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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 17:25

 

L'école est le principal vecteur d'intégration et d'émancipation

 

 

En présentant son projet le 24 septembre à Malakoff, Bastien Faudot est entré dans la seconde phase de sa campagne - commencée le 7 février 2016 - en vue de l'élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le 23 avril 2017. Il est le candidat du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC).

Voir le texte (DISCOURS DE MALAKOFF) et la vidéo du discours de Malakoff

 

Dans son introduction, le candidat a précisé ceci :

La France, notre Nation, est indissociablement un modèle politique, culturel et social. Ce modèle est aujourd’hui percuté par les dérèglements du monde auxquels il est temps d’apporter une réponse. Cette réponse a une dimension défensive car nous avons un patrimoine commun à préserver, une identité collective qui repose très largement sur l’idéal républicain. Cette réponse doit aussi être offensive. J’invite les citoyens à se rassembler pour penser, imaginer et promouvoir une République qui parle au monde, mais une République qui ne renonce pas à elle-même.

Le projet que j’entends présenter aux Français repose sur cinq piliers, cinq orientations majeures pour aborder les temps qui viennent. Ces piliers incarnent la gauche républicaine que nous représentons : notre ambition, notre belle ambition, c’est la reconquête de la souveraineté populaire et nationale pour réussir la transformation sociale !

Le premier pilier, c'est la démocratie. Le deuxième, c'est l'Europe. Le troisième pilier, c'est le travail. Le quatrième pilier, c'est l'Etat. Le cinquième pilier, c'est l'école. Voici ce qu'il en a dit.

Le dernier pilier, c’est bien sûr l’école, cette institution qui est la clef de voûte de la République.

 

Elle est le coeur de la République réelle : c’est l’école publique, laïque et nationale qui est le premier vecteur de l’intégration et d’émancipation. Elle est cette chance offerte à chaque enfant de s’arracher aux conditions de sa naissance. Par l’école, on devient citoyen. Par l’école, on a accès au monde.

L’empilement de réformes démagogiques, fussent-elles motivées par les meilleures intentions, laisse aujourd’hui l’école publique en crise. De fait, chaque année, le départ de nombreux enfants vers l’enseignement privé traduit ce malaise. La suppression du redoublement, la remise en cause des notes, l’abaissement de l’exigence au baccalauréat, la multiplication des enseignements périphériques dès le primaire, l’absence de continuité de la politique éducative avec 21 ministres qui se sont succédé en 20 ans : voilà ce qui déstabilise une institution qui a besoin de sérénité, et j’ose dire, de lenteur.

Le problème de l’école ne se résume pas à des questions de moyens. C’est toute l’approche qui doit être radicalement réorientée. A force de refuser d’organiser la sélection par le mérite, nous sommes arrivés au bout du cycle avec des étudiants qui obtiennent aujourd’hui leur inscription en master sur décision du tribunal administratif ! Nous devons dire la vérité, même si elle n’est pas agréable à entendre : tous les enfants de maternelle ne pourront pas faire un master “Finance et spéculation” ! Il s’agit, par la sélection, d’orienter chacun en raison de ses facultés et de ses goûts et de garantir la qualité des enseignements.

Beaucoup se joue dès les premières années, en maternelle et à l’école élémentaire. Pour reconstruire cette grande et belle institution, il faudra d’abord concentrer l’effort pour les plus petits et favoriser la scolarisation dès l’âge de 2 ans. Lors de la mise en œuvre de la semaine de 4 jours – sans doute pour réduire les coûts, la droite trouve toujours que l’école coûte trop cher – le gouvernement de François Fillon avait réduit l’enseignement au primaire de 2H par semaine. Je proposerai de revenir à la semaine de 26 heures sur 4 journées et demi. 

Ces deux heures supplémentaires serviront à renforcer l’enseignement du Français parce que l’enseignement de la langue est LA priorité. Ma rencontre en mars dernier avec des professeurs du quartier de l’Ariane à Nice a achevé de m’en convaincre car dans certaines classes, la moitié des enfants ne parlent pas la langue de la République. La langue n’est pas seulement un moyen de communication. C’est le support de la pensée. C’est le vecteur de la culture. La maîtrise du Français est un prérequis pour fabriquer une Nation.

 

L’organisation actuelle du collège aggrave encore les inégalités constatées à la sortie du primaire. La réforme du collège, mise en oeuvre à la rentrée 2016, n’a pas même été débattue à l’Assemblée Nationale. Cette réforme est un fourre-tout idéologique qui combine égalitarisme compassionnel, misérabilisme social et bougisme sociétal.

Les enseignements pluridisciplinaires, l’abandon des langues anciennes, l’enseignement territorialisé sont autant de dispositions auxquelles il faut mettre un terme sans délais. J’entends donc abroger purement et simplement cette réforme. J’entends aussi fermer la centaine d’établissements répertoriés comme “ghetto” par le Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire (CNESCO), redessiner la carte scolaire et je n’hésite pas à le dire, à affermir son application. Les assouplissements depuis de nombreuses années ont conduit à l’intensification de la ségrégation sociale.

La concurrence déloyale de l’enseignement privé sévit aujourd’hui car il n’a aucune contrainte de mixité sociale. Le privé sous convention avec l’Etat ne peut pas faire son marché parmi les élèves sans contrepartie. Le conventionnement doit donc être conditionné à des obligations d’accueil des élèves boursiers dans l’école privée afin que l’effort soit partagé.

L’environnement social est la première des inégalités. En développant les internats d’excellence, nous donnons une chance aux enfants des milieux défavorisés. Il existe 45 établissements de ce type aujourd’hui. C’est très insuffisant. Il en faut au moins 1 par département et je proposerai à cet effet de construire 10.000 places d’internat d’excellence sur un mandat.

 

L’éducation nationale repose pour beaucoup sur les compétences et le dévouement des professeurs. Savez-vous que la rémunération des enseignants en France est de 50% inférieure à celles de leurs collègues allemands ? Savez-vous qu’un professeur d’école débute sa carrière avec un salaire mensuel de l’ordre de 1350 euros nets par mois ? La République que nous défendons assigne à l’école un rôle prépondérant. La rémunération des enseignants doit donc suivre cette exigence. Je proposerai d’augmenter de 25% la rémunération des professeurs afin que le salaire en début de carrière ne puisse être inférieur au salaire moyen des Français.

 

Enfin, parce que l’école n’est pas la rue, je suggère d’instaurer le port de l’uniforme pour les élèves de l’école primaire jusqu’au lycée. Je ne méconnais pas la dimension controversée de cette mesure qui est souvent interprétée comme un archaïsme. Je veux la défendre devant vous. Il n’y a aucune nostalgie de ma part et si on accepte de regarder autour de nous, on constate qu’une majorité d’enfants dans le monde portent l’uniforme à l’école. Le port de l’uniforme à l’école permet une meilleure inclusion, atténue les différences sociales et règle définitivement la question des signes vestimentaires d’appartenance religieuse.

Cet article est le 2933ème paru sur le blog MRC 53 - le 157ème catégorie Gauche France

Bastien Faudot, avant de présenter son projet pour la France, à Malakoff le 24 septembre 2016.

Bastien Faudot, avant de présenter son projet pour la France, à Malakoff le 24 septembre 2016.

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commentaires

V
Bravo pour le blog et vos articles.
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