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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 14:49

Chevènement, cible de la droite et du PS 

Jean-Pierre Chevènement n’est pas mort. La preuve : il est utilisé par la droite à Belfort et par le PS à Paris pour détourner l’attention sur un problème important, les attributions de logements sociaux à des personnalités qui perçoivent des revenus élevés.

L’ancien ministre a la réputation d’un honnête homme ; en s’en prenant à lui, certains veulent probablement que soit relativisée la responsabilité de ceux qui sont moins honnêtes. L’intéressé a répondu sur son blog www.chevenement.fr (voir ci-après).

Ces manœuvres politiques ne doivent pas occulter le fond du problème, qui est la répartition des logements sociaux en France. J’ai pu constater, en tant que maire, que la construction de cinquante logements HLM ne débouche pas sur l’attribution de ces logements aux ménages qui en ont le plus besoin. Il y en a dix qui sont prélevés pour loger des membres de diverses administrations publiques. Cela  s’explique par des raisons historiques, mais est-ce bien justifié aujourd’hui ? Tous les partis politiques auraient intérêt à reconsidérer la façon dont des logements sociaux sont ainsi détournés de leur objet, qui est de fournir un domicile fixe et de qualité à ceux qui ont des revenus ne permettant pas de se loger dans les conditions du marché de l’habitat.

Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, 21 décembre 2007

 

« Comme à chaque fois que s'ouvre une campagne électorale, les spécialistes du coup bas se découvrent. Comme déjà M. Zumkeller pendant les législatives, M. Grudler ressort le coup de l'appartement HLM que j'occuperais « indûment » à Belfort.

Je réitère la mise au point que j'ai déjà faite à plusieurs reprises : je loue en effet, non loin de l'Hôtel de Ville et de la Communauté d'Agglomération, un appartement à Territoire Habitat pour un loyer de 750 euros par mois sans les charges, en acquittant, conformément à la loi, un surloyer correspondant à mes ressources au dessus du plafond. Au total, je consacre à mon logement 25% de mes revenus, montant supérieur à la moyenne de ce poste dans le budget des Français.

 

J'ai le droit d'être locataire. Au prix que je paie et qui correspond aux prestations fournies, je ne lèse personne. Je suis malheureux de devoir répondre à ces insinuations lamentables. Si j'étais le personnage intéressé que décrit M. Grudler, je ne me serais pas contenté de percevoir, en tant que Maire de Belfort et Président de la Communauté de l'Agglomération Belfortaine aujourd'hui, la moitié seulement des indemnités auxquelles j'ai droit légalement (…) ».

 
Communiqué de Jacques Mougin, directeur général de Territoire Habitat (office HLM du Territoire de Belfort), 21 déc. 

« Une polémique a été développée ce jour sur l'appartement occupé à Belfort par Monsieur Chevènement dans le parc de Territoire Habitat. Il apparaît nécessaire que l'institution concernée apporte quelques éléments techniques éclairant de façon nuancée ce dossier.

- Comparer la situation du marché belfortain au marché parisien ou des grandes agglomérations françaises n'a pas de sens : autant la situation du logement est tendue, et dramatique dans ces grandes agglomérations, autant le marché du logement locatif est très détendu à Belfort

- Le loyer payé par Monsieur Chevènement se situe parmi les plus élevés du parc de Territoire habitat : 678,52 euros hors charges communes (dont 88 euros de surloyer), à comparer au loyer moyen de Territoire habitat (calculé sur 11 500 logements loués) qui est de 275 euros. Ce loyer fait partie des dix loyers les plus élevés du parc conventionné.

-Compte tenu du caractère détendu du marché belfortain et du niveau élevé du loyer, la location de ce type de logement est peu aisée pour Territoire habitat, qui doit faire face à une forte rotation des logements dans les immeubles de cette nature. Territoire habitat a même eu recours récemment à une agence immobilière pour louer un appartement vacant dans ce même immeuble.

-L'occupation de ce logement ne porte donc en aucune façon préjudice aux demandeurs de logements (que ce soit une demande externe ou une demande de mutation)

-Le surloyer important acquitté mensuellement (88 euros) contribue bien entendu à une meilleure rentabilité de l'opération mais surtout, et c'est bien le sens des textes régissant le surloyer, à compenser l'aide publique consacrée au financement initial de l'opération ».

 

Par ailleurs, un adjoint au maire de Paris invite Jean-Pierre Chevènement à quitter son appartement parisien (à lire sur www.lemonde.fr depuis le 22 décembre).

 

Après Jean-Paul Bolufer, l'ex-directeur de cabinet démissionnaire de Christine Boutin, la polémique sur le logement des hommes politiques a rebondi, samedi 22 décembre, avec la mise en cause de Jean-Pierre Chevènement. Dans une interview au Parisien du samedi 22 décembre, Jean-Yves Mano, adjoint PS en charge du logement à la mairie de Paris, a en effet jugé "regrettable" que M. Chevènement "ne quitte pas" l'appartement qu'il occupe dans le 5e arrondissement. L'ex-ministre est locataire "d'un logement social déconventionné, à loyer libre", a-t-il précisé, ajoutant que la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) n'avait "aucun moyen" de réclamer son départ.

"POLÉMIQUES DE CANIVEAU"

M. Chevènement a vivement réagi samedi dans un communiqué en soulignant être "locataire de la RIVP depuis 1971 et acquitter un loyer qui correspond à la prestation fournie". "Je consacre 25 % de mes revenus au paiement de mes loyers. Je suis dans une situation parfaitement légale", a poursuivi le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) qui y voit une manœuvre électorale.

"Je n'entends pas servir d'otage à travers des polémiques de caniveau aux négociations pour les élections municipales à Paris"
, a-t-il dénoncé, faisant référence aux litiges qui opposent la municipalité socialiste de Paris au MRC dans la capitale avant les prochaines élections. Ce litige se cristallise notamment autour du 11e arrondissement, où le PS présente un candidat contre Georges Sarre, maire sortant d'arrondissement et dirigeant du MRC.

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