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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 22:35

Des conditions non négociables difficiles à réunir

 

N’ayant pas bien compris la nouvelle position de Ségolène Royal au sein du PS, concernant l’élection présidentielle de 2012, j’ai sollicité des informations auprès d’une militante de Désirs d’avenir qui fait partie de mes amis sur Facebook. Tout naturellement, j’ai été orienté vers cet article du Post rédigé après son intervention sur France5 le 30 mai dernier.

 

 

L'émission C Politique, animée par Nicolas Demorand et diffusée dimanche sur France5, a été l'occasion pour Ségolène Royal de s'exprimer et sur de très nombreux sujets.

Outre le fait qu
'elle a fermement défendu la mise en place d'un référendum d'initiative populaire pour que ce soit les Français qui décident de la réforme des retraites et qu'elle demande aux parlementaires de gauche de ce saisir au plus vite de la possibilité d'user des nouvelles dispositions légales concernant le référendum d'initiative populaire, elle a longuement expliqué le concept de "dispositif gagnant" qu'elle estime être le seul dispositif qui permettra à la gauche de gagner les prochaines élections présidentielles.

De façon claire, détaillée, elle a fixé en termes simples les différents axes de ce dispositif, ainsi que les conditions indispensables qui devront être remplies par tous ceux qui veulent atteindre l
'objectif prioritaire : "se débarrasser de Nicolas Sarkozy" afin que "cesse cette politique inefficace, injuste, brutal et qu'il y ait un rapport de forces pour empêcher Nicolas Sarkozy d'aggraver la situation".

Tout d
'abord, le dispositif gagnant ne doit pas consister uniquement en un ralliement à une personne mais bien à l'ensemble du dispositif gagnant qui s'articule autour de trois axes :
- Un projet porteur d
'avenir, qui permet aux Français de se projeter vers l'avenir, de se rassembler et d'unir leurs forces,
- Des appareils des partis politiques de gauche qui forment une équipe et que cette équipe soutienne fortement la personne désignée lors des élections primaires,
- Une personne désignée au moment des primaires soit capable de rassembler toutes les composantes de la gauche, les centristes humanistes et même les électeurs de droite déçus par la politique menée par le gouvernement actuel.

Très concrètement, Ségolène Royal reconnaît que ce projet gagnant, va nécessiter un gros effort de discipline, de démocratie directe, de réalisme mais d
'innovation et de créativité en matière de contenu du projet et qu'il nécessite plus particulièrement pour le Parti Socialiste :

- Un parti en ordre de marche, y compris pour l
'organisation des primaires : "Si le PS réussit à mettre en place les primaires, je pense qu'il aura réussi sa rénovation et qu'il aura la capacité de déclencher un mouvement se populaire dans le pays. Si ce mouvement populaire est déclenché autour du PS de calcul non pas autour d'une personne d'une équipe, mais autour d'un projet, la gauche gagnera ses élections."

- Un appareil qui soutient totalement le candidat ou la candidate désigné lors des primaires : "Quel que soit le calendrier, le candidat désigné, il faudra que tous les socialistes soient rassemblés que le candidat et la candidate soit soutenue par tous. "

- Un projet porteur d
'avenir: "L'heure est au rassemblement. Le contexte politique économique de la France est difficile ... Je veux autre chose pour notre pays y. Tout le monde voit qu'il y a du potentiel dans notre pays ce que je veux aujourd'hui, mon désir c'est que la France ne tombe pas dans la résignation...Si le parti socialiste à la capacité de projeter les Français dans un choix de société du futur, "


- Un candidat ou une candidate qui est capable d
'être au second tour est de rassembler de l'extrême gauche jusqu'aux centristes humanistes et aux déçus du Sarkozy : "Je pense que pour renverser le pouvoir et il faut rassembler la gauche de la gauche, la gauche contestataire, les centristes humanistes et même tous les électeurs de droite et qui sont déçus par Nicolas Sarkozy"

Si ces conditions sont toutes réunies et respectées, Ségolène Royal "pense que si nous sommes capables de faire sa nous gagnerons l
'élection présidentielle. Si les socialistes commencent à se disputer sur des dates, etc., alors l'élection présidentielle sera difficile à gagner. "

"Si nous ne sommes pas capables de faire ça, s
'il y a à nouveau des discussions des discordes des conflits, un déficit démocratique à l'égard des Français, un manque de visibilité du projet, un déficit de méthode dans les primaires, alors l'élection présidentielle sera très difficile. Pourquoi ? Parce que la droite à tous les pouvoirs. Une est fort entrepris une très forte emprise médiatique, la puissance de l'argent. En face, la chance pour la France de gagner, c'est d'être rassemblé et uni derrière son candidat.", a-t-elle précisé.

Certains ont cru, en survolant d
'un "oeil distrait et d'une oreille étourdie" l'émission C Politique, que Ségolène Royal abandonnait définitivement toutes les valeurs pour lesquelles elle se bat depuis plus de six ans. Que pour un portefeuille ministériel, elle était prête à "pactiser avec le diable".

Il n
'en est, bien évidemment, aucunement question tout au long de cette émission. Elle a tout simplement exposé d'une façon claire et sans ambiguïté la stratégie qu'elle pense être celle qui mènera la gauche à la victoire lors des élections présidentielles.

