Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
  • Contact

Texte libre

Recherche

Courriel

 

 

 

 

Articles RÉCents

27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 18:55

Le parti de la gauche républicaine prépare son congrès

 

La décision a été prise le 6 avril et confirmée le 4 mai, lors de réunions du conseil national : le Mouvement Républicain et Citoyen va réunir ses délégués départementaux en congrès les 21 et 22 juin, au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). En congrès, ce qui signifie que les délégués, par leur vote, auront la responsabilité de définir la ligne politique du Mouvement dans les deux années à venir et d’élire les responsables chargés de la mettre en œuvre.

 

Un rappel : le MRC existe depuis janvier 2003, au congrès de St-Pol-sur-Mer (59), ville de l’agglomération dunkerquoise. Il est né dans des circonstances difficiles, après l’élection présidentielle 2002, prenant le relais du Mouvement des Citoyens (MDC, 1993-2001) et du Pôle républicain (2001-2002) créé en vue de rassembler les républicains venant de divers horizons, qui soutenaient la candidature de Jean-Pierre Chevènement.

 

Le MDC avait accueilli les militants qui n’avaient pas renouvelé leur adhésion au Parti socialiste après la guerre du Golfe (première guerre en Irak) et la ratification du traité de Maastricht en 1992. Il était, en1997, l’une des cinq composantes de la gauche plurielle, jusqu’en 2000 et la démission de Jean-Pierre Chevènement du gouvernement Jospin.

 

Le désaccord avec le PS en 1992 était fondé sur la question de l’Europe, libérale et fédérale, selon la perspective socialiste, en lien direct avec la question de l’indépendance, nationale et européenne, vis-à-vis des USA, à travers l’OTAN.

 

La démission de Chevènement en 2000 sanctionnait un désaccord avec le premier ministre et, donc, avec le candidat PS à l’élection présidentielle, portant, principalement, sur la question corse et son rapport avec la République.

 

On ne peut comprendre les différences actuelles entre le MRC et le PS qu’en remontant dans le temps. L’accord entre François Mitterrand et Jean-Pierre Chevènement, lors du congrès d’Epinay-sur-Seine, en 1971, qui est à l’origine du PS d’aujourd’hui, ne signifiait pas qu’ils étaient d’accord sur tout.

Mais, ensemble, ils avaient réussi à convaincre d’autres dirigeants, comme Pierre Mauroy et Gaston Defferre, d’adopter une ligne politique d’union de la gauche, passant par un programme commun avec les communistes et les radicaux de gauche, c’est-à-dire la gauche de gouvernement de cette époque.

 

C’est ce qui a permis à la gauche, pour la première fois dans l’histoire, d’accéder durablement au pouvoir d’Etat. Mais, ensuite, à l’épreuve du pouvoir et des choix politiques fondamentaux, les divergences de fond ont refait surface entre Mitterrand et Chevènement.

 

En 1983, ce fut le grand saut dans l’Europe libérale et la mise en sommeil des orientations socialistes. Première démission de Jean-Pierre Chevènement. La deuxième, en 1991, sera provoquée par le suivisme atlantiste du président Mitterrand au moment de la guerre du Golfe et la troisième, en 2000, sera liée à la politique de Jospin s’éloignant des principes de la République et adoptant les règles libérales au niveau européen, en accord avec le président Chirac.

 

La gauche a reculé il y a vingt-cinq ans sous la pression des forces néolibérales qui ont voulu rétablir durablement en leur faveur le rapport entre capital et travail. On en a vu le résultat avec le triomphe du capitalisme financier et la soumission des partis politiques de gauche aux forces du marché.

 

Mais ce système est maintenant en crise, offrant une chance aux Etats de revenir dans le jeu, c’est-à-dire de jouer le rôle que les citoyens attendent d’eux. On touche ici à l’enjeu des prochaines échéances politiques nationales. La gauche serait bien avisée de ne pas passer à côté une troisième fois depuis le début du 21ème siècle.

 

C’est le sens de la démarche de Jean-Pierre Chevènement, qui vise à créer les conditions du succès de la gauche en 2012. Son analyse et ses propositions ont été adoptées à l’unanimité des membres du Conseil national, en vue de les présenter aux militants dans les comités locaux afin qu’ils y réfléchissent et en discutent, puis votent sur d’éventuels amendements et sur le texte lui-même.

 

Sur les trois régions de l’ouest (territoire retenu dans le cadre des élections européennes, comprenant la Bretagne, les Pays de la Loire et Poitou-Charentes, dont les capitales sont Rennes, Nantes et Poitiers), nous allons nous rencontrer à Nantes, au niveau des responsables départementaux, afin de préparer ce congrès.

 

Nous serons, jeudi 29 mai 2008, à 10h, dans une salle de la mairie de Nantes, accueillis par notre ami Jean-Louis Le Bouëdec, conseiller municipal délégué et responsable du MRC en Loire-Atlantique. Christine Meyer, également conseillère municipale déléguée, ne pourra être présente, nous le regrettons. Les trois régions seront représentées.

Nous rencontrerons la presse, en fin de matinée.

 

Le MRC se situe dans la filiation du CERES (Centre d’étude, de recherche et d’éducation socialistes) des années 1960 et 1970. Nous avons un rôle à jouer dans la refondation républicaine de la gauche. C’est ce point que je développerai demain.

Partager cet article
Repost0

commentaires