la liberté d’expression.
Après les rassemblements du 17 novembre à l’Assemblée nationale, du 21 novembre sur la place du Trocadéro et aux quatre coins du pays, réunissant des dizaines de milliers de personnes, le mouvement pour la liberté de l’information et pour le respect de l’État de droit et de nos libertés ne cesse de croître.
Le ministre de l’Intérieur nous a reçu sans nous écouter. Face à cette politique autoritaire et au basculement possible dans un Etat de police, comme sur la place de la République, dans la nuit du lundi 23 novembre au cours de laquelle des demandeurs d’asile et des journalistes ont été tabassés par les forces de l’ordre, il est urgent de rassembler toutes les forces syndicales, associatives, politiques et culturelles du pays qui s’opposent au Nouveau schéma national du maintien de l’ordre ainsi qu’à la Loi sécurité globale, avant qu’elle ne soit soumise au Sénat.
Nous ne voulons pas d’une loi qui porte atteinte aux libertés fondamentales et au regard des citoyen.nes.
Nous refusons que la France soit le pays des violences policières et des atteintes à la liberté d’informer.
Nous alertons sur le fait que la France risque de se retrouver cette année aux côtés du Pakistan, du Soudan, de la Somalie, de la Turquie, d’Israël et de la Chine… sur la liste des pays qui violent la liberté de la presse, lors de la prochaine session du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies, à Genève,début 2021.
Nous soutenons que sans images diffusées par la société civile, les violences policières resteront impunies.
Nous ne voulons pas d’une société où l’État peut voir avec des drones et des caméras piétons, sans être vu.
Nous rappelons que le droit français sanctionne les actes et non les intentions, comme le prévoit l’article 24.
Nous affirmons que l’atteinte au droit des citoyens et de la presse à informer est disproportionnée et que l’arsenal juridique existant est amplement suffisant pour protéger les forces de l’ordre d’éventuelles agressions consécutives à la diffusion d’images
Nous rappelons que l’article 12 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen institue une force publique et non pas une force floutée.
Nous sommes aux côtés de l’ONU, de la Commission européenne, du Parlement européen, de la CNCDH, de la Défenseure des droits, et de toutes les forces progressistes pour condamner ces lois liberticides.
La coordination « StopLoiSecuriteGlobale », composée de syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateurs, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains appelle tou·tes les citoyen·nes à signer cet appel, à se mobiliser et à organiser des Marches des libertés partout en France ce samedi 28 novembre 2020. Nous ne resterons pas silencieux·ses ni assis·es, nous ne laisserons pas la France devenir une démocratie illibérale sans réagir.

 

Cet article est le 3165 ème sur le blog MRC 53 -  le 77ème dans la catégorie République Parlement

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 22:04

 

Alimentation ultra-transformée : la DGAL appelle à anticiper les risques

 

Auditionné le 10 juillet 2018 à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle, Patrick Dehaumont a lancé l'alerte sur les risques d'une alimentation ultratransformée. Pour le directeur général de l'alimentation (DGAL) au ministère de l'Agriculture, les doutes sur l'utilisation des auxiliaires, des additifs, des composés néoformés pourraient être comparés avec la situation des produits phytosanitaires.

Voir (Agri72, 10 juillet 2018) : Patrick Dehaumont appelle à anticiper les risques pour la santé

Cette information était reprise (édition du 20 juillet 2018) par l’hebdomadaire L’avenir agricole (Pays de la Loire).

Auditionné le 10 juillet à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête sur l’alimentation industrielle, le patron de la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL, Ministère de l’agriculture) Patrick Dehaumont a alerté les députés sur les risques d’une alimentation ultra-transformée.
« Il y a un champ d’investigation que l’on est en train de découvrir, et il faut s’y pencher de manière sérieuse si on ne veut pas avoir des lendemains qui déchantent », prévient-il.