Elle a pris soin de préciser: "Je soutiendrai tout dispositif gagnant ...Je pense que si nous sommes capables de faire sa nous gagnerons l
'élection présidentielle". Ce qui, bien évidemment, sous-entend que tout autre dispositif n'obtiendra jamais son soutien. Car si elle "préfère faire le sacrifice d'une ambition personnelle et voir la gauche gagner", un dispositif autre (qui ne permettrait pas le rassemblement des socialistes, qui ne serait que ralliement autour d'une personne et non pas d'un projet, qui ne permettrait pas de soutenir totalement le candidat ou la candidate de la gauche) est inexorablement voué à l'échec.

Parler de ralliement est donc un non-sens, car si on détaille les conditions que Ségolène Royal pose, il s
'agit plutôt d'un soutien " SOUS conditions NON négociables ", parce que fondée sur une réelle volonté d'infléchir la politique désastreuse que mène le gouvernement.

Tout est dans les nombreux détails que Ségolène Royal a apportées au "dispositif gagnant".

Ségolène Royal a été limpide. Elle a montré qu
'elle était solidaire avec le PS mais qu'elle n'abdiquerait AUCUN des points fondamentaux qu'elle défend depuis maintenant 6 ans.

Enfin, j
'ai comme l'impression que son adhésion sera aussi soumise à ce que vont faire les parlementaires, dans les heures qui viennent, en matière de référendum sur les retraites. C'est, en effet, la dernière chose qu'elle a défendue lors de cette émission et ce n'est pas pour rien. Elle veut probablement une preuve concrète et irréversible que les actes des parlementaires sont en accord avec les propos du PS, que les institutions représentatives soutiennent PLEINEMENT le peuple dans ses luttes et qu'ils s'engagent dès demain dans le changement...

Bref, on peut concevoir que pour tous ceux qui avaient l
'intention de faire croire que tout allait changer, en ayant la ferme intention de ne rien faire pour que cela change, les précisions fondamentales que Ségolène Royal a apportées ce soir sont extrêmement contrariantes.

On peut également concevoir pour tous ceux qui préfèrent le flou artistique des projets mal ficelés qui mènent à l
'échec, des campagnes électorales qui ressemblent à des combats de catch, le degré d'extrême précision dans l'analyse de la situation, dans l'énoncé des solutions à mettre en oeuvre et par conséquent les contraintes que cela va occasionner pour eux, on peut concevoir que ceux là préfèrent ce soir revenir à leurs bonnes vieilles habitudes du "tout sauf Ségolène Royal".

Désormais, la balle est dans leur camp et dans celui du PS et des partis de gauche qui ont intérêt à "se bouger" très vite....et leurs supporters à ne pas se réjouir trop vite et à ne pas se répandre en supputations oiseuses...Si ils veulent faire preuve de sagesse, de pugnacité et de volonté de nous rassembler.

 

Cet article est le 61ème sur ce blog dans la catégorie Ségolène ROYAL

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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 23:39

Une occasion manquée de débattre de l’Europe

 

Ségolène Royal n’a pas saisi l’opportunité de se distinguer du président de la République sur la ratification du traité de Lisbonne, ce qui lui aurait permis de s’extraire, par là même, de l’incapacité du PS à combattre la droite.

 

Elle voudrait imiter François Mitterrand mais ne semble pas avoir son sens stratégique. C’est une occasion manquée.

 

Le MRC 53 avait soutenu loyalement sa candidature après l’accord MRC-PS du 9 décembre 2006. Nous sommes sans regrets aujourd’hui, mais sans illusions sur les orientations politiques de celle qui vise à conquérir le PS et à le « moderniser », c’est-à-dire, le rendre compatible avec les conceptions de François Bayrou et avec les options des autres partis sociaux démocrates européens.

 

Gérard Beillard a voulu exprimer ses regrets en écrivant ces quelques mots, adressés à l’ancienne candidate à l’élection présidentielle.

 

Chère Madame,

 

Comme citoyen, concernant le traité de Lisbonne, je suis surpris que vous n’ayez pas pris position pour un référendum.

Pendant la campagne présidentielle, je vous ai soutenue, comme l’a fait le MRC en Mayenne.

J’aurais cru, après cette campagne et tant de procès d’intention à votre égard par votre propre parti, et, bien sûr, par la droite, que vous auriez saisi l’occasion de vous prononcer pour le oui au traité, mais par la voie référendaire, en évitant ainsi de passer par-dessus les concitoyens, d’autant plus que vous êtes une servante de la démocratie participative, que j’approuve.

Je pense que c’était l’opportunité de vous démarquer des « éléphants » du PS, ainsi que de la droite, et de rester fidèle à la campagne que vous avez menée.

 

Je souhaite que vous me répondiez sur ce sujet, qui me préoccupe beaucoup.

Recevez, chère Madame, mes salutations distinguées.

 

Gérard Beillard

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8 juillet 2007 7 08 /07 /juillet /2007 22:22

 

Son objectif est d’être présidente de la République

 Ce soir, sur TF1, Ségolène Royal a reconnu que la suite de l’élection présidentielle est très compliquée, mais elle garde l’objectif d’être élue un jour à la présidence de la République, ce qui implique de s’y préparer longtemps à l’avance, au moins deux ans.

 Jean-Louis Bianco, qui était son co-directeur de campagne, a été réélu député des Alpes de Haute Provence. Il est persuadé que l’ex-candidate a conservé son influence auprès des militants socialistes. C’est ce qu’il affirme dans l’entretien rapporté par Arnaud Fage ce 8 juillet sur son site personnel indépendant http://segoleneroyal2012.over-blog.fr.

 

 Pourquoi ce silence de Ségolène Royal ?

