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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 10:54

 

La confirmation d’un refus d’analyse du capitalisme

 Sur son blog www.chevenement.fr, le président d’honneur du MRC a précisé hier sa pensée en ce qui concerne la politique d’ouverture du président de la République et les réponses positives de certaines personnalités de gauche.

 C’est, en réalité, l’aboutissement d’une dérive libérale du PS, que Jean-Pierre Chevènement a mis en évidence depuis longtemps, à partir de 1983 (parenthèse libérale en conformité avec les options de l’Europe) puis en 1992 (traité de Maastricht) et en 2000-2002 (libéralisation européenne Chirac-Jospin).

 Une osmose gauche-droite au moment de l’élaboration du projet de constitution européenne en 2003 a débouché sur le OUI commun PS-UMP au traité constitutionnel européen, contrarié le 29 mai 2005 par le vote NON du peuple français.

 Le désarroi de la gauche, face à l’offensive sarkozienne, trouve son origine dans son refus persistant de fermer la parenthèse libérale ouverte en 1983 par la soumission aux conditions politiques de la construction européenne (néolibéralisme, atlantisme).

 Tant que la gauche ne sera pas capable de faire une analyse critique commune du capitalisme dans sa forme actuelle, elle ne pourra proposer une alternative crédible aux politiques libérales qui se succèdent.

 Voici le texte de Jean-Pierre Chevènement, à lire sur son blog.

 Nicolas Sarkozy révélateur de la décomposition intellectuelle du social-libéralisme  

 On m'interroge souvent, par les temps qui courent, sur la politique « d'ouverture » pratiquée par Nicolas Sarkozy à l'égard de certaines personnalités « de gauche ». Je n'y ai que partiellement répondu.

 Si je désapprouve les débauchages intervenus avant les élections législatives, qui visaient clairement à affaiblir la gauche, je modulerai mon jugement au cas par cas s'agissant des nominations auxquelles le nouveau Président de la République a procédé depuis lors et à plus forte raison des missions qu'il a distribuées.

J'ai déjà dit que le rapport sur la mondialisation confié à Hubert Védrine me paraissait pouvoir éclairer utilement le débat public sur le principal défi auquel la France est confrontée. Pour le reste, le Président de la République est dans son rôle qui est de rassembler, en utilisant de préférence des personnalités compétentes. Les responsables socialistes qui acceptent les charges que Nicolas Sarkozy leur confie révèlent simplement à quel point le social-libéralisme qu'ils professent généralement se distingue peu du libéralisme.

Nicolas Sarkozy est un révélateur de la décomposition intellectuelle de la superstructure du Parti socialiste. Pour lui résister, il eût fallu que le socialisme restât la critique du capitalisme et que ses chefs y crussent. Dès lors que le capitalisme financier mondialisé est devenu l'horizon intellectuel de beaucoup de responsables socialistes, je ne me sens même pas capable de leur reprocher de tomber du côté où ils penchent.

Nul ne pourra relever la gauche s'il prétend faire l'économie d'une critique du capitalisme globalisé contemporain, tel qu'il s'est installé depuis que Mme Thatcher et M. Reagan ont pris le pouvoir dans les pays anglo-saxons, au début des années quatre-vingts. Le malheur des temps veut que la gauche française soit elle-même venue « aux affaires » dans ces années-là. Sans une relecture lucide des trois décennies écoulées, et les démissions politiques, intellectuelles et morales qui les ont accompagnées, il n'y aura pas de refondation crédible de la gauche dans notre pays.

 Dans un article précédent, paru également hier sur son blog www.chevenement.fr , et présenté ci-après, Jean-Pierre Chevènement répondait à celles et ceux qui lui reprochent d’avoir soutenu Ségolène Royal à l’élection présidentielle au lieu de s’être présenté lui-même.

 Yves conteste le soutien que le MRC et moi-même avons apporté à Ségolène Royal pendant la campagne. Qu'eût-il fallu faire ? « Affirmer le courant républicain, répond Yves, comme une alternative sérieuse » ? Mais cela aurait supposé, cher Yves, un soutien à ma candidature en novembre 2006 dont le MRC n'a pas été capable, pour des raisons dont je ne lui fais d'ailleurs pas grief.

Alors quelles possibilités nous restaient-elles offertes ? Soutenir Nicolas Sarkozy ? Disparaître ? J'aimerais convaincre Yves que nous avons fait ce que nous devions faire. Pour ma part, je suis très content d'être du côté des perdants. Pour le moment.

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