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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 22:54

La démission de Fabrice Roussel (PS) répare une injustice

 

Le Kremlin-Bicêtre CN 22 03 09 014L’entrée de Christine Meyer au Conseil régional des Pays de la Loire, effective depuis le 12 octobre 2012, se réalise avec deux ans de retard. L’accord PS-MRC aux élections régionales 2010 l’avait placée en 21ème position, éligible, sur la liste conduite par le président sortant, Jacques Auxiette. Mais, au cours des négociations avec les partenaires écologistes entre les deux tours de scrutin, le PS décidait de la rétrograder en 29ème position, non éligible. La démission de Fabrice Roussel (PS) vient à point pour lui permettre d’entrer au Conseil régional.

 

Voici le texte de l’article publié par Ouest-France dans l’édition du 12 octobre 2012 sous le titre « Cinq nouveaux conseillers régionaux »

Christine Meyer*, conseillère municipale à Nantes depuis 2001 et élue à Nantes-Métropole, fait son entrée dans l’hémicycle en remplaçant Fabrice Roussel, maire de La Chapelle-sur-Erdre, qui a démissionné. L’élue du quartier populaire de Breil-Barberie est en charge des questions de sécurité, de stationnement, de lutte contre le bruit… Christine Meyer est une fidèle de Jean-Pierre Chevènement depuis les débuts du Mouvement des Citoyens, ancêtre du Mouvement républicain et citoyen. Elle est d’ailleurs secrétaire nationale aux droits des femmes et à la citoyenneté, un sujet qui lui tient à cœur, au sein du Mouvement. Agée de 61 ans, l’ancienne professeure de philosophie va intégrer la commission éducation : « La Région ne s’occupe pas de pédagogie mais agit sur les conditions d’enseignement. Mon passé de prof en lycée m’en donne une bonne connaissance ».

 

Voir aussi (sur le site du groupe socialiste, radical et républicain) De nouvelles têtes au Conseil régional : Stéphane Frimaudeau et Christine Meyer font leur entrée dans l'assemblée régionale

Au Mouvement Républicain et Citoyen, elle est chargée de la citoyenneté et du droit des femmes. Christine Meyer est élue municipale à Nantes depuis 2001 et Conseillère communautaire depuis 2008. Elle rejoint le Conseil régional suite au départ de Fabrice Roussel. Ce professeur de philosophie est une défenseure de la laïcité (lutte contre les intégrismes et les communautarismes) et une amoureuse des bords de Loire. Elle entre au Conseil régional dans la commission éducation et apprentissage dans laquelle elle veut être vigilante sur la question de l’égalité d’accès aux études et aux formations entre les lycéens.

 

* Rappel : Christine Meyer (MRC) s'explique sur le droit de vote des étrangers - 9 octobre 2012 

Citoyenneté et mariage : Christine Meyer s'adresse aux députés MRC - 3 octobre 2012

Cet article est le 32ème paru sur ce blog dans la catégorie Régionales 2010.

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 23:36

 

Gains pour Europe Ecologie, le PG et le MRC. Pertes pour les autres

 

Guillaume Vuilletet, secrétaire national MRC chargé des élections, a fait un bilan comparatif approché 2010/2004, par parti politique, du nombre d’élus régionaux.

Le MRC (19/15) s’en sort plutôt bien, surtout par rapport au nombre de sortants (12), tout en restant à un niveau très bas (1% des 1800 conseillers régionaux).

Le PRG retrouve son niveau 2004.

Le PS perd environ 60 sièges.

Le PCF perd 88 sièges (il passe de 183 à 95).

Le PG est tout neuf. Il a 16 sièges.

Les Verts ne retrouvent pas les 159 élus en 2004, car les listes Europe Ecologie en 2010 étaient à parité entre Les Verts et d’autres composantes. Celles-ci occupent environ 140 sièges.

Voici son analyse.

Le 21 mars, les listes d’union de la gauche et des écologistes ont confirmé leur succès du premier tour, en obtenant 1006 sièges (46,4% des suffrages exprimés) – hors divers gauche. La gauche conserve les 20 régions métropolitaines qu’elle détenait déjà et emporte la Corse. « Le Parti Socialiste, qui dirigeait 21 régions sur 23, dirigerait désormais 20 régions en incluant la Guadeloupe dont les résultats étaient déjà connus » (déclaration du ministre de l’Intérieur du 21 mars).

La majorité présidentielle essuie un sérieux revers, même si elle conserve l’Alsace. Les listes de la majorité présidentielle obtiennent 511 sièges (35,37%) y compris l’outre mer.

Le FN confirme son retour en dépassant 17% des suffrages exprimés dans les 12 régions où il s’est maintenu. Il faut noter que ses listes ont progressé entre les deux tours – comme d’ailleurs dans toutes les triangulaires – fait nouveau sur le plan électoral.

Le léger sursaut de la participation au niveau national (53 % au second tour contre 46% au premier tour (mais 12 points de moins que lors du précédent scrutin de 2004) semble avoir profité aux listes de gauche et au FN.

 

Bilan MRC : Le MRC obtient 19 élus (contre 12 sortants). Voir Régionales : des candidats MRC sont présents dans dix-huit régions - 10 mars 2010

 

Auvergne : 1 (Jean-Marc Miguet) ;  

Franche-Comté : 2 (Etienne Butzbach et Alain Letailleur) ;

Ile-de-France : 7 (Pierre Dubreuil, Eric Chevaillier, Jean-Marc Nicolle, Béatrice Desmartin, Jean-Luc Laurent, Daniel Guérin, Guillaume Vuilletet) ;

Languedoc-Roussillon : 1 (Béatrice Négrier) ;

Midi-Pyrénées : 1 (Marie-Pierre Gleizes) ;

Nord-Pas-de-Calais : 3 (Françoise Dal, Claude Nicolet, Jean-Marie Alexandre) ;

            Picardie : 2 (Sandrine Goffinon, Michel Vignal) ;

            Provence-Alpes-Côte d’Azur : 1 (Ladislas Polski) ;

            Réunion : 1 (Christine Soupramanien).

