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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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16 juin 2023 5 16 /06 /juin /2023 22:33

La mobilisation continuera face aux politiques de régression sociale

 

La 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites - voir Retraites : 14ème mobilisation de l'intersyndicale le 6 juin à Laval (53) - aura été la dernière. L'intersyndicale s'est réunie le 15 juin et a conclu la séquence "Retraites 2023" avec ce communiqué.


 

Continuons à agir !

 

Après 6 mois de grèves, d’une mobilisation historique par sa durée et par l’ampleur des manifestations, l’exécutif a décidé d’imposer sa réforme des retraites en empêchant une nouvelle fois les parlementaires de voter. Ce nouveau déni de démocratie, les nombreux passages en force, malgré le rejet massif de la population laisseront des traces profondes. Hier encore, le conseil de l’Europe s’est interrogé sur l’ingérence significative de l’exécutif suite à l’utilisation en France de l’article 49.3.

 

Cette réforme, rejetée par toutes les organisations syndicales de salarié.es et de jeunesse a conduit à un niveau de mobilisation jamais égalé, rarement atteint y compris en Europe. Cela aurait dû amener le gouvernement à retirer son projet. L’exécutif sort considérablement affaibli de ce conflit, méprisant la démocratie sociale et les travailleurs, travailleuses et la jeunesse, encore aujourd’hui opposés très largement à cette réforme. C’est grave et porteur d’interrogations pour l’avenir quant à l’expression que prendra la colère sociale.

 

L’intersyndicale et les manifestant.es n’ont pas réussi à faire reculer le gouvernement sur le passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, mais nous ne tournons pas la page.

 

Cette réforme inutile, injuste et brutale maltraite les travailleurs, travailleuses du privé comme du public et la jeunesse en leur imposant 2 ans de travail supplémentaires. Or dans des entreprises qui ne veulent plus des seniors, un des vrais enjeux aurait dû être et reste leur maintien dans l’emploi auquel cette réforme n’apporte, au contraire, pas de réponse. Les organisations syndicales avaient pourtant toutes fait des propositions qui ont été écartées par le gouvernement.

 

L’expérience des 10 mois passés a démontré que l’unité des organisations syndicales professionnelles et de jeunesses sur des revendications communes permettait de construire le rapport de force.

 

Comme l’intersyndicale l’a fait sur le dossier des retraites en se concentrant sur ce qui la rassemble, elle va travailler, dès maintenant, à dégager des revendications communes sur chacun des sujets suivant : les salaires et les pensions, les conditions de travail, la santé au travail, la démocratie sociale, l’égalité femmes-hommes, l’environnement et la conditionnalité des aides publiques aux entreprises. Sur ces thèmes, nous voulons obtenir des avancées importantes, notamment lors des futures négociations.

 

La future négociation sur les retraites complémentaires Agirc Arrco prévue à l’automne, tout comme celle de l’assurance chômage, seront des enjeux très importants dans lesquelles nos organisations pèseront de tout leur poids.

 

Pour tous les travailleur.euses, les étudiant.es et les lycéen.nes que nous représentons, qui nous ont fait confiance, pour toutes celles et ceux qui ont manifesté, parfois pour la première fois et pour toutes celles et ceux qui ont rejoint les rangs syndicaux pour participer à ce combat, nous adressons un message collectif: nous continuerons à contester cette réforme des retraites et à nous battre pour la justice sociale.

 

L’intersyndicale que nous avons construite depuis juillet 2022 est une force. Elle a déjà démontré sa capacité à agir ensemble par ses revendications et par la mobilisation quand cela s’est avéré nécessaire. Cette force saura se mobiliser dans les mois qui viennent pour revendiquer le progrès social et pour affronter les politiques de régression sociale au niveau national, y compris dans le cadre d’une manifestation européenne. D’ici là, nous appelons partout les salarié.es avec leurs organisations syndicales, à revendiquer, à négocier et se mobiliser pour gagner des augmentations de salaire.

 

L’intersyndicale continuera de se réunir, dès la rentrée.


 

Cet article est le 3307 ème sur le blog MRC 53 - le 118ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le 6 juin 2023, à Laval (Mayenne), sur la Place de la Trémoille, l'intersyndicale 53 prenait la tête du cortège de manifestants contre la réforme des retraites

Le 6 juin 2023, à Laval (Mayenne), sur la Place de la Trémoille, l'intersyndicale 53 prenait la tête du cortège de manifestants contre la réforme des retraites

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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 20:54

L'opposition à la loi continue, avec ou sans débat parlementaire le 8 juin

 

La motivation y était, parmi les participants à la manifestation contre la politique du gouvernement, ce 6 juin à Laval. Le ressenti commun est que cette suite de mobilisations depuis le début de l'année n'a, certes, pas abouti au retrait du projet de contre-réforme des retraites mais a eu le mérite de rapprocher les syndicats dans le cadre d'une intersyndicale qui a bien fonctionné, et aussi de poser des jalons pour ce qui pourrait devenir le bloc populaire progressiste face au bloc conservateur néolibéral.


 

Le site de Ouest-France a commenté ainsi (Marion Danzé et Brice Rocher) cette journée de mobilisations en Mayenne.

