Une histoire qui commence bien et ne doit pas s’arrêter
Ce jumelage de Saint-Berthevin avec Ceuti est une réussite, car il a été porté par des hommes et des femmes qui en avaient envie et étaient heureux d’œuvrer ensemble pour un même idéal européen. On n’a pas besoin d’être d’accord sur tout pour faire marcher un jumelage. C’est, d’abord, une question de volonté : il faut être ouvert aux autres et aimer découvrir d’autres conditions de vie, tout en acceptant volontiers de monter les siennes. L’hébergement dans les familles permet cela. Et, au niveau européen, il y a un enjeu qui est de favoriser les rapprochements humains et contribuer à construire un avenir en commun.
Après avoir relaté les activités proposées entre le 29 octobre et le 2 novembre par la municipalité et le comité de jumelage de Ceuti (voir Ceuti (Murcie) : un jumelage avec Saint-Berthevin qui a fait ses preuves - 7 novembre 2010), puis rapporté les discours des deux maires actuels, Manuel Gonzalez Solano et Yannick Borde (voir Après 10 ans de jumelage Ceuti Saint-Berthevin : discours des maires - 8 novembre 2010), voici mon intervention en tant que signataire du jumelage (j’étais maire de Saint-Berthevin en 1998) avec la traduction en espagnol, telle qu’elle a été lue par Asuncion Lopez, vice-présidente du Comité de jumelage de Ceuti.
Celle-ci, que nous appelons Susi, est la maman de Laura Jara, qui a lu la Charte du jumelage, et l’épouse de José Ramon Jara, décédé en décembre 2008 - l’un des deux principaux artisans du jumelage (voir Jumelage St-Berthevin-Ceuti : l'hommage de J Chauvin à José Ramon - 8 avril 2010), avec le sénateur Manuel Hurtado, maire de Ceuti de 1979 à 2007.
Allocution de Michel Sorin, ancien maire de Saint-Berthevin, signataire du jumelage
Mon premier mot, c’est pour vous remercier de votre accueil, vous remercier d’avoir organisé ce 10ème anniversaire du jumelage, en dépit des contrariétés, je pense à José Ramon. Son souvenir - le souvenir de nos premiers pas sur la route de ce jumelage - ne s’effacera jamais de ma mémoire. Ce fut un privilège d’avoir eu cet homme de dialogue et de culture sur notre chemin. Il portait le jumelage avec modestie et simplicité. Il rendait nos échanges agréables et instructifs.
C’était un vrai bonheur d’avoir revu Susi deux fois à Saint-Berthevin en juin 2009 et en avril 2010, avant de se revoir ici. Un vrai plaisir d’avoir pu faire connaissance, en même temps avec Reme et Felipe, et d’avoir revu Manuel, avant qu’il accède à la fonction de maire, puis en tant que maire.
Je tiens à vous faire part de mon émotion d’être ici devant vous, à Ceuti. Car je me souviens des premières fois où nous nous sommes rencontrés. J’éprouve un grand plaisir à saluer Manuel qui, avec l’aide de José Ramon, a été le grand décideur de ce jumelage. Le premier de mon équipe municipale à être venu te voir est Alfred Giner, dont les parents étaient originaires de la province d’Alicante et qui était venu en voisin, le 6 septembre 1996. Dès son retour à Saint-Berthevin, j’avais compris que le jumelage allait se faire et, ce qui est encore mieux, sur de très bonnes bases.
Mon premier contact avec Ceuti date du 28 février 1997, avec 13 autres Berthevinois, dont Jeannine Gabillet, Geneviève Hubert et Jean Chauvin. Pendant trois jours, nous avions alterné les visites, réunions et moments de convivialité, dans des conditions climatiques auxquelles nous n’étions pas habitués, à cette période de l’année. La réunion de travail à l’auberge de la Calera était un grand moment d’échange d’idées pour agrémenter notre future vie commune.
En octobre 1997, les rencontres sportives de jeunes à Ceuti, dans le cadre du programme européen Eurathlon, avaient mobilisé les énergies de nombreuses personnes de nos deux communes, à commencer par Manuel Gonzalez, qui était alors responsable de la jeunesse et des sports à la mairie.
Après avoir passé de grands moments ensemble, nous étions prêts à signer le jumelage. Je n’oublierai pas notre arrivée à Ceuti en octobre 1998, cette ambiance de fête et cette foule, heureuse de voir se réaliser notre jumelage. Le maire, Manuel Hurtado, avait été formidable, bien aidé par toute l’équipe du jumelage, les bénévoles et les salariés municipaux.
La signature de ce jumelage représentait, pour le maire que j’étais, l’heureux aboutissement d’une idée que j’avais lancée en 1992 et qui avait été reprise en 1993 par un groupe de Berthevinois, dans le cadre du comité de jumelage animé par Geneviève Hubert et Jean Chauvin.
Il y avait alors deux jumelages, comme vous le savez, avec Wehingen (Allemagne) et avec Minehead (Angleterre). Pendant que se préparait un 3ème jumelage avec Caslino d’Erba (Italie), Jeannine Gabillet, avec son groupe, commençait des recherches en direction de l’Espagne.
