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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 22:44

Le MRC mesure le chemin qui reste à parcourir pour l'égalité des droits


 

De nombreuses manifestations étaient prévues en France ce 8 mars. Voir Journée des droits des femmes (Ouest-France).

 

Rappel (Vie-publique.fr) : Droits des femmes : cinq questions sur la journée du 8 mars.

 

A l'initiative de sa vice-présidente, Catherine Coutard, le Mouvement Républicain et Citoyen a fait le bilan concernant l'objectif d'égalité des droits.

 

Égalité des droits : encore un long chemin.

 

On a bien avancé depuis plus d’un siècle, tout particulièrement en Europe. Mais bien des défis sont devant nous, particulièrement dans certains pays du monde. Sans compter les possibles régressions. Ainsi en France,
 

l’introduction de la liberté d’avoir recours à l’IVG dans la Constitution ne peut occulter les difficultés d’accès concrètes à un centre spécialisé. Ni, plus généralement, la difficulté d’accès aux soins.


Les lois contre les inégalités salariales sont incomplètement appliquées et, encore aujourd’hui les femmes sont la grande majorité des personnes en situation de précarité et des travailleurs pauvres.


Leurs retraites sont plus basses que celles des hommes et la loi imposée au printemps aggravera cette situation.


Les difficultés d’accès à un mode garde pour les enfants s’imposent toujours essentiellement aux femmes avec un impact plus net encore sur les familles monoparentales essentiellement féminines.


Le sexisme a de beaux jours devant lui si l’on en croit les derniers sondages chez les jeunes hommes.


Les violences faites aux femmes ne reculent pas. On a même une forte augmentation des coups et blessures intra-familiaux. Espérons qu’il ne s’agit que de plaintes plus facilement déposées, pour rester un peu optimiste.


Bien sûr, il est plus facile d’être une femme en France que dans beaucoup de pays du monde. Notre solidarité va à toutes celles qui n’ont pas accès à la liberté comme en Iran, ni même à l’école comme en Afghanistan, à toutes celles qui ont subi des mutilations sexuelles et dont les derniers chiffres nous disent qu’elles sont plus nombreuses aujourd’hui qu’hier, à celles qui voient leurs droits régresser comme aux USA sur le recours à l’IVG … la liste est longue.


Faisons de l’égalité femmes- hommes un combat de tous les jours pour toutes les filles d’ici et d’ailleurs.
 

Cet article est le 3330 ème sur le blog MRC 53 - le 22ème sur ce blog dans la catégorie Femmes

Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, lors du congrès le 1er avril 2023

Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, lors du congrès le 1er avril 2023

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25 novembre 2023 6 25 /11 /novembre /2023 23:02

Contre toutes les formes de violences envers les femmes d'ici et d'ailleurs

 

Le collectif de citoyennes et citoyens pour la paix avait invité à un rassemblement ce samedi 25 novembre 2023 à Laval (Mayenne). Pour "un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hamas. "Soutenons les civils, les femmes et les enfants qui subissent les violences aveugles des deux camps et exigeons la libération des otages".

 

Le 25 novembre étant un jour de mobilisation contre les violences faites aux femmes - voir Pourquoi une journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre? - le collectif pour la paix a proposé à l'association Femmes solidaires 53 - voir QUI SOMMES NOUS ? - de présenter leur position dès le début du rassemblement, ce qui fut fait par la présidente, Laurette Audouit.


 

Ouest-France en a rendu compte ce jour - voir l'article de Alix Demaison-Plaçais ici Violences faites aux femmes : plus de 70 personnes réunies à Laval. Extraits.

 

En cette journée internationale pour l’éradication des violences faites à l’égard des femmes« la parole est aux femmes », présente d’emblée Jean-Luc Bansard, qui fait partie du collectif qui a invité Femmes solidaires 53 à cet évènement. L’association « féministe, apolitique et laïque » défend des valeurs fondamentales de mixité et d’égalité pour les droits de femmes et lutte contre les violences, « toutes les formes de violences envers les femmes, d’ici et d’ailleurs », souligne Laurette Audouit, la présidente. Violences physiques, verbales, psychiques, humiliation, privation de droits et de libertés. « C’est un mouvement qui date de 1945, issu de la résistance des femmes, d’où notre attachement et notre intérêt à la paix. »

Pour l’année 2022, on compte « 244 000 femmes victimes de violence », indique-t-elle. « C’est un chiffre sous-estimé car on sait que seulement une ou deux femmes sur dix portent plainte. » « Les violences sont en augmentation, d’environ 15 %. On entend que c’est parce que la parole des femmes se libère. Oui, c’est vrai. Mais les violences augmentent, tout comme la violence dans la société. Nous ressentons cette augmentation ici en Mayenne, lors de nos permanences. »

Laurette Audouit tient aussi à parler de la situation européenne, de « la montée des extrêmes qui réduisent les droits des femmes ». Elle évoque l’avortement. Au niveau international, « nous sommes solidaires des femmes qui se battent pour leurs droits et des femmes qui subissent les guerres. »

 

Après sa prise de parole, plusieurs témoignages de femmes israéliennes et palestiniennes ont été lus, en lien avec le conflit.

 

Cet article est le 3318 ème sur le blog MRC 53 - le 21ème sur ce blog dans la catégorie Femmes

 

Le 25 novembre 2023, à Laval (Mayenne), place du 18-juin, dans le cadre du rassemblement pour la paix, Laurette Audouit s'exprime en tant que présidente de Femmes solidaires 53

Le 25 novembre 2023, à Laval (Mayenne), place du 18-juin, dans le cadre du rassemblement pour la paix, Laurette Audouit s'exprime en tant que présidente de Femmes solidaires 53

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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 18:57

 

L'intersyndicale en a fait sa 7ème journée de mobilisation en Mayenne

 

Depuis 1982, en France, sous l'impulsion de la ministre Yvette Roudy, le 8 mars est reconnu comme journée internationale des droits des femmes. Voir Vie Publique : Droits des femmes : cinq questions sur la journée du 8 mars

Les Nations Unies ont officialisé la journée du 8 mars en 1977. Toutefois, cette journée puise ses origines dans l'histoire des luttes ouvrières et des manifestations de femmes au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe.

