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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 14:30

Champion du monde, recordman du monde en 2013

 

C’est un rêve qui devient réalité. Le mayennais François Pervis a pulvérisé cette nuit le record du monde du kilomètre sur piste lors d’une épreuve comptant pour la Coupe du monde.

Voir le Site officiel de François Pervis

Trente heures après avoir battu le record du monde du 200 m lancé, François Pervis vient de pulvériser au Mexique le record du monde du kilomètre vieux de douze ans. Il est l'homme le plus rapide du monde sur la piste !

François Pervis est en train de marquer l'histoire de son sport. En deux soirs de compétition, il inscrit doublement son nom sur les tablettes. Comme il l'avait annoncé, il a pris le départ du kilomètre départ arrêté avec l'objectif de faire mieux qu'Arnaud Tournant en 2001 à La Paz en Colombie. Il y est parvenu puisque le Mayennais a signé un chrono incroyable de 56''303 (63,939 km/h) améliorant de deux secondes et demi la temps de Tournant (58"875).
Inutile de dire qu'avec ce record du monde, François Pervis a remporté cette manche de Coupe du Monde à Aguascalientes sur le kilomètre. Mais le tournoi fut très relevé car pas moins de dix coureurs sont passés sous la barre symbolique de la minute et cinq pistards (!) ont fait mieux que le record du monde d'Arnaud Tournant. Le champion du monde du kilomètre 2013 a réalisé le meilleur chrono à chaque temps de passage tous les 125 mètres. Le plus rapide de tous ce samedi soir au Mexique, c'était bel et bien François Pervis.

 

Voir aussi : Un record du monde pour Pervis (Cyclisme-mag.com, 7 décembre 2013)

Pervis entre dans l'histoire (cyclisme-mag.com, 8 décembre 2013)

 

Francois-Pervis-Laval-040913-005-T.jpgLe 4 septembre 2013, à Laval, les anciens conseillers régionaux des Pays de la Loire lui avaient remis un chèque de mille euros. Voir Les anciens conseillers régionaux à Laval pour récompenser François Pervis - 4 sept. 2013. J’avais rappelé son parcours et expliqué quels étaient ses mérites, justifiant notre choix.

 

Le parcours du jeune cycliste mayennais François Pervis

 

Il est né en octobre 1984 à Château-Gontier. Ses parents, Colette et Patrick Pervis, sont domiciliés à Villiers-Charlemagne (sud-est de la Mayenne). Son palmarès sportif est impressionnant. Voir François Pervis - Wikipédia et le Site officiel de François Pervis.

Et, pourtant, la situation du cyclisme sur piste en France ne lui a pas permis d’intégrer une structure professionnelle (à part deux années chez Cofidis). Il a vécu avec les subventions des collectivités territoriales et des sponsors. De plus, il n’a pas été épargné par les blessures et les déceptions, notamment celle de la non sélection aux Jeux Olympiques de Londres, en 2012, alors qu’il remplissait les conditions de sélection.

 

Entre 2006 et 2011, il avait obtenu cinq médailles aux championnats du monde, mais il lui manquait celle qui compte vraiment : l’or. Pour l’obtenir, il a pris des décisions qui l’ont rendu plus fort dans les compétitions. D’abord, la préparation mentale (apprendre à gérer le stress d’avant-course) avec Denis Troch, l’ancien entraîneur du Stade Lavallois. Ensuite, la gestion des courses avec son entraîneur Florian Rousseau. Enfin, la participation aux courses de keirin (spécialité japonaise du cyclisme sur piste) au Japon a été positive pour renforcer sa puissance et apporter un complément de revenu. Mais il y a des frais et des contraintes (longues périodes au Japon l’éloignant de sa famille).

Les championnats du monde en Biélorussie, en février 2013, ont été couronnés de succès pour François Pervis. Médaille d’or au kilomètre, dans un temps remarquable. Voir cet article (Le Point, 20 février 2013) : Cyclisme - Mondiaux 2013 : François Pervis champion du monde.

Médailles de bronze en vitesse individuelle et par équipe. Regret d’être passé à côté d’un exploit en keirin, en raison d’une disqualification sur faute technique.

 

Ce parcours peut être considéré comme exemplaire par les qualités humaines de ténacité et d’intelligence déployées par François pour atteindre son objectif. Il lui a fallu mieux se connaître, faire appel à des conseillers, conserver la confiance en soi et surmonter les obstacles. Ce sont des qualités humaines dont les jeunes ont besoin pour accéder à la vie professionnelle.

 

Cet article est le 23ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports et loisirs

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 22:49

Mille euros pour le champion du monde cycliste sur piste

 

Un jeune cycliste mayennais était à l’honneur ce 4 septembre dans le hall de l’Espace régional à Laval. L’association des anciens conseillers régionaux des Pays de la Loire* avait décidé de remettre son chèque annuel de mille euros au mayennais François Pervis, après ses performances aux championnats du monde 2013 de cyclisme sur piste et compte tenu des difficultés rencontrées par ce coureur, sans statut professionnel.

 

Francois-Pervis-Laval-040913-016-T.jpgGuy Poirier, président de l’association, a d’abord précisé qu’il revenait, cette année, aux représentants de la Mayenne de proposer un jeune méritant en matière de formation professionnelle. En fait, l’idée de Georges Minzière était de proposer la candidature de François Pervis, compte tenu des articles de presse le concernant. Cela n’entrait pas dans le cadre défini précédemment mais le conseil d’administration de l’association, réuni le 30 mai dernier, s’était rallié à l’unanimité aux arguments de Michel Sorin, qui leur avait présenté cette proposition. Celui-ci, à la demande du président, a expliqué les raisons de ce choix.

 

Photo : François Pervis, entouré des anciens conseillers régionaux présents et du président de son club "Laval Cyclisme 53"

 

Le parcours du jeune cycliste mayennais François Pervis

 

Il est né en octobre 1984 à Château-Gontier. Ses parents, Colette et Patrick Pervis, sont domiciliés à Villiers-Charlemagne (sud-est de la Mayenne). Son palmarès sportif est impressionnant. Voir François Pervis - Wikipédia et le Site officiel de François Pervis.