 

Ce mardi 6 juin 2023, les opposants à la réforme des retraites se sont réunis place de la Trémoille dès 11 h à Laval, en Mayenne, pour cette 14e journée de mobilisation nationale contre la réforme. D’après l’intersyndicale mayennaise, 2 400 personnes étaient présentes et 1 200 d’après la police, un chiffre en baisse par rapport au 1er-Mai, où 6 000 opposants étaient réunis. Mais ces derniers restent « déterminés » à scander leur opposition à cette réforme.

 

En Mayenne, les opposants à la réforme des retraites manifestent à nouveau ce mardi 6 juin 2023. Dès 11 h, les opposants se sont rassemblés place de la Trémoille à Laval. Vers midi, le cortège s’est élancé. L’intersyndicale « croit encore » au retrait de la réforme des retraites. Certains manifestants sont eux, plus mitigés, mais restent déterminés à montrer leur opposition.


 

Quelques lycéennes dans le cortège. Une dizaine de lycéennes se sont retrouvées place de la Trémoille, mais sont un peu défaitistes sur le retrait de la réforme. « La retraite ça restera comme ça. Mais nous ne sommes pas prêtes à accepter la façon dont la réforme est passée. Ce n’est pas acceptable d’un point de vue démocratique. Le ras le bol est total, on est là aussi pour parler de l’écologie ou de la précarité des jeunes », confient Lola et Juliette.

 

Mobilisation en baisse. D’après l’intersyndicale, 2 400 personnes ont participé à cette nouvelle manifestation, contre 1 200 d’après la police. Un chiffre en baisse par rapport au 1er-Mai où 6 000 manifestants étaient réunis à Laval. « Nous étions nombreux, 2 400 c’est pas mal. Les gens sont encore énervés contre la réforme des retraites. Il y a une colère sociale sur la question de l’emploi, de l’inflation, de l’assurance chômage. Maintenant on va discuter entre syndicats et attendre la décision au niveau national pour décider de ce qu’on fait à l’avenir. En tout cas Macron a créé une intersyndicale qui se parle et une dynamique contre sa politique. On ne lâche rien », a conclu Sébastien Lardeux, secrétaire général de Force ouvrière (FO) 53.

 

Un examen attendu à l’Assemblée. Les députés devront examiner ce jeudi la proposition de Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) abrogeant le report de l’âge légal de départ à 64 ans. Mais cette mesure clé pourrait ne pas être discutée, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance, parti présidentiel) ayant laissé entendre qu’elle pourrait la déclarer irrecevable.


 

Cet article est le 3302 ème sur le blog MRC 53 - le 117ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Prise de parole de l'intersyndicale 53, à Laval (Mayenne), avant le départ du cortège de manifestants contre la réforme des retraites

Prise de parole de l'intersyndicale 53, à Laval (Mayenne), avant le départ du cortège de manifestants contre la réforme des retraites

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5 juin 2023 1 05 /06 /juin /2023 22:14

Mobilisons-nous pour les retraites et pour un fonctionnement démocratique

 

Cette 14ème journée de mobilisation était annoncée depuis le 1er mai par l'intersyndicale. A Laval, le rassemblement se fera Place de la Trémoille, à 11h.

Voir Retraites : nouvelle journée de mobilisation le 6 juin, à Laval et ailleurs.


 

Voici la position du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC). Elle a été préparée par un groupe de travail autour du secrétaire national aux solidarités, Serge Maupouet, et du secrétaire national à la communication, Paul Rümler.

Voici ce texte, repris sur le site national du MRC, ici  :

Juin 2023 : face à la macronie, mobilisons-nous pour les retraites,

pour un meilleur fonctionnement démocratique, pour la République sociale !

 

Le 8 juin 2023 est devenu un point majeur de fixation de l’actualité démocratique et sociale car il offre l’opportunité à tous ceux qui s’opposent à la contre-réforme des retraites de reprendre l’initiative sur le plan parlementaire et en terme de mobilisation sociale.

Le 8 juin sera en effet débattu à l'Assemblée nationale un texte du groupe parlementaire Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) dont l’objectif est de rétablir l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans.

L’intersyndicale a, en ce qui la concerne, choisi de placer la 14e journée de mobilisation unitaire le 6 juin, deux jours avant la discussion parlementaire, sans occulter les initiatives syndicales pour des rassemblements le 8 juin.

Confronté à ces enjeux, et au risque d’être en difficulté à l’Assemblée en plus d’être toujours contesté par la mobilisation populaire, le gouvernement a cherché à brouiller les cartes et les responsabilités.

Élisabeth Borne s’autorise à considérer la proposition de loi rétablissant l’âge légal à 62 ans comme "inconstitutionnelle" ; il ne revient pourtant pas à la Première ministre de juger de la constitutionnalité d'une proposition de loi parlementaire : c’est le Conseil constitutionnel qui exerce le contrôle de constitutionnalité des lois.

Tandis que le groupe Liot veut, par son initiative législative, "offrir une porte de sortie à cette crise démocratique", la Première ministre considère aussi cette proposition comme "un manque de respect vis-à-vis des Français" : de tels propos, totalement décalés, apparaissent comme une vaine tentative de reporter sur d’autres la propre image que porte le gouvernement à cause de sa manière de faire. Pour rappel, après un débat contraint, le report de l’âge légal de la retraite à 64 ans n'a pas été voté en séance plénière à l'Assemblée nationale, le gouvernement est passé en force par le 49.3, les syndicats unanimes dans leur opposition n'ont pas eu l'occasion de voir débattre des propositions qu'ils ont mises sur la table.