Déjà, en février 2018, une étude des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’université Paris 13, suggérait, sans pouvoir l’affirmer, un lien entre la consommation d’aliments « ultra-transformés » et un sur-risque de développer un cancer. Les chercheurs avaient eux-mêmes prévenu que les résultats devaient être considérés comme une première piste d’investigation, dans l’attente d’être confirmés dans d’autres populations d’étude.

Pour Patrick Dehaumont, les doutes liés à la multiplication des produits auxiliaires (non consommés), des additifs, des composés néoformés (produits apparaissant durant la transformation comme les acrylamides) pourraient être comparés avec la situation des produits phytosanitaires. « Nous avons une production végétale qui a pu être développée en quantité et en qualité grâce à l’usage de phytos », dit-il en rappelant que ceux-ci permettent de lutter contre des organismes nuisibles pour la plante, et parfois pour l’homme.

« Aujourd’hui, on déchante car d’autres signaux sur la santé apparaissent, avec les faibles doses, les effets cocktails, les combinatoires des effets biologiques… L’étude de l’Inserm et de l’Inra le montre bien. Dans la foulée, Patrick Dehaumont prévient. « J’ai l’impression que pour les aliments ultra-transformés, on pourrait se retrouver dans la même logique ». Quid de la « multiplication des auxiliaires,des additifs, des composés néoformés, de certains effets perturbateurs endocriniens », s’interroge Patrick Dehaumont ? « Je n’ai pas la réponse mais j’ai le sentiment qu’il qu’on se préoccupe de ces questions-là ».

Qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé ? L’étude conduite par l’Inserm, l’Inra et l’Université Paris 13 cite notamment les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec avec ajout de conservateurs autres que le sel. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs, sont souvent ajoutés à ces produits.

Ce 26 septembre 2018, la presse a fait état des travaux de la Commission d'enquête sur l'alimentation industrielle. Voir (Le Monde, Pascale Santi) : Un rapport sur l’alimentation

Loïc Prud'homme, président de la Commission chargée d’enquêter sur l’alimentation industrielle (qualité nutritionnelle, rôle dans l’émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance) s’est exprimé sur la radio de service public. Après six mois de travail et une quarantaine d’auditions, la commission devait voter son rapport ce 26 septembre à l’Assemblée nationale. Additifs, aliments trop sucrés, trop salés, transformés sont dans la ligne de mire de cette commission, constituée à la demande du groupe de La France Insoumise (LFI).

Le rapport présente des pistes pour une alimentation plus saine, inciter le secteur agroalimentaire à mettre moins de sel, de gras, de sucre et d’additifs dans ses produits, et éduquer les enfants à bien manger.

Dès le 6 juin 2018, sur le site Nouvelobs.com, Anne Crignon expliquait Pourquoi il faut dire halte aux aliments ultra-transformés.

Chercheur en alimentation préventive nutritionnelle à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), Anthony Fardet était invité ce mercredi à l’Assemblée dans le cadre d'une commission d’enquête dirigée par Loïc Prud’homme. Cette commission va évaluer les travaux du chercheur sur les aliments ultra-transformés et leur rôle éventuel dans la survenue de plus en plus massive de maladies graves et chroniques - obésité, diabète, certains cancers.

Les parlementaires ont découvert les travaux de ce chercheur en janvier dernier à l’occasion d'un entretien à "BibliObs", suite à la parution de son livre "Halte aux aliments ultra-transformés". Une interview vidéo mise en ligne peu après a été vue 4,6 millions de fois sur Facebook. Le signe que les aliments ultra-transformés, déversés dans nos supermarchés depuis les années 80 et plébiscités jusqu’à remplacer peu à peu l’alimentation traditionnelle, suscitent le plus vif intérêt.

Dans Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai, Anthony Fardet détaille la classification NOVA, qui ne tient pas compte des valeurs nutritionnelles mais du degré de transformation des aliments.

Les préconisations d’Anthony Fardet dans son livre :

  •  Réviser les recommandations nutritionnelles à la population française.