À partir de 1909, les États-Unis, sous l'impulsion de femmes socialistes américaines, décident d’organiser chaque année, le dernier dimanche de février, une "Journée nationale des femmes" (National Woman's Day) pour célébrer l’égalité des droits civiques.

C’est lors de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes, en 1910 à Copenhague, que Clara Zetkin, journaliste et militante allemande, appelle les "femmes socialistes de tous les pays" à organiser chaque année une Journée internationale des femmes.

 

En Mayenne, dans le cadre des mobilisations pour le retrait du projet de réforme des retraites, l'intersyndicale organisait un rassemblement ce 8 mars à Laval, au Parvis des Droits de l'Homme, près de l'Hôtel de ville.

Rappel : Retraites : mobilisations syndicales les 7 et 8 mars à Laval (Mayenne)

Voir Le Courrier de la Mayenne (ACTU) : Laval. Réforme des retraites : la situation des femmes défendue en ce 8 mars.

 

Voici la déclaration de l'intersyndicale, lue par Frédérique Nay, secrétaire générale du Groupement Départemental FO Santé.

 

Prise de parole du 8 Mars


 

Aujourd’hui, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nos organisations
syndicales CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU et Solidaires, réaffirment leur volonté
d’obtenir le retrait de la réforme des retraites. Cette réforme pénaliserait particulièrement les femmes.


 

Dans notre pays, les discriminations et inégalités professionnelles subies par les femmes durant toutes leurs carrières ne sont pas seulement reproduites au moment de la retraite mais seront fortement amplifiées avec la réforme Macron.

 

Les salaires des femmes sont toujours inférieurs de 25 % en moyenne à ceux des hommes. Les femmes subissent les temps partiels et des interruptions de carrière...

 

Actuellement, les femmes perçoivent déjà des pensions directes inférieures de 40 % à celles des hommes. Elles sont deux fois plus nombreuses à devoir travailler jusqu’à 67 ans, jusqu’à la fin de la décote et 40 % d’entre elles partent avec des pensions incomplètes.

 

Et le gouvernement est bien loin de prendre en compte ces réalités. Il a voulu nous faire croire à une réforme de progrès social et de justice sociale avec ses pseudos mesures comme la supercherie des 1200 euros qui devaient bénéficier surtout aux femmes. C’est tout le contraire.

 

Cette réforme est injuste. Elle fait peser le plus « d’efforts », demandés par le gouvernement, à la moitié de la population de notre pays.


Reporter l’âge de départ à la retraite à 64 ans ne fera qu’aggraver la situation économique des femmes. L’étude d’impact de la réforme le dit et même un ministre avoue que les femmes seront particulièrement touchées par cette réforme.


 

L’ensemble de nos organisations syndicales l’ont répété, atteindre l’égalité salariale, favoriser le taux d’emploi des femmes, limiter les impacts des interruptions de carrières, et lutter contre les temps partiels imposés, sont des solutions pour renforcer l’équilibre financier du système par répartition. L’égalité salariale, c’est 5.5 milliards de plus dans les caisses. Nous irons ensemble le dire devant le Medef tout à l’heure.

 

Aujourd’hui, alors qu’il créée encore plus d’inégalités avec sa réforme, Monsieur Macron ose rendre hommage à une grande Féministe décédée, il y a plus de 2 ans, Madame Gisèle Halimi, qui s’est battue toute sa vie contre les inégalités et qui aurait sans aucun doute été hostile à cette réforme. Cela relève de l’instrumentalisation politique qui ne trompe personne.

 

Nos organisations syndicales exigent l’égalité salariale, la fin des discriminations et le retrait de la réforme des retraites.

 

Retrait de la réforme, un point c’est tout !!!


 

Cet article est le 3242 ème sur le blog MRC 53 - le 20ème sur ce blog dans la catégorie Femmes

Manifestation pour le retrait du projet de réforme des retraites et célébration de la journée des droits des femmes, à Laval (Mayenne) le 8 mars 2023

Manifestation pour le retrait du projet de réforme des retraites et célébration de la journée des droits des femmes, à Laval (Mayenne) le 8 mars 2023

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8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 18:40

 

Dans les faits, la parité hommes-femmes est loin d'être respectée

 

Au niveau du principe, l'égalité homme-femme s'est imposée progressivement en France. Mais il reste beaucoup à faire pour la faire entrer dans la pratique.

C'est le sens de ce texte diffusé sur le site du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) par Martine Souvignet, secrétaire nationale à la citoyenneté, à la laïcité et à l'égalité :

 

Vous avez dit égalité réelle ?

 

En cette journée internationale des droits des femmes, le MRC réaffirme sa solidarité et son soutien à toutes les femmes qui luttent pour leur liberté et leurs droits fondamentaux en France et partout dans le monde : droit à disposer de son corps, droit à la contraception, droit à l’IVG, droit à l’éducation, droit au travail rémunéré, à travail égal, salaire égal, droit d’être éligible et d’être élue… 

En France, la laïcité, principe que le MRC a toujours voulu promouvoir en tout temps et en tout lieu, reste un bouclier pour les femmes contre la régression de leurs droits ; c’est un mode d’organisation de la société qui doit permettre aux femmes de prendre leur place dans l’espace public, dans le débat public, quelles que soient leur origine, leur histoire familiale. 

Et pourtant, les inégalités sociales et salariales persistent…L’accès aux responsabilités se heurte toujours au « plafond de verre »…Vous avez dit « égalité réelle » ? Beaucoup de chemin reste à faire en France aussi. 

Une société ne peut être juste que si les femmes y prennent leur juste place, aux côtés des hommes, à tous les niveaux de représentation sociale et démocratique ; en France, dans notre République, c’est la quête d’une représentation paritaire, principe inscrit dans la Constitution mais toujours loin d’être atteint, qui doit être notre objectif. 

La prochaine campagne pour l’élection présidentielle, avec Bastien Faudot, candidat du MRC, devra en être une étape supplémentaire et permettre de faire émerger une nouvelle génération de femmes politiques.

