Attention, nous avançons en marche arrière …
Au XIXème siècle, tout était possible : les sciences conquérantes, l’ère des révolutions, les utopies sexuelles, le début de la société des loisirs, les premières expositions universelles, le développement des entrepreneurs, le sport, la presse écrite, etc.
Le XXème siècle l’a prolongé, enfin presque, tout dépend du côté où l’on se situe.
Aujourd’hui, en ce début de XXIème siècle, on constate une sorte de repli, d’individualisme prononcé, de soumission, un manque d’imagination.
Un avenir où l’on veut nous faire croire qu’il n’y a qu’une ligne politique à suivre, une philosophie que les citoyens devraient suivre les yeux fermés. L’Etat ne serait plus le régulateur pour éviter les inégalités. Les financiers et banquiers seraient au-dessus du lot, l’Europe serait gouvernée par des hauts fonctionnaires à la botte des gros actionnaires.
Aujourd’hui, avons-nous encore le droit d’être contestataires, de choisir ce que l’on veut concernant notre destin, ainsi que celui de l’Europe ? Hélas, je ne le crois pas car tout est dicté, en passant par-dessus les citoyens. On nous ferait passer pour des populistes, des démagogues, tous ces adjectifs qui dérangent le monde financier.
Regardons ce qui se passe, à partir d’un article de Ouest-France paru le 27 décembre.
Le logement, première source d’inégalité
« Cette dépense pèse, en proportion, beaucoup plus lourd aujourd’hui dans le budget des personnes modestes. L’Insee traduit en chiffres ce que les Français ressentent.
Le logement, premier poste de dépenses des Français, est devenu le poste qui différencie le plus nettement les ménages en fonction de leur revenu.
En 2006, 20% des ménages ayant les niveaux de vie les plus faibles consacraient, en moyenne, 24,8% de leurs dépenses de consommation au logement. Pour les 20% des ménages les plus aisés, c’est seulement 10,8%.
En 1979, le poids du logement était pratiquement identique pour toutes les catégories sociales, avec environ 12% de leur budget. Au fil du temps, cette part est restée stable pour les plus fortunés. Elle a fortement augmenté pour les moins bien lotis ».
Avec un tel constat, le gouvernement aura fort à faire pour tenir ses promesses d’égalité, sans parler des autres dépenses que sont les transports, l’alimentation, les services, les loisirs et la culture, l’habillement, l’équipement, l’hôtellerie et la restauration, la communication, l’enseignement, la santé avec la franchise pour tous, etc.
De plus, en remettant en cause notre système républicain à la française, on voudrait faire oublier le grand mouvement d’émancipation du siècle des Lumières.
J’espère que les citoyens vont se réveiller et constater que les inégalités se creusent de plus en plus. Il ne faudrait pas que le début de ce nouveau siècle soit un retour en arrière.