On doit remercier l’Association française des communes et régions d’Europe, qui nous avait transmis, en juin 1996, la candidature de Ceuti. C’est grâce à ce lien que le contact a été établi entre nos deux communes. Nous étions d’autant plus heureux de cet aboutissement que c’était le premier jumelage qui avait été entièrement initié et réalisé par mon équipe municipale, en parfaite harmonie avec le comité de jumelage.
Aujourd’hui, nous constatons que notre union était une bonne décision. Au-delà des changements d’équipes municipales dans nos deux villes, il y a une réelle volonté, parmi les citoyens comme au niveau des responsables du jumelage, de continuer l’aventure et de créer les conditions de relations plus approfondies entre Ceuti et Saint-Berthevin.
N’oublions pas que, ce faisant, c’est l’Europe que nous sommes en train de construire, l’Europe des peuples, l’Europe des citoyens. Soyons une référence, pourquoi pas un modèle, pour d’autres villes. Vive cette Europe ! Vive l’Espagne et la France ! Vive Ceuti et Saint-Berthevin !
DISCURSO DE MICHEL SORIN
Mis primeras palabras son para agradecerles su acogida, para darles las gracias por haber organizado este 10º aniversario aun a pesar de los problemas, y estoy pensando ahora en José Ramón. Su recuerdo, el recuerdo de nuestros primeros pasos sobre el camino de este hermanamiento, no se borrará jamás de mi memoria. Fue un privilegio haber encontrado a un hombre de diálogo y de cultura en nuestro camino. Llevaba el hermanamiento con modestia y con sencillez, y hacía los intercambios agradables e instructivos.
Fue un verdadero placer haber vuelto a ver a Susi dos veces en San Berthevin en junio de 2009 y en abril de 2010 antes de volvernos a encontrar aquí. Un verdadero placer conocer a Reme y a Felipe y volver a ver a Manuel González, antes y después de que ya fuera alcalde.
Me gustaría transmitirles mi emoción por estar aquí en Ceutí delante de ustedes. Me acuerdo de la primera vez que nos encontramos. Sentí un enorme placer al saludar a Manuel Hurtado que junto a José Ramón fueron los grandes impulsores del hermanamiento. La primera persona de mi equipo municipal que vino a conocer Ceutí fue Alfred Giner, cuyos padres tienen sus orígenes en la provincia de Alicante y que visitó Ceutí el 6 de septiembre de 1996. Después de su vuelta a San Berthevin, me di cuenta de que el hermanamiento se iba a firmar y además sobre unos cimientos estupendos.
Mi primer contacto con Ceutí fue el 28 de febrero de 1997, con otros 13 bertevineses entre los que se encontraban Jeannnine Gabillet, Geneviève Hubert, y Jean Chauvin. Durante 3 días, alternamos visitas, reuniones y momentos de convivencia, con un clima al que no estábamos acostumbrados en ese periodo del año. La reunión de trabajo en el albergue de la Calera fue un estupendo momento de intercambio de ideas para unirlas a nuestra andadura común.
En octubre de 1997, los encuentros deportivos de jóvenes en Ceutí en el programa europeo Eurathlon movilizaron la energía de numerosas personas de nuestros dos pueblos empezando por Manuel González, que era entonces el responsable de la juventud y los deportes en el ayuntamiento.
Después de haber pasado buenos momentos juntos, estábamos preparados para firmar el hermanamiento. No olvidaré nunca nuestra llegada a Ceutí en octubre de 1998, aquel ambiente festivo, la enorme cantidad de gente contenta de que nuestro hermanamiento se firmara. El entonces alcalde Manuel Hurtado estuvo formidable, ayudado claro por todo el equipo del hermanamiento, los voluntarios y los empleados municipales.
Teníamos entonces dos hermanamientos, como sabéis, con Wehingen (Alemania) y con Minhead (Inglaterra). Mientras que se preparaba un tercer hermanamiento con Caslino d’Erba en Italia, Jeannine Gabille, con su grupo, empezó la búsqueda en España.
Debemos agradecer a la asociación francesa de pueblos y regiones de Europa que nos transmitiera en junio de 1996, la candidatura de Ceutí. Gracias a ella se estableció el contacto entre nuestros pueblos. Nosotros estábamos especialmente orgullosos de este primer hermanamiento iniciado, desarrollado y firmado en su totalidad por mi equipo municipal, en perfecta sintonía con el comité de hermanamiento.
Hoy, se hace evidente que fue una buena decisión. Más allá de los cambios en los equipos municipales en los dos pueblos, hay una voluntad real, entre los ciudadanos y entre los responsables de los comités de continuar esta aventura, de crear las condiciones para que la relación entre nuestros dos pueblos sea más profunda si cabe.
No olvidemos que con estas relaciones estamos construyendo Europa, la Europa de los pueblos, la Europa de los ciudadanos. Seamos una referencia y por qué no un modelo para otras ciudades. Viva esta Europa!, Viva España y viva Francia!, Viva Ceutí y San Berthevin!
Cet article est le 69ème paru sur ce blog dans la catégorie France et Europe.