Maintenant, puisque la proposition Liot – suite aux débats en commission des Affaires sociales où ont agi ceux qui voulaient dépouiller le texte de sa portée – serait à ce stade présentée sans l'article qui abrogeait le recul de l'âge à 64 ans, des députés vont être de ce fait conduits à devoir porter des amendements pour réintroduire en séance l’âge légal à 62 ans.

Le gouvernement et ses soutiens s’enferrent dans une posture de pompiers-pyromanes dont les conséquences plongent les Français dans une situation de défiance rarement connue. Pourtant, nos concitoyens s’affirment avec constance très majoritairement opposés à cette réforme des retraites, et après des mois de mobilisation, continuent à s’engager. Dans ce contexte, se mobiliser pour défendre et rétablir un meilleur fonctionnement démocratique est une nécessité qui s’ajoute à celles de la mobilisation sociale.

 

Le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) a toujours soutenu l’intersyndicale ainsi que les différentes mobilisations depuis le début du mouvement et appelle ses militants, ses sympathisants, les Français attachés à la République sociale, à participer à la mobilisation et aux cortèges à l’initiative de l’intersyndicale en France, le 6 juin prochain.

 

 

Cet article est le 3301 ème sur le blog MRC 53 - le 116ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Prise de parole de l'intersyndicale, avant le départ de la manifestation, le 1er mai 2023, place de la Trémoille à Laval (Mayenne)

Prise de parole de l'intersyndicale, avant le départ de la manifestation, le 1er mai 2023, place de la Trémoille à Laval (Mayenne)

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22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 22:44

Le caractère anti-démocratique de la Constitution est mis en évidence

 

Après le 1er mai 2023 - voir Retraites : l'intersyndicale s'appuie sur la forte mobilisation du 1er Mai - et avant le 8 juin - voir Retraites : la proposition de loi LIOT examinée le 8 juin par les députés - il y aura une journée de mobilisation le 6 juin contre la réforme des retraites.

 

Ouest-France, 19 mai : Réforme des retraites en Mayenne : une nouvelle manifestation prévue à Laval le 6 juin.

L'intersyndicale de la Mayenne a annoncé sur ses réseaux sociaux qu'une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites aurait lieu dans le département, mardi 6 juin 2023. Elle se déroulera à Laval, au départ de la place de la Trémoille, à partir de 11 h.


 

Le bilan des manifestations depuis le début de l'année conduit le journal en ligne ReSPUBLICA à faire une triple critique (Evariste, 22 mai 2023). Extrait.


 

L'épisode du Conseil constitutionnel dans la séquence du mouvement des retraites nous permet de préparer l’avenir en mettant en lumière trois critiques centrales :

  1. La confirmation du caractère anti-démocratique de la Constitution

La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. La Constitution de la Vème République procède bien d’un gouvernement du peuple. Mais elle permet à un gouvernement représentatif anti-démocratique d’être contre le peuple et pour le capital. Elle est bien l’héritière des propositions de Mounier et de Sieyès du temps de la Révolution française contre la démocratie prônée par Condorcet.

Les artifices anti-démocratiques de cette Constitution ont presque tous été utilisés. Il ne manquait plus que l’article 16. Nous avons eu droit aux articles 44-2, 47-1, 49-3, à la criminalisation d’un mouvement social, au fait que c’est la police qui juge la police et non les magistrats et au fait que cette Constitution a permis au Sénat d’utiliser un règlement intérieur de restrictions anti-démocratique.

Nous sommes bien dans le cadre d’un gouvernement représentatif anti-démocratique dans lequel le peuple élit ses représentants, mais n’a plus de pouvoirs citoyens une fois les représentants élus. C’est la conséquence d’une philosophie impliquant que les citoyens peuvent élire des représentants, mais doivent perdre leur citoyenneté durant le mandat des représentants qui peuvent donc faire le contraire de ce pour quoi ils sont élus (...).
 

Cet article est le 3296 ème sur le blog MRC 53 - le 115ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le 1er mai 2023 à Laval (Mayenne), les manifestants réaffirmaient leur opposition à la réforme des retraites

Le 1er mai 2023 à Laval (Mayenne), les manifestants réaffirmaient leur opposition à la réforme des retraites

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5 mai 2023 5 05 /05 /mai /2023 21:52

L'intersyndicale programme une 14ème journée de mobilisation le 6 juin

 

C'était prévu : le Conseil Constitutionnel a RIPé. Voir Décision n° 2023-5 RIP du 3 mai 2023.

 

L'intersyndicale reste mobilisée. Voir Retraites : l'intersyndicale s'appuie sur la forte mobilisation du 1er Mai.

 

Une petite lumière s'est allumée, à l'initiative du plus petit groupe de députés, le Groupe LIOT à l'Assemblée nationale.

Voir le site TF1 INFO (Justine Faure, 3 mai 2023) :

 

Retraites : que contient la proposition de loi du groupe Liot visant à abroger le report de l'âge légal ?

Le groupe Liot a déposé une proposition de loi visant à abroger le report de l'âge légal de départ à 64 ans. Elle sera étudiée le 8 juin prochain à l'Assemblée nationale. Que disent ses trois articles ?

Il s'agit sûrement de la dernière opportunité pour l'opposition de venir à bout de la réforme des retraites. Le 8 juin prochain dans le cadre de sa niche parlementaire, le groupe Liot mettra au programme de l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à abroger le report de l'âge légal de départ à 64 ans.