 

Et, pourtant, la situation du cyclisme sur piste en France ne lui a pas permis d’intégrer une structure professionnelle (à part deux années chez Cofidis). Il a vécu avec les subventions des collectivités territoriales et des sponsors. De plus, il n’a pas été épargné par les blessures et les déceptions, notamment celle de la non sélection aux Jeux Olympiques de Londres, en 2012, alors qu’il remplissait les conditions de sélection.

 

Entre 2006 et 2011, il avait obtenu cinq médailles aux championnats du monde, mais il lui manquait celle qui compte vraiment : l’or. Pour l’obtenir, il a pris des décisions qui l’ont rendu plus fort dans les compétitions. D’abord, la préparation mentale (apprendre à gérer le stress d’avant-course) avec Denis Troch, l’ancien entraîneur du Stade Lavallois. Ensuite, la gestion des courses avec son entraîneur Florian Rousseau. Enfin, la participation aux courses de keirin (spécialité japonaise du cyclisme sur piste) au Japon a été positive pour renforcer sa puissance et apporter un complément de revenu. Mais il y a des frais et des contraintes (longues périodes au Japon, l'éloignant de sa famille).

 

Les championnats du monde en Biélorussie, en février 2013, ont été couronnés de succès pour François Pervis. Médaille d’or au kilomètre, dans un temps remarquable. Voir cet article (Le Point, 20 février 2013) : Cyclisme - Mondiaux 2013 : François Pervis champion du monde.

Médailles de bronze en vitesse individuelle et par équipe. Regret d’être passé à côté d’un exploit en keirin, en raison d’une disqualification sur faute technique.

 

Ce parcours peut être considéré comme exemplaire par les qualités humaines de ténacité et d’intelligence déployées par François pour atteindre son objectif. Il lui a fallu mieux se connaître, faire appel à des conseillers, conserver la confiance en soi et surmonter les obstacles. Ce sont des qualités humaines dont les jeunes ont besoin pour accéder à la vie professionnelle.

 

Patrick Omasson et Alain Lecrecq, respectivement président et vice-président du club « Laval Cyclisme 53 », se sont exprimés à propos des difficultés du cyclisme mayennais, justifiant la construction d’un vélodrome à Laval, l’entraînement sur route étant de plus en plus dangereux pour les coureurs.

 

Puis François Pervis a remercié l’association des anciens conseillers régionaux de sa décision de soutien financier, bien utile dans cette période de crise. Il lui faudrait 30 000 euros par an pour préparer les Jeux Olympiques de Rio en toute sérénité. Ce qu’il est bien loin d’atteindre. A partir de 2014, son objectif sera d’obtenir sa qualification pour les JO de 2016. Il veut rester mayennais, car le soutien des mayennais ne lui a pas fait défaut depuis 15 ans. Il a l’intention de retourner en 2014 pendant cinq ou six mois au Japon afin de compléter son revenu et être plus fort dans les compétitions internationales. Sa description des courses au Japon, sur des pistes - découvertes - en béton, face à des concurrents japonais tous ligués contre lui, menaçant de le faire chuter, a impressionné son auditoire.

 

Jean-Pierre Le Scornet, vice-président du Conseil régional, a trouvé une similitude entre les qualités nécessaires à l’élu régional et au coureur cycliste sur piste, dont la discipline n’est pas suffisamment reconnue. Il a rappelé que la Région soutient le grand projet d’équipement sur Laval, incluant un vélodrome et souhaité que la France, lors des prochains Jeux Olympiques, prenne sa revanche sur la Grande-Bretagne en cyclisme sur piste…

 

Le président de l’association, Guy Poirier, a remis le chèque de 1000 euros au président du club « Laval Cyclisme 53 », le destinataire final étant François Pervis.

 

Puis les discussions ont pu se poursuivre, chacun pouvant accéder aux rafraîchissements mis à disposition par les services de la Région.

 

* Voir Les anciens Conseillers régionaux ont visité La Rochelle et Rochefort - 23 octobre 2009 et Les anciens Conseillers régionaux ont visité Nantes et Saint-Nazaire - 12 juin 2010. 

 

Cet article est le 22ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports et loisirs

 

 

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 22:34

Le Tour de France, vitrine du cyclisme et de la France

 

Tour-de-France-Laval-110713-016-T.jpgLe Tour de France, relayé par France Télévisions, contribue remarquablement au développement du tourisme en France. C’est la plus belle épreuve cycliste au monde et l’une des principales compétitions sportives, qui se déroule en plein air et est accessible gratuitement au public. Combien, parmi les spectateurs, sont d’abord attirés par la caravane publicitaire ? C’est celle-ci qui permet au Tour d’exister, avec l’aide puissante de la télévision et des collectivités publiques. La 100ème édition, en 2013, a bénéficié de bonnes conditions climatiques et du prestige des sites retenus par les organisateurs.

 

Photo : le Tour passe à Laval le 11 juillet 2013, rue Bernard Lepecq (étape de Fougères à Tours)

 

Sur le plan sportif, les équipes sont de plus en plus mondialisées, avec des sponsors exigeants en termes de rentabilité de leur investissement. Des pressions sont exercées sur les coureurs et l’encadrement. De son côté, le public demande du spectacle, au risque de se détourner de cette compétition. Tout cela peut expliquer que certaines équipes, certains coureurs, se soient tournés vers le dopage, avec la complicité de certains dirigeants professionnels du cyclisme mondial. La fin des années 1990 a été marquée par la dérive de l’encadrement médical des équipes.

 

En 1998, le bon coureur qui ne prenait pas d’EPO était condamné à jouer les seconds rôles, ce qu’admet volontiers l’ancien coureur mayennais, le sympathique Jacky Durand. Voir, à ce sujet, cet article de Jean Saint-Marc, paru ce 24 juillet sur le site de Rue89 : Faites comme Jacky Durand : nos conseils de com’ aux cyclistes dopés de 98

 

Les pouvoirs publics français ont préparé des décisions qui ont commencé à être mises en œuvre lors de cette Grande Boucle 2013. Voir Tour de France : la 100ème édition va rendre la vie plus dure au dopage - 28 juin 2013.

 

La commission d’enquête sénatoriale sur l’efficacité de la lutte contre le dopage a présenté son rapport ce 24 juillet. Voir Dopage. La commission sénatoriale lance 60 propositions (Ouest-France, 24 juillet 2013).

