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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 19:19

C’est la loi qui protège et c’est la liberté qui opprime

 

La gestion de l’affaire Leonarda par le président de la République a été durement critiquée de toutes parts. Revue de presse.

François Hollande affaibli par sa gestion de l'affaire Leonarda (Les Echos, 20 oct. 2013)

Leonarda : l'UMP et le MoDem critiquent la décision de Hollande (Le Monde, 20 oct. 2013)

Affaire Leonarda. La triple erreur de François Hollande (Ouest-France, 21 oct. 2013)

Voir aussi, dans le Journal du Dimanche (Bruno Jeudy et Laurent Valdiguié), le 19 octobre 2013, ce qu’en pense Manuel Valls, ministre de l’Intérieur "Rien ne me détournera de mon cap" : cliquez ici.
L’avis de Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l’Intérieur (1997-2000)
Avant l’intervention officielle de François Hollande, Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France Culture samedi matin 19 octobre 2013. Il répondait aux questions de Dominique Souchier dans "Une fois pour toutes". Voir "Les nations européennes ne voulaient pas la guerre, elles étaient pour la paix", la partie de l’entretien concernant l’affaire Leonarda.
  • Il faut bien mesurer ce que cela signifierait si Leonarda revenait en France : il faudrait que sa famille revienne aussi, parce que c'est une mineure, elle a quinze ans. Cela voudrait dire que quiconque a un enfant scolarisé en France, peut y faire venir toute sa famille, peut y venir lui-même. C'est la porte toute grande ouverte à une immigration sans-contrôle*.
  • Je ne connais pas de pays qui n'ait pas un droit régissant l'établissement sur son sol. Tout pays a le droit de déterminer qui peut séjourner sur son sol et qui ne le peut pas durablement.
  • Je pense que les Français sont très attentifs à la décision que le gouvernement va prendre. Moi je n'oublie pas que les classes populaires dans notre pays souffrent. Elles demandent à être protégées contre le chômage, contre la pauvreté, la misère, mais aussi contre la délinquance et contre une immigration qui, qu'on le veuille ou non, pèse sur le marché du travail. Car si l'immigration est libre, naturellement, on le voit bien dans le secteur des services, dans l'agro-alimentaire breton, tout cela a des conséquences : si on peut employer des gens en les payant pas très chers, tous les acquis sociaux sont évidemment menacés.
  • Si Léonarda revenait en classe, ce serait plus qu'une erreur : ce serait un manquement à la loi. Ce que je propose c'est une application humaine de la loi. Il y a des écoles françaises au Kosovo. On peut très bien ouvrir la possibilité à cette jeune adolescente d'y poursuivre ses cours. Mais on n’est pas obligé d'accueillir en France quiconque le demanderait, surtout sur la base d'arguments mensongers.
  • La première des valeurs républicaines, c'est le respect de la loi. La loi peut-être précisée pour qu'on ne fasse pas d'interpellation dans l'enceinte de l'école – pourquoi pas ? Mais l'école définie comme un sanctuaire par Alain, l'était dans une optique tout à fait différente. On voulait séparer l'école du monde extérieur, car l'école est un lieu d'apprentissage. Là on dit n'importe quoi. La police doit pouvoir bien évidemment intervenir à l'intérieur d'une école si une enseignante est agressée, par exemple. Donc ne parlons pas de la sanctuarisation de l'école en ce sens.
  • Je ne veux pas ethniciser la question des Roms. Si telle ou telle personne peut s'intégrer, je suis pour. Je rappelle que j'avais régularisé la situation de 80 000 personnes sur des critères d'intégration en tant que ministre de l'Intérieur. Naturellement comme il y a eu 140 000 demandes, il y a eu 60 000 refus.
  • Je pense que le premier devoir d'un président de la République est un devoir de pédagogie à l'égard de la jeunesse et lui expliquer le sens de la loi, pourquoi elle existe, comment on peut l'appliquer plus humainement, si cela est possible. Mais la jeunesse est fragile, elle a aussi besoin qu'on applique la loi. Rappelez-vous Lacordaire : « c'est la loi qui protège et c'est la liberté qui opprime ».

* Voir les précisions à ce sujet : Leonarda : les déclarations inexactes (Le Monde, 21 octobre 2013) et Leonarda : François Hollande a-t-il violé la loi en lui proposant de revenir en France ? (Metronews, 21 octobre 2013)

 

Cet article est le 11ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

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