Le MRC a toujours dénoncé le relativisme culturel qui n’a pas sa place dans une société portant haut les valeurs républicaines. Oui, les femmes sont des citoyennes à part entière, elles ne sont pas « la diversité », elles sont le genre humain, elles sont l’Universel !

 

Cet article est le 19ème sur ce blog dans la catégorie Femmes

Martine Souvignet, le 24 mars 2013, intervenant lors d'une séance du Conseil national du MRC

Martine Souvignet, le 24 mars 2013, intervenant lors d'une séance du Conseil national du MRC

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 21:07

Le gouvernement commence à prendre en compte le problème

 

Le 23 novembre, j’avais publié un article annonçant Le 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Je le complète avec les propositions de Muriel Salmona, que l’on trouve dans l’article paru ce 25 novembre sur le site du Nouvel Observateur :

 

Violences faites aux femmes : 10 points pour améliorer les soins apportés aux victimes

 

Il y a quelques mois j’écrivais une tribune sur le soin des victimes de violences, le grand oublié des politiques publiques. Depuis, beaucoup de choses se sont passées : les travaux de la mission interministérielle de protection des femmes victimes de violences et de lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) sur la formation des professionnels de la santé, le colloque sur le soin des victimes et la prise en charge des auteurs organisé par le ministère des Droits des femmes les 2 et 3 septembre 2013 (mission et colloque auxquels j’ai participé), et le nouveau plan triennal de lutte contre les violences envers les femmes qui vient d’être annoncé par Mme Najat Vallaud Belkacem la ministre des Droits des femmes et Porte-parole du gouvernement. Il semblerait qu’enfin une prise en compte de ce grave problème de santé publique soit en train d’émerger.

 

Un premier pas important

 Pour la première fois, Najat Vallaud Belkacem a déclaré que les femmes victimes de violences devraient pouvoir accéder rapidement à des soins sans frais par des professionnels formés, et que les violences faites aux femmes seraient considérées comme une priorité de santé publique. Avec un protocole national adressé aux Agences régionales de santé dans le but de renforcer les liens entre services de santé, de police et de justice. En cette journée internationale de lutte pour l’élimination des violences envers les femmes, c’est un premier pas très important qu’il faut saluer, il va en falloir beaucoup d’autres pour que toutes les victimes de violences traumatisées aient enfin la possibilité de recevoir des soins adaptés sur tout le territoire français et les DOM-TOM.

L’abandon sans protection ni soin de la très grande majorité des victimes de violences est un véritable scandale de santé publique. D’autant plus que nous disposons depuis plus de 10 ans de toutes les connaissances nationales et internationales sur la réalité des violences et la gravité de leurs conséquences psychotraumatiques.

Nous savons que ces conséquences sont très fréquentes (elles touchent de 60 à plus de 80% des victimes de violences intra-familiales, conjugales et sexuelles qui sont les plus nombreuses et les moins reconnues, la loi du silence et le déni régnant sur elles) et que les atteintes sont non seulement psychologiques, mais également neurologiques avec des dysfonctionnements importants des circuits émotionnels et de la mémoire, visibles sur des IRM. Nous en connaissons depuis plusieurs années les mécanismes psychologiques et neuro-biologiques.

 

L'enfance, une période déterminante

Nous savons très bien décrire cliniquement ces troubles psychotraumatiques, les diagnostiquer, et nous savons les traiter efficacement (avec une récupération des atteintes neurologiques grâce à la neuroplasticité du cerveau), nous savons aussi qu’avoir subi des violences particulièrement dans l’enfance est un des déterminants principal voire le déterminant principal (quand les violences ont eu lieu dans l’enfance) de l’état de santé des personnes même 50 ans après.

Et nous savons enfin que laisser des victimes de violences traumatisées sans soin est un facteur de risque de reproduction de violences de proche en proche et de générations en générations, les victimes présentant un risque important de subir à nouveau des violences, et aussi d’en commettre pour un petit nombre d’entre elles (ce qui suffit à alimenter sans fin un cycle des violences).  Lutter contre les violences passe par la protection et le soin des victimes.

Pourtant, à l’heure actuelle, les médecins et les autres professionnels de la santé ne sont toujours pas formés ni en formation initiale : lors d’une enquête récente auprès des étudiants en médecine plus de 80 % ont déclaré ne pas avoir reçu de formation sur les violences et 95% ont demandé une formation pour mieux prendre en charge les victimes de violences ; ni en formation continue, et l’offre de soins adaptés est très rare.

 

Des soins accessibles pour toutes les victimes

Le plus souvent les diagnostics sont erronés et les soins sont uniquement symptomatiques, avec des parcours de soins parfois maltraitants et qui représentent une perte de chance pour les victimes. De façon injuste, au mépris de leurs droits, les victimes vont devoir organiser seules leur survie face aux violences et à leurs conséquences. Il reste donc - et c’est un grand chantier - à mettre en place cette offre de soins et à la rendre accessible à toutes les victimes. Les femmes bien sûr, mais aussi les hommes victimes et les victimes les plus vulnérables et les plus discriminées, encore plus laissées pour compte, alors que ce sont celles qui présenteront le plus de conséquences psychotraumatiques :

- les enfants qui paient un très lourd tribu aux violences, surtout à l’intérieur de leur famille par leur proche, dès leur vie fœtale avec les violences conjugales pendant la grossesse, puis à leur naissance (néonaticides, bébés secoués) et tout au long de leur enfance avec les maltraitances et les violences sexuelles (les mineurs subissent plus de violences sexuelles que les adultes il ne faut pas l’oublier),

- les personnes âgées et malades, les personnes handicapées qui subissent trois fois plus de violences, les personnes sans-papiers, les demandeurs d’asile, les personnes qui sont à la rue, les victimes de violences sexuelles (sans oublier les victimes de violences sexuelles incestueuses, de violences sexuelles conjugales, de violences sexuelles dans les institutions et au travail, de violences sexuelles dans le cadre prostitutionnel).