 

60 propositions  pour lutter plus efficacement contre le dopage

(…) « Parler de dopage ne nuit pas au sport. C’est contribuer à lui redonner ses lettres de noblesse. » Jean-Jacques Lozach a également présenté les orientations principales définies par la commission d’enquête, avant la discussion d’une loi cadre dans laquelle les sénateurs souhaitent peser à la rentrée. Parmi les conclusions, la nécessité de renforcer les actions de prévention et de sensibilisation, y compris dans le sport amateur. Revoir les calendriers surchargés « qui poussent au dopage » dans certaines disciplines a aussi été évoqués.

Enfin, les contrôles, notamment l’EPO devront être plus systématiques pour enrayer le sentiment d’impunité de certains sportifs. Pour de meilleurs résultats, la garantie de la transparence, en rompant les liens administratifs entre les agences et les laboratoires seront « nécessaires » selon le rapporteur. Une meilleure efficacité de ces contrôles devra être assurée par la mise en place d'une commission «vérité et réconciliation » sous l'égide du mouvement sportif et des responsables régionaux de la lutte antidopage à temps plein.

Voir Dopage : des noms et 60 propositions (Le fil info Public Sénat, 24 juillet 2013).   

 

Cet article est le 21ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports et loisirs 

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 21:29

La ministre des sports, Valérie Fourneyron, fait son travail

Les sénateurs ont mis en place une commission d’enquête sur le dopage dans le sport. Si l’on en croit cet article publié par le site Rue89, qui donne longuement la parole à son rapporteur, il y a une volonté de s’attaquer au problème, ce qui n’a pas été fait depuis le temps où Marie-George Buffet était ministre des sports du gouvernement Jospin. Voir Qui l’eût cru ? Le Sénat prône la révolution contre le dopage (Clément Guillou, 26 juin 2013).

(…) L’initiateur et rapporteur de la commission d’enquête, le socialiste Jean-Jacques Lozach, est sorti à la fois perturbé et déterminé des auditions des 83 témoins, venus de tous les sports et de tous les secteurs de la lutte antidopage : « C’est vrai que quand on gratte, quand on entre dans l’analyse et le décorticage des comportements, du rôle des différents acteurs du sport, on prend davantage de recul à la vision de tel ou tel événement sportif. On a le sentiment de faire avancer la cause mais aussi d’avoir découvert des aspects redoutables. »

 

La ministre des sports - voir Dopage : Valérie Fourneyron souhaite "lever l'omerta" (RTL, 28 juin 2013) - a pris les moyens de lutter efficacement contre le dopage. Voir Lutte contre le dopage, un signal fort avant le Tour de France (Portail du gouvernement, 29 avril 2013).  

L'Union Cycliste Internationale (UCI) a annoncé lundi 29 avril avoir trouvé un accord avec l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD), pour l'organisation des contrôles antidopage sur les principales courses cyclistes se déroulant en France en 2013. "En tant que minis­tre des Sports, mais aussi repré­sen­tante de l’Europe au comité exé­cu­tif de l’Agence Mondiale Antidopage, je me réjouis de l’accord inter­venu aujourd’hui entre l’Union Cycliste Internationale et l’Agence Française de Lutte contre le Dopage. C’est l’abou­tis­se­ment posi­tif de plu­sieurs mois de négo­cia­tions aux­quel­les le minis­tère a lar­ge­ment par­ti­cipé pour ren­for­cer la trans­pa­rence des contrô­les anti­do­page.
Cet accord confère à l’agence fran­çaise une plus grande indé­pen­dance pour exer­cer des contrô­les sur l’ensem­ble des cour­ses cyclis­tes inter­na­tio­na­les qui se dérou­lent en France, ainsi qu’un accès com­plet aux infor­ma­tions rela­ti­ves à la géo­lo­ca­li­sa­tion et au pas­se­port bio­lo­gi­que des cou­reurs enga­gés.
Il cons­ti­tue donc une excel­lente nou­velle pour le sport et une excel­lente nou­velle pour le Tour de France. Il mar­que le pre­mier pro­grès tan­gi­ble dans la lutte contre le dopage dans le cyclisme depuis que l’affaire Armstrong a éclaté."a déclaré Valérie Fourneyron, Ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative.
 

 

Le Tour de France, dont la 100ème édition démarre demain en Corse, a eu l’honneur de l’éditorial du quotidien Le Monde, ce 28 juin. Voir Grande Boucle, grande supercherie

Voir aussi Tour de France : Armstrong fait réagir (Le Monde, 28 juin 2013). Extrait.

(…) La ministre des sports, Valérie Fourneyron, s'est de son côté évertuée à recentrer le débat sur la lutte contre le dopage. "Il n'est pas question de tuer le Tour, c'est le dopage qu'on veut tuer", a expliqué Mme Fourneyron sur RTL. "Je m'inscris en faux sur trois choses qui ne servent pas le Tour : d'abord, l'attitude du 'tous dopés', c'est faux... Le Tour est moins dopé qu'avant et la lutte progresse. Deuxième attitude contre laquelle je m'inscris en faux : la lutte contre le dopage ne sert à rien, c'est faux... Les tricheurs tombent, on le voit ; et puis l'attitude 'ne parlons pas du dopage avant le Tour', on vaincra le dopage si on en parle." La ministre des sports estime que, "pour protéger le Tour, il faut s'attaquer au dopage sans avoir peur". A propos de Lance Armstrong, Valérie Fourneyron a invité le Texan à une plus grande coopération. "Moi, je dis à Armstrong : aidez-nous à progresser sur la lutte contre le dopage."

 

Cet article est le 20ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports et loisirs

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 22:05

La FIFA autorise le port du hijab dans le football féminin

 

Titre d’un article paru sur le site Atlantico, hier : Footballeuses voilées : mais pourquoi la FIFA accepte-t-elle de céder à l'Islam politique ?

 

La présidente de la Ligue du droit international des femmes, Annie Sugier*, explique comment la décision a été prise par les autorités du football international de céder à la pression des pays islamistes (Iran, Arabie saoudite, Jordanie…) en autorisant les femmes à porter le hijab pendant les compétitions officielles. La Fédération française de football n’appliquera pas cette décision.

