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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 22:55

Le traité de Lisbonne, point de passage obligatoire

 

Claude Nicolet (MRC) m’a alerté sur la parution d’un livre intéressant sur l’Europe. Terra Nova est un think tank progressiste indépendant ayant pour but de produire et diffuser des solutions politiques innovantes, en France et en Europe. Ses liens avec le PS sont de même nature que ceux de la Fondation Res Publica avec le MRC.

 

L’auteur du livre « L’Europe contre l’Europe » est le président de la Fondation Terra Nova, Olivier Ferrand.

Spécialiste de l’Europe, il a été conseiller du Premier ministre Lionel Jospin sur les affaires européennes, puis conseiller du Président de la Commission européenne Romano Prodi. Il a participé à l’élaboration du traité constitutionnel comme sherpa français, puis à la campagne politique du référendum comme responsable national du parti socialiste pour les questions européennes.

Résumé.

Aujourd’hui, l’Europe ne se heurte plus à la coalition des souverainismes, mais d’abord à elle-même. Ce sont les partisans de l’Europe qui pourraient bien en être les principaux fossoyeurs. Telle est la thèse paradoxale de ce livre. L’Europe d’aujourd’hui – ses méthodes, ses acteurs, ses politiques – se dresse contre l’Europe de demain. Elle menace de se diluer en une grande Suisse, ou de muter, avec la dynamique de l’élargissement, en une Europe-monde sans frontières.

Le mythe de l’Europe fédérale est-il mort ? Il y a un nouvel espoir. Le Parlement européen, le seul organe proprement démocratique de l’Union, a désormais les moyens d’un « coup de force » politique. A lui d’agir. A nous, la nouvelle génération européenne, de le mandater pour sortir l’Europe de l’ornière.

Europessimisme, eurosclérose, euroscepticisme. Crise des institutions, crise du projet, crise des frontières. Crise de la chaise vide, crise agricole, crise de l’euro… L’Europe a fabriqué pour désigner ses difficultés une palette linguistique presque aussi large que les Inuits pour décrire la neige.

Mais la crise actuelle de l’Europe est différente de toutes les précédentes. Elle traduit la bataille qui se noue, depuis le début des années 1990, autour du changement de nature de la construction européenne : la transition de l’Europe économique d’hier à l’Europe politique de demain. Et cette transition est en échec : l’Europe ne parvient pas à franchir le Rubicon fédéral.

  L’Europe contre l’Europe

1 - LA CRISE EUROPEENNE ACTUELLE : L’ECHEC DE L’EUROPE FEDERALE

2 - LES RAISONS D’UN ECHEC : L’EUROPE CONTRE L’EUROPE

3 - SORTIR DE LA CRISE : TROIS SCENARIOS POUR L’EUROPE DE DEMAIN

Lire ce texte et comparer avec les propositions du MRC (voir La médecine Chevènement : reconstruire l'Etat et l'Europe autrement  -  11 mai 2009).


Cet article est le 44ème paru sur ce blog dans la catégorie France et Europe.

