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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 21:21

 

Les défis de l’économie française en six séances 

Avec Philippe BARRIEU, professeur au Lycée Ambroise Paré de Laval

 J’ai participé à la première des six séances de conférences d’économie politique organisées par l’Association Famille Loisirs et Culture de Saint-Berthevin, dans un but d’éducation populaire.

 Cette association n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle a déjà organisé de nombreuses conférences sur des thèmes divers. J’étais présent en novembre et décembre 2003 lors des conférences avec Philippe BARRIEU sur les thèmes « Comment sont formées nos élites ? » et « Travaillons-nous trop peu ? ».

 Le texte qui suit a été rédigé à partir de mes notes, prises le 9 octobre. Il peut y avoir des erreurs. Cela n’engage ni le conférencier ni les organisateurs.

 Première séance le 9 octobre 2006 :  Où en est l’économie française ?

 Il est fait, en deux heures, un tour d’horizon des principaux résultats économiques et commerciaux de la France (croissance, emploi, finances publiques, échanges commerciaux), comparés à ceux des autres pays d’Europe et du monde.

 Croissance économique (en 2005) :

 Le PIB (Produit intérieur brut) est la capacité de créer des richesses chaque année. C’est la somme des valeurs ajoutées des entreprises et des administrations (pour celles-ci, exprimées par leurs coûts de fonctionnement).

 La France était 6ème avec 1 710 milliards €, devancée par le Royaume-Uni (1 780), la Chine (1 866), l’Allemagne (2 189), le Japon (3 772) et les USA (9 960).

 La Chine est passée devant la France en 2005, comme l’avait fait le Royaume-Uni il y a 5-6 ans. Le revenu / habitant en France est passé de la 6ème à la 17ème place.

 Croissances comparées 1995 – 2005 en volumes (donc, hors hausse des prix) dans les pays industrialisés :

La France se situe dans la moyenne : + 23%.

 Les USA et l’Espagne sont au plus haut, l’Allemagne, l’Italie et le Japon au plus bas.

 Prévisions 2006 de croissance.

 La France serait à + 2,3% (1,4% en 2005), ce qui correspond à la moyenne des pays de la zone euro. Les USA sont à 3,6% (3,5% en 2005). La Chine à 9,7% (9,9% en 2005).

 Taux de chômage :

 En août 2006 : 9% des actifs (après avoir dépassé 10% pendant plusieurs années) en France.

 Ce sont les chiffres officiels : demandeurs d’emploi de catégorie 1 (temps plein, durée indéterminée, moins de 72 heures de travail le mois précédent). En fait, le nombre d’inscrits à l’ANPE est beaucoup plus élevé et beaucoup de gens cherchent du travail par leurs propres moyens.

 Le nombre de personnes privées d’emploi serait, en réalité, entre 5 et 6 millions.

 Le taux de chômage baisse sous l’effet des radiations des listes et des aides publiques à l’emploi, mais le nombre d’emplois n’augmente pas.

 Le taux de chômage s’élève à 21,6% chez les jeunes. Le taux de jeunes ayant un emploi (une profession rémunérée) est le plus faible de tous les pays occidentaux (autour de 25% en France, environ 75% au nord de l’Europe).

 Evolution de la dette publique :

 Elle est passée de 90,8 milliards € en 1980 (environ 20% / PIB) à 992 M² € en 2003 (hors inflation), dépassant les seuils autorisés par le traité de Maastricht (60% de dette / PIB).

 En 2004, la dette publique s’élevait à 1 000 M² € (64,4% / PIB), soit 16 000 € par français.

 L’augmentation la plus forte date de 1992 – 1993 et le seuil de Maastricht a été atteint à la fin des années 1990.

 La charge des intérêts est passée de 6% en 1984 à 15% du budget national en 2004.

 A noter que le patrimoine de l’Etat (890 M² €) est actuellement inférieur à la dette. Mais cela n’a aucun sens, le patrimoine de l’Etat n’ayant pas de valeur marchande.

 Evolution de la dette publique en % du PIB : 58,2% (2002), 62,4% (2003), 64,4% (2004), 66,6% (2005), 64,6% (2006) et prévision de 63,6% en 2007.

 Dette publique : place de la France (en 2003) dans l’Union européenne.

 La France, l’Allemagne et le Portugal avaient un taux entre 60 et 64% (en augmentation). Par contre, l’Italie, la Grèce et la Belgique avaient un taux compris entre 100 et 106% (en baisse).

 Les pays de l’Europe du Nord et l’Espagne avaient un taux relativement faible.

 Le Royaume-Uni (40%) aussi mais sans que les besoins sociaux soient satisfaits (hôpitaux, services publics). L’Irlande et, surtout le Luxembourg (5%), avaient les taux les plus faibles.

 Dans le monde, le Japon est le pays le plus endetté (169%), le Canada (100%) réussit à réduire son endettement.