 

Pas de réaction de la ministre des sports du gouvernement français. Selon Annie Sugier (source Facebook), c’est en fait le Comité International Olympique qui le premier, dès 1996, a accepté les exigences de l'Iran, et c'est ainsi qu'à Atlanta on a vu arriver la 1ére femme voilée, porte drapeau de la délégation d’Iran (et seule femme de cette délégation), cela en contradiction avec la règle 50 de la Charte Olympique. Cela s'est fait en catimini, sans débat. Du coup, tout le monde se serre les coudes et, y compris le Comité National Olympique et Sportif Français, couvre cette fausse- vraie décision. La seule à avoir tenté de résister a été la FIFA qui a suivi un processus de décision, pour finalement céder. Le CNOSF a probablement mis en garde le Ministère contre une prise de position qui le mettrait en porte-à-faux.

 

Deux autres articles, pour mieux comprendre cette décision :

 

Comment la FIFA s'est pris les pieds dans le Hijab  (Le Monde, Annie Sugier*, 3 juillet 2012)

A quelques semaines des Jeux olympiques (JO) de Londres, l'affaire est d'importance. Il s'agit pour l'IFAB (International Association Board), organisme ayant autorité en matière de règles du football, de confirmer la levée de l'interdiction du port du hijab par les footballeuses. La décision finale devant être prise le 5 juillet à Zurich, lors de la réunion extraordinaire de l'IFAB.

Le débat sur ce sujet épineux a connu divers rebondissements, dont l'exclusion en début d'année 2011 de l'équipe de football féminine d'Iran lors des épreuves de qualification pour les JO de Londres. Motif : les joueuses portaient un hijab couvrant tout leur corps alors que la FIFA avait exigé, à titre de compromis, qu'au moins le cou et les oreilles soient découverts.

Le 3 mars, nouveau retournement, l'IFAB décide de lever l'interdiction du port du hijab, au prétexte que le hijab est "un signe culturel et non religieux", façon astucieuse de contourner le règlement de la FIFA (loi 4) qui interdit que l'équipement des joueurs comporte des signes politiques, religieux ou personnels.

 

UN GROUPE DE TRAVAIL PROVIDENTIEL

Pour arriver à cette conclusion, le vice-président de la FIFA, le prince Ali de Jordanie, avait dû mobiliser un groupe de travail ad hoc, en octobre 2011 à Amman. Il balayait ainsi la portée des déclarations de Farida Shojaee, responsable du département femme de la Fédération iranienne de football, selon laquelle "les officiels de la FIFA ont confondu le hijab religieux avec un costume national".

Il balayait tout autant les analyses des spécialistes des textes musulmans qui, à l'instar de Samir Amghar, chercheur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, affirme sans la moindre ambiguïté : "Les quatre écoles de jurisprudence dans la théologie musulmane qui édictent les normes en matière de loi islamique sont unanimes à affirmer que le port du voile relève d'une obligation religieuse." Il restait juste à savoir si le hijab sportif était sans danger.

 

NOUVEAUX REBONDISSEMENTS

A la surprise générale, la Commission des experts médicaux de la FIFA, chargée d'examiner les résultats des tests de sécurité réalisés sur différents échantillons de hijab, fait état, lors d'une réunion à Budapest en mai 2012, d'éléments nouveaux la conduisant à réclamer avec force que l'interdiction du port du hijab ne soit pas levée !

Selon le Dr Michel D'Hooghe, chef de cette Commission, des essais supplémentaires, sont nécessaires, "certains médecins, y compris de pays musulmans", considèrent que le port du hijab par les footballeuses "présenterait  des risques de lésion au niveau du cou et de la carotide en cas de collision lorsque celle-ci se produit à grande vitesse". Le prince Ali, se dit "choqué"  et affirme que ces points ont déjà été vérifiés. Indigné, il exige que le Dr D'Hooghe's fournisse des preuves, oubliant que lui-même n'avait produit aucun rapport à l'appui de ses dires. Le comique de l'affaire c'est que la FIFA – qui a eu au moins le grand mérite de tenter de résister aux diktats de Téhéran – se trouve tiraillée entre les parties prenantes d'un débat sans fin.

Il est tout aussi paradoxal de voir que les promoteurs "de la culture de la modestie et du hijab pour les femmes à travers le monde", veulent à tout prix faire croire que le hijab et le sport sont faits l'un pour l'autre. C'est oublier que le sport c'est d'abord la fête du corps, et que le hijab est une stigmatisation du corps féminin. Le plus logique ne serait-il pas de revenir à l'application de la règle unique qui impose la neutralité politique et religieuse dans le sport ?

Footballeuses voilées : la FIFA joue avec le feu (Marianne, Alex Devaux, 8 juillet). Extrait.

L’annonce de la décision de l’Ifab a été chaleureusement accueillie par les officiels des pays musulmans, mais beaucoup moins par les organisations de défense des droits de la femme, comme la Ligue Internationale des Femmes (LIF) ou encore la Coordination Française pour le Lobby Européen de la Femme (CFLEF), pour qui cette modification est un tir au but contre la cause des droits de la femme. Un tir qui est loin de résoudre une prétendue inégalité ; et ne ferait que créer celle-ci. Il est à craindre en effet que tôt ou tard, et même plus tôt que tard, l’autorisation de port se transforme en obligation de port, et ce au détriment de la liberté de conscience des joueuses. Ces associations dénoncent en outre l’hypocrisie qui consiste à présenter comme une victoire pour les femmes musulmanes d’avoir à porter jusque sur le terrain ce bout de tissu.

Quel est le but poursuivit par le hijab, si ce n’est d’escamoter la femme hors du champ du réel ? Un objet - par sa fonction même – veut les faire métaphoriquement disparaître, les retirer du champ du visuel, en une expiation pour la faute manifeste d’être femme. Entre hijab et la burqa, la différence n’est pas dans le but – faire «disparaître» la femme – mais difficile de faire passer cela pour un progrès des droits de l’humanité (…). 

En outre, cette décision de la Fifa interroge directement notre rapport à la religion. Dans une période où les crispations autour du fait religieux en général semblent devoir invinciblement se renforcer, l’apparition – et la satisfaction – d’une revendication qui n’a rien, quoi qu’en dise le discours officiel, de «culturelle» et tout à voir avec la foi religieuse, se doit de nous alerter.