 

Dix points sont incontournables pour y arriver

 

1- Une vraie politique de santé publique concernant la prévention, le dépistage, la prise en charge et le soin des victimes de violences, s’inscrivant dans une politique globale de lutte contre les violences et contre l’impunité des auteurs, et de protection de l’enfance et de toutes les victimes de violences.

2- Une formation en urgence des professionnels de santé et de tous les autres professionnels qui interviennent dans la prise en charge des victimes de violences : pour les former à la réalité des violences, à leur repérage, à leurs conséquences sur la santé physique et psychique des victimes et des témoins, à la connaissance des dangers que court la victime et des protections à mettre en place en urgence, sans oublier le cadre médico-légal (certificats et expertises).

3- L’élaboration de recommandations de la Haute Autorité de Santé sur la prise en charge des victimes de violences et le traitement de leurs conséquences psychotraumatiques.

4- La mise en place par décret - avec le soutien des agences régionales de santé - de centres de santé pluri-disciplinaires pour les victimes de violences (et pour les enfants témoins des violences domestiques, ainsi que pour les proches), accessibles pour toutes les victimes quels que soient leur âge, leur handicap, leur situation sociale et proposant des soins sans frais, et si nécessaire anonymes, par des professionnels compétents et formés dans chaque département, avec une prise en charge globale (médicale, sociale, associative et judiciaire), et une mise à disposition d’information et de documentation.

5- Des campagnes d'information grand public sur les conséquences des violences et la possibilité de les traiter, des campagnes de prévention, et l’élaboration d’outils de prévention et d’information.

6- La création d'un observatoire national sur l'impact des violences et la prise en charge des victimes.

7- La mise en place d'enquête et de recherches sur les conséquences  des violences sur la santé et sur les moyens de prévenir et de traiter ces conséquences.

8- La mise en place d’un centre d’accueil téléphonique d’expertise, de conseil, d’orientation et de documentation pour les professionnels de la santé et tous les intervenants de la prise en charge.

9- La mise à disposition pour les victimes de violences d’un carnet de santé informatif indiquant l’origine traumatique de leurs troubles pour éviter des prises en charge inadaptées et des diagnostics erronés, et permettant un travail en réseau de qualité.

10- La protection des professionnels de santé qui signalent des maltraitances sur des mineurs ou des personnes vulnérables, et qui établissent des certificats médico-légaux pour des victimes de violences.

 

 Cet article est le 18ème sur ce blog dans la catégorie Femmes.

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 17:11

Muriel Salmona : le livre noir des violences sexuelles

 

« En 1981, la date du 25 novembre comme journée de lutte contre les violences à l'égard des femmes a été choisie par le monde militant "droits des femmes" en mémoire des 3 soeurs Mirabal, brutalement assassinées sur ordre du dictateur dominicain ce jour de l'année 1960.

En 1999, l'ONUOrganisation des Nations unies a déclaré le 25 novembre "journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes" et a invité les gouvernements et les associations à organiser ce jour des activités conçues pour sensibiliser l'opinion à ce drame ».

Voir ce qui est organisé au niveau des Pays de la Loire : Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

 

Dans son édition du 21 novembre 2013, le quotidien Ouest-France (page des Pays de la Loire, Isabelle Labarre) a posé trois questions à Muriel Salmona*, psychiatre, présidente de l’association « Mémoire traumatique et victimologie ». Celle-ci  était invitée à un colloque, le 22 novembre, à la faculté de droit de Nantes.

 

Pourquoi le silence fait-il loi sur les situations de violences subies par les femmes ?  

Les chiffres, ce sont 145 femmes tuées en 2012, 75 000 viols par an, plus de 180 000 si on prend en compte les mineurs. Mais la réalité de la situation actuelle, c’est effectivement la loi du silence. Moins de 10 % des femmes victimes de violences osent déposer plainte. Le silence est d’autant plus difficile à briser que 80 % de ces violences sont commises par des proches. Par ailleurs, les femmes ne sont pas suffisamment informées de leurs droits. Beaucoup ne savent pas identifier un viol, a fortiori conjugal, et ne connaissent pas  les conséquences traumatiques lourdes pour leur santé. Au final, seulement 20 % des femmes victimes sont prises en charge, l’immense majorité reste dans le silence.

 

Pourquoi est-il si difficile de parler ?  

Les femmes violées ou qui ont subi des violences ont une image catastrophique d’elles-mêmes. Elles se sentent coupables. Pourquoi n’ont-elles pas crié ? Pourquoi ne sont-elles pas parties ? Les conséquences psychotraumatiques peuvent entraîner des phénomènes de sidération ou de mémoire traumatique : la victime revit sans cesse le drame, réentend les phrases assassines. C’est une vraie torture s’il n’y a pas de prise en charge. C’est comme si on laissait une fracture se réparer toute seule. Conséquence : la femme n’en parle pas car elle a peur de revivre la scène. Elle consulte pour des symptômes cardiovasculaires, pulmonaires, digestifs… mais ne fait pas le lien entre ce qu’elle a subi et ses troubles.

 

Aide-t-on les victimes à s’exprimer ?  

Pas assez. Les médecins ne sont pas suffisamment formés à la psychotraumatologie et se retrouvent face à des patientes souffrant d’attaques de panique, de dépression… sans leur poser la question de violences éventuellement subis. Si le médecin ne le fait pas, la victime ne le dira pas spontanément. Pour la prise en charge judiciaire des victimes, il faudrait que les femmes puissent déposer plainte dans de bonnes conditions. Parfois, les enquêteurs continuent de regarder la victime de manière soupçonneuse. Soit elle était consentante, soit elle ment. Par exemple, on considère qu’elle ment si elle est incapable de dire à quelle heure elle a été violée. Or, cette réaction est normale, elle est liée au traumatisme.

 

* Muriel Salmona est l’auteur d’un livre « Le livre noir des violences sexuelles » (Dunod, avril 2013). Voir le site et l’article paru le 6 septembre 2013 dans l’Humanité Muriel Salmona «La réalité des violences sexuelles est l'objet d'un déni massif.