  •  Abandonner l’étiquetage nutritionnel Nutri-Score, non validé scientifiquement, pour un étiquetage beaucoup plus simple et beaucoup plus efficace basé sur le degré de transformation des aliments.

  • Encourager les industriels à proposer des aliments peu transformés, avec moins d’additifs.

     

    Cet article est le 3093 ème sur le blog MRC 53 - le 76ème dans la catégorie République Parlement

Patrick Dehaumont, actuel directeur général de l'alimentation (capture image 2010)

Patrick Dehaumont, actuel directeur général de l'alimentation (capture image 2010)

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31 juillet 2018 2 31 /07 /juillet /2018 21:39

 

La contamination des boîtes de lait infantile n’était pas accidentelle

Le leader mondial de l’industrie fromagère, Lactalis, dont le siège est à Laval (Mayenne), produisait des laits infantiles dans son usine de Craon (au sud-ouest de ce même département) avant d’être contraint de s’arrêter, suite à la découverte d’une contamination par des salmonelles. Voir Reprise progressive de l'activité à l'usine de Craon.

Pour information, les articles précédents sur les blogs CiViQ et MRC 53 :

- (7 fév. 2018) : La persistance de salmonelles dans l'usine de Craon fait chuter Lactalis

- (8 février) : Les leçons à tirer de l'affaire des laits infantiles contaminés Lactalis

- (20 février) : Lactalis et contamination des laits infantiles : les contrôles en question

 

Lactalis appartient exclusivement à la famille Besnier (dirigeants André, puis Michel, puis Emmanuel). Voir Emmanuel Besnier, cinquième fortune de France.

L’émotion provoquée par la contamination des laits pour bébés a incité les députés à mener leur enquête. C’est Christian Hutin (Mouvement Républicain et Citoyen, apparenté Nouvelle Gauche) qui est le président de la commission d’enquête sur l’affaire Lactalis. Il a présenté récemment son rapport. Voir :

-  (Lcp Assemblée nationale) : Lait infantile : le patron de Lactalis évoque "un accident" et se défend de toute « fraude »

(Europe 1, 18 juillet 2018) : Affaire Lactalis : "Ce n'était pas un accident"

 

Dans « La Voix du Nord » (entretien), le 18 juillet, Christian Hutin espère que sa commission «ne sera pas la dernière avec le même pouvoir d’investigation»

De toutes les mesures préconisées par le rapport, à laquelle tenez-vous le plus ? 

« J’en retiens trois qui me tiennent à cœur : la première est « contrôler les contrôleurs » et « contrôler les contrôlés » ! Dans l’industrie, on marche à l’autocontrôle, ce qui n’est pas satisfaisant. Cela revient à décider soi-même si on est en pleine forme et si on peut conduire ! On veut un système d’État contrôlant les autocontrôles avec de la transparence, des registres à tenir et une communication obligatoire. Pour les laboratoires qui font ces contrôles, il faut regarder s’ils n’ont pas des liens avec les entreprises concernées. La deuxième priorité, c’est qu’on ne trouve plus jamais en France des produits en vente deux semaines après une procédure de retrait-rappel. Nous faisons une vingtaine de propositions sur ce sujet. Je suis personnellement pour une sorte de « crash test ». Qu’à un moment donné, l’État demande le retrait d’un produit dans les deux heures et vérifie ensuite. La troisième priorité c’est de mettre de l’ordre dans la police alimentaire de l’État ». 

 

Qui doit commander cette police alimentaire ? 

« Nous considérons que nous ce qui touche à la santé alimentaire doit être dirigé par la Direction générale de l’alimentation au ministère de l’agriculture même si ça ne fait pas plaisir à Bercy ! Il faut arrêter avec cette armée mexicaine entre trois ministères (santé, agriculture et économie NDLR) ». 


Vous avez finalement pu auditionner Emmanuel Besnier. Avez-vous eu le sentiment d’être face à quelqu’un qui fuyait ses responsabilités ? 