Dans l'exposé des motifs, le groupe regrette que les recours aux articles 47.1 et 49.3 de la Constitution n'aient pas permis "la tenue d'un débat clair et sincère" et aient eu comme objectif d'"éviter un vote à l'Assemblée nationale". Ils constatent également que le Conseil constitutionnel a amputé le texte de ses mesures les plus sociales, rendant le projet de loi promulgué encore plus dur que celui initialement adopté.

Aussi, "cette proposition de loi a pour objectif de sortir de l'impasse dans laquelle le pays se trouve aujourd'hui, afin d'éviter que celui-ci ne se déchire davantage. Et de retrouver l'apaisement", écrivent les députés Liot. "Le préalable à cet apaisement est le retrait de la réforme des retraites (…), c'est la raison pour laquelle cette proposition de loi abroge les dispositions qui cristallisent toutes les inquiétudes et les tensions : le recul de l'âge légal de départ à 64 ans et l'accélération de l'augmentation de la durée de cotisation."

- En effet, l'article 1 propose de revenir "à l'état antérieur du droit s'agissant de l'âge légal de départ, fixé à 62 ans. Il rétablit également le calendrier initial de la hausse de durée de cotisation, pour atteindre 172 trimestres en 2035 pour la génération 1973"

- L'article 2 propose l'organisation d'une conférence de financement pour garantir la pérennité de notre système de retraite, avant le 31 décembre 2023. Selon les auteurs, "nous ne pouvons plus faire reposer sur les seuls actifs le financement de notre système de retraite, du fait de l'existence d'un rapport entre actifs et non-actifs de plus en plus déséquilibré ; et aussi de la part croissante du capital dans la richesse nationale, au détriment du travail". Les députés Liot estiment également qu'il faut engager "une réflexion globale en matière de solidarité intergénérationnelle". Les nouvelles pistes de financement devront être consignées dans un rapport remis au Parlement avant le 31 juillet 2024.

- Enfin, un article 3 propose que "la charge pour l'Etat" et "pour les organismes de sécurité sociale" soit compensée "par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs" et celle des "collectivités territoriales" "par la majoration de la dotation globale de fonctionnement".

Le gouvernement inquiet ?

L'ensemble des groupes Liot et de la Nupes voteront ce texte, tout comme les députés du Rassemblement national. Chez Les Républicains, les avis devraient être partagés, comme au moment du vote du projet de loi du gouvernement et de la motion de censure rejetée à neuf voix prèsAurélien Pradié a par exemple indiqué ce mercredi qu'il voterait pour"Je me suis opposé au texte, j'ai voté la motion de censure, la cohérence veut que je vote toutes les mesures qui permettent de l'annuler", a précisé le député du Lot.

L'intersyndicale mise également sur cette proposition de loi pour faire plier le gouvernement, et a choisi d'organiser sa nouvelle journée de mobilisation le 6 juin pour d'ici-là "aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi".

De son côté, le gouvernement se montre inquiet"Il y a forcément un risque parce que nous sommes dans une majorité relative", avait reconnu lundi soir sur LCI le ministre du Travail Olivier Dussopt. 
 

Cet article est le 3291 ème sur le blog MRC 53 - le 114ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le 1er mai 2023, à Laval (Mayenne), les manifestants d'une rive à l'autre de la Mayenne

Le 1er mai 2023, à Laval (Mayenne), les manifestants d'une rive à l'autre de la Mayenne

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2 mai 2023 2 02 /05 /mai /2023 20:36

Une 14ème journée de mobilisation le 6 juin tournée vers le Parlement

 

La 13ème journée de mobilisation - voir Ouest-France, Manifestations du 1er-Mai - a renforcé l'intersyndicale, qui engrange les adhésions aux organisations qui en sont membres.

Ce 2 mai, après une réunion matinale, celle-ci a publié ce communiqué :


 

Suite à la très forte mobilisation du 1er mai, l’intersyndicale fait le point sur la situation et annonce de nouvelles actions.

Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social

2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI.
 

Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 49-3, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel... La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. L’intersyndicale dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.
 

Dans l’attente de la décision sur le RIP, l’intersyndicale se félicite de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites qui sera à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites.

Nous appelons unitairement nos organisations à aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi. Dans ce cadre, l’intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestions le 6 juin prochain permettant à l’ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires.

Depuis 6 mois, les organisations syndicales de salariés font de nombreuses propositions, notamment en matière de financement, pour renforcer notre système de retraite par répartition et le rendre plus juste.

Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’un cycle de concertations sans que l’objet ni le cadre ne soient précisément fixés. Les organisations syndicales de salarié.e.s rappelleront leur refus de la réforme des retraites.

Elles travailleront à des propositions intersyndicales communes mettant à contribution les employeurs, pour que les préoccupations des salarié.e.s soient enfin prises en compte, en matière de salaires, de conditions de travail, de santé au travail, de démocratie sociale, d’égalité F/H et d’environnement notamment. La défiance est profonde et le dialogue ne pourra être rétabli que si le gouvernement prouve sa volonté de prendre enfin en compte les propositions des organisations syndicales.


