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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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25 décembre 2007 2 25 /12 /décembre /2007 21:01

Organiser la coexistence avec courage et volonté

 

Il y a un an, le jour de Noël, j’avais titré « Palestine - Israël : des petits pas dans la direction de la paix : Mahmoud Abbas et Ehud Olmert se parlent enfin ! ». J’entendais ce matin à la radio qu’à Bethléem, le commerce est beaucoup plus actif que l’an dernier à Noël, ce qui est un bon indicateur de détente entre les communautés.

 

Pourtant, il y aurait de quoi être pessimiste en lisant les articles de journaux. Par exemple, celui-ci, paru le 23 décembre sur www.lemonde.fr  

 

« Israël prévoit la construction de 750 logements en 2008 dans deux colonies »

 

« Israël a dégagé dans son budget pour 2008 des sommes pour la construction de 740 logements dans deux colonies en Cisjordanie, a révélé, dimanche 23 décembre, le porte-parole du mouvement israélien La Paix Maintenant. L'information a été confirmée par le ministère des constructions israélien et dénoncée par l'Autorité palestinienne, qui réclame un arrêt total des constructions dans les colonies juives de Cisjordanie ».

 

En fait, ce n’est pas encore une décision, puisque le budget de l’Etat israélien sera voté cette semaine par la Knesset, le parlement. Mais ce projet semble contradictoire avec la démarche proclamée des dirigeants israéliens en faveur de la paix.

« DES NÉGOCIATIONS DE PAIX MISES À MAL »

Pour les Palestiniens, cette poursuite des colonisations menace les pourparlers de paix. "La prochaine séance de négociations se tiendra lundi et jusqu'à présent nous attendons une réponse claire d'Israël concernant le gel de la colonisation", a déclaré, samedi, à l'AFP, Yasser Abed Rabbo, membre de l'équipe de négociateurs palestiniens.

« Israéliens et Palestiniens ont tenu, le 12 décembre, une première séance de discussions, conformément aux décisions de la conférence de paix du 27 novembre à Annapolis (Etats-Unis). Ils s'étaient alors engagés à relancer les négociations en panne depuis 7 ans pour résoudre leur conflit en 2008. Ces négociations sont basées sur la "Feuille de route", un plan de paix international par étapes qui prévoit dans sa première phase un gel de la colonisation et un arrêt des violences ».

 

Dans un autre article du journal « Le Monde », publié le 12 décembre 2007, Michel Bôle-Richard  écrit (extrait) :

 

« Les Arabes israéliens sont confrontés à un racisme croissant »

 

Le racisme entre juifs et Arabes d'Israël n'a jamais été aussi fort, dénonce l'Association pour les droits de l'homme en Israël (ACRI), dans son rapport annuel. Publié samedi 8 décembre, ce rapport de 70 pages estime que les incidents racistes envers les Arabes ont augmenté de 26 % en 2006. « Nous sommes une société qui vit dans un régime démocratique mais dont les institutions sont minées et dans laquelle les résidents ont un statut différent », indique Sami Michaël, le président de l'ACRI, qui note l'accroissement des remarques racistes, des politiques discriminatoires et des violences policières.

 

Sur www.lemonde.fr en date du 22 décembre dernier, nous avions un autre indice de l’ambiguïté de la politique d’Israël envers ses minorités, le correspondant du Monde, Michel Bôle-Richard se faisant l’écho d’une enquête de l’armée israélienne, elle-même.

 

« Vexations, violences, lot quotidien des Palestiniens aux barrages israéliens »

 

Nous ne voulons pas que l'image d'Israël, dans l'esprit des Palestiniens, soit un soldat à un barrage. Nous n'avons pas le désir de contrôler la vie des Palestiniens", a expliqué, à Paris, le 17 décembre, à l'occasion de la conférence des donateurs, Tzipi Livni, la ministre israélienne des affaires étrangères.

Chaque jour pourtant, les Palestiniens sont confrontés à des barrages et à des check-points (563 fixes, plus 74 "volants" au mois de novembre selon OCHA, l'Agence des Nations unies pour les affaires humanitaires), qui limitent considérablement leur liberté de déplacement. Ils sont soumis au bon vouloir des soldats et doivent affronter d'interminables files d'attente, subir des vexations, des humiliations, voire des violences verbales ou physiques.

C'est à la suite d'un incident particulièrement significatif survenu il y a quelques mois près d'Hébron que l'armée a décidé d'ordonner une enquête. Un officier et cinq soldats avaient "braqué" un taxi, ligoté son chauffeur, s'étaient emparés du véhicule et, peu après, avaient tiré sur un Palestinien et l'avaient laissé blessé sur le bord de la route sans s'occuper de son sort.

A la suite de cet incident, qualifié d'"exceptionnel", le général Gadi Shamni, qui commande la région centre d'Israël, a donc décidé d'en savoir plus sur le comportement de ses soldats et a ordonné une enquête auprès de mille d'entre eux. Les conclusions ont surpris l'état-major.

Il ressort de cette investigation qu'un soldat sur quatre a été témoin actif ou passif de violences exercées à l'encontre de Palestiniens (…).

"Il ne fait aucun doute que les soldats opérant dans les territoires occupés ont le sentiment de jouir d'une immunité, ce qui mène inévitablement à une augmentation du nombre et de la gravité des infractions commises", explique Michael Sfard, avocat de Yesh Din.

Dans son rapport, cette organisation constate que le nombre des poursuites contre les soldats pour des faits liés à la drogue en 2006 est "sept fois supérieur au total des poursuites concernant des atteintes physiques ou aux propriétés des Palestiniens pendant presque sept ans". 

En ce 25 décembre, restons optimistes et rappelons les perspectives définies par Jean-Pierre Chevènement le 13 novembre 2006 devant la presse.

  

« Faire de l’Europe un facteur de paix dans le monde »

 

« Au Proche et au Moyen-Orient l’intérêt de l’Europe c’est aussi une paix qui reconnaisse à chaque peuple ses droits : il ne saurait y avoir un droit international à plusieurs vitesses : droit au développement – c’est le cas de l’Iran -, droit à disposer d’un Etat viable – c’est le cas du peuple palestinien – droit à la sécurité, ce qui est particulièrement vrai pour Israël, droit sur lequel il doit être clair que nous ne saurions transiger. Rien ne saurait justifier à ce sujet les propos du président Ahmedinejad. L’avenir du monde n’est pas dans la confrontation mais dans le dialogue des cultures et des civilisations ».

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