 

Déperdition due aux manquements à l’accord MRC-PS entre les deux tours. L’accord signé entre le MRC et le PS permettait d’espérer l’élection de 28 conseillers régionaux MRC. La déperdition est donc de 9.

Les manquements à la parole donnée sont à déplorer dans plusieurs régions.

- Rhône-Alpes : 2 positions éligibles remises en cause (Catherine Coutard dans la Drôme et Thierry Lucas dans le Rhône)

- Pays de la Loire (Loire-Atlantique) : Christine Meyer est passée de la 21ème -éligible- à la 29ème place (non éligible)

- Poitou-Charentes (Charente) : Annie Rousseau est passée de la 6ème à la 10ème place (non éligible)

- Nord-Pas-de-Calais : suppression de la position éligible de Isabelle Péru (Pas-de-Calais).

- Limousin : engagement  non tenu à faire remonter Patrick Trannoy, candidat MRC en position certaine entre les deux tours.

- Ile-de-France : sur 10 places éligibles prévues, 7 ont été maintenues au terme d’une bataille tendue. Trois candidats relégués : Eric Ferrand, Estelle Folest, Aimée Gourdol.

 

BILAN DES AUTRES PARTIS

PS : Au total, les listes PS-MRC-PRG-DVG obtiennent 754 élus (contre 714 élus en 2004) ; cette progression modeste est liée à la place accordée aux nouveaux partenaires. Le PS seul obtiendrait 576 sièges alors qu’il en détenait plus de 643 en 2004.

Europe Ecologie

Les listes Europe Ecologie obtiennent 263 élus (contre 159 élus pour les Verts en 2004) : succès indéniable, même si les 400 élus espérés par C.Duflot sont loin d’être atteints. Les débats promettent d’être houleux dans la perspective de 2012  entre les tenants de l’autonomie et ceux de l’union avec le PS. Il faut noter que les listes Europe Ecologie étaient constituées à parité entre les membres du Parti Verts et les autres composantes. Cela pourrait signifier une diminution du nombre des élus verts « pur jus » autour de 130-140 élus.

Front de gauche

127 élus pour le Front de gauche en 2010 (avec 17 listes autonomes) contre 191 élus communistes en 2004 (8 listes autonomes). Le choix de l’autonomie par rapport au PS est lourd de conséquences. Et ce d’autant plus pour le Pc en tant que tel. Les listes Front de Gauche ne comportaient que 2/3 de communistes au mieux. Cela indique un nombre d’élus PC autour de la centaine. Le Parti de gauche était présent à hauteur de 25% en moyenne sur les listes front de Gauche. .

Le Front de gauche assoit sa domination à la gauche de la gauche au détriment du NPA. Reste la question du leadership pour 2012, qui peut opposer le PC et Mélenchon.

Majorité présidentielle

460 élus en métropole contre 421 en 2004 (en comptant les 55 élus Nouveau Centre). L’UMP seule (hors NC, MPF, CPNT, PCD) : 330 élus contre 366 en 2004.

Modem

L’un des grands perdants du scrutin : 10 élus en 2010 (tous en Aquitaine) contre 69 élus en 2004.

FN

Le FN renoue avec le succès après les échecs de 2007 et 2009. Il ne retrouve pas son nombre d’élus (118 sièges en 2010 contre 156 en 2004) mais le nombre de sièges obtenu est largement supérieur aux estimations.

 

A noter une analyse politique des élections régionales 2010 réalisée par le groupe de communication Exprimeo. Voir le n° 213 de la lettre hebdomadaire consacré aux élections régionales et à l'analyse des comportements de votes lors du second tour :

http://www.calameo.com/read/0000179503cbd629b6e7f

 

Cet article est le 31ème paru sur ce blog dans la catégorie Régionales 2010.

 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 22:12

La gauche, majoritaire en Mayenne, pour la 1ère fois

 

Jean-Yves Delort, ancien rédacteur en chef du Courrier de la Mayenne - hebdomadaire d’informations qui couvre les arrondissements de Laval et de Mayenne - reste, en tant que citoyen, un observateur attentif des élections en Mayenne. Les lecteurs de ce blog ont eu connaissance de ses analyses des listes en présence lors des élections régionales du 14 mars (1er tour) - voir Régionales en Mayenne : les listes 2010 comparées à 2004 (JY Delort), 12 mars 2010 - et des résultats du 1er tour - voir Régionales 1er tour en Mayenne : la gauche est majoritaire (JY Delort), 16 mars 2010.

Voici son analyse des résultats du second tour en Mayenne, en 9 points (pour les résultats, voir Régionales 2010 : le peuple dit non à Sarkozy et fait gagner la gauche - 22 mars 2010).

-          Le second tour de l’élection régionale marque une date importante dans la vie politique mayennaise. Pour la première fois de son histoire, la gauche (liste Jean-Pierre Le Scornet) est majoritaire à un scrutin national en Mayenne. Avec 52% des voix, Jacques Auxiette l’emporte en Mayenne comme dans les quatre autres départements des Pays de la Loire. Il n’y a à ce niveau là aucune spécificité mayennaise mais on est loin des scores de la Loire-Atlantique. (61%) ou de la Sarthe.  Dans le passé, le rapport droite-gauche en Mayenne tournait souvent autour de 2/3-1/3 (deux tiers pour la droite, un tiers pour la gauche).

-          La victoire historique de la gauche en Mayenne se manifeste dans la majorité des villes importantes : Laval, Mayenne, Evron, St-Berthevin… A Laval, ville où la droite et la gauche font souvent jeu égal, la gauche a pris nettement l’avantage avec près de 60% des voix.