 

Cet article est le 3288 ème sur le blog MRC 53 - le 113ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le 1er mai 2023, à Laval (Mayenne), l'intersyndicale ouvre le cortège des manifestants en passant devant l'Hôtel de ville

Le 1er mai 2023, à Laval (Mayenne), l'intersyndicale ouvre le cortège des manifestants en passant devant l'Hôtel de ville

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1 mai 2023 1 01 /05 /mai /2023 20:26

L'intersyndicale dénonce l'entêtement et l'arrogance de Monsieur Macron

 

Ce 1er Mai restera dans l'histoire en Mayenne avec une participation estimée entre 6000 et 8000 personnes.

Voici la Prise de parole de l’intersyndicale, Place de la Trémoille, avant le lancement du cortège de manifestants dans les rues de Laval. Sébastien Lardeux, secrétaire général de l'Union départementale Force Ouvrière, et Mélanie Allain, responsable en Mayenne et en Pays de la Loire de la CFDT, s'en sont partagés la lecture.

 

Bonjour à toutes et tous.

Merci d’être présent à cette manifestation du 1er MAI.

Mesdames, Messieurs, le 1er Mai est la journée internationale des travailleurs, c’est une journée de commémorations, de revendications et de lutte internationales pour les droits des travailleurs de tous les pays.

Cette journée demeure le symbole de l’engagement syndical : celui de la solidarité, du refus de l’exploitation, de l’aspiration à l’émancipation individuelle et collective, de l’action collective.

Et ce 1er Mai prend un caractère particulier cette année dans notre pays. Cette journée est historique, Historique par son côté unitaire pour obtenir satisfaction à nos revendications en particulier le retrait de la réforme des retraites.

Depuis plus de trois mois, nous nous battons collectivement contre le démantèlement minutieux de nos droits et acquis sociaux. Trois mois que nous disons NON au recul de l’âge de départ à la retraite et à l’augmentation de la durée de cotisation.

 

Trois mois que le gouvernement ne veut rien entendre, ne veut rien comprendre. Trois mois où nous sommes des millions à ne vouloir rien lâcher. Trois mois que l’intersyndicale est unie et déterminée dans la lutte. Et nous continuons.

La réforme des retraites est toujours rejetée par la majorité de la population. Personne ne sera convaincu par les belles paroles de Monsieur Macron et autre nouveau changement de méthode.

Cette réforme est injuste, injustifiée, brutale, illégitime comme sont illégitimes toutes les méthodes soi-disant légales pour la faire passer en force.

Monsieur Macron ne comprend rien de la colère qui s’exprime dans ce pays. Avec son gouvernement, Il continue à mépriser le monde du travail, à lui mentir, à le manipuler.

Monsieur Macron a beau expliquer qu’il se donne 100 jours pour « apaiser » le pays, pour « réparer les liens » avec les Français, nous ne tournerons pas la page. Encore moins avec ses tentatives de relancer son Conseil national de la refondation, ou d’entraîner les organisations syndicales dans un « pacte pour la vie au travail ».

Il n’y a aura pas d’apaisement sans abrogation de la Réforme !!!

Monsieur Macron nous explique que sa réforme était nécessaire pour créer plus de richesse ! Mais pour qui ? Pour Quoi ?

Pour reconstruire l’hôpital public qu’il laisse chaque jour s’enfoncer encore plus dans le chaos ?

Pour l’école publique mise à mal avec des réformes successives ?

Pour des services publics de qualité qui répondent aux enjeux de la société ? Bah NON

OU Alors, Pour Améliorer la vie de ces millions de travailleurs, de retraités, de jeunes impactés violemment par une inflation galopante ? Pour extraire de la misère ces millions de Français précipités dans la pauvreté pendant les quinquennats de Macron ?  BAH NON

 

Bien sûr que non, Plutôt pour continuer à financer les exonérations de cotisations au détriment de notre système de protection sociale, et pour continuer à remplir les poches de ses amis du CAC 40.

Monsieur Macron et son gouvernement veulent continuer à avancer à marche forcée. Nous leurs ferons des croche-pieds. Partout où ils se déplaceront nous serons là, pour leur rappeler que l’on refuse qu’ils nous volent deux ans de notre vie, qu’ils violent les droits des travailleurs.

Ils n’auront aucun Répit. Nous sommes unis et déterminés à nous battre contre la réforme des retraites et nous les ferons céder.

Et nous le réaffirmons ici : aucune tentative d’atteinte aux libertés, aucune tentative d’intimidation, aucune tentative de stigmatisation, de déstabilisation ne nous fera renoncer à nos revendications de progrès social.

 

Le 1er Mai doit aussi être l’occasion de rappeler nos revendications de justice sociale. Nous nous battons pour une rupture profonde en matière salariale. Avec l’inflation galopante et qui s’emballe depuis des mois, la situation des salariés du privé comme du public, des retraités, des privés d’emploi, des étudiants, n’est pas tolérable.

 

Nous voyons les prix exploser sur les étals des supermarchés, à la pompe, sur nos factures de gaz, de fioul, d’électricité. De nombreux citoyens sont tombés dans la pauvreté et la précarité. De nombreux salariés sont des travailleurs pauvres.

 

La réponse immédiate et nécessaire doit être celle de l’augmentation des salaires, du Smic et de la valeur du point d’indice de la fonction publique et des grilles des salaires conventionnels. Plus aucun début de grille ne doit être en dessous du SMIC, Il faut réinstaurer l’échelle mobile des salaires. Les pensions de retraites doivent être également revalorisées et indexées sur l’inflation.