 

Rappel : le combat contre une autre forme de violence faite aux femmes, la violence psychologique :

Parmi les violences faites aux femmes, la manipulation destructrice- 6 août 2011

Violences psychologiques faites aux femmes : la loi doit être améliorée - 15 mars 2012

La manipulation destructrice : entretien avec le Dr Geneviève Pagnard - 16 mars 2012

Loi sur les violences faites aux femmes : l'audition de Valérie Bouveri -  25 mars 2012 

 

Cet article est le 17ème sur ce blog dans la catégorie Femmes.

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 19:11

Le 8 mars, journée internationale en faveur de l’égalité

Comment être humaniste sans être féministe, au sens de la lutte pour que, partout, les femmes soient les égales des hommes (et les hommes les égaux des femmes) ? Ce 8 mars, Journée internationale de la femme (Wikipédia), c’est le moment de mettre en avant les femmes qui sont engagées dans ce combat, tout en rappelant que Le 8 mars, c'est toute l'année (ministère des droits des femmes).

Le 8 mars demeure une Journée internationale de réflexion et de revendication nécessaire concernant les droits des femmes, mais trop souvent dès le 9 mars, les plus belles indignations restent lettre morte. C'est pourquoi Najat Vallaud-Belkacem et l'ensemble du Gouvernement souhaitent montrer que désormais, en France, "le 8 mars, c'est toute l'année".

 

Ce 8 mars, c’est d’abord la Journée internationale des droits des femmes : la lutte contre toutes les violences (RFI). C’est aussi la Journée internationale des femmes : un enjeu de justice sociale et de démocratie(FSU, Bernadette Groison).

 

Ce 8 mars, c’est aussi le jour de saluer deux femmes d’exception :

 

- Annie Sugier (présidente de la Ligue du droit international des femmes)

- Céline Dumerc - voir Dumerc: "On mouille autant le maillot" (Sports.fr, 8 mars 2013)

 

Ce 8 mars, cela me rappelle Valérie Bouveri et son combat contre les violences faites aux femmes :

Parmi les violences faites aux femmes, la manipulation destructrice- 6 août 2011

Droits des femmes : les associations féministes face aux candidats - 9 mars 2012 

Violences psychologiques faites aux femmes : la loi doit être améliorée - 15 mars 2012

Loi sur les violences faites aux femmes : l'audition de Valérie Bouveri -  25 mars 2012 

 

  Cet article est le 16ème sur ce blog dans la catégorie Femmes.

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 19:55

« Féministes en mouvements » pour l’égalité femmes-hommes

 

Un an après la 1ère édition en 2011, le collectif de 45 associations « Féministes en mouvements » (voir qui sommes-nous ?) était de retour à l’université d’Evry-Val d’Essonne les 7 et 8 juillet, où des ateliers, tables rondes et projections se sont succédés sur le thème « Egalité femme-homme en chantier ».

Depuis la précédente édition, le contexte politique a changé, avec notamment l’arrivée de François Hollande à l’Élysée. Le gouvernement compte désormais une ministre des Droits des femmes en la personne de Najat Vallaud-Belkacem.

Voir Une ministre aux rencontres Féministes (Essonne Info, 6 juillet 2012).

Le collectif a apporté son "soutien" aux engagements féministes de la ministre, Najat Vallaud-Belkacem, qui a participé dimanche 8 juillet. A l'issue de ces rencontres d'été, les Féministes en mouvements ont souligné "l'urgence des chantiers pour atteindre l'égalité femmes-hommes". Voir Egalité: les féministes en mouvement soutiennent Najat Vallaud-Belkacem (Libération, 8 juillet).

 

Voici le texte adopté - à voir sur Le site du collectif "Féministes en mouvements"

 

Nous, Féministes en mouvements réunies à plus de 700 à Evry les 7 et 8 juillet 2012, pour la deuxième édition des rencontres d’été, réaffirmons l’urgence des chantiers pour atteindre l’égalité femmes-hommes.

Depuis plus de 40 ans, les mobilisations féministes ont permis l’avancée des droits des femmes, mais  leur application réelle stagne, voire régresse. Les inégalités entre les femmes et les hommes, enracinées dans le système patriarcal, minent notre société et notre démocratie : elles freinent l’émancipation des individus. L’égalité et la laïcité sont des conditions indispensables de la démocratie et du progrès social pour toutes et tous ! La construire, c’est lutter dans tous les domaines contre les stéréotypes et normes sexistes et hétérocentrées. C’est aussi combattre l’oppression, la domination et toutes les formes de discriminations, partout. Les droits des femmes doivent être défendus dans les instances internationales, notamment lors des prochaines conférences mondiales des femmes.

Le mouvement féministe est bien vivant, il est résolument moderne, nous le constatons tous les jours. Nos récentes mobilisations, notamment pour le maintien du droit effectif à l’avortement, contre la réforme des retraites et contre les violences faites aux femmes, en sont la preuve. Au cours des derniers mois, nous avons largement contribué à mettre à l’agenda politique les questions féministes. Le Président de la République a notamment pris 40 engagements en faveur de l’égalité femmes-hommes.

Si nous nous félicitons de la parité au gouvernement et de la création du Ministère des Droits des Femmes, nous exigeons que ce ministère ait un budget conséquent, une administration dédiée et les moyens pour agir concrètement notamment via le Service des Droits des Femmes sur tout le territoire. De même, la parité doit s’imposer partout, à chaque niveau décisionnel. Nous soutenons l’engagement féministe de la ministre Najat Vallaud-Belkacem sur différents chantiers : égalité professionnelle, lutte contre les violences faites aux femmes, dont le harcèlement sexuel et la prostitution.

Nous restons aussi lucides, car dans un contexte de crise, les politiques de rigueur menées dans plusieurs pays européens relèguent au second plan les mesures pour l’égalité, tandis que la précarité des femmes s’aggrave partout. Nous refusons que le contexte économique serve de prétexte à hiérarchiser les priorités au détriment de l’égalité femmes-hommes : les femmes restent les premières victimes de ce système économique en crise.

Nos analyses, actions de terrain et propositions, font de nous une force politique et un partenaire sociétal, constructif et incontournable, partie prenante d’une politique publique transversale destinée à assurer l’égalité femmes-hommes.