-          Les reports de voix d’un tour à l’autre se sont bien déroulés à gauche puisque la liste de Jean-Pierre Le Scornet gagne 20 points, ce qui correspond à un report des voix des trois autres listes (Lutte Ouvrière + Front de gauche + Ecologie = 18,55%) et à une partie de l’électorat du Modem. La logique est respectée.

-          La droite elle aussi a progressé alors qu’on disait qu’elle n’avait aucune réserve de voix après le premier tour. Elle gagne plus de 11%, ce qui correspond à la quasi totalité des voix des listes Modem et Front national du premier tour.

-          Cette victoire historique confirme la « surprise » de 2004 qui n’en était finalement pas vraiment une.  Il y a fort à parier qu’à l’avenir, de telles élections intermédiaires marqueront toujours une étape difficile pour le gouvernement en place dans la mesure où les élections législatives, calées avec les présidentielles ne permettent plus d’exprimer un vote d’opposition.

-          Quelle stratégie les partis politiques ont-ils intérêt à adopter pour ces élections régionales ? Manifestement c’est la gauche qui s’est montrée la plus habile : diversité au premier tour (PS, Ecologistes, Front de gauche), unité sans faille au second tour. En 2004, le centre et la droite s’étaient présentés séparément au premier tour mais c’est au second tour que l’alliance s’était mal faite entre les partisans de Jean Arthuis et ceux de François Fillon ; cette fois-ci, l’unité était totale dès le premier tour derrière Christophe Béchu : mais cette unité apparente n’a pas convenu aux électeurs qui au premier tour préfèrent la diversité ; dans la majorité, on n’a jamais réussi à se distinguer au premier tour sans s’affronter au second.

-          La Mayenne ne pèse pas bien lourd à Nantes. Une participation électorale en légère hausse (un électeur sur deux a voté), une conformité avec les résultats régionaux permettent au département de conserver son nombre d’élus. Loic Bedouet (PS) et Yannick Favennec qui auraient pu ne pas être élus continueront donc à siéger à Nantes. On avait beaucoup redouté avant le scrutin (et même dimanche soir) que la représentation de la Mayenne passe de 7 à 6 élus (sur 93). Il n’en est rien. Le département a compté autrefois 10 puis 9 élus à la Région.

- La désaffection civique qui a fortement marqué ces élections est peut-être un phénomène de fond. Les partis et les hommes politiques pourraient s’interroger. Comment expliquer cette si forte abstention alors que des budget très importants ont été consacrés par le Conseil régional à la promotion et à la communication : nouveau logo, espace régional à Laval ?

- Cette élection peut donner des espérances légitimes à la gauche mayennaise mais elle n’assurera aucun succès automatique pour les prochains scrutins : une élection à la proportionnelle telle que les régionales se joue sur des idées politiques ; une élection au scrutin majoritaire comme les législatives ou les présidentielles se joue surtout sur les programmes et sur les candidats.

 

Cet article est le 30ème paru sur ce blog dans la catégorie Régionales 2010.

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 19:05

 

La gauche doit mettre en débat sa vision de l’avenir

 

Les Français, hier, ont exprimé leur mécontentement à l’égard du président de la République et de sa politique. Il fera semblant d’en tenir compte, sans rien changer sur le fond, car il est solidairement lié aux puissants représentants des grands groupes économiques et financiers qui l’ont porté là où il est. Le président garde l’espoir que, d’ici 2012, ses opposants ne parviendront pas à s’entendre comme ils l’ont fait aux élections régionales. Car, les enjeux ne sont pas les mêmes et les risques de division sont très élevés, y compris dans son propre camp.

 

Comment la gauche doit-elle préparer les échéances 2012 ? Est-il nécessaire qu’un accord se fasse pour une seule politique alternative à celle de Sarkozy ?

 

Je crois, au contraire, que des visions crédibles et cohérentes de l’avenir, présentées aux Français, les inciteraient à en débattre et à participer au vote.

 

Il existe, à gauche et à droite, au moins deux courants politiques, deux visions de la France et de l’Europe, qu’il faudrait mettre en concurrence.

- La première est mondialiste et libérale ; elle attache beaucoup d’importance au libre-échange et croit à la capacité du capitalisme à répondre aux attentes de la société.

- La seconde est européenne et républicaine ; elle croit que les valeurs de la République doivent être mises en avant afin de promouvoir une société humaniste et démocratique.

 

La gauche doit se saisir de ce débat et, ainsi, faire le ménage chez elle. Les socialistes réfléchiront et finiront par comprendre que, depuis trois décennies, ils ont accepté une idéologie libérale, contraire aux valeurs de la gauche.

Si ce débat avait lieu, cela redonnerait confiance au peuple et lui donnerait envie de lutter contre la politique de Sarkozy. La droite serait contrainte de trancher aussi entre les deux visions, libérale et républicaine. Ce serait sain pour la démocratie.

 

A deux ans des échéances, présidentielle et législative, la bonne démarche consiste, pour la gauche à lancer le débat politique, et pour les organisations professionnelles à résister aux assauts du gouvernement sur le plan social. Il ne doit pas y avoir de confusion entre les deux. Chacun à sa place, mais dans une vision partagée de l’avenir de notre société.

 

Résultats du second tour des élections régionales

 

Les résultats du 2nd tour des élections régionales (Nouvel Observateur, 22 mars)

 

Les résultats région par région (Le Figaro, 22 mars)

 

Elections régionales : le petit chelem de la gauche (Rue89, 22 mars)


 

 Auxiette-Laval-110310-004.jpg

Jacques Auxiette, à Laval, le 11 mars - voir   Régionales : Auxiette, convaincant,
lors du meeting à Laval le 11 mars



 

En Pays de la Loire et en Mayenne

 

Victoire de Jacques Auxiette, l'heureux laboureur du sillon régional.

Résultats du second tour le 21 mars 2010* :

Pays de la Loire : Inscrits : 2551593 ; Votants : 1321374 (51,79%) ; Exprimés : 1245176 ; Auxiette : 702185 (56,39%, 63 élus) ; Béchu : 542991 (43,61%, 30 élus). Auxiette est en tête dans les cinq départements, ce qui est une première.