Elle n'a pas le goût d'occuper les médias tout le temps. Elle avait prévu de parler après le séminaire du 16 juillet qu'elle organise. Or, après avoir reçu des appels de militants, de premiers fédéraux, lui demandant de s'exprimer, elle a voulu rassurer ceux qui comptent sur elle. Il y avait une vraie attente et il était nécessaire de communiquer. Ce séminaire réunira des personnes de l'équipe de campagne, des politologues, des sondeurs, des parlementaires, en tout une centaine de personnes, à l'Assemblée nationale pour établir un document d'analyse sur l'élection présidentielle, une contribution au travail collectif. Elle y travaille depuis plusieurs semaines avec des experts. Elle est tout, sauf seule.

Ce séminaire n'est-il pas la preuve qu'elle joue encore une fois perso ?

Il est normal que la candidate à la présidentielle analyse sa défaite. Ce n'est pas une offensive pour occuper le terrain mais un premier document pour réfléchir.

Quel est votre avis sur les deux défaites subies par le PS ?

Cette défaite vient de loin. Aucun autre candidat n'aurait pu faire mieux. Le travail idéologique réalisé par Nicolas Sarkozy était plus sérieux et plus approfondi. Outre ce chantier de rénovation, pour 2012, il serait préférable que notre candidat ou candidate soit le chef du parti et soit désigné(e) au moins deux ans à l'avance.

Ces échecs ont ravivé les querelles internes !

Ces bagarres de couloirs, c'est triste et dérisoire. Certains leaders socialistes agitent volontiers le "tout sauf Ségolène". Les militants en ont plus qu'assez. L'image donnée lors du dernier Conseil national était désolante. Ségolène Royal a bien fait de ne pas s'y associer.


Comment interprétez-vous les sorties de Ségolène Royal sur le Smic à 1500 euros et les 35 heures ?

Elle a dit la vérité, une vérité qui dérange. Le Smic à 1500 euros, c'est un très bon slogan... des années 80. Si l'on est honnête, il faut avouer que cette réévaluation représente à peine plus qu'une évolution naturelle. Elle a donc mis les pieds dans le plat. Moi-même, au moment de la réflexion, j'ai dit ce que je pensais mais la mesure a, cependant, été adoptée à l'unanimité. Ensuite, durant la campagne, il était impossible de la mettre à la poubelle.

L'influence de Ségolène Royal n'en a-t-elle pas pâti ?

Ces propos ont semé un certain trouble mais cela est marginal et provisoire. Ses déclarations sur l'encadrement militaire, la carte scolaire ou les 35 heures, en leur temps, ont également secoué. Auprès des militants, la ferveur populaire est toujours intacte.

Cela n'a pas arrangé le schisme entre elle et les cadres de son parti ?

L'appareil du parti ne lui a jamais été acquis. Mais il y a, aujourd'hui, à l'Assemblée, sur les 200 députés que compte notre groupe, une soixantaine d'élus proches d'elle. Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius ou Lionel Jospin n'en ont pas autant.

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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 15:43

 

Le PS préoccupé par la démarche de l’ex-candidate

 Il y a bien deux courants principaux actuellement au sein du PS : les pro-Royal et les anti-Royal. A croire que les divergences fondamentales entre Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn sont provisoirement effacées. Attendons pour y voir plus clair.

 Voici la mise au point adressée par Ségolène Royal à la suite de ses déclarations télévisées. A lire sur http://www.desirsdavenir.org/index.php.

 Message de Ségolène Royal à propos de ses récentes déclarations sur les 35h et le SMIC à 1500 euros. 

"J'observe toutes les polémiques qui tournent autour de mes récentes déclarations sur les 35 heures ou le SMIC à 1500 Euros. Ces déclarations ne sont pourtant pas nouvelles. Elles n'ont pas été faites de manière unilatérale, mais lors d'une émission politique en réponse aux questions d'un journaliste.

Ma conception de la politique, c'est de répondre clairement, sans détour, aux questions qui me sont posées. C'est ma liberté de parole et j'entends l'utiliser tant que ces questions, ces débats portent sur des sujets de fond. Je ne me suis jamais livrée et ne me livrerai pas davantage aujourd’hui à des attaques personnelles. Je souhaiterai que cette règle s'applique à tous. Et que le débat dont nous avons besoin porte exclusivement sur le fond.

Les observations que j'ai faites sur le Smic ou sur les 35 heures sont des exemples parmi d'autres du bilan idéologique qu'il nous faut dresser pour aborder la rénovation. D'ailleurs, les syndicats étaient eux mêmes très réservés sur ces 2 mesures qui doivent faire l'objet d'une négociation avec eux dans un cadre plus large sur le pouvoir d'achat, les salaires et l'emploi tel que prévu dans le projet socialiste et dans le pacte présidentiel (Conférence nationale sur la croissance, les salaires, et l'emploi).

La gauche doit être capable de mettre en cause ses dogmes et les formules toutes faites sans que cela ne suscite, immédiatement, des polémiques peu propices au débat
".

 Par ailleurs, l’éditorialiste de Libération n’est pas tendre avec les dirigeants du PS. Sous le titre « Obsession », Renaud DELY signe ce jour cet édito lu sur www.liberation.fr

 « Tout s'agite pour que rien ne bouge. Comme prévu. Le Parti socialiste a désormais une certaine expérience de la défaite. Il sait comment supporter les gueules de bois de lendemains de débâcle. Il lui suffit de se conformer à un sage précepte : on ne change pas une équipe qui perd. Rue de Solferino, on sort les sacs de sable, on replâtre, et on ferme portes et fenêtres.

 Subitement, Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, et tout ce que la savane socialiste compte d'éléphants blessés trouvent bien des qualités à François Hollande. Assez pour le conforter dans son fauteuil chancelant au moins un an de plus, le temps d'écarter l'usurpatrice gazelle. Comme si la principale menace qui pèse sur l'avenir de la gauche était Ségolène Royal...