Les 30 revendications de notre manifeste « Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore ? » remis à François Hollande le 7 mars dernier sont plus que jamais d’actualité. Au vu des échéances qui s’annoncent, donnons-nous rendez-vous le 8 mars prochain pour mesurer les résultats sur les priorités suivantes :

·         Sanctionner les entreprises qui maintiennent les inégalités de salaires et augmenter les cotisations patronales sur les emplois à temps partiel ;

·         Mettre en place un observatoire national des violences faites aux femmes et programmer la création de 1000 places d’hébergement pour les femmes victimes de violences ;

·         Appliquer la convention interministérielle pour l’égalité fille-garçon dans le système éducatif ;

·         Engager la création d’un service public de la petite enfance et de la dépendance.

Les associations féministes œuvrent tous les jours pour construire une société égalitaire ; elles exigent des subventions pérennes et à hauteur de leurs besoins. Nous continuerons à nous mobiliser sans relâche pour faire connaître ces exigences, les développer et suivre leur mise en œuvre. Nous avons déjà trop attendu. Nous n’attendrons pas plus longtemps : l’égalité, c’est maintenant !

 

A noter, deux des 45 associations membres du collectif :

 

Osez le féminisme - où milite Valérie Bouveri, qui a fait un remarquable reportage photos de l’évènement - voir sur Facebook - et qui intervient sur la question des violences faites aux femmes, notamment les violences psychologiques - voir Parmi les violences faites aux femmes, la manipulation destructrice et Loi sur les violences faites aux femmes : l'audition de Valérie Bouveri.

Association universaliste, laïque et progressiste créée en 2009, OLF a pour objectifs  de dénoncer la persistance des inégalités femmes-hommes dans tous les domaines et de contribuer à les éradiquer. OLF publie un journal et mène régulièrement des campagnes auprès du grand public

 

La Ligue du Droit International des Femmes dont la présidente, Annie Sugier*, a fait une  intervention sur les intégrismes religieux aux rencontres d'Evry 7 et 8 juillet organisées par FEM. Ecoutez-là (vidéo).

* Rappel : Femmes et voile islamique dans le sport : les combats de Annie Sugier - 9 juillet 2012

La LDIF a été créée en 1983 par des militantes du Mouvement de Libération des Femmes. Son objet est de promouvoir la notion d’universalité du droit des femmes indépendamment des zones géographiques, des histoires spécifiques et des cultures et de dénoncer toutes les formes de discrimination et de persécutions sexistes.  La LDIF a crée la « Coalition Internationale contre les crimes d’honneur et mariages forcés » (HOCRINT). 

 

 Cet article est le 15ème sur ce blog dans la catégorie Femmes.

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 15:38

La position de Serge Maupouet, candidat MRC à Saintes

 

Michel Le Creff, Jean-Luc Delcampo et Serge Maupouet, candidats MRC aux élections législatives 2012 dans les 1ère, 2ème et 3ème circonscriptions de Charente-Maritime, ont posé des jalons pour l’avenir, ouvrant des perspectives politiques et une visibilité pour le Mouvement républicain et citoyen dans ce département.

Ils avaient reçu un questionnaire, qui leur avait été adressé par la commission Femmes d’Attac 17. Ils y ont répondu par une argumentation départementale.

Voir cet article sur le site d’Attac 17 (31 mai 2012) :

 

SYNTHESE DES REPONSES DES CANDIDAT-E-S AUX QUESTIONS D’ATTAC 17 

 

Michel Le Creff, Jean-Luc Delcampo et Serge Maupouet (MRC) ont envoyé un texte commun dans lequel ils argumentent chaque point et développent leurs propositions qui permettent d’ouvrir des débats.

Le financement des mesures est réalisé par l’impôt qui doit être « franchement redistributif et supporté par tous », en élargissant les bases de l’impôt sur le revenu, progressif, avec mensualisation obligatoire ou retenue à la source.

1) sur le travail :

·                       « Réduction du temps de travail avec maintien des salaires, spécialement pour ceux situés dans la partie basse de l’échelle », et création d’emplois en CDI. Cette réduction doit permettre un rééquilibrage du temps de travail non rémunéré entre les femmes et les hommes.

·                       Le temps de travail partiel peut être choisi. « L’obligation de recrutement en CDI à temps plein pourrait conduire à une exclusion des femmes du monde du travail »

·                       La surcotisation des temps partiels serait difficile à mettre en œuvre, il faudrait différencier le temps partiel choisi du temps partiel contraint.

·                       Augmentation des moyens humains et financiers de l’inspection du travail

·                       Congés d’éducation rémunérés pour le père en alternance avec la mère.

·                       Application des lois sur l’égalité professionnelle avec un renforcement des capacités d’action syndicale.

·                       Retraite à 60 ans seulement en fonction de la durée de cotisation.

·                       Création de services publics pour la petite enfance en zones rurale et péri-urbaine, accueil des enfants en maternelle à partir de 2 ans couplé avec un renforcement des transports collectifs.

 

2) sur la parité :

·                       les scrutins de liste ne peuvent être appliqués pour toutes les élections et l’obligation de parité dans la désignation des têtes de liste est à manier avec précaution (handicap pour les petites formations).

·                       Dose de proportionnelle nécessaire mais n’est pas un rempart contre l’instabilité.

·                       Pour un statut de l’élu-e.

·                       Non cumul des mandats mais « pas de limitation drastique dans le temps ».

·                       Contre le retrait des subventions aux partis qui ne respectent pas la parité (ce qui entraînerait la mort des petits partis.

 

3) sur la contraception et l’IVG :

Les candidats sont en accord avec nos revendications.

(…) LA CONCLUSION D’ATTAC 17

Il s’agit maintenant pour nos futur-e-s député-e-s de dépasser les grandes affirmations symboliques pour l’égalité et de s’engager pour des propositions de loi qui renforcent la justice sociale et le fonctionnement de la démocratie. Le chantier est immense, l’égalité femmes-hommes doit se concrétiser par une forte volonté politique et une grande vigilance associative.