Mayenne : Inscrits : 220747 ; Votants : 111491 (50,51%) ; Exprimés : 102830 ; Auxiette : 53791 (52,31%, 5 élus) ; Béchu : 49039 (47,69%, 2 élus). Loïc Bedouet, qui était en 5ème position sur la liste Auxiette, a été élu. Il pourra siéger, à nouveau, au Conseil régional.

 

* A comparer avec les résultats 2004 : Régionales 2ème tour en Pays de la Loire : Auxiette favori face à Béchu - 20 mars 2010. 


Cet article est le 29ème paru sur ce blog dans la catégorie
Régionales 2010.

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 15:29

La gauche et les écologistes font la course en tête

 

En 2004, le résultat du second tour fut une surprise. La liste Auxiette devançait celle de Fillon, confirmant la tendance nationale, très défavorable à la droite (20 régions sur 22 présidées par la gauche). En 2010, Fillon et Sarkozy ont choisi Béchu comme tête de la liste de la droite et du centre, l’union s’étant faite dès le premier tour avec l’Alliance centriste (Arthuis) et le Nouveau Centre. Cette fois, la surprise serait la victoire de celle-ci.

 

Les résultats du 14 mars

 

Les résultats du 1er tour (voir Régionales 1er tour en Mayenne : la gauche est majoritaire (JY Delort) - 16 mars 2010) ont mis en évidence le bon résultat des listes Auxiette (voir 34,36%) et la difficulté pour la droite et le centre de trouver des réserves de voix le 21 mars.

 

Le Front de Gauche tout près des 5%

 

Il a manqué une quarantaine de voix au Front de Gauche en Pays de la Loire pour atteindre les 5% des suffrages exprimés, seuil ouvrant le droit à la fusion de liste au second tour.

Rappelons que l’option Front de Gauche était majoritaire lors du vote des communistes au niveau régional (voir Régionales 2010 : les communistes divisés après le vote des adhérents - 24 novembre 2009), mais les instances départementales du PCF en Loire-Atlantique, en Maine-et-Loire et en Mayenne, s’étaient prononcées en faveur d’une participation aux listes PS dès le premier tour.

En Mayenne, la liste du Front de Gauche accueillait des militants du Parti de Gauche, du PCF et du NPA.

 

Les perspectives pour le second tour

 

Le seul espoir que l’UMP peut nourrir en vue du 2ème tour est dans le taux d’abstention du 1er tour (53,88%), mais les sondages, au niveau national, indiquent que ce taux pourrait augmenter dimanche (autour de 55%) et que les listes de droite s’effondrent. On peut raisonnablement en déduire que les listes Auxiette l’emporteront nettement (entre 55 et 60%) sur l’ensemble de la région.

 

Le PS ne respecte pas ses engagements envers le MRC

 

Comment, dans ces conditions, admettre que les négociateurs socialistes aient été incapables de tenir leur engagement de maintenir en position éligible la candidate MRC (Christine Meyer) en Loire-Atlantique ? Cela dépasse l’entendement, d’autant plus qu’ils ont pris cette décision d’éjecter Christine de la 21ème à la 29ème place sans nous le dire et sans tenir compte de notre injonction de retirer la candidate et le MRC de la liste déposée en préfecture avant la limite mardi à 18h.

Voir Régionales : constats et questions après le 1er tour, le MRC insatisfait - 18 mars 2010.

 

Le programme et la liste Auxiette pour le 21 mars

 

Vous trouverez ici l’accord programmatique et les nouvelles listes des candidats de La gauche et l’écologie en action pour le 21 mars !

 

La liste en Mayenne « La Gauche et l’Ecologie en action » :

LE SCORNET Jean-Pierre, 46 ans, Parti Socialiste ; GAUDOIN Andrée, 62 ans, Parti Socialiste ; PERRIER Michel, 54 ans, Europe Ecologie ; COCHIN Julie, 29 ans, Parti Communiste ; BEDOUET Loïc, 53 ans, Parti Socialiste ; FABRE-DUREAU Florence, 49 ans, Parti Radical de Gauche ;  BAFFOU Thierry, 44 ans, Europe Ecologie ; GEORGEON Isabelle, 44 ans, Parti Socialiste ; HAMADAÏNE Sid Ali, 47 ans, Parti Socialiste ; BURBAN Alice, 55 ans, Europe Ecologie ;MAUJEUL Quentin, 21 ans, Parti Socialiste.


Voici des extraits de la circulaire Auxiette, que j’ai reçue en tant qu’électeur.

 

ICI ET MAINTENANT

FRANCHIR ENSEMBLE UN NOUVEAU CAP Auxiette Laval 110310 004

 

  1. Pour défendre et développer des emplois durables, nous aiderons les entreprises à surmonter les crises et à réaliser leur mutation sociale, écologique et technologique
  2. Pour préparer aux métiers d’avenir, nous donnerons à tous les moyens de se former
  3. Nous continuerons à construire une région plus juste, plus ouverte et plus humaine
  4. Nous développerons résolument des modes de transport plus efficaces et plus écologiques
  5. Pour faire face, dans la solidarité, au changement climatique et à la raréfaction des ressources naturelles nous fixons des objectifs ambitieux
  6. Nous agirons pour garantir à chacun la qualité de son environnement et de son cadre de vie
  7. Nous nous engageons pour une agriculture et une alimentation plus respectueuses de la santé de l’environnement
  8. Pour un développement durable et solidaire, nous mettrons en place une nouvelle génération de contrats de territoires
  9. Pour réussir ensemble, nous travaillerons de manière partenariale et participative
  10. Nous défendons la décentralisation et nous voulons renforcer le rôle des régions dans la République et l’Union européenne  

La question épineuse du nouvel aéroport

 

L’union n‘efface pas les différences d’appréciation sur le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes : associés dans la nouvelle majorité régionale, ses partisans comme ses adversaires continueront à défendre, hors et dans l’assemblée, leurs points de vue respectifs.