« J’ai terminé l’audition en lui disant qu’à un moment, il fallait forcer sa nature. Peut-être ai-je dépassé mon rôle de président mais cela m’a semblé tellement indispensable par rapport aux victimes ! » 
 

Et maintenant quelles suites attendez-vous pour ce rapport ? 

« On a déjà évité qu’il ne soit torpillé ! Il contient de belles propositions qui sont le résultat d’auditions de qualité et de la bonne entente au sein de la commission. Avec le rapporteur Grégory Besson-Moreau (député LaREM de l’Aube) je n’ai eu qu’une petite différence. Je voudrais qu’il y ait plus de fonctionnaires qui travaillent sur le sujet, la République en marche est moins « fonctionnaires » que moi ! Mais quand il n’y a qu’une seule personne pour s’occuper des produits laitiers en Mayenne, c’est peu. Les services sont à l’os… » 
 

Et vous, avez-vous eu assez de moyens pour travailler ? 

« Non. Les moyens des commissions d’enquête sont extrêmement limités. Le rapporteur et moi avons travaillé avec trois administratrices, souvent dans des petits bureaux tard le soir. On est très loin d’une commission d’enquête aux États-Unis. Et surtout il y a un problème majeur de dépendance par rapport à l’exécutif. On doit demander à la Garde des sceaux l’autorisation d’enquêter et les avocats de Lactalis ont essayé de torpiller nos travaux. Heureusement Mme Belloubet et François de Rugy ont résisté. Enfin, j’espère que ma commission ne sera pas la dernière avec le même pouvoir d’investigation. Avec la loi sur le secret des affaires, je ne suis pas certain que je pourrai disposer des mêmes documents. C’est gravissime ».

 

Cet article est le 3083 ème sur le blog MRC 53 - le 75ème dans la catégorie République Parlement

 

Christian Hutin, député MRC du Nord (circonscription de Dunkerque)

Christian Hutin, député MRC du Nord (circonscription de Dunkerque)

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 21:25

 

Les élus locaux peu allants après 4 mois de « République en marche »

 

Dimanche 24 septembre 2017 aura lieu le renouvellement d’une partie du Sénat, la chambre haute du Parlement (171 sièges à renouveler dans la moitié des départements, sur un total de 348 sièges au Sénat). Voir Élections sénatoriales françaises de 2017 – Wikipédia

Au niveau national, personne ne prévoit de changement de la majorité - qui restera à droite - mais les groupes politiques auront une nouvelle consistance après ce scrutin.

Voir, 17 septembre, Sénatoriales 2017: les points chauds - L'Obs et cet article du Courrier des maires (14 septembre, Aurélien Hélias) : Sénatoriales : " Le temps passe vite et le temps joue contre La République en marche "

 

Au niveau régional (Pays de la Loire), le quotidien Ouest-France a fait le point (édition du 11 septembre) dans les trois départements concernés : la Loire-Atlantique (44), le Maine-et-Loire (49) et la Mayenne (53).

En Mayenne, deux sièges sont à pourvoir. Les sortants sont de centre-droit (UDI).L’un a choisi de rester maire de Laval (François Zocchetto), l’autre est candidate à un nouveau mandat, avec le soutien de LR, en plus de l’UDI (Elisabeth Doineau), ce qui lui donne les faveurs des pronostics.

Qui pour succéder au président du groupe centriste au Sénat ? Le maire de Mayenne, Michel Angot, candidat de la majorité présidentielle, est aussi candidat du PS, ce qui lui apportera les voix de gauche, face au candidat de l’UDI, le maire de Château-Gontier, Philippe Henry.

L’enjeu est de savoir si l’UDI retrouvera ses deux élus et parviendra à remplacer son sortant lavallois, victime de la loi sur le cumul des mandats. Entre « La République en Marche » - et ses deux candidats, Michel Angot pour le Nord-Mayenne, et Valérie Hayer pour le Sud-Mayenne, qui bénéficie du soutien influent du député au Parlement européen, Jean Arthuis - et l’Union des démocrates et indépendants( UDI), il y a une proximité idéologique et politique mais une vraie concurrence électorale.