 Quant à l'entourage du premier secrétaire, il phosphore sur une nouvelle trouvaille : en finir avec ces adhésions à 20 euros qui ont dopé les effectifs du PS au point d'y attirer de naïfs supporteurs enivrés par les sondages ! Et pourquoi pas bâtir un parti de masse ? C'est connu, le parti se renforce en s'épurant, et en remontant les prix.

 On comprend que le PS rechigne à se donner à Ségolène Royal dont les audaces se transforment, la défaite consommée, en gaffes, bévues et boulettes. Etrangère à son propre parti, elle le dénigre tout en espérant le conquérir. Délicate manoeuvre. En fait, c'est le même processus qu'en 2002 qui se met en branle : à peine la raclée encaissée, les ténors du PS se bousculent pour gagner le droit d'aller récolter la prochaine.

 La gauche doit se débarrasser de ces arrière-pensées qui lui tiennent lieu de pensée. Pour engager, et surtout crédibiliser, la rénovation dont il a tant besoin, le PS devrait commencer par mettre à l'écart, temporairement, ses présidentiables et s'offrir une direction collégiale débarrassée de l'obsession de 2012. L'inquiétant, c'est que certains des jeunes lions qui rêvent d'assumer cette mission n'ont qu'une hâte : devenir eux-mêmes des éléphants pour charger, le jour venu, sur l'Elysée ».

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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 18:22

 

Ségolène Royal veut aller vite pour rénover le PS

 Dans l’émission « Questions d’info » sur La Chaîne Parlementaire, hier soir, Ségolène Royal a réagi aux mesures annoncées par Sarkozy et évoqué la situation du PS

 A voir et lire sur http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_actualites&actu=1849

 « Ségolène Royal a réagi à l'entrée, dans le gouvernement Fillon, de personnalités de gauche ou issues de la diversité.

"Ca doit faire réfléchir. Je pense que la gauche a été en retard, les socialistes ont été en retard. Il y a quelques figures symboliques fortes qui entrent au gouvernement.

Je pense qu'il faut qu'il se passe quelque chose rapidement, qu'il y ait du mouvement, que les gens sentent que le PS redevient un lieu de discussion, de refondation idéologique, de travail, attire les meilleurs pour (...) faire converger vers nous des forces vives avant qu'elles ne partent.

Le Smic à 1.500 euros brut dans cinq ans ou la généralisation des 35 heures sont deux idées qui étaient dans le projet des socialistes, que j'ai dû reprendre dans le pacte présidentiel, et qui n'ont pas été du tout crédibles. Moi-même j'avais un doute là-dessus
".

Ségolène Royal a expliqué avoir défendu ces mesures "par cohérence avec le projet socialiste.

Ce dont j'ai souffert lors de l'élection présidentielle, c'est le déficit de clarification du projet politique. J'ai une vision des alliances politiques et en particulier du travail qu'il faut faire avec le centre gauche qui n'est pas forcément le choix de tous les socialistes.

Il faut redonner la parole aux militants. Je veux être la garante de la démocratie interne dans le parti socialiste. (...) Plus les militants auront la parole, plus la clarification sera possible. Et plus les militants auront la parole tôt, plus le PS pourra se réformer
".

Ségolène Royal s'est dite "favorable à ce que les militants soient le plus rapidement possible appelés à trancher une ligne et des priorités" car "sinon, il y a un risque d'inertie" et de départ des militants.

Evoquant le Conseil national du PS samedi où François Hollande proposera le maintien du congrès à l'automne 2008, Ségolène Royal a affirmé : "Je ne vais pas faire un conflit sur un calendrier mais je pense qu'il aurait été meilleur d'aller plus vite pour trancher une ligne politique.

Ce n'est pas une question de calendrier, mais c'est une question de rapidité, d'une mise en mouvement, d'une remise en cause d'un certain nombre de dogmes du passé
".

Ségolène Royal revient sur la promesse d'exonération des droits de succesion de Nicolas Sarkozy.

"Les Français ont été très sensibles à cette promesse, mais ils ont été trompés d'une certaine façon.

Cette mesure a consisté à alléger les successions en ligne directe alors que 75% des successions sont déjà exonérées et on a fait croire aux gens que ça les concernait.

Ca marche parce que les gens pensent qu'ils sont concernés ou qu'ils peuvent un jour devenir riches. On connaît ces réflexes psychologiques qui ont été étudiés de près dans le discours politique. Nicolas Sarkozy a repris un discours bien connu de George W. Bush qui avait aussi fait ce genre de promesses"et qui fait croire aux gens modestes qu'ils sont riches ou qu'ils vont le devenir.

Je sais parfaitement que lorsqu'il a promis cela, il savait exactement quel type de réflexe il pouvait obtenir, alors que ça ne correspondait pas à la réalité
".

 De son côté, le PS a réagi vivement à l’intervention hier de « l’hyper-président » Sarkozy sur les réformes fiscales. Voici ce qui est rapporté par l’agence Reuters sur www.lemonde.fr ce jour.

 « Le PS ne voit que des aspects négatifs dans le "paquet fiscal" » 

« Le projet de loi travail-emploi -fiscalité, adopté mercredi en conseil des ministres, n'aura aucun effet positif sur le pouvoir d'achat et nuira à l'emploi, estiment les socialistes Michel Sapin et Alain Vidalies.

