Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
  • Contact

Texte libre

Recherche

Courriel

 

 

 

 

Articles RÉCents

28 avril 2007 6 28 /04 /avril /2007 17:20

 

Ségolène Royal refuse le libéralisme économique

 Je me retrouve bien dans ce commentaire de Jean-Pierre Chevènement sur son blog www.chevenement.fr  : 

 

  Le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou a constitué « un beau débat républicain »  

 Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, salue «un beau débat républicain. Il a permis de faire progresser la compréhension des Français entre eux. Sans reniement, sans ralliement, sans allégeance, ce débat a bien servi la cause de la démocratie française, ainsi que le souci d'une société plus solidaire. Il n'a pas occulté les différences de fond, sur l'Europe par exemple. Celles-ci doivent continuer à nourrir le débat entre toutes les familles de pensée d'ici le deuxième tour, et au-delà».

 Bien sûr, la candidate de la gauche a bien précisé qu’à ce stade, elle n’intervenait pas au nom des partis, mais s’adressait à l’ensemble des Français. Comme prévu, elle a dialogué sur la base du pacte républicain avec un partenaire qui a trouvé, lui aussi, le ton et les mots justes.

 Un tel débat, à huit jours du second tour de l’élection présidentielle, fait honneur à notre pays et peut contribuer à rapprocher les citoyens de leurs responsables politiques.

 Si l’on en croit Renaud Dely, hier, sur www.liberation.fr , « Ségolène Royal était la seule à pouvoir entamer des travaux d’approche avec l’UDF ». Il précise sa pensée dans l’article :

 « Aucun autre dirigeant PS n'aurait osé se lancer dans l'aventure que représentent les travaux d'approche entamés avec François Bayrou. Même les tenants d'une social-démocratie «moderne», partisans, à terme, d'une stratégie d'alliance au centre, ne se seraient pas risqués si loin entre les deux tours d'une présidentielle. Trop dangereux, trop de coups de trompe à prendre de la part des autres éléphants, trop de risques de déclencher la colère de la base » (…).

 « Mais c'est cette liberté qui lui autorise cette «audace stratégique» que loue Jean-Pierre Chevènement, pourtant cofondateur du PS d'Epinay, attaché depuis trente-cinq ans à l'union de la gauche. Royal renoue ainsi avec ce qui a fait son succès : à l'automne, c'est l'opinion qui l'a imposée au parti et à un appareil qui a tenté beaucoup pour lui faire barrage » (…).

 « Sans illusion sur le fait de récupérer le tiers d'électeurs UDF ancrés à droite, elle espère ainsi convaincre ceux tentés par l'abstention le 6 mai que son esprit d' «ouverture» est sans rapport avec les pressions exercées par Sarkozy sur les parlementaires UDF ».

  Voici le compte rendu du débat, tel qu’il a été rapporté aussitôt par www.lemonde.fr

 « Débat Bayrou-Royal : convergences sur les institutions, désaccords sur l'économie »

Convergences, bonne humeur et courtoisie. Le débat inédit entre Ségolène Royal et François Bayrou s'est déroulé, samedi 28 avril, dans une ambiance détendue. Sur les réformes des institutions, la sécurité, la relance de l'Europe, la candidate socialiste et le leader centriste sont tombés d'accord. Sur les questions économiques, ils n'ont pas éludé leurs divergences, notamment sur la réforme des retraites ou le rôle de la Banque centrale européenne. Retour sur les thèmes évoqués lors du débat.

 "Je n'attends pas un ralliement". Ségolène Royal a, la première, pris la parole, comme convenu entre les équipes de campagne. Elle a remercié François Bayrou d'avoir accepté le débat. "Plutôt que de parler de débat je préfère dire dialogue", a estimé la candidate socialiste. "Il se déroule en toute clarté", a-t-elle souligné, avant d'ajouter : "Il m'a semblé intéressant de voir sur quels thèmes nous pouvons faire un bout de chemin ensemble". "Je n'attends pas un ralliement, car ce n'est pas ce qu'attendent les électeurs".  "Mais, sur un certain nombre de sujets difficiles, nous pouvons faire émerger un certain nombre de convergences, qui vont permettre à la France de se redresser", a déclaré la candidate socialiste. Pour François Bayrou, "rien n'est plus nécessaire dans la vie politique française que de faire bouger les lignes". Il a rappelé "avoir dit à Nicolas Sarkozy qu'il était prêt à débattre avec lui."  "De ce débat, il ne sortira pas de ralliement", a d'emblée précisé le leader centriste.