Les Républicains (LR) proposent la candidature de l’ancien député du Sud-Mayenne, Guillaume Chevrollier, mais ils subissent un déclin amorcé depuis longtemps en Mayenne. La gauche, elle, se retrouve marginalisée.

Voir (Alan Le Bloa, 11 septembre) : Élections sénatoriales : les points chauds à suivre – Ouest-France ce qui concerne la Mayenne. Mayenne : crucial pour l'UDI

Deux : le nombre de sièges renouvelables en Mayenne. Un scrutin crucial pour l'UDI. Le parti tenu par le président du conseil départemental Olivier Richefou doit conserver le fauteuil occupé par François Zocchetto depuis 2001. L'élu lavallois, qui présidait l'Union centriste au Sénat, lâche la main pour se consacrer à son mandat de maire de Laval. Le parti a investi le maire de Château-Gontier, Philippe Henry, pour lui succéder. Élisabeth Doineau, élue en 2014, est par ailleurs candidate à sa succession.

LREM aligne deux candidats en face : Valérie Hayer, qui n'avait pas obtenu l'investiture aux législatives, et le maire divers gauche de Mayenne, Michel Angot.

Deux candidats centristes, Monique Bourgoin, ancienne assistante parlementaire de François Zocchetto et Jean-Marc Allain, maire de Gorron, tentent leur chance, sans étiquette. A droite Guillaume Chevrollier, battu aux législatives, a obtenu la seule investiture concédée. Les Républicains soutiennent en effet la sénatrice sortante Élisabeth Doineau. Le PS, le FN, le PC et EELV présentent chacun un candidat.

Voir aussi le site leglob-mayenne (14 septembre) : Sénatoriales Mayenne 2017 : vers un nouveau train de sénateurs

Article paru également sur le blog de Réseau CiViQ le 18 septembre 2017

Cet article est le 3015ème sur le blog MRC 53 - le 74ème dans la catégorie République Parlement

Forte contestation citoyenne à la création d'une Commune nouvelle entre Le Genest-Saint-Isle et Saint-Berthevin, en Mayenne, le 1er octobre 2015 au Genest.

Forte contestation citoyenne à la création d'une Commune nouvelle entre Le Genest-Saint-Isle et Saint-Berthevin, en Mayenne, le 1er octobre 2015 au Genest.

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15 juin 2017 4 15 /06 /juin /2017 22:37

 

Assemblée nationale : la vague Macron va noyer les oppositions

 

Les élections 2017 ne ressemblent à aucune de celles qui les ont précédées. Le 18 juin ne sera pas seulement la date qu’on retient en référence à l’appel historique du Général de Gaulle en 1940. Ce sera aussi, en 2017, la date du second tour d’élections législatives hors norme qui fera de l’Assemblée nationale une chambre parlementaire à près de 80 % au service du nouveau chef de l’État, Emmanuel Macron.

 

- Tout d’abord, retour sur les résultats du 1er tour des élections législatives, le 11 juin 2017.

Voir Élections législatives 2017- Ministère de l'Intérieur

Voir aussi des articles à ce sujet :

. (11 juin) Une vague en trompe l’œil ? par Jacques Sapir

. (12 juin, Gaël Brustier, Libération) : Législatives : vers la poursuite d'une crise de régime

            . (15 juin, Le Figaro) : Une Assemblée nationale de moins en moins représentative
 

- Et puis, ce qui est annoncé pour le second tour, le 18 juin 2017.

Voir (15 juin, Les Echos) : législatives : vers un raz-de-marée En Marche au second tour

 

Extrait. Ce n'est plus une vague qui semble se dessiner pour les candidats de La République En Marche (LREM), mais un véritable raz-de-marée. Invités à voter pour le second tour des législatives dimanche, les électeurs qui se déplaceront devraient donner au mouvement du chef de l'Etat une très large majorité absolue.

