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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 23:39

Poser des jalons pour une nouvelle donne à gauche

 

A l’occasion des réunions auxquelles j’ai participé au sein du Mouvement Républicain et Citoyen, que ce soit aux niveaux national, régional et local, mais aussi à travers les échanges par courriel ou par téléphone que j’ai eus avec des militants ou des sympathisants, je ressens la nécessité de remettre les élections européennes dans la perspective politique qui est la nôtre.

 

Samedi dernier, à Nantes, lors de notre rencontre interrégionale Grand ouest (circonscription électorale pour les élections européennes), nous avons eu de vrais débats et des interrogations concernant la décision que prendra le conseil national le 15 mars (voir sur ce blog Européennes : le MRC dans l'attente du texte commun MRC - PCF - PG - 5 mars 2009).

 

Voici ma contribution personnelle à ce débat, les réflexions que je porterai le 15 mars.

 

Le MRC est le ferment de l’unité entre la gauche et les républicains

 

En juin 2008, réunis en congrès au Kremlin-Bicêtre, nous étions en plein accord avec Jean-Pierre Chevènement, qui proposait de refonder la gauche sur des bases républicaines.

 

La difficulté est dans le chemin à prendre pour atteindre cet objectif. Au moment où nous allons débattre, en conseil national, le 15 mars, des modalités de notre engagement dans les élections européennes, je propose de répondre à quelques questions importantes.

 

Que constatons-nous ?

 

Le parti socialiste (PS) refait son unité sur la question européenne, en s’alignant sur les positions des autres partis social démocrates européens (traité de Lisbonne), dans l’espoir de les infléchir dans un sens plus social et moins libéral, de manière à se démarquer des partis de droite, au niveau du Parlement européen.

 

Le parti communiste français (PCF) a accepté l’offre du parti de gauche (PG) de constituer un front de gauche, ouvert à d’autres composantes, afin de marquer le refus de l’Europe libérale sur la base du non majoritaire le 29 mai 2005 lors du référendum de ratification du traité constitutionnel européen (TCE).

 

Le nouveau parti anticapitaliste (NPA) est un parti qui inscrit son action dans les luttes sociales, sans chercher à participer à des coalitions de gauche visant à accéder au pouvoir au niveau national.

 

Où cela conduit-il ?

 

Dans l’immédiat, c’est-à-dire aux élections européennes, le PS et le NPA - dont les positionnements politiques sont traditionnels et complémentaires (social démocratie et extrême gauche) - sont bien partis pour tirer leur épingle du jeu électoral.

 

C’est moins clair pour le front de gauche, car sa démarche apparaît excessivement et exclusivement d’opposition à l’Europe et de division de la gauche, sans capacité de créer une dynamique de rassemblement populaire autour d’un projet politique pour la France.

 

Qu’est-ce qui intéresse les Français ?

 

Ils attendent désespérément que la gauche soit capable de réunir les conditions d’une alternative au pouvoir en place. Or, elle n’en prend pas le chemin, en raison de ses divisions et de son manque de crédibilité face à la crise.

 

Que peut faire le MRC ?

 

D’abord, rappeler où il veut aller, par quel chemin, et, en ce qui concerne les élections européennes, choisir ce qui permet de se rapprocher le plus possible de ce chemin.

 

Concrètement, quelle décision dimanche 15 mars ?

 

Le MRC veut refonder la gauche sur des bases républicaines et tout faire pour qu’une alliance de la gauche et des républicains soit en position, le moment venu, de porter son candidat (homme ou femme) à la présidence de la République française.

 

Au-delà des différences existantes entre PCF, PG et MRC, ces trois partis ont le mérite de poser des jalons pour créer les conditions d’une nouvelle donne à gauche.

 

C’est un point de départ. Il ne faut pas chercher l’accord parfait sur tous les sujets, mais se limiter à ce qui est essentiel pour mener une vie commune pendant deux mois, en s’engageant à limiter les interventions publiques à cet essentiel.

 

Ce qui compte, c’est l’accord sur la démarche commune, qui est de prendre appui sur le refus du peuple français de ratifier un traité qui voulait constitutionnaliser une doctrine, le libéralisme en économie. Les évènements, depuis, ont montré la nécessité de réorienter l’Europe.

 

Sur cette base, il est possible de rassembler des hommes et des femmes, qui ont foi dans la gauche et la République, et qui veulent être représentés au Parlement européen par des députés de conviction antilibérale.

 

Politiquement, c’est la meilleure façon de limiter l’influence de l’extrême gauche et de montrer aux socialistes que la seule voie d’avenir pour accéder aux responsabilités nationales est l’alliance à gauche, ouverte aux républicains de progrès.

 

 

Cet article est le 13ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

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