 Dans un communiqué, le secrétaire à l'économie et à la fiscalité du PS et son homologue chargé des entreprises affirment "ces mesures, d'un coût total de plus de 15 milliards d'euros, ne pourront être financées, de l'aveu même du président de la République et du Premier ministre, sans une augmentation de 5 points de TVA".

 Selon eux, le "paquet fiscal" "conduira à dégrader les conditions de travail, à dissuader l'emploi et n'aura aucun effet positif sur le pouvoir d'achat des Français".

 La "principale conséquence" de la détaxation des heures supplémentaires "sera une intensification et une dégradation des conditions de travail de nombreux salariés", expliquent-ils.

 "Cette mesure contribuera à asphyxier les régimes de protection sociale" et "jouera pleinement contre l'emploi, les employeurs étant financièrement incités à recourir aux heures supplémentaires plutôt qu'à embaucher", poursuivent-ils.

 "L'abaissement du bouclier fiscal à 50% des revenus constitue une course au moins disant fiscal qui s'opèrera au bénéfice exclusif des plus grandes fortunes", ajoutent Michel Sapin et Alain Vidalies.

 Selon eux, "les 90% de Français qui gagnent moins de 3.000 euros par mois n'y gagneront rien alors même que les plus fortunés y gagneront trois smic par mois".

 "La suppression de l'essentiel des droits de succession, alors que 75% des successions échappent aujourd'hui à toute imposition, s'opèrera au bénéfice des 10% de Français les plus fortunés qui détiennent 50% du patrimoine du pays", poursuivent-ils.

 Quant à la déduction de l'impôt sur le revenu de 20% des intérêts versés pour l'achat d'une habitation, elle "favorisera la hausse des prix, dès lors que cette réforme ne sera pas réservée aux primo-accédants, et aggravera encore les inégalités puisqu'elle bénéficiera principalement aux plus gros emprunts".

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 22:13

 

La TVA dite sociale et le pluralisme de la presse

 Cette intervention de Ségolène Royal sur France 2 a été l’occasion pour elle de critiquer le projet du gouvernement concernant le financement de la protection sociale d’une part, et aussi de mettre en cause l’équilibre de l’information sur France 2 dans cette période électorale.

 Voir la vidéo : http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_actualites&actu=1826 et le résumé de la prestation de Ségolène Royal, reproduit ci-après :

La TVA, impôt supporté par les consommateurs, n’a rien de social

 « En réaction à l'annonce par François Fillon de l'ouverture du "chantier de la TVA sociale", Ségolène Royal affirme que cette mesure éventuelle servirait à financer des "cadeaux fiscaux pour les plus privilégiés".

"La TVA n'a rien de social (...). Les 20 milliards de cadeaux fiscaux annoncés pour les plus privilégiés seront donc financés par une augmentation de l'impôt sur la consommation".

L'instauration d'une TVA sociale correspond à "une baisse du pouvoir d'achat de tous les Français, en particulier des catégories moyennes et modestes, puisque plus la part de la consommation est élevée dans le revenu des Français, plus cet impôt sera proportionnellement lourd dans le revenu des ménages".

Le mécanisme, dit de "TVA sociale", consiste à basculer une partie du financement de la Sécurité sociale des entreprises vers les ménages, via une baisse des cotisations patronales et une hausse simultanée de la taxe sur la valeur ajoutée.

Le pluralisme en question sur France 2

Ségolène Royal a aussi réagi au journal de 20h de France 2 qui "prouve qu'il y a encore beaucoup d'effort à faire sur le pluralisme de la presse".

Ségolène Royal, invitée du journal, a critiqué un reportage consacré aux candidats socialistes en ballottage défavorable, le jugeant "assez scandaleux pour les candidats que vous annoncez battus d'avance".

Elle a ensuite dénoncé un reportage consacré à la 2e circonscription de Bordeaux, dans laquelle un ministre UMP sera opposé au second tour à la socialiste Michèle Delaunay. "Vous avez cité le candidat de l'UMP cinq fois et la candidate socialiste pas une fois. Vous ne l'avez pas citée, on sait comment marche la communication. Ne vous défendez pas. La réalité est là et ce journal prouve une fois de plus que, en effet, il y a encore beaucoup d'efforts à faire sur le pluralisme de la presse. Le pluralisme est plus que jamais nécessaire y compris sur les médias" ».

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8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 11:57

 

Logiquement, la conquête du PS puis de la gauche

 La démarche de Ségolène Royal se précise. Avec Laurent Fabius, hier soir à Lille, elle cherche d’abord à mobiliser celles et ceux qui ont voté pour elle le 6 mai afin d’éviter une défaite trop lourde dimanche. Ce matin, sur France Inter, on a retrouvé l’ex-candidate à l’élection présidentielle, qui se pose en leader de l’opposition. Après les élections législatives, elle inscrira son action dans la démarche collective du PS avec la volonté d’animer les débats et de rassembler la gauche.

 Voici l’article paru ce jour sur www.liberation.fr sous la signature de Davis Revault d’Allonnes.

 « PS : Ségolène Royal sort du bois »

« En tournée dans le nord, elle a promis de présenter sa propre motion au congrès de 2008 ».

 "Elle a fait son entrée au son de Eye of the Tiger , la musique de Rocky III. Sur la scène du théâtre de Béthune, elle a rappelé les militants à leurs martiales obligations : «Continuez à vous battre !» L'humeur belliqueuse de Ségolène Royal ne vaut néanmoins que pour les législatives. Car pour ce qui relève des affaires socialistes, l'ex-candidate engage une partie d'échecs. En marge d'une journée de soutien aux candidats locaux, hier, entre Béthune, Halluin, Roubaix et Mons-en-Baroeul, elle a avancé un pion, parlant «congrès», pour la première fois de façon si explicite. Estimant devoir présenter aux militants un «arbitrage sur une ligne politique claire».

