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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 21:59

Le Québec montre la stratégie à suivre par région du globe

 

Frédéric Paré*, qui coordonne la coalition pour la souveraineté alimentaire au Québec, met à notre disposition des informations pertinentes. Par exemple, un court article qui résume ce que signifie la souveraineté alimentaire.

Sa force ? Repositionner les choix stratégiques agricoles au niveau régional pour faire face à l’instabilité des marchés commerciaux internationaux.

Ses armes ? Adapter les modes de production, sécuriser les droits d’accès au foncier, voir lancer une réforme agraire. Un brin utopique peut-être, elle a le mérite de replacer l’essence même de l’agriculture au cœur des débats : l’agriculture est là pour nourrir des populations avant de jouer un rôle commercial et stratégique.

 

Audrey Duplat, le 7 avril, dans Journal Europa, décrit ainsi la Souveraineté alimentaire

 

Souveraineté - du latin superus, qui signifie «supérieur» - est le droit exclusif d’exercer une autorité politique sur une zone géographique ou sur un groupe de peuples. Alimentaire, du latin alimentarius, est relatif à la manière de s’alimenter, à la nourriture.

Logiquement, donc, la souveraineté alimentaire est un «droit international qui laisse la possibilité aux pays ou aux groupes de pays de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans qu’elles puissent avoir un impact négatif sur les populations d’autres pays». Le concept est posé sur la table internationale au Sommet Mondial de l’alimentation, en 1996, par Via Campesia (Mouvement Paysan International) comme un contre-pied aux politiques agricoles et commerciales néo-libérales, et il n’a pas fini de faire parler de lui.

Les droits des peuples

Car se nourrir reste pour beaucoup un luxe dépendant tant de l’offre alimentaire dont dispose un pays, que de la difficulté d’y accéder. Il y a deux semaines, la FAOdisait tout haut ce que certains appréhendent depuis des mois : une hausse des prix des denrées alimentaires est à craindre, faisant planer l’ombre d’une crise alimentaire, comme en 2008. En cause? Ce bon vieux changement climatique? L’éternelle violation de l’accès à Notre Mère la Terre? L’organisation des marchés agricoles soutenue par l’OMC? Un «metlingpot» dirait un bon belge. Rien de tout cela, un simple "accident" dirait un libéral impénitent. Une situation inacceptable, c’est entendu.

Que le monde politique se donne bonne figure en annonçant depuis l’an 2000 une volonté de réduire la pauvreté et la faim- l’un des huit Objectifs du Millénaire – n’est pas à dénigrer. Mais que plus d’une décennie se soit écoulée et que le nombre de sous-alimentés se soit accru, là le bât blesse. Sur 24.000 personnes qui meurent de faim chaque jour, 10.000 sont des enfants (FAO, 2010). A ce rythme, la Belgique est décimée en 400 jours. La sécurité alimentaire ne suffit pas, il faut un appui politique local pour faire entendre les «droits des peuples»: la souveraineté alimentaire. Sa force? Repositionner les choix stratégiques agricoles au niveau régional pour faire face à l’instabilité des marchés commerciaux internationaux. Ses armes ? Adapter les modes de production, sécuriser les droits d’accès au foncier, voir lancer une réforme agraire. Un brin utopique peut-être, elle a le mérite de replacer l’essence même de l’agriculture au cœur des débats : l’agriculture est là pour nourrir des populations avant de jouer un rôle commercial et stratégique.

Agriculture à visage humain

Cela n’est pas si simple, car même prise dans son plus simple élément, l’agriculture actuelle est une jonglerie perpétuelle. Le paysan endosse un rôle complexe dans lequel il doit fournir (de la nourriture), protéger (l’environnement), maintenir (l’emploi), participer (adaptation aux changements climatiques) et lutter (expropriation). Tout en répondant aux enjeux économiques internationaux. Et pas question de croire que la situation est limitée aux pays en développement. En 50 ans, la part des agriculteurs français est passée de 1 pour 3 personnes actives à 1 pour 30.

La nécessité d’une réforme du système est imminente, à l’instar de la présentation des nouvelles lignes directives de la Politique Agricole Commune (PAC) par le commissaire européen à l'agriculture Dacian Ciolos (prévue en 2013). Après cinquante ans, les objectifs de la PAC ne répondent plus ou mal aux enjeux de la société. Il se sera plus question d’une économie de marché per se, mais d’un retour à l’agriculture paysanne et soucieuse de l’environnement. Au Nord comme au Sud, le monde agricole est en quête de l’essentiel: subvenir aux besoins de la population. Élémentaire mon cher ...

 

Voir aussi État, bien commun et souveraineté alimentaire (Frédéric Paré, 6 octobre 2010)

* Frédéric Paré est le Coordonnateur de la Coalition pour la souveraineté alimentaire. Il s’agit d’un jeune regroupement de 80 organisations de la société civile dont l’objectif premier est de promouvoir des mesures publiques (nationales et internationales) visant le droit de tous les pays à établir leurs politiques agricoles et alimentaires dans l’optique de la réalisation des droits humains fondamentaux reliés à l’alimentation (droits à l’alimentation, droit à la santé, droit au développement, droit à un travail décent, droit à un environnement sain) et du droit des pays à fonder leur sécurité alimentaire sur leur propre territoire et ressources.

 

Cet article est le 219ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

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commentaires

C
<br /> DU NÉOLIBÉRALISME<br /> AU QUÉBEC.<br />
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