 

* Parmi toutes les publications concernant Annie Sugier :

Une vie, une femme, un combat en faveur de l’Egalité hommes/femmes : Annie Sugier

Les lettres féministes et laïques d'Annie Sugier

"Femmes voilées aux jeux olympiques", livre d'Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes. Éd. Jourdan (site ici), 21.90 euros. 

 

LONDRES 2012 : Justice pour les femmes !

Il s'agit de dénoncer la non-application des principes universels dans la Charte Olympique qui rejette toute forme de discrimination, y compris de sexe, et affirme la neutralité politique et religieuse du sport... Pour TOUTES INFOS voir le site de la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF) ICI...  LIRE et SIGNER LA PÉTITION C'EST ICI...

 

Cet article est le 19ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports et loisirs

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 22:52

Une aventure initiatrice dans la grotte des Anglais

 

Je connaissais le site des Grottes de Saulges mais je n’avais jamais eu l’occasion d’aller voir ces grottes de l’intérieur. C’est en Mayenne, au sud de l’autoroute Le Mans-Laval (sortie à Vaiges), sur un site géré par les collectivités locales (communauté de communes). On y croise des brebis de race Ouessant très typée et des vaches Aurochs aux cornes magnifiques.

 

La fédération française de spéléologie est bien organisée. Elle dispose de formateurs à la disposition des gens qui veulent prendre des cours d’initiation. En particulier, en Ille-et-Vilaine, dont des groupes interviennent souvent en Mayenne.

Voir Comité départemental de spéléologie de la Mayenne (CDS53)

Subterra Speleo Laval

Comités départementaux - Fédération Française de Spéléologie 

Quand on a la chance d’avoir un Dominique dans la famille, qui est géologue de formation, et qui se fait un plaisir de faire découvrir sa passion pour la spéléologie, il suffit de demander pour que soit organisée une journée comme celle du 21 avril 2012 qui restera dans ma mémoire. Sachant que trois personnes se déplacent de Rennes, il faut au moins 7 personnes inscrites pour une « première aventure ». Voir Initiation à la spéléologie à Saulges   

 

La journée se déroule en deux parties : l’apprentissage à l’utilisation du matériel et à la descente sur corde (voir Le matériel de spéléologie) d’une part et la découverte de la grotte d’autre part.

 

La Grotte René-Paul ou grotte des Anglais (la Topographie de la grotte disponible ici) a été découverte en 1967 par un groupe d’Anglais. En 1968, R. Chevalier et P. Marchais entament une longue désobstruction et trouvent la suite du réseau qu'ils explorent et topographient en totalité.

 

Notre petit groupe a eu l’audace de s’aventurer jusqu’au bout, dans la partie attribuée au « réseau Jean-Claude ». C’est la partie la plus difficile à pénétrer (passages étroits, eau argileuse dans la partie appelée « laminoir »). On en sort trempé et fatigué. Il vaut mieux y aller avec des vêtements adaptés et avoir prévu à la sortie un change complet.

 

Mon ami Jean-Claude, que j’ai bien connu en tant qu’agriculteur, ne m’en voudra pas d’avoir pensé à lui au moment de franchir ce passage étroit et humide. Certes, il n’a pas donné son prénom à cette partie de la grotte mais il a la passion de la spéléo, a fortiori en compagnie de Dominique, dont il apprécie les apports en géologie.

 

Voir aussi Ouest-France La spéléo, l'art des passages étroits et La spéléologie, un voyage en terre inconnue 

 

Cet article est le 18ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports et loisirs

 

 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 17:35

Découverte de la randonnée pédestre familiale à son rythme

 

Comme 3 123 autres personnes qui ont participé, hier, à la randonnée du Vicoin (voir Ouest-France, 1er mai : Plus de 3 000 marcheurs à la randonnée du Vicoin) , j’ai le brevet départemental des randonneurs du Vicoin, qui m’a été remis par le Comité départemental de la randonnée pédestre de la Mayenne. C'est une randonnée ouverte à tous. Elle se déroule en autonomie totale sur 5 itinéraires balisés de 10, 20, 30, 40 ou 50 km (la grande majorité des participants font 10 - mon cas - ou 20 km).

 

Randonnee-1er-mai-Ahuille-010512-006-T.jpgCe 1er mai 2012, c’était au tour de la commune d’Ahuillé (voir Mairie d'Ahuillé) et de Pierre Aubert, le président de l’association locale « Alerte Randonnées pédestres », d’organiser ce 16ème brevet des randonneurs du Vicoin.

Ahuillé et Pierre Aubert étaient déjà les premiers organisateurs le 1er mai  1997 (1 200 participants, un succès), avec mise à contribution des cinq communes Ahuillé, Saint-Berthevin, L’Huisserie, Nuillé-sur-Vicoin et Montigné-le-Brillant (5 communes du canton de Saint-Berthevin, qui comprend, en outre, Astillé et Courbeveille)*.

Le rendez-vous était fixé à la salle des Lavandières (gymnase) d’Ahuillé. Plus de 150 bénévoles se chargeaient des inscriptions et des ravitaillements sur les trajets. Sur les deux distances réservées aux sportifs aguerris, 61 marcheurs se sont inscrits sur 40 km et autant sur 50. Il y eut 247 au départ des 30 km, 1 323 aux 20 km et 1432 aux 10 km.

Randonnee-1er-mai-Ahuille-010512-008-T.jpgIl convient de se doter de bonnes chaussures, car certains sentiers ont été rendus boueux par les averses des jours précédents. J’ai aimé ce parcours très diversifié en bordure de la forêt de Concise, par un beau soleil, dans les chemins et dans les champs aux couleurs vives, et nous ramenant à notre point de départ en passant par l’étang de la Paillardière, où avait lieu le moto-cross dans le passé.

Pierre Aubert avait confié à Ouest-France (12 mars 2012) : « 60 % des familles viennent de Laval et de sa périphérie, 90 % du département de la Mayenne et 10 % des départements limitrophes ».

 

* Notre municipalité de Saint-Berthevin et, notamment mon adjointe, Michelle Legay, avait contribué à la mise en place de l’association « Vicoin Initiatives », co-organisateur du 1er Brevet en 1997 avec le comité départemental de la randonnée pédestre.

