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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 20:40

Loin du programme du Conseil national de la Résistance 

 

Nous étions prévenus. Voir Retraites : le sous-emploi conduit à de nouvelles et difficiles décisions - 9 mars 2013. Mais le pouvoir exécutif semble avoir décidé de s’engager sans tarder dans une nouvelle réforme des retraites, sous la pression de la Commission européenne et des marchés financiers, face à un déficit plus élevé que prévu des comptes sociaux. 6

Certes, François Hollande a tenu à préciser que c’est à Paris que se prennent ces décisions, pas à Bruxelles. Voir Hollande : Bruxelles "n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire" (Le Monde, 29 mai 2013).

 

Mais, au moment de commémorer les 70 ans du CNR : Daniel Cordier et le téléfilm au coeur de la Résistance - 28 mai 2013, celles et ceux qui ont lutté en 2010 contre la réforme Sarkozy se demandent aujourd’hui : Que reste t-il du programme du Conseil national de la résistance ? (La Tribune, Jean-Christophe Chanut, 27 mai 2013).

 

C’est le cas des militants de REsistance SOciale qui font part de leurs réflexions dans ce communiqué (27 mai 2013) :

 

Alerte, réforme des retraites !

Lors de sa conférence de presse du 16 mai, le Président de la République a donné les axes et le calendrier d’une nouvelle réforme des retraites :

- « Déficit… prévu à 20 Md€ en 2020… Je refuse… » On est dans la séquence habituelle : campagne médiatique, « trou », rapports, réforme.

- Retraites désindexées de l’inflation, comme l’AGIRC et l’ARRCO, pour lesquels « les partenaires sociaux ont pris leurs responsabilités » (pas tous en réalité) en acceptant pour les 3 prochaines années une revalorisation de 1 point inférieure à l’inflation.

Après la taxe, l’augmentation de la CSG des retraités est souvent évoquée… au nom de la justice.

- Nouvel allongement de la durée de cotisation pour le taux plein : « dès lors que l’on vit plus longtemps,…on devra travailler aussi un peu plus longtemps. »

- Menace sur les régimes de fonctionnaires, les régimes spéciaux, au nom de la lutte contre les « inégalités » : « Inégalités entre régimes, inégalités aussi qui frappent les femmes ou ceux qui ont des carrières incomplètes… ». Ces régimes (Programme National de Réforme soumis à Bruxelles) sont « éclatés » et « complexes ». Est-ce un ballon d’essai pour une réforme « systémique », à points, chère à certaines organisations ?

Noter que baisser les retraites ouvre automatiquement la voie à la capitalisation

« Concertation », qui ressemble à un passage en force, pour ce projet de réforme déjà bien balisé : « Elle s’ouvrira dès la Conférence sociale du mois de juin et se poursuivra jusqu’à la fin de l’été ». Une procédure encore plus accélérée que l’ANI se profile.

Le contexte est inquiétant : « Règle d’or », Pacte pour l’euro plus, TSCG, semestre européen…

Le délai de 2 ans « consenti » par la Commission européenne pour parvenir aux 3 % de déficit (qui implique des coupes massives sur les services publics et la Sécu) doit s’accompagner d’une nouvelle réforme du marché du travail, la réforme des retraites, une plus grande libéralisation des services et des biens (entre autres SNCF, EDF-GDF).

La « compétitivité » devrait être rétablie par la baisse des salaires et des cotisations sociales patronales (l’ANI ne suffit déjà plus). Ça prive la Sécurité sociale de ressources, creuse encore plus le « déficit ». Il faudrait faire l’inverse.

Livre blanc retraites de l’UE : « Les réformes de la sécurité sociale … ont bien progressé dans plusieurs pays, dernièrement en République tchèque, en Grèce, en Espagne et en Italie… »

Une énorme pression est exercée par les « marchés », le patronat, la droite, la troïka…

Au-delà d’analyses et propositions qui peuvent être différentes, nous appelons :

- à résister à une réforme qui, comme les précédentes, ne ferait qu’aggraver la situation. D’autres solutions existent ;

 - à lutter contre les tentatives d’opposer les générations entre elles, le privé au public… ;

 - à informer dès maintenant les salariés, la population, à préparer la mobilisation unitaire pour éviter que ces menaces se matérialisent, à défaut lutter victorieusement contre.

Dans Marianne, 28 mai 2013, Laurent Mauduit fait part de son incompréhension : Retraites : la mauvaise réforme au mauvais moment
En voulant aller vite, le gouvernement prend donc le risque de faire l'impasse sur un débat majeur : croit-on vraiment qu'il est possible de rétablir l'équilibre des régimes de retraite dans un contexte de chômage historique?

Est-ce de la désinvolture ? Ou bien de la maladresse ? Voire du cynisme ? En tout cas, le fait est là, stupéfiant : le gouvernement a lancé la prochaine réforme du système des retraites de la plus mauvaise des façons. Comme s'il se moquait éperdument des réactions d'indignation que cela pourrait susciter dans l'opinion et notamment dans les milieux les plus modestes.

Ce qu'il y a de stupéfiant, c'est d'abord la forme retenue par l'Elysée et Matignon pour promouvoir cette réforme. Nulle véritable concertation ! Nul débat approfondi pour tenter de trouver des pistes nouvelles ou originales - il en existe ! - qui n'aggravent pas encore davantage la politique d'austérité. C'est à la hussarde que les dirigeants socialistes ont visiblement choisi d'agir.

Après le défilé au pas de course, le 13 mai, de tous les dirigeants syndicaux et patronaux dans le bureau du Premier ministre, puis un nouvel et bref échange, les 20 et 21 juin, à l'occasion de la prochaine conférence sociale - qui aura de nombreux autres dossiers à son ordre du jour -, la consultation, si on peut appeler cela ainsi, sera bouclée. Et, en deux temps, trois mouvements, un projet de loi sera couché sur le papier pour être entériné à l'automne par le Parlement.

Au diable la démocratie sociale ! C'est donc au pas de charge que tout cela va être mené. A la baguette ! Et s'il en sera ainsi, si les partenaires sociaux n'auront quasiment pas leur mot à dire, c'est que, sur le fond, les dés en sont déjà jetés. François Hollande n'a en effet pas même pris soin de sauver les apparences et de faire croire que toutes les bonnes idées étaient les bienvenues.

Non, dès le 28 mars, il a signifié par avance, sur France 2, que, pour financer les 20 milliards d'euros de déficit des régimes de retraite attendus en 2020, « il va falloir faire des efforts », et notamment accepter un allongement des durées de cotisation. « Ceux qui auront cotisé longtemps devront partir à temps. Mais la durée de vie s'allonge. La durée de cotisation devra s'allonger aussi », a-t-il prévenu. Plusieurs ministres ont, dans le même temps, suggéré qu'une désindexation des retraites pourrait venir compléter la réforme (…).

Cet article est le 48ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

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commentaires

S
<br /> Ehhh oui il est temps de réformer car avec ces 20 milliards de déficits, liés en grande partie aux régimes ultra privilégiés de certaines corporations, les caisses du privé ne peuvent plus<br /> boucher les trous et les citoyens ne veulent plus - - -<br />
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