 Et dévoilant son jeu : «Je présenterai ma propre motion» à ce congrès, qui, à ses yeux, pourrait se tenir «avant l'été [2008, ndlr], mais après les municipales». «Elle a décidé d'entendre les militants et de prendre la tête du PS, glisse un partisan. C'est le processus qu'on attendait.» 

 Impondérable. Depuis la défaite, plusieurs proches la pressaient de s'emparer du parti. Mais l'entreprise se heurte à un impondérable : Hollande, plutôt plus soucieux de soigner son bilan ­ et du coup, sa future sortie ­ que de s'effacer. Hier matin, sur RTL, il a réitéré sa volonté de tenir sa position jusqu'au «prochain congrès, qui est théoriquement fixé en 2008.» 

 Un maintien dont Royal a pris acte : «J'aurais été candidate s'il avait démissionné. Il a décidé de rester, je l'accepte. Je m'adapte de façon consentante.» Et de la jouer mitterrandienne : «Il faut donner du temps au temps.» Un tempo que ses amis envisageaient autrement : «J'aurais préféré qu'elle se fasse élire tout de suite, mais il y a des statuts et une date qu'on ne maîtrise pas , explique l'un d'eux. Mais dire, à trois jours du premier tour, qu'elle prend le parti, c'est une accélération...» 

 Lapsus. Pour beaucoup, le temps jouait contre Royal, risquant d'effriter son capital militant (60 % des voix en novembre). «Si elle annonce ses intentions, ça va inciter les nouveaux adhérents à rester», précise un partisan. L'intéressée, elle, ne semble guère redouter pour sa popularité : «Nous n'avons même pas besoin de nous parler pour nous comprendre», a-t-elle lancé aux militants de Béthune. Avant de se fendre d'un savoureux lapsus : «Portez nos candidats et notre candidate... nos candidates à la victoire !» 

 Une temporisation permettrait de plancher sur la «refondation» intellectuelle et idéologique du parti. Initialement conçu comme un « debriefing de l'équipe de campagne», selon Royal, le séminaire de travail prévu en juillet à La Rochelle devrait tourner à la séance «bilan et perspectives», annonce un proche. Pas forcément centrée sur le parti : «Je ferai de l'interne et de l'externe», prévient l'ex-candidate.

 En attendant, Ségolène Royal tenait meeting au Zénith de Lille, hier soir, avec Laurent Fabius. Mais sans Hollande, annoncé et officiellement retenu par une réunion publique en Corrèze".

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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 22:45

 

Le risque de l’excès de concentration des pouvoirs

 

Voici ce qu’en rapporte le site Désirs d’avenir.  

Le meeting du Zénith a été pour Ségolène Royal « un bon moment, un moment d’intensité, de fraternité. Reprendre la campagne, c’est un moment de joie, à la fois pour soutenir les candidats et puis de revenir au contact des citoyens et des militants. Donc voilà, c’est reparti, la politique, ça ne s’arrête jamais. »

« J’ai la responsabilité en tant qu’ancienne candidate à l’élection présidentielle de faire en sorte que les 17 millions d’électeurs qui se sont portés sur mon nom reviennent voter. Il y a un risque d’abstention, c’est pour ça que ma responsabilité, c’est de dire aujourd’hui : venez voter parce que nous avons besoin d’une respiration démocratique. »

« Il faut que les députés socialistes soient les plus nombreux possibles à l’assemblée pour que l’opposition soit forte. L’opposition doit surveiller, proposer, s’opposer à ce que nous pensons de mauvais pour l’équilibre des Institutions ou pour le creusement des inégalités comme le prouvent un certains nombres de propositions de la droite. »

« Ce qui est important, c’est d’ouvrir les yeux des Français sur ce qui se prépare parce qu’il y a ce que Nicolas Sarkozy dit avant les élections législatives et ce qui se prépare une fois que le majorité sera écrasante. Je crains les pleins pouvoirs dans la mesure où la droite aujourd’hui concentre énormément de pouvoirs, Matignon, l’Elysée, le Sénat, des institutions qui sont pourtant censées être impartiales, le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Conseil Supérieur de l’audiovisuel, le Conseil Constitutionnel, le système médiatico-financier. Il y a des relais très forts entre le pouvoir, les médias et les puissances de l’argent. Si l’on veut, dans l’intérêt même des Français, qu’il y ait un contre pouvoir qui alerte et propose, dans la continuité de ce que j’ai dit lors de la campagne présidentielle avec notamment le soucis porté à la relance de la croissance, aux services publics qui sont fragilisés aujourd’hui, il faut que les français viennent voter. »

A propos de la loi cadre de Nicolas Sarkozy sur le service minimum, Ségolène Royal estime que ce dernier a « reculé. Il a fait des déclarations tonitruantes avant les élections et les premiers contacts avec les organisations syndicales ont montré qu’il faut favoriser le dialogue social avant qu’il y ait des grèves. »

Interrogée sur la présidence de la commission des finances que Nicolas Sarkozy devrait proposer à un député socialiste, elle répond qu’il faut d’abord demander un « renforcement des pouvoirs du parlement car un parlement sans pouvoir, c’est une commission des finances sans pouvoir. »