MRC17 Surgères agriculture 080611 022 T

Photo : Serge Maupouet, au côté de Michel Sorin, le 8 juin 2011 à Surgères (17) sur la question Agriculture et alimentation 

 

Serge MAUPOUET (suppléante Alexandrine Wenta-Morvan), le 17 mai 2012, avait publié ce communiqué de presse après l’annonce de la composition paritaire du 1er gouvernement Hollande-Ayrault :  

 

UN ACTE POLITIQUE FORT EN FAVEUR D'UNE PLUS JUSTE REPRESENTATION POLITIQUE DES FEMMES

 

La première équipe ministérielle du quinquennat respecte la parité : il s'agit d'un acte politique fort en faveur d'une plus juste représentation politique des femmes, s'inscrivant dans une longue marche ouverte sous le Front populaire par la nomination de Cécile Brunschwig, Suzanne Lacore, Irène Joliot-Curie, comme Sous-secrétaires d'Etat (Education, Recherche scientifique, Protection de l'enfance), à une époque où les femmes ne disposaient pas encore du droit de vote en France. Aujourd'hui, la parité au gouvernement est atteinte, même si l'on relève un certain déséquilibre dans la répartition des différentes responsabilités entre hommes et femmes, avec un seul ministère régalien confié à une femme.
    Symboliquement, le Président de la République répond cependant par ce geste aux attentes légitimes et jusque-là insatisfaites de la moitié de la population. Toutefois l'arbre ne doit pas cacher la forêt : la marche sera encore longue pour obtenir une représentation paritaire à l'Assemblée Nationale, au Sénat, à la tête des collectivités territoriales. Pour progresser dans cette voie, il faut déjà revenir sur la réforme territoriale, porteuse de lourdes menaces pour la parité. Il serait encore indispensable de ne pas agir qu'au sommet, mais d'agir à la base, c'est-à-dire de favoriser l'engagement des femmes dans la vie politique, du militantisme jusqu'aux plus hautes responsabilités. Les verrous à faire sauter résident non seulement dans le plafond de verre de la domination masculine, mais aussi dans l'absence de mise en place de dispositifs adaptés, permettant aux femmes de mieux concilier l'engagement politique avec les études, le travail, la famille. C'est en étant présentes et engagées de manière forte au sein des partis politiques que les femmes feront entendre leur voix. Il faut dégager un véritable espace pour l'engagement politique des femmes par une meilleure articulation des temps sociaux, et penser spécifiquement aux femmes des milieux populaires et des classes moyennes. Le défi est aussi de faire progresser de concert, avec la parité femmes/hommes, une meilleure représentation politique des classes populaires et des classes moyennes.
    Au-delà de l'importante question de la représentation politique des femmes, il est nécessaire de mettre rapidement sur les rails des dispositions pour assurer l'égalité salariale et professionnelle, lutter contre le temps partiel imposé, permettre la pleine application de la loi de 2001 sur l'IVG, préparer une nouvelle loi contre le harcèlement sexuel – après l'abrogation récente par le Conseil constitutionnel des dispositions jusqu'ici en vigueur – être vigilant sur les dérives liées à l'exposition à caractère marchand du corps.
    Aussi, s'il faut prendre pour un signal fort, susceptible de marquer les esprits, la parité assurée en nombre au niveau gouvernemental, ce geste doit se prolonger par une politique volontariste permettant de changer les choses en profondeur dans la société, d'assurer l'égalité femmes/hommes non pas uniquement sur le plan du droit, mais aussi dans les faits.

 

Cet article est le 14ème sur ce blog dans la catégorie Femmes.

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 21:56

Une urgence, faire des propositions remontant aux politiques

 

375810_2598241996209_1259542608_3062069_1693870997_n-1-.jpgLe débat est lancé sur le problème des violences psychologiques que subissent les femmes (et les hommes, dans une proportion moindre) - voir Parmi les violences faites aux femmes, la manipulation destructrice - 6 août 2011).

 

Valérie Bouveri a été reçue le 15 mars à l’Assemblée nationale par le député Guy Geoffroy, qui était co-auteur avec Danielle Bousquet d’un rapport d’information n 4169 - Assemblée nationale sur l’application de la Loi n° 2010-769 du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants

 

Voir Violences psychologiques faites aux femmes : la loi doit être améliorée - 15 mars 2012 

 La manipulation destructrice : entretien avec le Dr Geneviève Pagnard - 16 mars 2012

 

Controverses Marciac 3et4 aout 2011 025 PVoici la note qu’a rédigée Valérie Bouveri, suite à son audition par le député Geoffroy.

 

Loi sur les violences faites aux femmes et les incidences sur leurs enfants

Une réelle avancée mais, actuellement, difficilement applicable

 

J’ai été auditionnée le 15 mars 2012 à l’Assemblée Nationale par le Député Guy Geoffroy, rapporteur de la loi n°2010-769 du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants (travail en collaboration avec la Députée Danielle Bousquet).

 

L’objet de ces échanges était de témoigner sur la prise en charge des victimes, et de la non application de cette loi. Nous avons échangé sur le fait que les professionnels de la justice (magistrats, police, avocats, associations d’assistance éducative) ne sont pas formés pour la plupart sur cette problématique.

En effet, je lui ai fait remarquer qu’au pénal de nombreuses plaintes dont pour viol sont classées sans suite malgré des preuves, ou ne sont pas du tout traitées. De plus, au civil, au JAF et au Tribunal pour enfants, il y aurait un déni de reconnaître l’existence de la violence conjugale et notamment psychologique.

J’ai pointé du doigt que l’on demandait aux juges du civil de juger des affaires de violences, dont psychologiques, qui me semblaient relever du pénal même s’il s’agit d’affaires « familiales ».

 

De plus, j’ai attiré l’attention du Député Geoffroy sur le fait que de nombreux Juges des Affaires Familiales et pour enfants imposent notamment au parent victime de violences de poursuivre des relations parentales avec son ex-conjoint. Il m’a demandé quelles étaient les raisons.