 

Cet article est le 17ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports et loisirs

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 17:29

Une utopie fondée sur l’autogestion humaine et solidaire

 

Mon amie Valérie Bouveri*, déléguée du Groupement des campeurs universitaires (GCU) dans le Val-d’Oise, vient de rappeler sur Facebook que le GCU est une association régie par la loi 1901, qui a été créée en 1937 par quelques militants de la MAAIF (devenue MAIF).

 

Fondé dès son origine sur les principes d’autogestion, de tolérance et de laïcité, il regroupe principalement les sociétaires MAIF et Filia-MAIF, les salariés des établissements laïques de l'éducation, de la recherche, de la culture, des sports et loisirs, de l'action sociale et humanitaire. Il est ouvert également, par parrainage, à leurs proches et à leurs amis qui en acceptent les principes et les statuts.
Le G.C.U. gère actuellement une centaine de terrains répartis sur notre territoire.
Il est devenu la première association française de camping-caravaning, et il regroupe environ 46000 membres. Ses principaux atouts, outre ses tarifs intéressants, sont la qualité de l’ambiance et des rapports humains dans ses terrains, dont la diversité et le confort sont à souligner.

 

Pour en savoir plus, lire Les campeurs de la république (Lien social, L’hebdo du social fait par et pour des travailleurs sociaux), un commentaire de Jacques Trémintin concernant le livre de Martine Lefeuvre-Déotte (Bourin éditeur, 2006)

 

Les débuts du camping remontent à 1865, date à laquelle l’alpiniste anglais Edouard Whymper utilisa pour la première fois une tente dans son ascension du massif du Cervin. Mais c’est la démocratisation des loisirs qui constitue le véritable déclencheur de cette pratique. Pendant longtemps, seules l’aristocratie puis la bourgeoisie purent consacrer leur temps libre à l’évasion et à la détente. L’accès aux vacances des « gens de peu » était limité par le coût des séjours en hôtel. C’est aussi du fait de sa dimension financièrement abordable que le camping se développa. Un autre facteur participe aussi à ce mouvement : la fuite de l’air vicié des villes ainsi que l’attirance pour les plaisirs de la vie en plein air et le contact avec la nature. Au moment du Front populaire, on ne compte pas moins de 200 000 adeptes du camping. Aujourd’hui, le tableau a bien changé. Fleuron de la commercialisation des loisirs, les résidences de plein air se sont multipliées. Équipées de piscine à toboggan, de selfs et de supérettes, elles offrent en outre des installations ludiques du dernier cri à destination tant des enfants que des adultes. Ces structures mercantiles aux tarifs le plus souvent dispendieux sont de plus en plus envahies par des résidences mobiles équipées de tout le confort qui n’ont plus grand chose à voir avec cette simplicité et cette proximité de la nature auxquelles aspiraient les premiers campeurs.
Pourtant, un valeureux village gaulois résiste à cette invasion généralisée de l’esprit capitaliste. Fort de 50 000 adhérents, le Groupement des campeurs universitaires (GCU) tente depuis sa création en 1937 de préserver le principe coopératif en continuant à fonctionner sur la base de l’autogestion. Ses fondateurs sont avant tout des solidaristes et des mutualistes convaincus qui ont clairement cherché à créer une culture particulière, fondée sur la fraternité et la réciprocité : ce qu’ils voulaient c’était « à partir d’un espace sauvage, construire même de façon éphémère une utopie communautaire, avec son bon gouvernement, sorte de cité idéale » (p.34).

Le principe qui est retenu dès le départ est celui du bénévolat et de la gestion par les campeurs eux-mêmes de leur lieu de séjour. L’aménagement des premiers terrains et de ceux qui vont suivre appartient à la saga légendaire du regroupement : ouvrir un accès à la faucille, installer une pompe pour fournir l’eau, aménager des WC, planter des arbres, clore la propriété seront pendant plusieurs décennies l’apanage des campeurs eux-mêmes… Chaque semaine, une assemblée générale a lieu qui désigne un responsable, un trésorier et un conseil de camp. Les tâches quotidiennes sont assurées par des « hommes de jour » désignés à tour de rôle pour effectuer l’entretien des sanitaires, le tri du courrier, l’accueil des nouveaux arrivants…

1/2

L’ambiance est à l’entraide. Pas une famille qui ne doive installer sa tente ou manœuvrer sa caravane, sans que spontanément ses voisins viennent donner un coup de main. Pour permettre à chacun de profiter des terrains les mieux placés, une règle fonctionnera longtemps, limitant le séjour d’une même famille à vingt-huit jours. Jusqu’aux années 1990, ce qui justifiait l’appartenance au regroupement, c’était le statut de fonctionnaire de l’éducation nationale, sensé garantir une position d’éducateur et d’ami de la nature.
À l’origine de ce choix de l’entre-soi, la conviction bien ancrée des instituteurs fondateurs de devoir montrer dans leurs vacances comme dans leur fonction de maître d’école une certaine exemplarité. Ils seront fidèles en cela à Jean Jaurès qui affirma : « On n’enseigne pas ce que l’on sait, on enseigne ce que l’on est ». Jaloux de son indépendance, le GCU ne reçut jamais aucune subvention et attendra 1976 pour faire appel aux banques, l’achat des terrains étant financé jusqu’à cette date par des prêts contractés auprès de ses adhérents.

Aujourd’hui, 40 % des adhérents n’appartiennent pas à l’Éducation nationale. On y parle de tout sauf de pédagogie et des problèmes de l’école. Les statuts respectifs restent inconnus des campeurs qui ne les évoquent qu’à titre exceptionnel. Le partenaire de l’une des nombreuses activités culturelles proposées (chaque camp s’étant spécialisé dans un domaine) peut aussi bien être instituteur de campagne qu’inspecteur d’académie, représentant de commerce ou salarié d’entreprise. Une seule chose les réunit, une communauté de vie qui refuse la marchandisation des loisirs et revendique l’humanisation des rapports sociaux, ne fut-ce que sur le temps des vacances. De 572 adhérents en 1939 à 50 000 aujourd’hui, le GCU connaît depuis quelques années une légère décroissance. Pour répondre à cette érosion, plusieurs modifications sont intervenues au grand dam des puristes : ouverture de l’association au monde de l’éducation (comme les éducateurs) et au-delà (sous forme de parrainages), introduction de résidences mobiles, intervention de personnels rémunérés pour le nettoyage des sanitaires dans les grands camps.