En cette matière comme pour le reste, l’Etat doit assumer ses responsabilités et ne pas chercher auprès des collectivités locales, dont il organise par ailleurs l’asphyxie budgétaire, des compléments de financements.

Nous partageons le souhait que les collectivités locales ne soient pas sollicitées sur le financement de la plateforme. Si elles l’étaient, « Europe Ecologie » maintiendrait son opposition résolue à toute forme de financement, « La Gauche en action » répondrait à cette sollicitation éventuelle suivant l’unique modalité d’avance remboursable à l’exclusion de toute subvention d’investissement ou participation au déficit d’exploitation de la plateforme.

Par ailleurs, en conséquence de ses choix prioritaires, la Région ne financera pas au cours de ce mandat de nouveaux programmes routiers, concentrant ainsi ses moyens sur le ferroviaire.

Rappel : régionales 2004

En 2004, la liste de rassemblement de la gauche et des Verts avait été composée dès le 1er tour entre les socialistes, les communistes, les radicaux et l’AGR (Batteux, anciens chevènementistes). Elle avait été reconduite sans changement au second tour. En Mayenne, Jean-Pierre Le Scornet (PS), Françoise Marchand (Verts), Loïc Bedouet (PS), Andrée Gaudoin (PS), Yannick Peltier (PCF) occupaient les cinq premières places.

Résultats du second tour :

Pays de la Loire : Inscrits : 2 393 910 ; Exprimés : 1 455 942 ; Auxiette : 762 462 (52,37%, 60 élus) ; Fillon: 693 480 (47,63%, 33 élus).

Mayenne : Inscrits : 214 125 ; Exprimés : 127 775 ; Fillon : 67 553 (52,87%, 3 élus) ; Auxiette : 60 222 (47,13%, 4 élus).

 Cet article est le 28ème paru sur ce blog dans la catégorie Régionales 2010.

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 22:56

L’abstention, expression d’un malaise populaire

 

Dimanche, on s’attend à ce que la tendance du premier tour soit confirmée dans les urnes. Le taux d’abstention dépassera les 50%, jusqu’à s’approcher des 55%. Et les listes labellisées du parti du président de la République et du Premier ministre seront soumises à rude épreuve, si l’on en croit les enquêtes d’opinion effectuées cette semaine.

Voir ces articles parus sur le site des quotidiens Le Monde ce 19 mars (Quelles chances reste-t-il à l'UMP pour le deuxième tour ?) et Ouest-France (Régionales : les enjeux du second tour).

 

La gauche va triompher. En 2004 aussi elle triomphait… mais elle se déchirait l’année suivante sur la question européenne, puis perdait l’élection présidentielle en 2007. Cette fois-ci, pourtant, il y a des indices d’un changement (voir cet article du Monde le 17 mars Régionales : la gauche installe une nouvelle alliance).


Mais il ne faut pas s’y tromper :
le peuple n’est pas au rendez-vous de ces élections régionales. Il est, en grande partie, absent, observant l’échec du parti au pouvoir, mais sans croire à la capacité des partis d’opposition de faire mieux s’ils étaient à sa place. D’ici 2012, ce scepticisme peut évoluer et … se transformer en adhésion, à certaines conditions.

 

Cette question est traitée dans les articles publiés sur Marianne2 (17, 18 et 19 mars). Voici le second (18 mars), dans lequel Régis Soubrouillard interroge Gaël Brustier* sur l’état de la gauche.

 

Brustier (2): Europe écologie ne veut pas désespérer Montorgueil

 

* Docteur en sciences politiques, Gaël Brustier est l'auteur avec Jean-Philippe Huelin du livre Recherche le peuple désespérément chez Bourin éditeur. Il analyse les ruptures apparues entre les élites et le peuple depuis une trentaine d'années. Il relativise le succès de la gauche et l'installation d'Europe écologie comme troisième force politique du pays, interroge l'état de la gauche de gauche. Prudent sur la fin du mirage sarkozyste, il envisage tout de même la possibilité d'une alternance de gauche à Sarkozy, sans véritable alternative politique...

- Dans le détail, dans quel état est la gauche ?


Gaël Brustier : Le PS n
'a pas gagné cette élection. Il ne parvient pas à reconquérir l'électorat populaire. Quand on regarde les taux de participation aux marges de Paris, c'est très faible. Ségolène Royal y est un peu parvenue dans sa région. C'est pourtant cette catégorie de population qui fera la décision en 2012.
Le NPA a chuté sur l’histoire du voile. Il y a eu une démobilisation massive. Le Front de gauche fait un bon score nationalement, mais les espaces périurbains n’adhèrent pas à ce discours de la gauche de gauche. Ils font 6,4% dans le 3è arrondissement et 5,7% dans le Val d’Oise…
On parle beaucoup du score d’Europe écologie, intronisé troisième force politique du pays. Il ne représente que 6% des électeurs. C’est un électorat très friable et très « ville-centre ».
Il y a toute une France que les intellectuels de système ne veulent pas voir. La gauche ne parvient pas à leur parler. Du côté du PS, Ségolène Royal y est un peu parvenu.

- Vous soulignez la déconnexion de la gauche et du peuple. Y-a-t-il une prise de conscience à gauche de cette déconnexion ?

Il y a un début de prise conscience transversale. Chez les proches de Royal et d’Aubry, au PC, même chez Europe Ecologie avec quelqu’un comme Stéphane Gatignon. Mais, ils n’ont pas réussi à faire faire à Duflot la campagne qu’elle aurait dû faire pour gagner. L’idée d’un tarif unique du pass Navigo était excellente. Mais très vite, ils retombent dans leurs travers bobos-urbains sur le thème : « il faut pas désespérer Montorgueuil ».
Pour revenir au PS, c’est un parti qui est encore beaucoup trop connecté à la sociologie de la nouvelle synthèse socialiste. Ceux qui résistent sont ceux qui « pensent savoir ». Par exemple Delanoë a une vraie difficulté à appréhender la France périphérique.
La seule question que doit se poser ce parti, c’est celle de l’égalité, c’est la seule thématique qui pourra rassembler à gauche 30 à 35% des inscrits. Tant que les partis de gouvernement s’appuieront sur des bases électorales de 10 à 15% des inscrits, ce pays sera ingouvernable.