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commentaires

S
Oui, Jacky, je suis d'accord. La plupart des partisans de l'Europe fédérale sont conscients qu'il est impossible de faire en Europe ce qui a été fait aux USA.Comme le disait Christian Ghymers, conseiller à la Direction Economie et Finances de la Commission européenne, le 4 décembre 2008, devant le groupe de l'AFLEC St-Berthevin dont je faisais partie, "nous ne serons jamais dans un Etat fédéral, car il n'y a que 1% de l'opinion publique qui veut un Etat fédéral européen".
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E
J'ai oublié dans mon précédent commentaire d' autres éléments qui ditinguent l'Europe des Etats Unis. Contrairement aux Etats Unis l'Europe n'a pas d'identité linguistique mais une diversité de langues. Par ailleurs, contrairement à l'Europe les Etats Unis ont une histoire commune et courte (exception faite des Indiens d'origine), elle est celle d'immigrants arrivés tous dans une période courte de l'histoire (deux/trois siècles), l'Europe est bi-millénaire au moins avec une variété de peuples qui n'ont pas véritablement fusionnés. La solution est l'Europe confédérale avec possibilité d'évolution dans le temps. L'Europe fédérale ne pourra se faire que par la contrainte et comme de tradition communautaire sans le peuple. 
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S
Merci, Jacky, de ce commentaire.L'intérêt de la publication de Terra Nova est de mettre l'accent sur l'épuisement de la construction européenne des Monnet, Delors et Barnier. Fin de "l'idée géniale" de Monnet : l'Europe technique a favorisé le début de la construction européenne, mais elle est devenue contre-productive, car "repoussoir" de l'Europe politique, c'est-à-dire l'Europe fédérale, dont les institutions communautaires (Parlement, Commission) auraient pris le dessus sur les Etats membres.Fin de l'idée d'une Commission d'experts, au-dessus des partis et des Etats qui n'a pas de comptes à rendre aux citoyens, car elle est un déni de démocratie. C'était la conception Barnier, commissaire européen, en 2002, au moment de la préparation du projet de constitution européenne.Fin de la démarche Delors, de développement de la logique économique libérale, car elle a produit une Europe qui n'a plus rien à voir avec son but d'origine, qui est d'essence social démocrate.Ainsi, l'auteur (et, derrière lui, les dirigeants actuels du PS) conclut en faisant appel à une nouvelle génération de militants européens pour aller franchement vers une Europe politique fédérale, avec un Parlement qui aurait les pleins pouvoirs législatifs et un gouvernement européen responsable devant les citoyens, ce que pourrait être une Commission transformée en exécutif européen.Le but est de passer de l'intégration économique à l'intégration politique, en créant les conditions d'un Etat démocratique européen qui, lui-même, serait à l'origine de l'unification des peuples européens, comme cela s'est produit aux Etats-Unis d'Amérique.Le traité constitutionnel européen était un compromis passé avec les Etats pour aller vers l'Europe politique. Le traité de Lisbonne reste indispensable (l'essentiel de la partie institutionnelle du TCE a été conservé), comme l'écrit Olivier Ferrand. Sans sa ratification, il faudrait un coup de force (un "coup d'Etat") du Parlement européen pour passer à l'Europe fédérale.Le PS veut désormais jouer un rôle moteur et central dans la construction de cette Europe politique, dont parle Ferrand. C'est pourquoi il a signé le Manifesto du PSE, programme des socialistes européens qui veulent construire cette Europe fédérale. Mais il n'a pas le champ libre, les chefs de gouvernement en place (Brown, Zapatero...) s'y opposant et maintenant leur confiance à Barroso, partisan de l'Europe des Etats et d'une Commission à leur service.On comprend mieux pourquoi le PS n'a pas donné de réponse à la demande du MRC pour un accord programmatique aux élections européennes. Compte tenu de l'engagement du PS derrière le "Manifesto", cette démarche du MRC était, il est vrai, un peu surréaliste. Mais c'est un autre débat ...
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E
Article interessant mais qui oublie l'essentiel. L'europe est composée d'états qui ne sont pas tous républicains. Il y a des citoyens, hélas de moins en moins, dans certains Etats et des sujets dans d'autres. Il y a la laïcité pour un Etat, des religions quasi d'Etat pour d'autres. Ensuite, l'auteur parle d'Etat providence, je ne connais pas d'Etat providence je connais des Etats solidaires. La providence c'est d'un autre domaine peut être du spirituel alors que la solidarité est un devoir républicain. Bref, une Europe Fédérale, sauf à abandonner ce qui fait l'essentiel de notre lien social, est impossible avec une telle diversité. L'Europe confédérale à la Suisse est possible et je ne vois pas en quoi, contrairement à l'auteur, nous serions sortis de l'histoire. Que je sache, et au vu de tous ceux qui vont s'y réfugier en oubliant leur devoir de citoyen dont le premier est de participer par l'impôt à la solidarité nationale, la Suisse, et quelques autres paradis,  est au coeur du système de la construction européenne qui ne procède que par la dérégulation.
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