À l’aube du nouveau siècle se pose un certain nombre de questions. Comment réagir face à la montée d’une attitude de plus en plus consommatrice d’adhérents qui ne veulent plus forcément faire leur « service de jour » ou prendre des responsabilités ? Comment préserver le souci du collectif chez des campeurs qui se comportent potentiellement d’une manière bien moins disciplinée et respectueuse de l’esprit coopératif ? Comment maintenir l’idéal d’une association qui s’est toujours fondée sur la camaraderie et la solidarité dans un monde qui privilégie de plus en plus l’individualisme et l’égocentrisme ?

On est là au cœur d’un paradoxe : ce qui fait l’originalité et l’attrait du GCU est justement ce qui peut lui nuire le plus ! Cette vénérable institution de 70 ans, bijou de l’économie solidaire est bien vaillante. Elle est propriétaire d’un patrimoine de 43 millions d’euros très souvent convoité par les promoteurs. A l’heure où les utopies fondées sur l’autogestion ont toutes échoué, le GCU résiste en nous montrant une autre manière de vivre ses vacances.

 

 * Valérie Bouveri : voir Parmi les violences faites aux femmes, la manipulation destructrice - 6 août 2011. 

 

Cet article est le 16ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports et loisirs

 

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 22:43

Des protagonistes qui ne sont pas tous Blanc ou noirs

 

Difficile d’y voir clair dans la polémique déclenchée par le site Mediapart concernant la formation et la sélection des meilleurs joueurs de football au niveau national. Le seul bénéficiaire est, pour l’instant, l’organe de presse électronique, dont le responsable, Edwy Plenel, se lèche les babines. Mais nous n’en sommes qu’au début. Il y aura des rebondissements après les rapports qui seront publiés la semaine prochaine. Le point le plus sensible est le fait que cela concerne Laurent Blanc, personnalité appréciée du public et, jusqu’à présent, incontestée.

 

Revue de presse

D’abord, Marianne : Quotas dans le foot: Mediapart joue-t-il la carte du buzz? (Variae, 3 mai) et  Affaire Laurent Blanc: Mediapart en a-t-il fait trop? (David Desgouilles, 2 mai).

Puis Riposte Laïque : N’en déplaise à Edwy Plenel, le football français ne peut pas continuer comme cela ! (Riposte laïque, n° 196, Pierre Cassen, 2 mai).

 

Le point de vue de Malek Boutih (Le Monde, 5 mai, propos recueillis par Imanol Corcostegui)

 

Quotas dans le foot : Pour Malek Boutih, "le problème du "racisme" est instrumentalisé pour d'autres enjeux"

 

Depuis une semaine, la publication par Mediapart du verbatim d'une réunion de novembre 2010 entre plusieurs acteurs importants du football français a provoqué une nouvelle crise, sur fond de racisme supposé, au sein de la FFF. Le DTN, François Blaquard, a été suspendu, Laurent Blanc , dont le cas divise les champions de France 98, se tait,le président de la FFF, Fernand Duchaussoy, est dans l'oeil du cyclone.

Alors que le sélectionneur tricolore doit être entendu par les deux commissions d'enquête vendredi ou samedi, Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme et désormais secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions de société, prend fermement la défense du sélectionneur. Il estime que le débat sur les joueurs binationaux doit avoir lieu. Pour lui, cette affaire est avant tout une "cabale contre le monde amateur".

 

Que pensez-vous de l'affaire qui ébranle la FFF?

Malek Boutih : Par son déroulé et les acteurs qu'elle met en mouvement, cette affaire s'inscrit pleinement dans la crise que connaît le football français depuis la dernière Coupe du monde. Ce n'est qu'un nouveau versant de la même histoire qui apparaît. Ambiance déliquescente, batailles d'ego, pouvoir en jeu... Dans un peu plus d'un mois se tiennent des élections fédérales [pour la présidence de la FFF] et des couteaux doivent s'aiguiser. Dans le fond, j'ai la certitude que le problème du "racisme" dans cette affaire est instrumentalisé pour d'autres enjeux.

On le voit souvent sur le terrain politique : c'est comme cela, par exemple, qu'au PS certains ont utilisé ce genre d'argument pour écarter Georges Frêche. On le fait maintenant dans le milieu du football. On met le racisme à toutes les sauces, alors qu'un grand silence règne autour des vrais problèmes de discrimination. La discrimination raciale, réelle, en matière d'attribution de logement, là-dessus, personne n'a rien à redire... Le problème avec ce genre d'affaire, c'est qu'elle crée des contre-réactions dans l'opinion. Paradoxalement, loin d'aider la lutte antiracisme, cette histoire aiguise une sorte de ras-le-bol et fait le jeu de forces assez extrémistes.

 

Pour vous, cette affaire est une "cabale" contre le monde amateur...

Une partie du football professionnel français veut en finir avec le monde amateur. Pour elle, les limites du foot français, visibles en Ligue des champions et sur le plan international, se réduisent au fait qu'on n'a pas pris le tournant de la professionnalisation et de la financiarisation du football. Un jeu de dominos se met en place : la Ligue de football professionnel (LFP) abandonne des prérogatives au profit des grands clubs pour prendre possession, en contre-partie, de la FFF et en particulier, de son joyau, l'équipe de France. Derrière la bataille d'ego, se cache la volonté de copier les modèles anglais ou italien, où la puissance financière s'impose au détriment du monde amateur.

 

Pourquoi défendez-vous Laurent Blanc aussi fermement ?

Quand on lit le verbatim de Mediapart, on se rend bien compte qu'il est loin d'être le premier fautif, si on accepte qu'il y en ait un. On s'attaque à lui car il est la clé de voûte de la FFF. Certains espéraient sans doute qu'il allait échouer sur le plan sportif et auraient pu alors abattre leurs cartes pour démolir la Fédération. Mais ce n'est pas le cas : les résultats sont très corrects et il a remis l'équipe de France sur de bons rails. Les joueurs se sont par exemple remis à chanter La Marseillaise. On ne peut pas se passer de lui : si Laurent Blanc résiste, le football amateur résistera.

Derrière lui, c'est tout le modèle du football français qui est en jeu.