Enfin, sur sa volonté de se présenter à la tête du Parti socialiste, Ségolène Royal rappelle qu’elle « ne veut pas déstabiliser la campagne des élections législatives. » « Je suis une femme politique responsable, nous verrons la suite, mais je crois en tout cas, que j’ai entamé durant la campagne présidentielle une rénovation de la façon de faire de la politique, une rénovation des idées politiques et je crois qu’il va falloir que le Parti Socialiste révise un certain nombre de ces dogmes et regarde la société telle qu’elle est et telle qu’elle va et construise avec imagination l’alternance de demain. »

 http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_actualites&actu=1794

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 21:05

 

Un mouvement de fond qui ne doit pas s’arrêter

 C’est le retour de Ségolène Royal au moment où les candidats aux élections législatives abordent la dernière ligne droite de l’arrivée le 10 juin. Elle a aussi dénoncé ce qu’elle appelle les mensonges de Nicolas Sarkozy depuis qu’il est président. Voir ci-après et sur son blog http://www.segoleneroyal2007.net/article-6693139.html

 Pour sa part, François Hollande, ce jour, a appelé les socialistes à la mobilisation et critiqué certaines mesures prévues par le nouveau gouvernement. Voir ci-après l’article emprunté à www.lemonde.fr  

 Ségolène Royal :

 « Je veux lancer un message de mobilisation aux électeurs »

 Lors d'un point presse à la Rochelle, Ségolène Royal, venue soutenir des candidats du Parti socialiste et du PRG aux élections législatives, a lancé samedi un appel à la mobilisation pour les élections législatives aux 17 millions d'électeurs qui ont voté pour elle au second tour du scrutin présidentiel.

"Je veux lancer ici à La Rochelle, dans ma région, un message de mobilisation aux électeurs. Il faut que les 17 millions d'électeurs qui m'ont donné leur voix viennent voter".

"Il est important que ce mouvement de fond qui s'est lancé aux présidentielles, cette énergie, cet enthousiasme se transforment aux législatives", a-t-elle dit. "Quelque chose s'est déclenché qui ne doit pas s'arrêter".

Ségolène Royal voit dans ces échéances "un enjeu démocratique majeur pour que tous les pouvoirs ne soient pas dans les mêmes mains".

Les mensonges du nouveau Président de la République

Ségolène Royal a aussi dénoncé les "mensonges" de Nicolas Sarkozy depuis 10 jours.

"Il y a eu des mensonges tenus par Nicolas Sarkozy". "Sur ces quelques semaines seulement il va pouvoir faire illusion, sauf qu'au vu de la gestion des premiers dossiers on voit que les promesses ne correspondent à rien et ont été faites, pour un certain nombre d'entre elles, uniquement pour gagner des voix".

"Le moment de vérité arrivera pour Nicolas Sarkozy" parce que "les gens vont se rendre compte qu'ils ont été floués petit à petit par un certain nombre de propositions qui sont intenables".

"Un certain nombre de gens se sont faits avoir lorsqu'ils imaginaient que du jour au lendemain ils allaient pouvoir obtenir des déductions d'intérêts sur les emprunts immobiliers".

Parmi ces Français "floués", elle a évoqué les personnes âgées qui ont voté pour Nicolas Sarkozy en raison de la promesse d'allégement sur les droits de succession alors que dans "75% des cas il n'y a aucun droit perçu" ou "ceux qui ont acquis leur résidence principale il y a quelques mois et qui pensaient pouvoir bénéficier de déductions de leurs intérêts d'emprunts".

"C'est la même chose pour le service minimum". Après avoir pris contact avec les organisations syndicales le président Nicolas Sarkozy a été contraint de constater "qu'une réforme comme celle-ci aussi brutalement qu'il l'avait promise est impossible".

Les promesses déjà non tenues incluent la candidature de la Turquie à l'Union européenne. Nicolas Sarkozy a fait "une promesse qu'il savait intenable", c'est que "dès son élection il interromprait les négociations avec la Turquie". "A peine son voyage à Bruxelles s'est-il passé qu'il a été aussi obligé de reculer, il n'a aucun pouvoir pour arrêter du jour au lendemain les négociations au long cours et qui ont engagé dans la quinzaine d'années qui sont devant nous la parole de la France".

 François Hollande appelle les socialistes à la combativité

 Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a appelé dimanche 27 mai les socialistes à la "combativité" pour les législatives, et s'en est pris aux mesures annoncées par François Fillon.

 "Il faut de la combativité, il faut de la pugnacité, il faut de la volonté, il faut qu'on dise qu'on est là, qu'on n'est pas seulement au service d'un parti, d'un camp, mais qu'on est au service des Français", a déclaré M. Hollande sur Canal +.

 Il a critiqué plusieurs des mesures prévues par le nouveau gouvernement, notamment un nouveau contrat de travail, "qui va être maintenant unique et ressembler au CPE". Il a par ailleurs qualifié de "dangereux" le projet du gouvernement de détaxer les heures supplémentaires."Cela voudrait dire que l'embauche va être découragée par rapport à ceux qui ont un emploi (...) Nous, nous disons qu'il vaut mieux baisser les cotisations sociales sur les nouvelles embauches", a-t-il expliqué.

 LA SUPPRESSION DE LA CARTE SCOLAIRE, "PRIME À L'ARBITRAIRE"

"On nous parle de déduction des intérêts sur le revenu imposable pour l'achat de la résidence principale (...) Nous, nous disons au contraire : prêt à taux zéro pour ceux qui veulent accéder à la propriété et même aide directe pour qu'on devienne propriétaire", a ajouté M. Hollande.

 A propos de la suppression de la carte scolaire envisagée par le gouvernement, M. Hollande a par ailleurs déclaré que "supprimer la carte scolaire c'est la prime à l'arbitraire, à la débrouille et à la sélection dans les établissements".