 

Nous ne pouvons pas accepter de voir une minorité s’enrichir au détriment d’une majorité, cette majorité qui produit la richesse de ce pays, à qui on exige toujours plus d’efforts. Les profits records réalisés ces derniers mois doivent être utilisés au financement d’un vrai travail et d’un vrai salaire. Nous exigeons des contreparties et le contrôle des aides publiques aux entreprises.

 

Nous nous battons pour arrêter de malmener nos services publics.

 

Les services publics républicains doivent obtenir les moyens nécessaires tant sur le plan des effectifs que des moyens financiers pour remplir leurs missions en assurant l’égalité de traitement de l’ensemble de la population sur l’ensemble du territoire, avec un accès de proximité pour tous.

 

Nous exigeons la fin de la politique de destruction de l’hôpital public, la fin des fermetures de lits et la réouverture de lits. La situation de nos hôpitaux en Mayenne est particulièrement préoccupante. Nous ne pouvons pas accepter et nous habituer aux fermetures nocturnes récurrentes des urgences et de nombreux services par manque de personnel, de médecins qui fuient les conditions de travail des hôpitaux et des Ehpad.

 

Nous apportons notre soutien aux syndicats de l’Education Nationale qui refusent le pacte « enseignements » du gouvernement qui s’annonce être une nouvelle fois une supercherie. En même temps, le gouvernement continue de supprimer des postes dans l’éducation nationale, de fermer des classes et des écoles. Où est la priorité à l’Education dans ce contexte ?

 

Nous exigeons de mettre fin à la destruction systématique des services publics réduits à un coût alors qu’ils sont une chance et une garantie d’égalité, et au contraire engageons un vaste plan d’investissements pour répondre aux besoins de la population.

 

Ce 1er mai doit être l’occasion aussi d’exprimer la nécessité de mesures fortes et immédiates pour éviter les conséquences dramatiques du dérèglement climatique. L’urgence écologique et sociale est plus forte que jamais. Nous n’avons plus de temps à perdre : les inégalités explosent et la crise climatique s’aggrave de jour en jour ! Cette question concerne en tout premier chef le monde du travail.

 

Avec son entêtement et son arrogance, Monsieur Macron a créé un puissant mouvement social de résistance. Et ce mouvement durera beaucoup plus que 100 jours.

Et même si Monsieur Macron ne le veut pas, les Organisations Syndicales sont toujours là, renforcées, soutenues par les travailleurs et déterminées à obtenir satisfaction à leurs revendications.

Nous allons continuer à nous battre : Pour nos retraites, Pour la justice sociale, Pour nos salaires, Pour nos conditions de vie, Pour nos libertés

 

Vive le syndicalisme, faites vivre ce mouvement, rejoignez-nous ! Merci !


 

Cet article est le 3287 ème sur le blog MRC 53 - le 112ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

1er Mai 2023, place de la Trémoille à Laval : Sébastien Lardeux puis Mélanie Allain lisent la déclaration de l'intersyndicale 53

1er Mai 2023, place de la Trémoille à Laval : Sébastien Lardeux puis Mélanie Allain lisent la déclaration de l'intersyndicale 53

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28 avril 2023 5 28 /04 /avril /2023 17:52

Pour le CC, la régression démocratique et sociale avant la sagesse républicaine

 

Après la décision du Conseil Constitutionnel le 14 avril 2023 portant sur la loi retraites, le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) avait réagi le 17 avril.

Voir Retraites : RDV le 1er mai

 

Les composantes - la GRS, le MRC, L'Engagement, LRDG, NGS - constituant la Fédération de la Gauche Républicaine (FGR) s'exprimaient le 18 avril dans ce communiqué de presse.


 

Le Conseil Constitutionnel a privilégié la régression démocratique et sociale à la sagesse républicaine

 

La promulgation de la loi Macron-Borne-Ciotti, sur le recul de l’âge légal de départ à la retraite, est un très mauvais coup pour la France et les Français. La démocratie, notre modèle social et républicain sortent abîmés de cette séquence : recul social, réforme inutile et injuste, absence de négociation avec les syndicats, mépris de l’avis des Français, contournement du Parlement et refus de donner la Parole au peuple.

 

Une crise démocratique majeure

 

Le Conseil Constitutionnel a privilégié la régression à la sagesse. Pourtant, il n’avait aucune obligation à statuer en ce sens et de revenir à une lecture hyper présidentialiste de nos institutions. Par sa décision du 14 avril 2023, le Conseil Constitutionnel n'a pas su sauvegarder les droits du Parlement face à l'exécutif, il n’a pas voulu donner suite au recours sur l’insincérité établie des débats notamment sur le montant d’une pension minimum de 1 200€, argumentant qu’il n’avait pas à en juger. Ce Conseil dit « des sages » a renoncé à la sagesse pour revenir au rôle gaullien du Conseil constitutionnel : « une arme contre la déviation du régime parlementaire », d’après Michel Debré.

 

Ainsi, logiquement, il a utilisé au maximum l'arsenal juridique qui met un corset au pouvoir législatif et contribue à une dérive hyper-présidentialiste. Pire, le détournement des lois de finances de l’année pour imposer des réformes de long terme est désormais validé. Le social a été mis au pas à coups de 49-3 et d’autres artifices brutaux. Par ailleurs la promulgation dans la foulée par le Président est une véritable provocation !