La suite (3ème article, 19 mars) : Brustier (3) : en 2012, nous risquons une issue à la Prodi

Voir aussi l’intervention de l’auteur (Le peuple : mutations politiques, histoire électorale, représentations idéologiques) lors du séminaire du 30 novembre 2009 de la Fondation Res Publica, sur le thème Que sont devenues les couches populaires ?

 

Cet article est le 27ème paru sur ce blog dans la catégorie Régionales 2010.

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 23:53

Les écologistes perturbent la sérénité des socialistes

 

La confirmation, le 14 mars, du bon résultat des écologistes aux élections européennes a semé le trouble dans les rangs socialistes, notamment en Ile-de-France, en Rhône-Alpes et en Pays de la Loire, là où les listes « Europe Ecologie » ont réalisé les meilleurs scores.

 

Les « partenaires du premier tour » en ont fait les frais. Car, pour conserver un effectif de conseillers régionaux un peu supérieur à celui de ses concurrents écologistes, le PS s’est servi, oubliant les engagements pris avec le MRC, le PRG et le MUP (Robert Hue, Mouvement Unitaire Progressiste).

 

Ce qui est clair après le premier tour :

-          la défaite de l’UMP (qui devrait être confirmée dimanche),

-          le succès de Europe Ecologie (qui s’annonce durable)

-          le regain du Front National (retour des milieux populaires qui avaient voté Sarkozy en 2007).

 

Les élections régionales prennent le chemin pris par les élections européennes en matière d’abstentions.

Peut-être parce que les citoyens privilégient l’élection présidentielle et les élections municipales et négligent désormais systématiquement les autres. Le haut niveau d’abstention serait alors structurel…

Ce sont les jeunes qui se sont abstenu le plus. Les écologistes en ont bénéficié, leur électorat étant le plus nombreux dans la tranche d’age 50-60 ans. Compte tenu du taux d’abstention, il faut rester prudent sur l’interprétation du résultat de ces élections.

 

Ce qui ressort après les négociations du MRC avec le PS entre les deux tours :

 

L’accord national MRC-PS a été mal respecté dans la moitié des 14 régions concernées.

Le pire a été constaté en Rhône-Alpes (deux positions éligibles remises en cause : Catherine Coutard dans la Drôme* et Thierry Lucas dans le Rhône) et en Pays de la Loire (la position éligible de Christine Meyer repoussée en fin de liste**).

En Ile-de-France, la remise en cause porte sur 3 positions éligibles (sur 10). Cela concerne Aimée Gourdol dans les Hauts-de-Seine, repoussée en dernière position, Eric Ferrand en Seine-et-Marne et Estelle Folest à Paris. Toutefois, la région Ile-de-France devrait maintenir son nombre d’élus (7).

Dans le Pas-de-Calais, la position éligible de Isabelle Péru est supprimée, mais la région Nord-Pas-de-Calais conservera les trois sortants MRC et de bonnes relations avec le PS. A noter la satisfaction de Michel Vignal en Picardie, où tout s’est bien passé.

Dans d’autres régions***, des candidats MRC, qui étaient en position éligible, se retrouvent en position charnière. Dans le Limousin, Patrick Trannoy est en position incertaine, en raison du maintien de la liste du Front de Gauche.

 

Pour le MRC, il est inacceptable que le PS ne respecte pas les accords signés. De plus, ce parti s’est comporté de façon peu honorable (évitement, mauvaise foi, pas de dialogue, pas de réflexion politique). La direction nationale n’a pas d’autorité politique sur les fédérations départementales. Bref, la rénovation du PS n’a rien d’évident.

 

En dehors de l’accord national avec le PS, en Poitou-Charentes, Annie Rousseau, en Charente, se retrouve en position non éligible, sauf en cas de score très élevé (67%, selon Serge Maupouet). En Languedoc-Roussillon, il pourrait y avoir une bonne surprise dans le Gard, la position de Fatima Rag El Hassi pouvant devenir éligible, compte tenu des résultats du premier tour.

 

* Voir PS, Europe Écologie et Front de gauche d'accord, MRC exclu

« Jean-Jack Queyranne n’a pas tenu la parole qu’il nous a donnée », déclare visiblement déçue Catherine Coutard, la chef de file régionale du mouvement chevènementiste. Selon elle, le PS lui avait promis 2 places éligibles au deuxième tour, pour finalement ne lui proposer qu’une 12ème position, non éligible, dans la Drôme, qu’elle a déclinée.


** Voir le site du MRC 44 http://mrc-44.over-blog.com, notamment le Communiqué de Presse et Régionales : le MRC quitte l'alliance PS-Ecologistes.
   
 

*** Voir Régionales : des candidats MRC sont présents dans dix-huit régions - 10 mars 2010.


Cet article est le 26ème paru sur ce blog dans la catégorie
Régionales 2010.

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 11:52

Le 21 mars, poser les jalons de l’alternative 2012 G-rard-Beillard-et-Michel-Sorin-balcon-29-04-09-010.jpg

 

Après un premier tour, le 14 mars, marqué par le niveau record de l’abstention - significatif de l’état d’esprit des Français vis-à-vis du système politique national et européen - et par le désaveu infligé au président de la République et à sa politique, l’enjeu du second tour des élections régionales est la confirmation, ou non, de la victoire de la gauche et des écologistes.

 

En réussissant, dans la plupart des régions, à rassembler les principales listes de la gauche et des écologistes (PS et alliés, Europe Ecologie, Front de gauche), les dirigeants de ces formations politiques ont créé les conditions du succès le 21 mars.