J’ai expliqué que, sans doute, pour les juges, il était inimaginable d’avoir en face d’eux un des parents avec des troubles psychiatriques majeurs d’autant plus quand ce dernier s’exprime avec une certaine assurance devant eux. Tout d’abord, il faut parfois 15, voire 20 ans, pour qu’une victime se résolve à comprendre que son conjoint est un pervers narcissique, un manipulateur destructeur, et arrive à sortir de son emprise.

 

Ce manipulateur destructeur qui a tissé durant des années sa toile autour de sa proie, la faisant vivre avec ses enfants dans une « secte familiale », et dans la terreur avec des violences physiques et psychologiques, est dans un déni total de sa pathologie. Il s’identifie à sa victime « comme un miroir à l’envers ». Il me semble en plus que notre société a de sérieuses difficultés dans la prise en charge de malades psychiatriques, et dans l’évaluation de son nombre. Beaucoup d’entre eux ne sont pas diagnostiqués. On ne peut pas imaginer que nous pouvons être entourées de personnes à « double visage », charmantes en société, et violentes dans la sphère familiale.

 

Pour les juges, les « conflits » entre ces parents doivent cesser. Or, cela se révèle totalement impossible face à un malade psychiatrique dont le but est de détruire l’autre parent, y compris en se servant de ses enfants. J’ai aussi fait référence au livre « Crimes Impunis » de la Psychiatre Geneviève Pagnard, qu’il connaissait.

 

On aggrave l’état de santé du parent victime car on l’oblige à être confronté durant les multiples audiences au parent destructeur. Le parent stressé devant le juge passe pour le parent défaillant qui doit se soigner, et que l’on oblige à se soigner. Le parent manipulateur destructeur raconte sa vie comme s’il s’agissait de la vie infernale du parent sain. Un  labyrinthe de multiples procédures dont on ne peut jamais se sortir. Le manipulateur destructeur ne lâchera jamais sa proie et se comporte en bourreau.  Certains parents sains, dont des mères, se suicident. Le parent sain peut perdre la garde de ses enfants et les voir en milieu médiatisé, et les enfants confiés au manipulateur destructeur. Les enfants sont instrumentalisés par le manipulateur destructeur pour mieux détruire l’autre parent, et rester à son service comme des objets esclaves de ses désirs les plus pervers.

 

Par ailleurs, il me semble qu’il existe un déni, un refus de l’existence de la violence par une grande majorité de nos juges, de notre police et d’une grande partie de notre société. On ne veut ni la voir, ni la combattre.

 

J’ai aussi expliqué que l’accueil dans les commissariats de police était inapproprié pour les dépôts de plainte pour les violences faites aux femmes et leurs enfants. Les femmes, arrivant en état de choc ne sont pas prises en charge par un policier formé. On n’appelle ni un médecin, ni un psychologue (je me demande d’ailleurs si un autre lieu ne serait pas plus approprié pour recevoir les femmes et les enfants avec une prise en charge immédiate).

Le Député Geoffroy a considéré que ma remarque était très importante.

 

J’ai d’ailleurs accompagné dans un commissariat une mère qui avait été violentée avec une arme blanche en présence de son fils de 5 ans. Je lui avais indiqué le soutien d’une association de femmes, et aussi l’avais incitée à aller aux urgences. A mon sens, le policier aurait dû appeler les pompiers pour une prise en charge immédiate. Cette mère sans solution a dû retourner chez elle, et à son travail. Or, je ne comprends pas qu’il existe rarement en matière conjugale l’équivalent des nombreuses comparutions immédiates en matière de drogue, de vols, etc.

Une autre femme, qui venait d’être agressée par son ex compagnon, était arrivée en état de choc au commissariat. Un policier avait garé sa voiture mais n’avait pas téléphoné à SOS Médecins, ni aux pompiers. Cette victime avait dû attendre 3 heures. On n’a pas pris sa plainte et on a juste enregistré une main courante.

 

Il m’a demandé quelle était la contribution des associations en la matière. J’ai expliqué que les victimes étaient aidées par ces dernières, mais que dans l’état d’organisation de la justice, rien ou presque n’avançait.

 

Il m’a fait part que, lors d’une récente formation à des magistrats, un débat avait eu lieu sur l’application de cette loi. Apparemment, d’après ce que j’ai compris, de nombreux magistrats étaient hostiles à l’application de cette loi. Cette journée de formation aurait fait ensuite débat chez les magistrats. Or, comme le faisait remarquer le Député Guy Geoffroy, les lois de la République doivent être votées et appliquées. Les électeurs votent pour que les lois soient mises en vigueur, sinon les Député-es ne sont pas réélu-es.

 

M. le Député Guy Geoffroy a pris note de ma suggestion d’équiper les victimes de violences psychologiques d’un dictaphone et d’un enregistreur téléphonique pour matérialiser le harcèlement moral, en plus des mails et des sms (sinon, c’est parole contre parole avec une possibilité de plaintes en diffamation par le coupable d’harcèlement moral).

 

Ceci est un témoignage qui pourrait être l’ébauche d’un rapport plus complet, avec des propositions concrètes pour la mise en œuvre de cette loi mais aussi pour qu’enfin soit appliqué le délit de violences psychologiques au sein des couples et des ex conjoints. Aucune condamnation n’a été prononcée à ce jour. J’avais d’ailleurs alerté Mme la Députée, Danielle Bousquet, dès juillet dernier, pour lui demander quel était le Tribunal compétent pour condamner ce délit.  Selon moi, il n’existe aucune juridiction en France capable de juger les violences psychologiques intra-familiales car les juges ne sont pas formés et ne sont pas assistés de psychiatres spécialisés en la matière, pouvant décoder les messages des manipulateurs destructeurs. Il me semble qu’il serait opportun d’en créer une.

 

A voir et à lire :

- l’émission de France 2 (24 mars 2012) : Des coups pour le dire, 5 ans après (Envoyé spécial). 

- l’article du Monde : Femmes battues : réquisitoire contre l'indifférence aux assises du Nord (24 mars 2012)

 

Cet article est le 13ème sur ce blog dans la catégorie Femmes.

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