Plus large encore que celle imaginée au soir du premier tour puisque selon le sondage hebdomadaire LégiTrack d'OpinionWay-ORPI pour « Les Echos » et Radio classique, LREM et le Modem devrait décrocher de 440 à 470 sièges (dont 50 à 60 pour le parti de François Bayrou) sur les 577 que compte l'Assemblée nationale.

Loin, très loin derrière, le premier groupe d'opposition serait celui de la droite et du centre avec 70 à 90 sièges dont 10 à 15 pour l'UDI. La droite aurait donc un groupe amputé de plus de moitié.

Quant au Parti socialiste avec ses alliés (EELV, divers gauche...), il devrait connaître - c'est la suite logique du premier tour - une défaite plus sévère encore puisqu'il ne devrait recueillir que 20 à 30 sièges. Le PS seul pourrait ne pas pouvoir constituer de groupe car ses élus seraient au maximum 15 à entrer au Palais-Bourbon. De même, la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon confirmerait sa contre-performance par rapport à la présidentielle, avec seulement 5 à 15 sièges qu'elle partagerait avec le PCF.

Le FN aussi puisque le parti de Marine Le Pen, dans une mauvaise passe, décrocherait au mieux 5 sièges et plus certainement un - celui de Marine Le Pen - à deux.

 

Un cas significatif : la 1ère circonscription du Doubs, où la députée PS sortante, Barbara Romagnan, s’est qualifiée difficilement pour le second tour. Ce qu’elle écrit sur son site de campagne Barbara Romagnan – Législatives 2017 est très éclairant. Elle exprime sa conception du rôle de député(e).

Voir Non à une République qui marche « au pas » !

Cet article est le 2999ème sur le blog MRC 53 - le 73ème dans la catégorie République Parlement

2017 en France : un changement politique comparable à celui de 1958
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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 23:30

 

Défense de la République et de la laïcité par des personnalités de gauche

 

Le 11 mars, "Marianne" relaie l'initiative prise par des intellectuels, des politiques et des acteurs de la société civile qui se situent à gauche mais jugent la République et la laïcité aujourd'hui malmenées. Voici leur appel : Manifeste pour un printemps républicain

 

Deux membres de la direction du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) sont signataires de cet appel : Fatiha Boudjahlat et Thierry Cotelle. Bastien Faudot, porte-parole, candidat MRC à l'élection présidentielle 2017, leur a emboîté le pas. Voici la Tribune qui a été publiée sur le site de Marianne le 16 mars 2016.

 

 

Cher Printemps Républicain,

Tu profites du retour des beaux jours pour affirmer ton attachement à l’idéal républicain et au régime de laïcité. Tu nous rappelles aussi que la nation est le lieu privilégié d’exercice de la démocratie. Ton appel ne pouvait que susciter mon adhésion tant il rejoint les principes qui guident mon engagement politique. J’ai donc signé ton manifeste sans réserve.

Que des citoyens de gauche dépassent les clivages internes à notre camp est vraiment salutaire. Ces questions sont piégées depuis qu’une fraction de la gauche est travaillée par le relativisme culturel et le différentialisme. Faire de la « diversité » une valeur et un principe normatif, alors qu’elle n’est qu’un fait brut, est une erreur. Je ne t’apprendrai rien: la fétichisation des différences se fait souvent au détriment du « commun ». Transformer les différences, qui font la richesse d’un groupe, en un droit à la différence ouvre la voie à trop d’accommodements déraisonnables.

« Comme la République, la laïcité sera sociale ou ne sera pas. »

Nous devons défendre la laïcité contre les attaques dont elle fait l’objet, la défendre bec et ongles, mais la défendre pour ce qu’elle est : un moyen et non une fin. Comme le dit si joliment Régis Debray, « la laïcité c’est le cadre, ce n’est pas le tableau ». Elle ne peut suffire à elle seule à définir un horizon pour la France. La laïcité permet d’organiser, non la simple cohabitation des différences mais bien leur dépassement dans l’adhésion de tous à un projet commun. En revanche, elle n’est pas un étendard qu’il suffirait de brandir pour la faire vivre. Elle est un instrument très concret au service de la paix civile. Et c’est déjà beaucoup.