 Interrogé sur Canal + à propos des personnalités de gauche qui ont accepté des portefeuilles ministériels, M. Hollande a assuré qu'elles font "une politique de droite", et que ce sont "des ministres de droite".

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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 20:42

 

Les blogs de la campagne présidentielle continuent

 C’est reparti. Les abonnés au blog http://www.segoleneroyal2007.net/article-6661176.html ont reçu un courriel leur annonçant un nouveau message. Le voici (selon l’AFP).

 Des volets du pacte présidentiel repris par Sarkozy

 « Ségolène Royal, candidate malheureuse à l'élection présidentielle, a estimé lundi à Poitiers que certaines des premières mesures annoncées par le président de la République, Nicolas Sarkozy, rendaient "hommage à bien des volets de mon pacte présidentiel".
"Des propositions de mon pacte présidentiel contestées par Nicolas Sarkozy sont aujourd'hui dans un projet de loi comme le revenu de solidarité actif ou l'éco-développement", a constaté Mme Royal lors d'un "briefing" avec la presse sans caméra ni micro, à la maison de la région à Poitiers qu'elle retrouvait après la présidentielle et une semaine de vacances en Tunisie.

"Ce projet se met en place avec la personnalité avec laquelle j'ai travaillé sur ce sujet pendant la campagne présidentielle. C'est un hommage en quelque sorte qui est rendu à bien des volets de mon pacte présidentiel", s'est-elle réjoui, en faisant référence à Martin Hirsch, nommé Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté.
Mme Royal, qui a expliqué qu'elle ne se présentait pas aux élections législatives "pour éviter le cumul des mandats", estime que cela ne "l'empêchera pas de s'exprimer". "J'aurais une tribune quand j'aurai quelque chose à dire", a-t-elle précisé.

La députée des Deux-Sèvres, qui a appelé les électeurs a "donner la plus grande majorité possible aux élus socialistes", a "reçu une centaine de demandes" de candidats lui demandant de venir les soutenir. Elle se déplacera pour cela "en région et dans toute la France".

Arrivée à mi-journée en train à Poitiers, souriante et bronzée, "après quelques jours de repos bien mérités", Ségolène Royal a présidé l'après-midi une commission permanente du conseil régional de Poitou-Charentes. Applaudie à son arrivée, elle s'est dit "très heureuse de se retrouver ici où le travail a toujours continué" ».

 C’est reparti aussi dans la Vienne sur http://desirsdavenir86000.over-blog.net

 « La gauche qui agit, la gauche qui protège »

« Après 9 mois de campagne pour Mme Royal et une petite semaine de vacances, Mme Royal repart de nouveau en campagne pour soutenir nos candidats aux élections législatives. Soudés contre l'adversité, les socialistes mènent campagne pour les législatives avec un mot d'ordre : ne pas laisser "les plein pouvoirs" à Nicolas Sarkozy. Selon les sondages, le PS pourrait disposer de 150 à 200 sièges à l'Assemblée, soit plus que le groupe actuel qui comprend 141 députés, ce qui n'empêcherait pas l'UMP d'avoir la majorité absolue.

 L'enjeu. Sur les 191 circonscriptions où Ségolène Royal est arrivée en tête à la présidentielle, plus de 35 sont actuellement détenues par des parlementaires de droite, "dont une bonne vingtaine où elle a fait 53 % et où on va concentrer nos efforts", souligne Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections. Le PS fonde de grands espoirs sur la 1ere et la 4e circonscription de Haute-Garonne. A l'inverse, plusieurs élus socialistes sont menacés, et le Nord, historiquement de gauche, a basculé à droite.

 Le programme. Sous la bannière "la gauche qui agit, la gauche qui protège", le PS a rédigé une plate-forme politique. Ainsi, les socialistes reprennent les emplois-tremplins mais pas l'idée du "contrat première chance" réservé aux jeunes sans qualification de l'ex-candidate. De même, le programme préconise une "démocratie participative" mais passe sous silence les jurys citoyens. Et la VIe République n'est plus affichée que comme un lointain objectif.

 Les sortants-sortants. Plusieurs députés, anciens ministres, ont choisi de ne pas se représenter. C'est le cas de Mme Royal elle-même, qui a décidé de s'appliquer avant l'heure le principe de non-cumul des mandats, mais aussi du père de la loi anti-tabac, ex- ministre de la santé, Claude Evin, de Jean le Garrec, ancien ministre de l'emploi, et de Guy Lengagne, promoteur de la loi sur le littoral.

 La parité. L'objectif n'est pas tout à fait atteint puisque, le PS, présente moins de 48 % de femmes. Pour M. Le Roux, ce chiffre représente néanmoins une "progression de 10 % par rapport à la précécente législature". Dans la 9e circonscription du Pas-de-Calais, réservée à une femme, c'est finalement Jacques Mellick, maire de Béthune et ancien député, qui se présente.

 Les accords. Aucun terrain d'entente n'a été trouvé avec le PCF et les Verts. Le PS ne présentera cependant pas de candidats là où il y a des députés Verts sortants, comme Noël Mamère, en Gironde, et laisse la place à un écologiste dans la 1ere de Loire-Atlantique. Le MRC de Jean-Pierre Chevènement dispose en revanche d'une dizaine de circonscriptions réservées, 32 pour le PRG. En raison des récentes tensions avec leur président Jean-Michel Baylet, partisan de réunir les radicaux de gauche et de droite, les candidats PRG ont tous été conviés à envoyer un courrier aux fédérations socialistes pour témoigner de leur "loyauté" ».

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