 Convergence sur la réforme des institutions. Ségolène Royal a rappelé qu'elle met "au premier rang de la rénovation de la vie démocratique" la démocratie participative. Mais elle a aussi décliné ses propositions de VIème République : la suppression du 49-3, la réforme des institutions, les jurys citoyens. Elle a également souhaité l'organisation d'un référendum sur une nouvelle République. 

 François Bayrou a estimé qu'il fallait "bâtir le pluralisme".  Il a rappelé son attachement à l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives. Et sa volonté de réformer le Parlement, contre "la concentration des pouvoirs".  Ségolène Royal a rappelé que ces propositions figuraient dans son Pacte présidentiel. Et ajouté qu'elle réformerait le Sénat, "pour y permettre l'alternance".  Le candidat de l'UDF a lui aussi fortement critiqué les institutions de la Vème République, estimant que "ça suffit, les pouvoirs concentrés dans une seule personne".

 Une loi contre la concentration des médias. François Bayrou a également rappelé ses critiques contre la concentration des médias, en soulignant les difficultés d'organiser ce débat. "A qui cela peut-il nuire, que comme candidats, nous discutions ensemble du pays ? " Ségolène Royal a affirmé que les mesures anti- concentration des médias figurent dans son Pacte présidentiel. "J'ai dû mal lire", a plaisanté François Bayrou. Ségolène Royal et François Bayrou ont, tous deux, rappelé leur attachement à une loi qui change les règles sur ce point.

 Un nouveau traité européen. François Bayrou a estimé qu'"une grande majorité de Français savent qu'il n'y a aucun avenir pour notre pays sans une Union européenne qui parle d'une voix forte dans le monde". Il a souhaité la mise en œuvre d'un nouveau texte constitutionnel européen "court, lisible". Une expression approuvée par la candidate socialiste, qui a estimé que "chacun sent bien que l'Europe doit d'abord défendre les valeurs humaines". Elle ajoute que l'Europe doit avancer sur les questions sociales et plaidé pour une réforme de la Banque centrale européenne.

 Désaccords sur la politique économique européenne. Mais le président de l'UDF a fait part, pour la première fois depuis le début du débat, de deux désaccords. Selon lui, l'idée d'un smic européen "n'est pas sérieuse".  De même, sur la Banque centrale européenne, il a exprimé son désaccord avec un euro faible, qui pourrait "affaiblir l'économie française". La candidate socialiste a, elle, estimé que le smic européen était un "principe" qu'il ne fallait pas abandonner. "C'est une question de protection des salariés", a-t-elle affirmé. Elle a également critiqué "la faiblesse de volonté politique de l'Union européenne" par rapport à la BCE.

 La question de la dette. "Si on voulait schématiser le débat, on a des convergences du point de vue institutionnel, mais je suis en désaccord avec la vision économique de Ségolène Royal", a critiqué François Bayrou. Selon lui, les promesses de Ségolène Royal, sont "un déficit considérable pour nos dépenses publiques". Il a aussi estimé que donner de l'argent à certaines catégories de Français "ça ne marche pas".

 "Sur les questions économiques, nous avons des désaccords", a concédé Ségolène Royal. Mais "je ne suis pas une femme de dogme", a-t-elle estimé, rappelant la démarche des débats participatifs qui ont constitué la première phase de sa campagne. La nouvelle croissance économique s'appuie sur "la compétitivité économique" mais aussi sur "la compétitivité sociale".