 

Crise sociale

 

L’allongement de 2 ans de l’âge légal constitue une dégradation majeure pour les travailleurs, accroît la précarité des seniors, réduira les pensions, alors que d’autres solutions permettraient au contraire de solidifier et équilibrer notre régime par répartition.

Le Président veut tenter de faire croire qu’il veut mieux valoriser le travail alors que sa politique favorise la rente et refuse de rémunérer le travail, c’est tout le contraire ! Tant que l’exécutif ne retire ou ne suspend pas cette réforme, nul ne sera dupe de ces éventuelles promesses. Cette réforme est une régression sociale.

 

Crise républicaine

 

Les exemples se multiplient, de décisions prises contre l’avis des citoyens et contester la souveraineté populaire. Les Français n’ont pas oublié qu’un traité qu’ils avaient rejeté par référendum a finalement été signé ! Tout a été fait pour étouffer dans l’œuf le RIP.

 

La multiplicité des critères d’éligibilité, la complexité, l’étalement du processus rend très difficile de passer le barrage. Là aussi, le Conseil constitutionnel a rejeté la première demande de RIP, estimant qu’interdire un âge de la retraite supérieur à 62 ans ne constituait pas une réforme ! Une seconde demande doit être examinée, pour autant devant le rejet massif manifeste dans l’opinion.

 

Le Président de la République aurait dû soit stopper son projet soit le soumettre à référendum. Mais Emmanuel Macron a peur du peuple et croit pouvoir passer en force. Nous ne devons pas laisser faire!

La Fédération de la Gauche Républicaine sera au côté des organisations syndicales pour poursuivre le mouvement et se mobilise pour l’organisation, quoi qu’il en soit, d’un référendum.


 

Cet article est le 3283 ème sur le blog MRC 53 - le 111ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice, ancienne ministre, le 25 septembre 2022 à Rochefort (17), lors des universités de rentrée de la Gauche Républicaine

Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice, ancienne ministre, le 25 septembre 2022 à Rochefort (17), lors des universités de rentrée de la Gauche Républicaine

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24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 17:16

L'intersyndicale en Mayenne espère un 1er mai unitaire et combatif


 

"Cette année, le 1er mai sera d'ampleur". Ce mot d'espoir est de l'amie Marinette Bache (voir Retraites : l'analyse de Marinette Bache, journal de Résistance sociale). C'est à quoi on peut s'attendre dans tout le pays et à Laval lundi 1er mai, journée internationale des travailleurs et Fête du Travail.

 

Voir Ouest-France, Mathieu Charrier, 18 avril 2023, pour l'annonce de la manifestation le 1er mai à Laval.

 

L’intersyndicale en Mayenne espère un 1er mai « unitaire » et veut faire de la fête du Travail une démonstration de force contre la réforme des retraites. Les manifestants sont attendus place de la Trémoille, à Laval, dès 10 h 30.


 

Un 1er mai 2023 « revendicatif, combatif, de lutte et de progrès social, pour nos retraites ». C’est ce qu’annonce l’intersyndicale de la Mayenne (FO, UNSA, CFE-CGC, CFDT, CFTC, FSU, CGT, Solidaires) qui prévoit une manifestation le jour de la fête du Travail, à Laval. Les participants sont attendus place de la Trémoille, dans le centre-ville, à partir de 10 h 30.

Un cortège jusqu’à la préfecture

Le cortège de manifestants descendra la rue des Déportés, avant de longer le quai Jehan-Fouquet, emprunter le Vieux-Pont, puis le quai Sadi-Carnot, la rue de la Paix, avant d’arriver à la place Jean-Moulin, devant les grilles de la préfecture de la Mayenne.

Les syndicats ont dévoilé ces premières informations ce mardi 18 avril, au lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron. Un président de la République « isolé dans son palais qui a confirmé son mépris envers l’ensemble de la population, selon Force ouvrière 53.  L’intersyndicale appelle à faire du 1er mai une mobilisation sans précédent pour obtenir l’abrogation de la réforme des retraites et pour la justice sociale ».

 

Voir aussi Ouest-France, Alix DEMAISON-PLAÇAIS : Réforme des retraites. Après des semaines de mobilisation, "le combat n'est pas fini" en Mayenne

 

Cet article est le 3279 ème sur le blog MRC 53 - le 110ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Place de la Trémoille à Laval (Mayenne), le 6 avril 2023, avant le départ de la 11ème manif contre la réforme des retraites

Place de la Trémoille à Laval (Mayenne), le 6 avril 2023, avant le départ de la 11ème manif contre la réforme des retraites

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20 avril 2023 4 20 /04 /avril /2023 21:28

"Cette année, le 1er mai sera d'ampleur"

 

Marinette Bache a pris sa retraite de membre du Conseil de Paris mais elle continue d'animer le journal REsistance SOciale.

Voici son édito du journal RESO n° 224, avril 2023.

Le Conseil constitutionnel vient de déclencher une fureur populaire dont personne ne sait aujourd’hui comment elle va s’exprimer ni quelle ampleur elle va prendre.

Il vient de valider cette loi inique en faisant fi du déni de démocratie dont elle a fait l’objet. Il est incompréhensible que la loi n’ait pas été jugée inconstitutionnelle ; de nombreux et réputés professeurs constitutionnalistes avaient relevé les différents arguments qui n’auraient pu manquer de sauter aux yeux des prétendus « sages » : depuis la manière dont se sont déroulés les débats, sans vrais « débats » justement, jusqu’au fait que cette loi ne pouvait être discutée de cette façon sous la forme d’une loi ordinaire. La procédure a été dévoyée, à l’image de l’abus du 49-3 à l’Assemblée et l’usage du 47-1 au Sénat alors qu’aucune « urgence » ne le justifiait.