 

Aussi peu satisfaisantes que soient les conclusions des négociations du MRC avec le PS, en ce début de semaine, nous restons concentrés sur l’objectif, qui est la victoire de la gauche et des écologistes à l’élection présidentielle 2012 et aux élections législatives qui suivront.

 

La seule question qui compte est de savoir comment y parvenir, afin de voir arriver aux commandes du pays les dirigeants qui sauront, face à la crise de la mondialisation libérale, prendre les décisions les mieux adaptées à l’intérêt général.

 

Dans cette perspective, nous ne pouvons que regretter le peu d’impact de la gauche républicaine. Celle-ci doit impérativement s’affirmer afin de rééquilibrer la coalition qui commence à exister. Ne comptons pas sur les autres pour y parvenir.

 

Notre projet de programme de salut public, qui sera adopté lors du Conseil national du MRC le 28 mars, peut servir de base au rassemblement des citoyens, militants de la République, qui veulent être partie prenante du projet pour la France qui sera présenté en 2012.

 

Cet article est le 25ème paru sur ce blog dans la catégorie Régionales 2010.

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 23:44

Dans l’Ouest, le PS s’est mal comporté avec le MRC

 

Si, à l’occasion des élections régionales dans l’Ouest, les socialistes avaient eu pour but de pousser le MRC à s’organiser indépendamment d’eux à l’avenir, c’est une réussite. Nous les remercierons peut-être du véritable camouflet que nous avons reçu en Pays de la Loire et en Poitou-Charentes (après la Bretagne et la Basse-Normandie il y a quelques semaines).

En Loire-Atlantique, Christine Meyer était en 21ème position sur la liste du PS. Elle s’est retrouvée, repoussée sans ménagement, et sans son accord, à la 29ème place, ce qui l’a amenée à se retirer de la liste pour le second tour.

En Charente, Annie Rousseau était en 6ème position sur la liste du PS au premier tour. Elle est désormais 10ème, en position non éligible.

 

Après avoir publié un communiqué dans lequel il exprimait sa satisfaction devant les résultats du premier tour (voir Les élections régionales sont un succès de la gauche républicaine), le président du Mouvement Républicain et Citoyen, Jean-Pierre Chevènement, a été amené à hausser le ton vis-à-vis du PS, au vu des implications des négociations de celui-ci avec Europe Ecologie (voir Accords passés pour les régionales : Chevènement (MRC) met en garde le PS).

Le président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement a mis en garde le Parti socialiste lundi soir "contre la tentation de revenir" sur les accords passés avant le premier tour des régionales.
"
Ces accords stipulent que nos candidats bénéficient sur les listes conduites par le PS de places qui ne peuvent être modifiées entre le premier et le second tour
", a expliqué M. Chevènement à l'AFP.
"Je mets en garde la direction du PS contre la tentation de revenir sur les accords passés avec nous.
De l'application correcte de ces accords nous nous réservons de tirer toutes les conséquences", a prévenu l'ancien ministre.
En Ile-de-France, Guillaume Vuilletet et Jean-Luc Laurent ont dû batailler ferme pour défendre les positions acquises au premier tour (voir Régionales/IDF: le PRG et le MRC appellent le PS à respecter ses accords). Sur les dix places éligibles, ils ont pu en sauver sept, ce qui correspond au nombre de sortants dans cette région.
Pour se faire une idée des accords à gauche ce 16 mars en vue du second tour, je propose une courte revue de presse.  

Régionales 2e tour. Sept duels, 17 triangulaires, une quadrangulaire (Ouest-France, 16 mars)

 

PS-Europe Ecologie-Front de gauche: des fusions et trois exceptions (Libération, 16 mars)

 

PS, Europe Ecologie et "l'exception bretonne" (Nouvel Observateur, 16 mars)

 

Régionales : ce qui a coincé dans les tractations à gauche (Rue89, 16 mars)  

 

Cet article est le 24ème paru sur ce blog dans la catégorie Régionales 2010.

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 21:32

Disparition du centre, dilué dans la liste de droite

 

Comme il l’avait fait avant le premier tour des élections régionales (voir Régionales en Mayenne : les listes 2010 comparées à 2004 (JY Delort) - 12 mars 2010), Jean-Yves Delort, ancien rédacteur en chef du Courrier de la Mayenne, m’a transmis ses observations après le scrutin du 14 mars en Mayenne. Je l’en remercie.

Je propose d’en prendre connaissance, après avoir rappelé les résultats en Pays de la Loire (Ouest-France).

Pays de la Loire - Inscrits : 2551783 ; Abstentions : 1320742 (51.76%) ; Exprimés : 1178860 (95.76%)

Mayenne - Inscrits : 221 046 ; Abstentions : 119 110 (53,88%) ; Exprimés : 95 448 (93,64%).

 

Jacques Auxiette (La gauche en action, liste de rassemblement de la gauche et des écologistes - PS) : 405103 (34.36%) - 31112 (32,6%),

Christophe Béchu (Agir vraiment avec Christophe BECHU - UMP) : 386465 (32.78%) - 34577 (36.23%),

Jean-Philippe Magnen (Europe Ecologie Pays de la Loire) : 160830 (13.64%)12340 (12.93%)

Brigitte Neveux (Front National Pays de la Loire - FN) : 83157 (7.05%) - 7002 (7.34%).

Marc Gicquel (Tous ensemble, la gauche vraiment - Front de Gauche - NPA) : 58897 (4,996%) - 3708 (3.88%).

Patricia Gallerneau (Pays de la Loire Démocrates - soutenue par François BAYROU - MoDem) : 53879 (4.57%) - 5034 (5.27%).

Eddy Le Beller (Lutte Ouvrière soutenue par Arlette Laguiller - LO) : 18860 (1.6%)1658 (1.74%).

Jacky Flippot (Nous te ferons Bretagne - DVG) : 11669 (0.99%)17 (0.02%).