Comme le rappelait récemment un de tes signataires Marcel Gauchet, « tout le monde aime à se réclamer de la République ou de la laïcité, mais il reste peu de monde pour savoir encore les définir ». Il est donc temps d’en réactiver le sens, de leur donner de l’étoffe et de la chair, en commençant par énoncer les conditions de leur possibilité. Il nous faut aussi affronter les difficultés du quotidien, sans détourner le regard ou dissimuler des choix honteux. Vivre ensemble, ça n’est pas simplement vivre côte à côte avec des œillères.

Si elle n’est pas sociale, la République est un mensonge. Que serait une République qui tolérerait que certains de ses citoyens soient des acteurs de plein droit, pendant que d’autres, happés par l’insécurité économique et la précarité, seraient relégués au rang de spectateurs ? Quand les inégalités se creusent et le chômage croît sans discontinuer, la République se vide. Quand le gouvernement prétend remédier à cela avec une « loi travail » bâtie sur des préceptes néolibéraux d’un autre âge, il est temps de rappeler que la République ne se limite pas à la liberté – de conscience, d’opinion – mais que c’est aussi la justice et l’égalité.

 
« Il est temps pour cela que nous rompions avec cette Europe supranationale qui réduit la France à l’impuissance et la République à un théâtre d’ombres. »

Dans les débats qui font rage régulièrement, on hésite parfois à accoler un adjectif au mot laïcité, je vais pourtant m’y risquer. Comme la République, la laïcité sera sociale ou ne sera pas. Il existe des causes multiples au retour du religieux et des revendications identitaires. En France, par défaut d’intégration, par l’effritement des solidarités qui se tissent habituellement à l’école, puis dans le monde du travail, par un amoindrissement des possibilités de nouer des liens hors de sa supposée « communauté », on a créé des prisons identitaires. Ces prisons fermées à double tour par la religion offrent à certains de nos compatriotes une fraternité de substitution quand la fraternité républicaine est devenue vaine. Une religiosité très affirmée – et très incompatible avec la laïcité – devient une façon de renouer avec une image valorisante de soi-même. Elle signe le besoin de s’insérer dans un collectif auquel on s’identifie et qu’on accepte ainsi de servir. La République doit mener cette bataille de la fraternité.

La France ne sait plus s’aimer elle-même, condition intangible pour se faire aimer, et d’abord de ses propres citoyens. Ce manque de confiance en lui-même a conduit notre pays à tenter de se diluer dans l’Europe. Une Europe désormais en proie à des crises multiples : économique, démocratique, migratoire. Cette multicrise n’est pas une catastrophe naturelle qui nous tomberait dessus par le plus cruel des hasards : elle procède de la configuration de l’Europe telle que nous la connaissons. Celle-ci n’a pas été conçue pour rapprocher les nations et pour les faire coopérer, mais pour les dépasser et, au bout du processus, les effacer. Bien sûr, cela s’est fait contre les peuples, qui sont assez rarement candidats à leur propre dissolution…

Si comme tu le soulignes, la Nation est « une histoire et un destin commun », encore faut-il, pour avancer résolument vers ce destin, disposer de notre pleine et entière souveraineté. Il est temps pour cela que nous rompions avec cette Europe supranationale qui réduit la France à l’impuissance et la République à un théâtre d’ombres. Il est temps de lui substituer une Europe de la coopération, respectueuse de chacun des pays qui la composent, et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Poser la question laïque nous oblige donc à réexaminer l’ensemble du pacte civique qui fonde la République (...).

Cet article est le 72ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement

Bastien Faudot, le 29 février 2016, au Salon de l'agriculture, reçu au stand de la Confédération paysanne

Bastien Faudot, le 29 février 2016, au Salon de l'agriculture, reçu au stand de la Confédération paysanne

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