Même si cette humiliation publique doit être dure à vivre, il doit rester. Dans ce genre d'affaire, c'est un système de sables mouvants, qui ne fait que créer des ambiguïtés. Par exemple, on a parlé de discrimination raciale alors que le débat touche seulement les binationaux. Les joueurs antillais, par exemple, n'ont jamais été concernés dans ce débat. A la place de Laurent Blanc, je ne m'exprimerais plus : il s'est déjà mis en difficulté, à son corps défendant, lorsqu'il a parlé la première fois. Il faut qu'il reste à son poste et qu'il se concentre sur les résultats de son équipe.

 

Êtes-vous d'accord pour dire que les propos tenus lors de cette réunion de novembre 2010 sont inacceptables ?

Ce sont des propos maladroits. Il ne faut pas être langue de bois : on entend souvent ce genre de choses dans la vie quotidienne. On va acheter quelque chose "chez l'Arabe du coin", on mange "chinois", sans se demander si la personne est vietnamienne, de Hong-kong ou d'ailleurs... Ce sont des raccourcis. Mais ce type de langage n'est pas obligatoirement raciste dans le sens où il n'implique pas forcément du rejet ou des jugements de valeur. Dans certains milieux où le langage est bien plus châtié, les pratiques peuvent être bien plus discriminantes, comme dans le monde politique. Toute l'attention de l'opinion publique en matière de discrimination se tourne vers les terrains de football, alors que sur les bancs de l'Assemblée nationale, on parle certes plus poliment, mais le barrage et le filtrage des minorités sont bien plus puissants.

 

Vous comprenez que des joueurs comme Thuram ou Vieira aient pu être choqués à la lecture de phrases comme "Qu'est-ce qu'il y a comme grands, costauds, puissants ? Des Blacks" ?

Il est normal que ces joueurs aient besoin d'une explication, demandent des précisions ou des rectifications. Dans un débat à huis clos, un peu à l'emporte-pièce, on peut dire des choses pas vraiment fondées et qui peuvent être blessantes. Mais ils doivent aussi mesurer que leur implication n'est pas neutre : ils ont beaucoup compté dans le football français, ils connaissent les ficelles et savent très bien que derrière ce débat, il y a un certain nombre d'enjeux. A eux de faire la part des choses entre leur révolte sincère et le fait de participer à une cabale contre Laurent Blanc.

 

Au-delà de la polémique, le débat sur les joueurs binationaux mérite, selon vous, d'être ouvert...

Sans parler de quotas, qui est une entrée en la matière vraiment stupide, le règlement de la FIFA qui permet depuis quelques années à un joueur d'évoluer sous un maillot national jusqu'à 21 ans avant de pouvoir en changer pose des problèmes. D'abord, parce que l'équipe nationale ne doit pas être considérée comme un appendice du monde professionnel. De plus en plus de joueurs cherchent à être appelés en équipe nationale pour une seule raison : valoriser leur carrière, parce que des capes permettent de viser des clubs plus prestigieux. Ce n'est pas une bonne chose : la participation à l'équipe nationale, c'est accepter de représenter, à titre pratiquement gracieux, hors de sa vie professionnelle, sportivement, sa nation. J'ai du mal à comprendre qu'on veuille représenter une nation pendant X années et qu'ensuite, on change de nation.

Pour les joueurs concernés aussi, c'est un problème. Si dès leur plus jeune âge, on leur dit qu'ils ont une porte de secours, cette sélection dans une autre équipe nationale, cela peut les pousser à un certain défaitisme, alors que la dernière marche entre les sélections de jeunes et l'équipe de France est la plus dure à franchir. C'est là qu'ils doivent redoubler d'efforts. Et les mettre dans une posture où ils peuvent échapper à ces efforts en qualité de sous-sélectionnés nationaux, c'est mauvais pour eux.

 

Que faut-il faire sur cette question des binationaux ?

C'est une parabole du débat sur la nation française : il faut jouer le jeu d'une nation métissée et moderne. On ne peut pas dire "je suis français parfois" ou "je ne suis pas français quand ça m'arrange". Par contre, si un joueur fait, dès son plus jeune âge, le choix d'une sélection étrangère, il faut respecter son choix. Le problème, c'est que la réglementation de la FIFA est supérieure à la réglementation nationale.

Mais, à partir de 16 ou 17 ans, il faudrait demander aux jeunes ne serait-ce que de s'engager symboliquement sur l'honneur à tout faire pour rester dans la sélection nationale française et d'être patient, de ne pas partir, à 20 ans, dans tel ou tel pays parce qu'il y a une opportunité. Il faut redonner sens à la participation à l'équipe nationale et demander un engagement moral des jeunes joueurs, qui bénéficient de la formation et d'avantages que des milliers d'autres n'auront jamais dans leur vie.

 

Cet article est le 15ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 22:53

La bulle financière du foot est-elle en train d’éclater ?

 

La France vit un psychodrame en Afrique du Sud. Notre équipe a montré des faiblesses déconcertantes lors de ses deux premiers matches de la Coupe du monde 2010, plus particulièrement le 17 juin contre le Mexique. Ses représentants (les joueurs) sont entrés aujourd’hui en rébellion contre les dirigeants de la Fédération française de football, à la suite du renvoi d’un des leurs - voir Les Bleus engagent le bras de fer avec la FFF (Le Monde, 20 juin).

 

C’est une manifestation de leur mauvaise humeur, avec le soutien du sélectionneur Raymond Domenech, mais une partie d’entre eux partagent les responsabilités du désastre - voir La triple faute qui a ruiné la maison bleue (Ouest-France, 20 juin).

 

Toutefois, il faut voir du positif dans cette affirmation collective des joueurs, mettant en cause les dirigeants qui, après le championnat d’Europe calamiteux de 2008, avaient maintenu le sélectionneur à son poste, alors que son incompétence était évidente.

 

Au-delà du cas particulier français, il apparaît que les vieilles nations européennes du football sont poussives, par comparaison à celles du continent américain. Les nations asiatiques progressent nettement et celles d’Afrique montrent de la bonne volonté, même si les résultats ne suivent pas encore.

 

A partir des premiers matches, on ne peut s’empêcher de comparer avec l’économie de ces nations. L’Europe patine, en croissance comme en football. Faut-il voir un lien entre la financiarisation de l’économie et celle du football professionnel européen ?

 

Cet article est le 14ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports

 

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