 "Dans votre projet, vous en revenez trop souvent à l'idée que l'Etat peut faire les choses à la place de la société", a critiqué François Bayrou. "Vous êtes un excellent défenseur du Pacte présidentiel", a plaisanté Ségolène Royal, ajoutant que l"étatisme" n'était pas dans son projet. "Ce n'est pas l'Etat qui va faire la sécurité sociale professionnelle, ce sont les partenaires sociaux", a-t-elle précisé. "C'est en faisant des économies sur des dépenses mal orientées" que l'on va réformer, selon la candidate socialiste. "Toutes les dépenses publiques proposées dans le Pacte rapportent plus qu'elles ne coûtent", a-t-elle conclu.

 35 heures. François Bayrou a reproché à Ségolène Royal d'avoir changé d'avis sur les 35 heures, en prônant une généralisation. "Je suis en désaccord sur ce point", a-t-il précisé. La candidate socialiste a rappelé que les 35 heures sont "un progrès humain considérable" et que leur application avait permis "une modernisation des entreprises."  François Bayrou a estimé qu'"en dehors de la généralisation, les trois principaux candidats disaient à peu près la même chose" : aucun candidat n'a proposé l'abrogation de la loi sur les 35 heures, car "des entreprises et des familles ont trouvé un équilibre dans cette loi".
 
Retraites. Le candidat UDF a plaidé pour une nouvelle réforme des retraites, notamment des régimes spéciaux estimant qu'"il y a des inégalités trop lourdes". "Ceux qui pensent qu'on peut revenir sur la loi Fillon se trompent", a-t-il asséné. "Nous reviendrons sur la loi Fillon", a répondu Mme Royal, "parce qu'elle a créé des inégalités, notamment aux dépens des femmes". Ségolène Royal a rappelé son engagement d'augmenter de 5 % les petites retraites. François Bayrou l'a approuvé, en l'enjoignant à aller plus loin dans cette voie.

 Relation entre la police et la population. Ces rapports "se sont aggravés", a souligné la candidate socialiste. Elle a critiqué la suppression de la police de proximité, proposant de mettre en place une police de quartier. Mme Royal a dénoncé le manque de moyens de la justice, qui doit sanctionner "de manière proportionnée", "dès le premier acte de délinquance".

 François Bayrou s'est dit globalement en accord avec Ségolène Royal sur ces questions. Il a souligné la tension dans les rapports entre la police et la population, estimant que "cette montée des tensions est très nuisible pour la France". Il a estimé que "le fait de priver un certain nombre de quartiers de services publics" était "une faute".
Il a lui aussi souligné le besoin de s'en prendre aux primo délinquants. Sur les questions de la sécurité et de la prévention, Mme Royal et M. Bayrou sont tombés d'accord, le président de l'UDF critiquant implicitement Nicolas Sarkozy. "Ceux qui croient uniquement à la sanction se trompent", a-t-il par exemple affirmé.

 Carte scolaire. M. Bayrou s'est dit opposé à "la destruction de la carte scolaire". Mme Royal a dénoncé "le discours convenu sur l'égalité des chances", estimant que les familles savent déjà comment contourner la carte scolaire. Si elle a défendu la carte scolaire, elle a estimé qu'elle n'était qu'"un des éléments de la mixité scolaire".

Immigration. François Bayrou a de nouveau critiqué implicitement Nicolas Sarkozy sur la question du regroupement familial : "je ne veux pas en faire un de ces sujets qui cible une partie de ceux qui vivent sur notre sol".

 Nucléaire. Le président de l'UDF s'est dit en désaccord avec Ségolène Royal sur cette question, estimant que seule l'énergie nucléaire permettrait à la France de respecter le protocole de Kyoto. Il s'est dit favorable à l'ouverture d'un débat sur l'EPR. Une précision approuvée par la candidate socialiste.

 Identité nationale. François Bayrou a estimé qu'il n'avait pas le même "emballement" que Ségolène Royal pour le drapeau français. "Chacun honore son pays comme il l'entend". "La France ce n'est pas un signe extérieur, c'est des valeurs", a lancé le centriste.

Partager cet article
Repost0

commentaires