 

Voici le texte de Jean-Yves Delort.

 

La gauche majoritaire en Mayenne pour la première fois

Le premier tour des élections régionales de dimanche dernier a été marqué en Mayenne comme en France par une forte percée de la gauche. La liste UMP-UDF est certes en tête mais ne dispose que de très peu de marge de progression pour le second tour. Surtout si le nombre d'abstentionnistes reste aussi élevé (53%).

            - A gauche, la liste de Jean-Pierre Le Scornet recueille 32,60% des voix soit 3% de plus qu'il y a six ans. Elle n'arrive qu'en seconde position dans le département mais est en tête dans la plupart des grandes localités (38% à Laval et St Berthevin, 45% à Mayenne, 53% à Chalons du Maine). Elle a bénéficié d'un bilan jugé favorable de l'équipe sortante  de Jacques Auxiette (venu plusieurs fois en Mayenne au cours de cette campagne), d'une union sans faille entre ses partenaires (PS, PC, PRG, MRC, quelques écologistes) et d'une campagne électorale dynamique : le dernier meeting à Laval Saint Nicolas jeudi dernier avait attiré la foule. Les plus petites réunions publiques «pédagogiques» organisées sur le terrain ont aussi été bien suivies. La gauche a surtout  profité du discrédit de la politique nationale de Nicolas Sarkozy.

            - La liste UDF-UMP conduite par Élisabeth Doineau arrive en tête : c'était l'objectif avoué de la liste unique. Mais avec 36,23%, elle est très loin des 54% des suffrages obtenus par les deux listes de François Zocchetto et de Yannick Favennec il y a six ans. Elle est en tête à Château-Gontier, Ernée, Evron, et dans la plupart des communes rurales. Faut-il mettre en cause le principe de la liste unique ? Ce n'est pas la vraie raison de l'échec. Les électeurs centristes n'ont pas rallié la liste Modem. Il est vraisemblable qu'une liste UDF conduite par Élisabeth Doineau et une liste UMP conduite par Yannick Favennec n'auraient pas atteint un meilleur résultat. En 2004, on avait alors beaucoup accusé Jean Arthuis d'avoir contribué à faire battre la liste conduite par François Fillon.

            - Les écologistes de Michel Perrier (Jean-Philippe Magnen) avec près de 13% des suffrages réalisent un score tout à fait honorable. Ils se positionnent comme la troisième force politique réelle en Mayenne (ils sont en tête à Montflours !). Ils recueillent le fruit d'une mobilisation forte sur certains sujets (la ligne THT); le meeting avec Noël Mamère a été un point fort de leur campagne. Socialistes et verts ont réussi à se différencier sans s'affronter vraiment. Il fallait quand même expliquer pourquoi après avoir gouverné ensemble pendant 6 ans, on partait séparément devant l'électeur. Le message semble avoir été compris.

            - Le Front national obtient 7,34% des suffrages. Soit en léger recul par rapport à 2004 (9,2%)  d'autant plus qu'il y avait aussi à cette date une liste MNR. Il est loin des 12% réalisés en France.

            - Le Modem subit sur le plan local une défaite (5,27%) ; manifestement le gros des troupes centristes mayennaises ne l'a pas suivi. Sa présence a été très faible lors de la campagne électorale et ses candidats peu connus.

- Le Front de gauche a eu du mal à percer (3,88%) ; la position des communistes (tantôt dans le Front de gauche, tantôt avec les socialistes) a été ambiguë et mal comprise y compris au sein du P.C. Les électeurs qui ont voulu manifester leur opposition au pouvoir ont préféré voter utile en se prononçant pour la liste Auxiette.

Le total des voix de gauche atteint 51% en Mayenne : la gauche est majoritaire ce qui ne s'était jamais produit pour des élections régionales. Il y a  assez peu d'écart entre le vote mayennais et les résultats nationaux ou régionaux.

Certes l'UMP-UDF est en tête en Mayenne mais la marge est faible. Son grave handicap, c'est de n'avoir aucun partenaire avec qui passer des alliances pour le second tour.

En toute logique, la gauche pourrait être majoritaire dimanche prochain alors qu'il y a six ans, la liste de François Zocchetto l'avait emporté au second tour (52,9% contre 47,1%). La liste UMP – UDF d'Élisabeth Doineau ne peut remonter la pente qu'en récupérant toutes les voix qui se sont portées sur le Front national et sur le Modem au premier tour, en mobilisant les abstentionnistes du premier tour ou en espérant des désaccords entre les Verts et les socialistes. Le pari s'annonce difficile.

Pourquoi une telle abstention ?

- Plus de 53% des électeurs mayennais ne sont pas allés voter. On n'avait jamais vu ça pour une élection régionale. S'agit-il de plus jeunes ? S'agit-il d'électeurs plus orientés à droite ? Difficile à dire. Il s'agit en tout cas d'électeurs qui n'ont pas senti l'importance du scrutin. A moins qu'il s'agisse d'une attitude volontaire d'opposition à une certaine forme de politique.

- «Nos militants eux se sont bien mobilisés», remarquait pourtant un responsable socialiste. On pourrait en dire pareil à droite. Mais c'est au delà de ce premier cercle que la mobilisation n'a pas eu lieu. 

- Les partis ont-ils joué le jeu de la mobilisation en Mayenne ? Oui ; aussi bien au PS qu'à l'UMP-UDF, on a multiplié les petites réunions de terrain. A gauche, une grande partie des soirées était consacrée à détailler les pouvoirs et les actions du Conseil régional. Ça en devenait presque ennuyeux. Du coup les intervenants jouaient le jeu à plusieurs.

- A droite Elisabeth Doineau et Yannick Favennec ont multiplié les réunions cantonales, mais sans rencontrer beaucoup d'écho à chaque fois. Côté grands meetings, la droite n'a organisé aucune réunion publique à Laval.

Cet article est le 23ème paru sur ce blog dans la catégorie Régionales 2010.

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