Une ligne nouvelle va s’imposer au congrès
Les adhérents du PS ont rendu leur verdict le 6 novembre. La direction sortante ne sera pas reconduite. Bertrand Delanoë ne sera pas candidat à la succession de François Hollande. Il était pourtant le favori des sondages, mais c’était un montage pour le mettre en valeur. Cela ne correspondait pas à la réalité, les militants ayant conscience de la nécessité de relancer leur parti et la gauche sur des bases nouvelles, à la fois plus offensives vis-à-vis du pouvoir et plus crédibles en ce qui concerne le contenu du projet alternatif à proposer aux français.
Les trois prétendants à la relève dirigeante (Ségolène Royal, Martine Aubry et Benoît Hamon) ont gagné le droit de participer au tour de table qui va désigner la coalition qui sera majoritaire au congrès de Reims les 15 et 16 novembre, ainsi que le candidat à la succession de François Hollande, ce choix devant être ratifié par les adhérents, le 20 novembre.
Bien sûr, ce matin, sur France Inter, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle a affirmé qu’elle allait consulter tous ses collègues, responsables de motion, le maire de Paris inclus. Mais ce congrès n’a rien à voir avec les précédents. Il ressemble beaucoup au congrès fondateur d’Epinay-sur-Seine, en 1971, et va se conclure par une nouvelle majorité et une minorité.
Ce qui reste en suspens, c’est la configuration de la majorité qui sortira de Reims. La réalité impose aux trois prétendants de trouver un terrain d’entente entre eux, qu’il s’agisse de la ligne politique et du pilote.
Pour bien comprendre ce qui se passe, il faut avoir lu les épisodes précédents (voir PS : Benoît Hamon plaide en faveur d'un nouveau réalisme de gauche - 29 octobre 2008).
Les résultats du vote des adhérents sont présentés et commentés par la presse (voir Le Monde, ce 7 novembre "Royal n'aura pas les mains libres" et les réponses de Jean-Louis Bianco, dans Libération : Bianco: «Aubry et Hamon représentent le renouveau, Delanoë moins»).
Rue89 avait donné la parole à chaque motion avant les votes. Voici les entretiens réalisés avec Delphine Batho (Ségolène Royal), Martine Aubry et Benoît Hamon.