Les USA (63,4%) sont au même niveau que la France en % mais cela fait 7 000 M² € !

Les pays baltes, la République tchèque, sont des pays très peu endettés.

 Répartition de la dette publique française (en 2003) :

 Etat (18%), Organismes divers de l’Administration centrale (33%), Administrations locales (19%), Sécurité sociale (33%) - ce qui fait un peu plus de 100%...

 Charge budgétaire de la dette de l’Etat :

 Cette charge à rembourser chaque année s’élève à 40 M² € (15% du budget, second poste après l’éducation).

 Or, le solde budgétaire primaire (avant remboursement de la dette), qui devrait être au moins 40 M² €, est en fait proche de 0. En conséquence, l’Etat doit emprunter les 40 M² € ! Ce qui génère des charges nouvelles. Cela s’appelle, en droit privé, « faire de la cavalerie ».

Cette dette est inutile (et un ménage aurait des difficultés dans une telle situation) et injuste. Elle favorise les créanciers qui perçoivent des intérêts. C’est une ponction sur les pauvres vers les plus riches. Et cela pénalise les générations futures.

 La charge de la dette ne baisse pas. Par contre, le déficit public est contenu dans les limites de 3% (seuil de Maastricht) : -3,2% (2002), -4,2% (2003), -3,7% (2004), -2,9% (2005), -2,7% (2006) et prévision de -2,5% en 2007. La Suède, elle, n’a pas de déficit.

 Déficit budgétaire :

Il y a de gros progrès dans la réalisation du budget depuis quelques années. On peut penser que de tels écarts en 2002-2003 sont liés à la valse des ministres de l’économie et des finances…

 Loi de finances (réalisé / initial) : -193,3 M² € (2002), -12,4 M² € (2003), +11,8 M² € (2004), +1,7 M² € (2005), + 4, 2 M² € (2006) pour partie grâce à la vente des autoroutes.

 Recettes fiscales en % du PIB (prélèvements obligatoires) :

 La France est dans le peloton de tête de l’UE (autour de 46%). Le Royaume-Uni est à 37%,  la Suède à 51%.

 Dépenses des administrations publiques en 2004 :

 France : 14 245 € /habitant, Allemagne : 12 517, Espagne : 7 615, Suède : 17 706, Danemark : 20 270. Ce pays a refusé d’adopter l’euro pour ne pas avoir à remettre en cause son modèle social (il n’est pas tenu de respecter les critères du traité de Maastricht).

 Par ailleurs, il n’a pas été constaté de corrélation entre les dépenses publiques par habitant et le taux de chômage.

 Place de la France dans les échanges mondiaux (en 2005) :

On constate que les dix plus grands importateurs et les dix plus grands exportateurs sont à peu près les mêmes pays. Les acteurs de la mondialisation ne sont, en fait, qu’une vingtaine de pays.

 Importateurs                                                   Exportateurs

             1- USA (1 733 M² dollars)                              1- Allemagne (971)

             2- Allemagne (774)                                        2- USA (904)

             3- Chine (660)                                                3- Chine (762)

             4- Japon (587)                                                4- Japon (516)

             5- Royaume-Uni (501)                                    5- France (459)

             6- France (496)                                              6- Royaume-Uni (378)

 Les USA importent deux fois plus qu’ils exportent. Le déficit commercial, ajouté au déficit budgétaire, atteint 1 200 M² dollars / an. Les USA sont la finance aspirante mondiale.

 La France, dont les échanges se font pour 2/3 avec les pays de l’UE, avait un excédent commercial qui s’est transformé en déficit depuis deux ou trois ans.

 En dehors de la Chine (qui est la seule à disposer d’un matelas de devises), le coût de la main-d’œuvre n’est pas déterminant dans les échanges commerciaux. Ce qui compte, ce n’est pas le prix des produits mais leur qualité et leur positionnement sur des marchés porteurs (Asie).

 Le problème de la France, c’est sa capacité d’exportation dans des secteurs stratégiques. 

 Solde des transactions courantes (valeurs brutes) de la France :

 Il était fortement excédentaire à la fin des années 1990, début 2000.

 Depuis 2003-2004, il est déficitaire (de 4 à 9 M² € par trimestre), ce qui est préoccupant.

 Les handicaps de la France :

 son secteur énergétique (dépendance au pétrole),

 son mauvais positionnement sur les marchés porteurs, c’est-à-dire les pays en forte croissance (Asie) où l’Allemagne est beaucoup plus présente,

 ses produits trop peu nombreux à l’exportation, en dehors de l’industrie agroalimentaire, l’automobile et le ferroviaire. Faiblesse en électronique.

L’Allemagne exporte des machines-outils dans les pays en croissance, donc qui s’équipent.  La France est trop peu présente sur ces marchés. 

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commentaires

L
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