Le Conseil constitutionnel vient de se conduire en « Conseil du roi ». Il ne s’est pas contenté d’interpréter le droit, comme tel est son rôle, il a pris une décision politique. Il a validé toutes les procédures anti-démocratiques -et présidentialistes de la 5ème République- bafouant la représentation parlementaire. Il a fait fi de la souveraineté populaire qui s’exprime dans la rue depuis plusieurs mois avec beaucoup de calme et de dignité malgré le mépris et la violence qu’on lui oppose.

Notons que ce que le Conseil constitutionnel a censuré, ce sont les mesurettes destinées à atténuer les conséquences sociales de la loi… et à « acheter » les pauvres consciences des députés LR, qui vont désormais se retrouver seuls face à leurs électeurs auxquels ils devront expliquer à quelles manœuvres ils ont participé. Loin de contrôler l’Exécutif, comme c’est de leur compétence, les membres du Conseil se sont conduits en fidèles exécutants d’une politique libérale de casse sociale. Pour le Peuple de France, ces faux sages ont rejoint le camp de leurs ennemis.

Le Conseil constitutionnel a également refusé de valider la 1ère mouture d’un référendum d’initiative populaire (une 2ème est déposée), qui aurait permis au peuple de s’exprimer dans le cadre d’un débat organisé, calme, clair, argumenté.

Ces décisions abîment encore un peu plus notre République, ses institutions et la démocratie. Elles élargissent le fossé creusé entre les Français et leur représentation institutionnelle. Ceci est d’une extrême gravité. La confiance que les Français avaient dans leur République et ses institutions -même lorsqu’ils en souhaitaient d’autres- est en train de se déliter. On savait que Macron et son gouvernement, en valets de la Finance, voulaient détruire le modèle social français issu de la Libération. On voit aujourd’hui que c’est à la République et à la démocratie qu’ils s’en prennent avec la complicité active des 9 supposés « sages ». (.../...)

Macron vient, pendant la nuit, de faire publier au Journal officiel, cette loi dont les Français dans leur écrasante majorité ne veulent pas. C’est d’une arrogance et d’un mépris insupportables. Et Borne et Véran qui parlent d’apaisement… Sur quelle planète ces gens vivent-ils ?

Face à ces décisions iniques, face à ce mépris et à cette arrogance présidentielle et gouvernementale, la colère monte. Ne s’en aperçoivent-ils pas… ou s’en moquent-ils ?

Que vont être les jours et semaines à venir. Résistance sociale renouvelle sa confiance à l’Intersyndicale qui a su préserver son unité et organiser les actions, manifestations, occupations, grèves, coupures, opérations escargot… dans le calme et la dignité qui sont l’apanage des travailleurs.

Résistance sociale souhaite qu’elle ait le courage de continuer ainsi. Mais si la violence devait s’exprimer, (hormis la violence aux personnes et aux biens publics), on saurait qui sont les coupables : ceux qui détruisent sciemment notre pays et son peuple, ceux qui les considèrent comme des imbéciles, ceux qui prétendent leur donner des leçons, ceux qui veulent leur imposer un style de vie étranger à toute leur Histoire, ceux qui n’ont pour maître que le fric, ceux qui lui refusent l’exercice de la souveraineté nationale.

Aujourd’hui l’avenir est dans l’action, dans la mobilisation, dans la rue. Craignons ceux qui, comme le RN, donnent tout de suite rendez-vous en 2027. Craignons que si la colère populaire ne trouve pas un débouché positif, elle ne submerge la raison et ne mette au pouvoir l’extrême-droite qui conduira la même politique de destruction du tissu social comme le démontrent tous leurs votes au Parlement européen et comme commencent à le prouver leurs votes à l’Assemblée nationale. C’est à nous de le rappeler : ce sont les frères, pas si ennemis que ça, de ceux qui nous gouvernent actuellement. C’est d’ailleurs pour cela que Macron et ses sbires ne craignent pas la venue du RN au pouvoir : ils serviront les mêmes maîtres.

Aujourd’hui -et sans attendre 100 jours !- le combat continue. En soutien de l’Intersyndicale unie, appuyons tous les appels à mobilisations, faisons connaître toutes les actions des organisations syndicales sans perdre l’espoir en un référendum qui permettrait au peuple de s’organiser et de s’exprimer. Le 1er mai sera d’ampleur cette année.
 

Déclaration du Conseil d'administration (Lettre électronique)

Nous, membres du Conseil d’Administration de Résistance Sociale, 

  • rappelons notre soutien à l’intersyndicale ;

  • soutenons la résistance qui unit le peuple de France contre cette réforme ;

  • appelons à rejoindre les actions des syndicats dans tout le Pays.

  • appelons à rejoindre massivement les manifestations du 1er mai partout en France !

Nous vous invitons à découvrir le bulletin d'avril 2023

 

Cet article est le 3275 ème sur le blog MRC 53 - le 109ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Jour de manif, le 13 avril 2023, à Laval (Mayenne), rassemblement Place de la gare.

Jour de manif, le 13 avril 2023, à Laval (Mayenne), rassemblement Place de la gare.

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